Libellés

Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

vendredi, mars 06, 2009

AVANT-PROPOS

Le 8 Novembre 1963, il a été distribué parmi les Pères du IIe Concile du Vatican un brouillon de document sur "l'attitude des catholiques à l'égard des non-chrétiens, particulièrement des juifs".

Dans ce projet de schéma, l'on rend hommage aux juifs, non pas en tant que race ou nation, mais en tant que Peuple Choisi de l'Ancien Testament. On y fait remarquer que la part que les dirigeants juifs du temps du Christ ont eue dans la perpétration de la crucifixion n'exempte pas de culpabilité toute l'humanité, et qu'il n'est pas juste d'appeler ce peuple: "déicide", ou de le considérer comme "maudit" par Dieu.

Le document montre ainsi les entrailles de miséricorde de l'Église pour les juifs. En réalité, il n'y a aucune nouveauté: l'Église a toujours montré des entrailles de miséricorde, et les Souverains Pontifes ont toujours démontré cette bonté en paroles et en actes.

Mais le problème ne se pose pas du point de vue de l'Église. Il se pose du point de vue des juifs eux-mêmes, qui, en rejetant le Christ et son Message se sont constitués en adversaires des peuples en empêchant leur évangélisation. C'est là précisément le reproche que faisait Saint Paul aux juifs de son temps, quand il écrivait (I, Tes II,14): "... des juifs, de ceux-là qui ont mis à mort le Seigneur Jésus et les Prophètes, et qui nous persécutent; ils ne plaisent pas à Dieu et ils sont contre tous les hommes, car ils empêchent que l'on prêche aux gentils et qu'on leur apporte le salut".

Les juifs se sont constitués en ennemis du nom du Christ et des Chrétiens qui manifestent ce Nom. C'est un fait: l'Histoire le démontre. Les Chrétiens ont l'obligation, malgré tout, d'aimer les juifs, et d'essayer de les sauver. Tel est le sens du document du 1̊er Concile du Vatican en faveur des Juifs.

Face à l'attitude de l'Église envers les juifs et des juifs envers l'Église, ce livre veut découvrir le sens de l'une et l'autre attitude.



Jules Meinvielle

à Buenos Aires, en la fête de Saint Thomas d'Aquin,

7 Mars 1964

Archives du blogue