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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

lundi, janvier 08, 2007

François Bourricaud - dogmatisme laïciste - les laïcistes ne sont pas neutres - État centralisé

Ce document est un article de François Bourricaud tiré de l'Encyclopaedia Universalis. Il démontre avec une implacable clarté intellectuelle que la laïcité est un projet religieux de déconstruction du christianisme qui, pour appuyer ce que nous venons de dire à la section précédente, favorise le déploiement de l'individualisme. Il n'en faut pas plus pour que l'auteur affirme, en conclusion, que la laïcité n'a rien de neutre!
Il vaut la peine de lire ce texte dans son entier pour voir la subtilité dans laquelle s'est développée l'idéologie maçonne de la laïcité. Mais pour les lecteurs qui préfèrent aller au vif du sujet, nous leur suggérons de lire la partie suivante:

Mais les sociétés modernes ne sont pas laïques, en ce sens qu'elles seraient devenues «matérialistes» et que leurs membres ne seraient sensibles qu'à leurs intérêts. Elles sont laïques en ce sens qu'étant individualistes elles se doivent, selon leurs principes, d'avoir une conception non dogmatique des valeurs. C'est ici qu'apparaît, au moins dans le contexte français, l'ambiguïté caractéristique de la laïcité, ou plutôt du dogmatisme laïciste, qui tend à devenir une idéologie scientiste (et éventuellement anti-chrétienne) invoquée pour justifier les intérêts corporatifs de la fraction syndicalement et politiquement prépondérante de la profession enseignante. Pour soutenir leurs prétentions, les «laïcistes» affirment que le nécessaire consensus national et social ne peut se reconstituer qu'autour d'une école publique, magiquement pourvue à la fois de toutes les vertus de la neutralité et dépositaire de la vérité en tout domaine. Ce plaidoyer bute sur deux points. D'abord les laïcistes ne sont pas neutres, comme le montre l'engagement idéologique et politique à gauche de la grande majorité du corps enseignant, et comme le confirme le caractère de l'enseignement laïque: surtout dans le domaine de l'histoire, des sciences sociales et de la culture, il est beaucoup plus « scientiste » que vraiment scientifique. Enfin, il n'est pas du tout sûr qu'en raison de la diversité de «demandes sociales» de plus en plus hétérogènes un État centralisé soit en mesure d'exercer en matière d'enseignement le rôle que les syndicats d'enseignants revendiquent bruyamment pour lui.

Le principe de la laïcité de l'État moderne exige-t-il que la fonction d'enseignement soit un monopole de l'État ? L'État, tout en admettant l'existence d'un enseignement privé ou libre à côté de ses propres établissements, est-il obligé, à peine de cesser d'être laïque, de réserver à ces derniers le bénéfice exclusif d'un financement sur fonds publics? Une réponse affirmative à ces deux questions, ou simplement à la seconde, ne s'impose nullement. Tout ce que le principe de laïcité exige, c'est que l'État ne mette jamais le bras séculier au service d'aucun dogme - notamment religieux.

dimanche, janvier 07, 2007

Code cosmique Jean-Jacques Rousseau laïcisme ouvert Ernest Lavisse Charles Maurras

PROPOS SUR LE LAÏCISME
LAÏCISME: CREDO DE L'EGLISE MAÇONNIQUE


La loi des similitudes - 4e des cinq lois du Code cosmique - se lit comme suit:

La modalité de tout processus est similaire.

Dans la perspective qui nous intéresse ici (celle des idées)-, nous entendons par similitude que toute idée digne de ce nom fait son chemin dans l'histoire: de la pensée théorique, et toute menue, d'un maître quelconque jusqu'à son application pratique, et diversifiée, à l'ensemble d'une société.

La religion chrétienne est un exemple frappant de cette loi. En quelques siècles, l'Occident adoptait dans ses fondements politiques le message des évangiles qui a suscité de multiples familles spirituelles. Mais, ici, nous voulons nous pencher sur l'événement idéologique qui caractérise l'époque moderne: le laïcisme mis en germe par le prophète du Contrat social, Jean-Jacques Rousseau. En plus ou moins cent ans, toute une panoplie de mouvements laïcistes s'est créée: le libre-penséisme, l'humanisme, l'anarchisme, le libéralisme, le sécularisme et j’en passe. Aussi variées qu'elles soient, ces écoles ont un dénominateur commun qui est le dogme rousseauiste de l'individualisme. Nous voyons là le socle même du laïcisme ouvert qui nous est proposé dans le rapport dit de Proulx et dont le credo, par l'entremise d'Ernest Lavisse, s'est affiné en ces termes au 19e siècle:

Être laïque, ce n'est point interdire à l'homme
le rêve et la perpétuelle recherche de Dieu, c'est revendiquer, pour la vie
présente, l'effort du devoir.
Ce n'est point violenter, ce n'est point
vouloir mépriser les consciences encore détenues dans le charme des vieilles
croyances.
C'est refuser aux religions qui passent le droit de gouverner
l'Humanité qui dure.
Ce n'est point haïr telle ou telle Église, ou toutes
les Églises ensemble.
C'est combattre l'esprit de haine qui souffle parfois
des religions et qui fut cause de tant de violences, de tueries et de ruines, et
dont on peut dire que, dans toutes les religions positives, il a toujours,
partout, favorisé un rétrécissement de l'univers.
Être laïque, ce n'est
point consentir la soumission de la raison à un dogme immuable, ni l'abdication
de l'esprit humain devant l'incompréhensible.
C'est ne prendre son parti
d'aucune ignorance, ni d'aucune misère.
C'est ne point permettre à un juge
siégeant par-delà la vie, du soin de rassasier ceux qui ont faim, de donner à
boire à ceux qui ont soif, de réparer les injustice, de consoler ceux qui
pleurent.
C'est livrer bataille au nom de la justice.

Cité dans le Bulletin du Centre de Documentation du Grand Orient de France (mai-juin 1962), n, 33, pp. 27-28.

Mais ne nous laissons pas dindonner. Ce laïcisme ouvert cache, sous le couvert de la tolérance et de la justice, le visage délétère de ses intentions véritables. Ces lignes de Charles Maurras, nous montre ce que nous devons désormais appeler le laïcisme classique:

Comprenons bien ce qu'il (le nom de Laïcité)
signifie : Ce n'est pas du tout une pensée de tolérance pratique, née de la
volonté de faire un peu de paix entre des esprits divisés... il (I'État) laïcise
au nom d'une Libre Pensée qui est une pensée très déterminée, (par conséquent
sans Liberté), qui forme un véritable dogme, dogme formel quoique négatif... La
Libre Pensée veut qu'il n’y ait pas de surnaturel, qu'il n'y ait pas de
miracles, qu'il n'y ait pas d'autorité spirituelle, qu'il n'y ait pas de
hiérarchie intellectuelle, morale, ni religieuse, qu'il n'y ait pas de
tradition.
Dictionnaire politique et critique. II, 384.

Qu'il soit une philosophie ou une vision de la vie, le laïcisme (ou la laïcité) a graduellement été récupéré par la religion universelle qu'est le «maçonnisme». Cela a eu pour conséquence que, à l'instar d'une situation similaire au christianisme, la majorité des laïcistes évoluent soit individuellement, soit comme membres d'une organisation de libre pensée. En un mot, seulement une minorité de laïcistes sont des maçons pratiquants. Mais tous les laïcistes affirment leurs besoins de faire rayonner leurs idéaux par le biais de l'enseignement dans les écoles. Comme il en est des chrétiens qui, pour la majorité, sont fidèles aux principes de foi qui les habitent toujours.

La dé-confessionnalisation de l'école ou le cas de Notre-Dame-des-Neiges

Ce document est une lettre de l'exécutif du Conseil paroissial de pastorale (C.P.P.) de la Paroisse Notre-Dame-des-Neiges. Cette lettre nous vient d'un volume très révélateur publié en 1980 aux éditions Libre Expression. Son titre: La dé-confessionnalisation de l'école ou le cas de Notre-Dame-des-Neiges. Ses auteurs: Jocelyne Durand, Guy Durand, Lucie Proulx et, curieusement, Jean-Pierre Proulx. Cela nous apprend plusieurs choses:
  1. le président du groupe de travail qui a rédigé le rapport sur la laïcité et les religions, monsieur Jean-Pierre Proulx, ne pouvait pas être objectif, voir neutre, dans ses positions, puisque la déconfessionnalisation lui tenait à coeur;
  2. le rapport Proulx est l'application d'un cas particulier (celui de Notre-Dame-des-Neiges) sur l'ensemble de la société;
  3. les signataires de la lettre sont des catholiques qui oeuvraient activement dans une communauté chrétienne de base.

N'avons-nous pas affaire ici à un témoignage qui nous interroge sérieusement sur l'emprise du mouvement laïciste à l'intérieur même de l'Eglise et que cela ne s'est pas fait en quelques années sans l'accord, au moins tacite, de quelques représentants du clergé?
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Lettre d'appui du Conseil paroissial de pastorale, le 17 décembre 1978.

Monsieur Guy DURAND Président du Comité d'école École Notre-Dame-des-Neiges Montréal.
Cher ami, Nous vous remercions de nouveau d'être venu rencontrer les membres du Conseil paroissial de pastorale à leur réunion du jeudi 23 novembre 1978. Nous trouvons qu’il est essentiel que la paroisse, par l'intermédiaire de son Conseil de pastorale, apprenne de première main tout ce qui touche les transformations importantes de l'école du quartier. D'ailleurs, comme nous l'avons laissé entendre, nous désirons transmettre, à l'ensemble de la paroisse, l'information que nous avons reçue de votre part.

Votre exposé de la situation actuelle de l'école Notre-Dame-des-Neiges nous a permis de mieux saisir plusieurs faits que d'autres observations nous avaient déjà conduits à percevoir:

- la clientèle particulière de l'école est très bigarrée au plan des attentes religieuses:

- le milieu humain de Côte-des-Neiges est véritablement pluraliste;

- le sérieux avec lequel s'est effectuée la double consultation sur le statut éventuel de l'école ne peut être mis en doute;

- le climat de tolérance et de respect mutuel des partisans d'une école strictement confessionnelle et des partisans d'une école qui deviendrait non confessionnelle est très élevé;

- la situation actuelle de l'école, sans être gravement préjudiciable aux personnes (puisqu'on a trouvé des aménagements réalistes, comme l'exemption pour les élèves et pour les professeurs) constitue un trompe-l'oeil: c'est une étiquette mensongère collée à un produit.

Dans les circonstances. nous comprenons et appuyons la démarche des responsables du Comité d'école, proposant que l'étiquette corresponde davantage à la réalité ( que l'école soit dorénavant une école pluraliste. Nous considérons qu'il v a là une question de vérité des faits et nous aurions mauvaise grâce de nous opposer à partir d'une approche dogmatisante qui ne tiendrait pas compte de cette réalité. En d'autres termes, nous considérons que la transformation constituerait, pour l'école NDN, un pas vers une meilleure correspondance entre le statut officielle et la réalité sous-jacente.

Est-il besoin d'ajouter que notre appui à la démarche de déconfessionnalisation» de l'école Notre-Dame-des-Neiges ne se veut, en aucune manière, une position de principe contre l'école confessionnelle? Cela ne serait pas concevable de la part d'un Conseil de pastorale! Cependant, nous n'acceptons pas une étiquette qui en vient à dire tout autre chose que la réalité.

D'autre part, notre appui comporte l'exigence évidente que l'option de foi des catlioliques soit véritablemei respectée: cours de catéchèse offerts dans des condition aussi privilégiées que les cours de formation morale et présence de l'aumônier pour les élèves catholiques. Il va de soi que vous pouvez vous prévaloir de notre appui dans vos démarches auprès des autorités compétentes.

En foi de quoi, nous signons,

L'exécutif du Conseil paroissial de pastoral Paroisse Notre-Dame-des-Neiges

Mouvement Laïque Québécois Danielle Leclerc légende maçonne

Ce document tiré du Bulletin de liaison du Mouvement Laïque Québécois, est un article encadré sous celui de J.-Z.-Léon Patenaude, signé par Danielle Leclerc.
Ce document est un aveu du caractère séditieux et guerrier de la Franc-Maçonnerie.
Cet article premier tient plus de la légende que de la nouvelle. Cinq ou six braves réussissent à désarmer un groupe de soldats plus nombreux qu’eux. Ben voyons!

Les rixes entre les militaires et les civils sont monnaie courante partout dans le monde et de tout temps. Nous pouvons donc en déduire que les conteurs de légendes de la Franc-Maçonnerie contrôlaient aussi les journaus de l’époque, comme c’est le cas aujourd’ui...

Le dernier paragraphe nous en dit long sur la mentalité et les méthodes de propagande du Mouvement Laïque Québécois. Danielle Leclerc laisse entendre que certains membres du clergé ont réduit au silence des soi-disant partisans de la "Démocratie". Selon la tradition maçonne, elle ne peut pas le prouver. Nous ne saurons jamais si ses recherces ont révélé de nouveaux faits. Mais, connaissant la secte, si Danielle Leclerc avait trouvé des preuves confirmant ses accusations, le MLQ en aurait placardé tout le Québec.

La Franc-Maçonnerie avouant elle-même avoir participé très activement aux troubles de 1837, a-t-elle aussi participé aux troubles du FLQ?
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Une société des droits de l’Homme à Québec, 1837
La Bibliothèque des Droits de la personne, au 360, rue St-Jacques ouest, Montréal, est un endroit pour ceux et celles qui désirent obtenir de la littérature à propos des Droits et Libertés. Pourtant, pas la moindre trace concernant le XIXe siècle québécois. Or, il semble exister une "Société des droits de l’homme" à Québec, au moment des événements de 1837. Pour l'instant le mystère règne autour de cette découverte que nous révèle Le Populaire du 23 octobre 1837, sous le titre de "Nouvelle Société". Il y est écrit: "Il parait que la ville de Québec possède l’inestimable avantage d’une nouvelle association sou le titre de Société des droits de l’homme.

Par ailleurs, dans Le Libéral du 17 octobre 1837, un article est signé par un "membre de la société des Droits de l’Homme". Nous pouvons lire le texte suivant: (nous avons respecté l’orthographe de l’époque)

"Dans la soirée du Jeudi 21 septembre dernier, il se fit un grand bruit à quelque distance de la porte St-Jean dans la grande rue de ce fauxbourg. Un parti de Soldats assez nombreux en était aux prises avec 5 ou 6 Canadiens. Ceux-ci soutinrent le choc et chassèrent les Soldats après leur avoir ôter leurs armes. Cependant le parti militaire se renforça bientôt de tous leurs camarades, sortis des guinguettes voisines, repaires ordinaires de ces animaux, qui accourent toujours baïonnettes en main au devant des Canadiens. Les attaqués jugèrent à propos de retraiter. Un seul d’entre eux, plus brave que les autres, résista à ces forcénés, (sic) qui l’entourèrent, le terrassèrent et le frappèrent avec leurs baïonnettes. Après l’avoir ainsi percé de coups, ils le ruèrent près d’une maison, car ils en voulaient à sa vie. (Kill him that d-d bloody Canadian!") furent les paroles qu’ils prononçaient. (...)

Telle est la protection dont nous jouissons sous ce bon gouvernement anglais. Il est temps, citoyens, de prendre des mesures pour protéger nos vies. Organisation! voilà ce qui devrait-être l’ordre du jour. Quels tristes souvenirs n’avons-nous pas dans le meurtre de Bâcon, de Belleau et autres victimes. Oublierons nous notre devoir, et souffrirons nous que nos frères soient ainsi massacrés? Canadiens sortez donc de votre assoupissement et montrez que vous pouvez vous défendre quand vous êtes attaqués.
Québec, 13 octobre 1837.


Cette déclaration nous permet de croire que cette association visait à défendre les gens contre le système répressif. Nous pensons que le corps policier avec l’aide de certains membres du clergé ont réduit au silence ces partisans de la "Démocratie". Nous espérons que nos recherches seront fructueuses dans l’avenir, afin de pouvoir reconstruire l’histoire de cette société.
Danielle Leclerc

Pour mieux connaître l’histoire de la laïcité au Québec

LA GUERRE RELIGIEUSE DE CENT ANS
Ce deuxième document est d'une très grande importance. Il établit, de par son titre même, d'une façon incontestable, le lien entre le laïcisme et les divers mouvements telle que la Ligue de l'enseignement laïque. Ceci est affirmé d'une façon catégorique dans le premier paragraphe qui se lit comme suit:
Dans les combats qu'il mène présentement, le Mouvement laïque québécois se rattache à une veine historique qui remonte à la fin du dix-huitième siècle.

Ce document tiré du Bulletin de liaison du Mouvement Laïque Québécois, est un article de J.-Z.-Léon Patenaude, un homme qui s'affichait publiquement comme franc-maçon. Intitulé Pour mieux connaître l'histoire de la laïcité au Québec, ce texte nous montre que le Mouvement laïque québécois est un instrument social qui sert les objectifs des laïcistes indépendants ou Francs-maçons dont l'un des plus criant est la création de l'école laïque au détriment de l'école chrétienne.
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Pour mieux connaître l’histoire de la laïcité au Québec
Dans les combats qu’il mène présentement, le Mouvement Laïque québécois se rattache à une veine historique qui remonte à la fin du XVIIIe siècle.
Déjà, dans son Appel à la justice de l’État, paru en 1784, Pierre du Calvet s’élève contre l’exclusivité d’une formation sacerdotale donnée dans les collèges du Québec et réclame que les biens des Jésuites servent à l’établissement d’écoles publiques et d’institutions aptes à l’enseignement des sciences.
Pour sa part, le premier imprimeur-libraire montréalais, Fleury Mesplet, appuie dans la Gazette de Montréal, le projet d’ériger système d’instruction publique couronné par une université non confessionnelle, projet préconisé par le gouverneur Dorchester à la suite d’une enquête royale prouvant l’analphabétisme chronique de la population en 1790.
L’une des revendications des Patriotes de 1837-1838 a trait à la séparation de l’Eglise et de l’Ecole. Dans la déclaration d’indépendance signée Robert Nelson, il est avancé à l’article 13, qu’il est du "devoir du gouvernement envers le peuple" d’établir un enseignement public. Comme le précise l’article 4, l’implantation d’un tel système se fera dans la plus entière liberté de conscience, puisque "toute union entre l’eglise et l’Etat est déclarée abolie".
La pensée des Patriotes trouvera refuge à l’Institut canadien de Montréal qui livrera de 1844 à 1884 une dire lutte contre l’intolérance cléricale et sa main-mise sur l’enseignement public. La Ligue de l’enseignement poursuivra le combat.
En 1960, dans la vague de la Révolution tranquille, le Mouvement Laïque de langue française se lance dans l’action, sous la présidence du notaire Maurice Blain. La relève est prise aujourd’hui par le Mouvement laïque québécois.
La bibliographie qui suit permettra aux lectrices et lecteurs intéressés d’approfondir la question de la continuité des combats pour la laïcité au Québec.
Jean-Paul de Lagrave, Fleury Mesplet (1734-1794), imprimeur, éditeur, libraire, journaliste: diffuseur des Lumières au Québec, Montréal, Patenaude Editeur, 1985.
Jean-Paul Lagrave, Histoire de l’information au Québec, Montréal, La Presse, 1980. Jean-Paul de Lagrave et Jacques Ruelland. L’Appel à la Justice de l’État de Pierre du Calvet, Québec, Le Griffon d’argile 1986.
David Amar et autres, L’école laïque, Montréal. Les Éditions du Jour, 1961.
Jean-Jacques Jolois, J.-F. Perrault (1735-1844) et les origines de l’enseignement laïque au Bas-Canada, Montréal, Les Presses, de l’Université de Montréal, 1969.
Jean-Paul Bernard, Les Rouges: libéralisme, nationalisme et anticléricalisme au milieu du XIXe siècle, Montréal, Les Presses de l’Université du Québec, 1971.
Lucie Laurin, Des luttes et des droits - antécédents et historique de la Ligue des droits de l’homme de 1936 à 1975, Montréal, Le Méridien, 1985.
Ruby Heap, "La Ligue de l’enseignement (1902-1904): héritage du passé et nouveaux défis". Revue d’Histoire de l’Amérique française, vol. 36, no 3, décembre 1982.
Yvan Lamonde, "Les archives de l’Institut canadien de Montréal (1844-1900) - Historique et inventaire", Revue de l’Histoire de l’Amérique française, vol. 28, no 1, juin 1994. Conférences annuelles de l’Institut canadien des affaires publiques, Montréal, Les Educations du Jour, 1961 à 1967. J.-Z.-Léon Patenaude Bulletin de Liaison du AMQ, p. 10.

Ligue de l'enseignement laïque Mouvement laïque québécois J.-Z.-Léon Patenaude Pierre du Calvet Patriotes de 1837-1838 Robert Nelson

LA GUERRE RELIGIEUSE DE CENT ANS
Ce deuxième document est d'une très grande importance. Il établit, de par son titre même, d'une façon incontestable, le lien entre le laïcisme et les divers mouvements telle que la Ligue de l'enseignement laïque. Ceci est affirmé d'une façon catégorique dans le premier paragraphe qui se lit comme suit:

Dans les combats qu'il mène présentement, le
Mouvement laïque québécois se rattache à une veine historique qui remonte à la
fin du dix-huitième siècle.

Ce document tiré du Bulletin de liaison du Mouvement Laïque Québécois, est un article de J.-Z.-Léon Patenaude, un homme qui s'affichait publiquement comme franc-maçon. Intitulé Pour mieux connaître l'histoire de la laïcité au Québec, ce texte nous montre que le Mouvement laïque québécois soit un instrument social qui sert les objectifs des laïcistes indépendants ou Francs-maçons dont l'un des plus criant est la création de l'école laïque au détriment de l'école chrétienne.
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J.-Z.-Léon PatenaudePour mieux connaître l'histoire de la laïcité au
QuébecBulletin de Liaison du AMQ, p. 10.

Pour mieux connaître l’histoire de la laïcité au Québec
Dans les combats qu’il mène présentement, le Mouvement Laïque
québécois se rattache à une veine historique qui remonte à la fin du XVIIIe
siècle.
Déjà, dans son Appel à la justicede l’État, paru en 1784,
Pierre du Calvet s’élève contre l’exclusivité d’une formation sacerdotale donnée
dans les collèges du Québec et réclame que les biens des Jésuites servent à
l’établissement d’écoles publiqueset d’institutions aptes à l’enseignement des
sciences.
Pour sa part, le premier imprimeur-libraire montréalais, Fleury
Mesplet, appuie dans la Gazette de Montréal, le projet d’ériger système
d’instruction publiquecouronné par une université non confessionnelle, projet
préconisé par legouverneur Dorchester à la suite d’une enquête royale prouvant
l’analphabétismechronique de la population en 1790.

L’une des revendications des Patriotes de 1837-1838 a trait à la
séparation de l’Eglise et de l’Ecole. Dans la déclaration d’indépendance signée
Robert Nelson, il est avancé à l’article 13, qu’il est du "devoir du
gouvernement envers le peuple" d’établir un enseignement public. Comme le
précise l’article 4, l’implantation d’un tel système se fera dans la plus
entière liberté de conscience, puisque "toute unionentre l’eglise et l’Etat est
déclarée abolie".

La pensée des Patriotes trouvera refuge à l’Institut canadien de
Montréal qui livrera de 1844 à 1884 une dire lutte contre l’intolérance
cléricale et sa main-mise sur l’enseignement public. La Ligue de l’enseignement
poursuivra le combat.

En 1960, dans la vague de la Révolution tranquille, le Mouvement Laïque
de langue française se lance dans l’action, sous la présidence du notaire
Maurice Blain. La relève est prise aujourd’hui par le Mouvement laïque
québécois.

La bibliographie qui suit permettra aux lectrices et lecteurs
intéressés d’approfondir la question de la continuité des combats pour la
laïcité au Québec.

Jean-Paul de Lagrave, Fleury Mesplet (1734-1794), imprimeur,
éditeur, libraire, journaliste: diffuseur des Lumières au Québec
, Montréal,
PatenaudeEditeur, 1985.

Jean-Paul Lagrave, Histoire de l’information au Québec,Montréal, La
Presse, 1980.Jean-Paul de Lagrave et Jacques Ruelland. L’Appel à la Justice
de l’État de Pierre du Calvet
, Québec, Le Griffon d’argile 1986.
David
Amar et autres, L’école laïque, Montréal. Les Éditions du Jour, 1961.

Jean-Jacques Jolois, J.-F. Perrault (1735-1844) et les origines
del’enseignement laïque au Bas-Canada,
Montréal, Les Presses, de
l’Université deMontréal, 1969.

Jean-Paul Bernard, Les Rouges: libéralisme, nationalismeet
anticléricalisme au milieu du XIXe siècle
, Montréal, Les Presses
del’Université du Québec, 1971.

Lucie Laurin, Des luttes et des droits - antécédents et historique
de la Ligue des droits de l’homme de 1936 à 1975, Montréal,
Le Méridien,
1985.

Ruby Heap, "La Ligue de l’enseignement (1902-1904): héritage du
passé et nouveaux défis".
Revue d’Histoire de l’Amérique française, vol. 36,
no 3, décembre 1982.

Yvan Lamonde, "Les archives de l’Institut canadien de Montréal
(1844-1900) - Historique et inventaire",
Revue de l’Histoire de l’Amérique
française, vol. 28, no 1, juin 1994.

Conférences annuelles de l’Institut canadien des affaires
publiques
, Montréal, Les Educations du Jour, 1961 à 1967.
J.-Z.-LéonPatenaudeBulletin de Liaison du AMQ, p. 10.

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