ILS S'EMPARENT DES BIENS DES CHRÉTIENS
La troisième accusation grave contre les juifs est celle-ci: en tout temps et en tout lieu, ils s'emparent des biens des non-juifs, et spécialement des chrétiens.
L'usure est le grand instrument pour exercer cette appropriation. Le prêt à intérêts est un vol, comme l'ont toujours enseigné les Saintes Écritures et l'Église. Aussi les juifs avaient-ils l'interdiction sévère de se prêter à intérêts entre eux. (Deut. XXIII, 20). Dieu leur avait permis de prêter aux étrangers, parce que, dit Saint Thomas, l'avarice était chez eux très grande, et alors il fallait bien les laisser prêter aux étrangers pour qu'ils ne reçoivent pas d'usure des juifs leurs frères, qui adoraient Dieu. (II, II, 78 a.I)
En réalité, l'avarice est le péché capital des juifs, comme chez les gentils, le péché par excellence est la luxure. Le prophète Isaïe a anathématisé en paroles de feu l'inclination judaïque à l'avarice, et un juif moderne, Bernard Lazare, dans son livre bien connu: "l'Antisémitisme", reconnaît que l'amour de l'or s'est exagéré au point d'en venir à être pour cette race l'unique moteur de ses actions.
J'affirmais plus haut que, de même que l'avarice est le péché des juifs, la luxure est le péché des non-juifs. Un juif, quelque misérable que soit sa situation économique, accumule toujours des économies qui forment un capital; par contre, le gentil, quelque aisée que soit sa condition, se trouve toujours en déficit, parce qu'il dépense en vices plus que ce qu'il ne gagne. Il est logique que les non-juifs en quête d'argent s'adressent aux juifs, et qu'ainsi s'accomplissent les paroles prophétiques de Dieu dans le Deutéronome ( XXVII, 12) faites au peuple juif : "Tu prêteras à beaucoup de gens, mais toi, tu ne recevras de prêt de personne."
En tout temps les juifs ont été et sont les grands usuriers, pour le châtiment des chrétiens prodigues.
Pour nous circonscrire à une époque de l'histoire, voyons ce que dit Jansen, le grand historien de: "L'Allemagne et la Réforme": "Les juifs non seulement accaparaient le commerce du change: la véritable source de leur fortune était l'usure ou le prêt à intérêts sur gages, qui leur rapportaient de grands avantages. Ils en vinrent à être peu à peu les vrais banquiers de l'époque, et les bailleurs de fonds de toutes les classes sociales. En prêtant à l'Empereur comme au simple a.rtisan, et à l'agriculteur, ils exploitèrent grands et petits sans le moindre scrupule. On peut se faire une idée approximative des proportions qu’atteint leur trafic en examinant le taux d'intérêts autorisé par la loi aux XIVe et XVe siècles. En l'an 1338: l'Empereur Louis de Bavière accorde aux bourgeois de Francfort, "afin de protéger les juifs de la ville et de veiller de meilleur coeur à leur sécurité", un privilège spécial, grâce auquel ils pourront obtenir dés prêts des juifs à 32 1/2 % par an, tandis qu'aux étrangers, ils sont autorisés à prêter jusqu'à 43 %. Le Conseil de Mayence contracta un emprunt de mille florins et on leur permit de réclamer 52 %. À Ratisbonne, à Augsbourg, à Vienne, et autres lieux, l'intérêt légal montait fréquemment jusqu'à 86 %.
Mais les intérêts les plus vexatoires étaient ceux qu'exigeaient les juifs pour des prêts minimes contractés à court terme, prêts auxquels étaient obligés de recourir le petit commerçant et le paysan." "Les juifs pillent et dépiautent le pauvre homme, dit le rimailleur Érasme d'Erbach, (1487), cela devient vraiment intolérable; que Dieu ait pitié de nous: Les juifs usuriers s'installent aujourd'hui en lieu fixe dans les villes les plus petites; qand ils avancent cinq florins, ils prennent des gages qui représentent six fois la valeur de l'argent prêté; ensuite, ils réclament les intérêts des intérêts et puis encore ceux des intérêts nouveaux, de sorte que le pauvre homme se voit dépouillé de tout ce qu'il possédait."
"Il est facile de comprendre, dit Tritème à cette époque, que chez les petits comme chez les grands, chez les hommes instruits comme chez les ignorants, chez les princes comme chez les paysans, il s'est enraciné une profonde aversion contre les juifs usuriers, et j'approuve toutes les mesures légales qui fourniraient au peuple les moyens de se défendre de son exploitation par l'usure. Eh quoi! Une race étrangère doit-elle régner sur nous, par hasard? Est-elle plus puissante et plus courageuse que la nôtre, sa vertu est-elle plus digne d'admiration? Non. Sa force ne repose que sur le misérable argent qu'il prend de tous les côtés et qu'il se procure par tous les moyens, argent dont la poursuite et la possession paraît constituer le bonheur suprême de ce peuple." (voir Jansen, L'Allemagne et la Réforme)
Rappelons un autre fait qui démontre l'usure proverbiale des juifs, et qui au passage, illustre la sempiternelle prodigalité et le gaspillage des chrétiens. Quand Philippe-Auguste, au XIIe siècle, les expulsa de France, ils possédaient le tiers des terres, et avaient accaparé de telle sorte le numéraire du royaume que quand ils s'enfuirent, c'est à peine si l'on trouva de l'argent.