Libellés

Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

samedi, septembre 06, 2008

CHAPITRE X

CRÉER UNE RELIGION NOUVELLE
Mon Christ n'est pas celui du Vatican.

Ce à quoi prétendent en premier lieu les Sociétés Secrètes, avant d'en venir à une église essentiellement fondée sur l'ésotérisme luciférien, c'est de tenter un rassemblement général des croyances basé sur le sentiment religieux. C'est la RELIGION UNIVERSELLE qui depuis longtemps a ses prophètes et ses congrès où voisinent des juifs, des protestants, des rose-croix etc... On parle plus volontiers maintenant d'une sorte de religion cosmique, d'un christisme planétaire qui, bien entendu, à l'avantage de flatter une sentimentalité chrétienne d'autant plus accessible qu'on y fait miroiter un œcuménisme social indéfiniment unificateur.

Le Nouvel évangile, celui du Christ-esprit-social est prêché aux peuples de nos jours par des milliers de voix plus ou moins fidèles à l'inspiration qui souffle de tous les cœurs par les temps de régénération universelle où nous sommes arrivés.
(Roca - Glor. Cent. p. 38 - 1889).

L'ex-Chanoine Roca semblera-t-il un témoin trop éloigné d'une conspiration qui arrive à son terme? Voici, alors Oswald Wirth, son ami et son maître qui en 1928, tient toujours le flambeau et le transmet à ses disciples, dans une conférence, dont nous trouvons le compte-rendu dans Le Symbolisme. Le plus piquant de cette affaire c'est que ce compte-rendu est l'œuvre du Frère-Maçon Mérigot, communiste et maire de Vierzon appelé en 1961 par Marius Lepage à faire une conférence avec le P. Riquet sur l'athéisme. Nous pensons que le lecteur ne révoquera pas en doute la transmission du plan de rénovation religieuse, dit-il, qui se prépare depuis les Guaïta et les Saint-Yves d'Alveydre. Voici donc un extrait du compte-rendu de la conférence d'Oswald Wirth:

... Si le souffle de l'esprit moderne ébranle les anciens édifices religieux, ce n'est pas pour les renverser à titre définitif ni pour substituer l'irréligion aux religions... Il est certain que les sentiments religieux constituent l'essence même de ce qui s'impose à notre respect sous le nom de religion. Les âmes religieuses doivent chercher l'union dans l'accomplissement du bien non dans la vanité d'un dogmatisme outrecuidant, se targuant de détenir les secrets divins. Nous tendons d'ailleurs à l'individualisme religieux selon lequel chaque croyant se fait sa propre croyance. Ce qui est en baisse c'est le SACERDOTALISME. Nous aspirons à nous passer d'intermédiaire entre nous et Dieu. Il est donc probable que la religion de l'avenir fera de chaque fidèle son propre prêtre et qu'elle s'adressera aux esprits ambitieux de chercher la Vérité par leurs propres moyens, à leurs risques et périls.

S'il en est ainsi L'INITIATION deviendra la grande école religieuse et le SYMBOLISME aidera les penseurs à découvrir la vérité qui se cache dans les profondeurs de l'esprit humain.
(Le Symbolisme - Février 1929)


Notre but étant seulement documentaire, nous nous abstiendrons de disserter sur ce programme. Contentons-nous de signaler différents points: le souffle de L'ESPRIT MODERNE FAISEUR DE RELIGIONS, - c'est ce que Roca vient de nous annoncer -, l'ABOLITION DES DOGMES, l'INDIVIDUALISME RELIGIEUX, la croyance personnelle, principes de révolte - c'est encore ce que ce dernier prophétisait disant que chacun est appelé à devenir son propre gourou -, la baisse du SACERDOTALISME - reportons-nous plus haut -, enfin, les arrières ÉSOTÉRIQUES de la religion nouvelle que fera connaître l'initiation.

L'abolition des dogmes - ceux du catholicisme évidemment - s'impose en premier lieu pour l'instauration d'une religion nouvelle qui ne manquera pas d’en susciter de nouveaux. Ici Roca se montre disciple de Papus réorganisateur du martinisme:

Il y aura une religion nouvelle; il y aura un dogme nouveau; un rituel nouveau, un sacerdoce nouveau dont le rapport avec l'Église qui tombe (19) sera exactement ce que fut le rapport de l'Église catholique avec l'Église mosaïque sa défunte mère.
(F.A.M. p. 373).

Le Martinisme d'aujourd'hui enchaîne, bien sûr, sur Papus et son ami Roca:

L'humanité, longtemps sous l'influence exclusive des partis religieux et qui ayant perdu toute confiance dans ces partis, cherche une religion nouvelle en dehors des dogmes, des postulats et des infaillibilités, religion daptée à une optique saine et réaliste du devenir spirituel de l'humanité.
(L'Initiation - 4ème trimestre 1964 - p. 218).

PANTHÉISME

On se livrera donc à une entreprise de démolition doctrinale pour faire place à de nouveaux dogmes adaptés au devenir spirituel de l'humanité. Objectivement ce sera d'abord le dogme de l'évolution qui ne peut guère se soutenir en pareil domaine sans ceux du PANTHÉISME et de l'HUMANISME INTÉGRAL du Pacte Synarchique. Alors l'école martiniste poursuit:

Dans la religion vivante de demain, le Créateur et la création seront Un et indivisible, la communion cosmique s'accomplira, l'Unité sera la loi.
(L'Initiation - 4ème trimestre 1964 - p. 219)


RELIGION COSMIQUE INTÉGRANT LE CATHOLICISME

Nous voici enfin arrivés à la religion cosmique, proposée aux générations présente et à venir, et qui séduit tant la théologie nouvelle qu'on la voit employer parfois les mêmes ternies pour exprimer une solidarité christique, diffuse, infuse dans la masse des humanités voyageuses vers le point Oméga du P. Teilhard de Chardin! Alors à quoi bon l'orthodoxie romaine, ou plutôt pourquoi ne pas concevoir le catholicisme comme une partie intégrante et intégrée de ce cosmisme spirituel? C'est ce qu'en 1946 prophétisait le Frère-Maçon Riandey, Grand Commandeur du Suprême Conseil de France (20):

Le monde futur créera du neuf après avoir assimilé le christianisme et d'autres formes actuelles de spiritualité et donnera peut-être naissance, par analogie avec le phénomène physique de collectivisation totale, à une sorte de panthéisme dans lequel se trouveront fondues, amalgamées toutes les pensées actuelles, redynamisées toutes ensemble vers des objectifs encore inconcevables.
(Le Temple - Septembre- Octobre 1946)


Et c'est encore le Martinisme:

Il va falloir créer une religion nouvelle, une nouvelle morale, une nouvelle société. Nous aurons tout lieu de croire que l'intégration jouera un rôle important dans ce monde de demain et qu'elle sera la clef de voûte de la conscience planétaire, comme le séparatisme fut celle du régime égocentrique dont nous nous dépouillons.
(L'Initiation - Novembre-Décembre 1964)


Tout ce texte est à retenir. Le langage martiniste entend ici par INTÉGRATION, celle des consciences individuelles dans la religion universelle à laquelle on prétend amener l'Église romaine elle-même par l'abandon de ses dogmes et de sa tradition, par l'acceptation d'un pan-christisme identifiant le Christ au Cosmos. Le Christ est le Fils unique de Dieu, l'essence même de l'Univers tout entier visible et invisible (Roca). Manifesté dans l'Humanité, identique à elle, il n'est plus qu'une Révélation évolutive de l'Homme archétype. L'humanisme païen est un autre dogme de la religion nouvelle.


L'HOMME

Dans la préface du livre du Frère-Maçon Marsaudon: L'ŒCUMÉNISME VU PAR UN FRANC-MAÇON DE TRADITION, le Frère-Maçon Riandey, après avoir affirmé son accord avec le P. Teilhard de Chardin, l'auteur le plus lu dans les Loges et dans les Séminaires, a-t-on dit, (21) écrit ceci:

Nous sommes intimement, profondément certains qu'un nouvel humanisme sera engendré qui, sur la base de cette tradition commune à toute tendance spirituelle intégrera les aspirations supérieures de tous les peuples, la connaissance acquise, les modes de vie résultant des techniques et qui conduira enfin notre monde à l'unité à laquelle il est destiné.

Qui prononcera les paroles d'un évangile é1argi qui aura l'homme à sa base, la Puissance suprême à son sommet et qui placera entre cette base et ce sommet l'entité humaine vivante tout entière telle que l'a faite l'évolution déjà accomplie, telle que la conditionnera physiquement et mentalement, le développement continu des connaissance et des techniques.

L'entité humaine tout entière, CE GRAND CORPS HUMAIN COLLECTIF comme l'appelle Riandey dans une revue plus confidentielle réservée aux Francs-Maçons (Le Temple), c'est l'Humanité substantifiée en sa totalité, personnifiée dans l'Homme archétype de la Kabbale. Dès lors l'Humanité placée entre la Puissance Suprême et l'homme de la base, c'est le Christ-Humanité du Chanoine Kabbaliste Roca qui va nous traduire en termes d'église cette formidable subversion laquelle, on en conviendra, n'est pas sans résonnances dans la pensée de beaucoup d'écrivains catholiques:

Le Christ c'est l'Humanité elle-même en principe, l'Humanité divine conçue par le Père de la Vie dans le même acte processionnel interne par lequel il engendre continuellement le Fils unique de Dieu. Dans le fils est contenu en puissance de devenir, non seulement l'Humanité Universelle mais encore son annexe la création in toto.
(Glorieux Centenaire, p. 518)

Voilà comment il fallait un chanoine de Perpignan pour nous expliquer à la fois et l'Humanisme maçonnique de Riandey présenté philosophiquement dans une préface à l'œcuménisme aux "profanes" catholiques que nous sommes et la pensée profonde de l'illuminisme luciférien exposé par Eliphas Levy (ex-abbé Alphonse-Louis Constant qui s’est rebaptisé Eliphas Levy, nom qui se rapprochait le plus en hégraïque et qui démontre bien son lien avec la kabbale juive): L'HUMANITÉ EST CHRÉTIENNE DEPUIS LE COMMENCEMENT DU MONDE.


PRÉSENCE AU MONDE

L'Humanité passée, présente et à venir, c'est le Christ (22).

Par conséquent si L'ÉGLISE DOIT ÊTRE PRÉSENTE AU MONDE, cette présence n'est pas une présence missionnaire apportant la Parole de Jésus-Christ, crucifié PAR le monde et ressuscité, mais une présence collant au monde, à l'écoute du monde christilié, divinisé. Oh! bien sûr, on ne nie pas, on n'infirme pas la possibilité de la première présence, missionnaire et magistrale! Non, mais on n'en parle pas! On n'en parle plus! Elle est rangée au rayon des insuffisances; elle n'est plus dans le tourbillon du Christ qui emporte tout disait Roca. En revanche, on ne parle que de l'autre parce qu'elle est présence au Christ-monde. C'est la face collante de la médaille, celle qu'on colle au portail de la Nouvelle Eglise, car le mouvement du monde en son aspiration suprême est dans l'action salutaire de Jésus-Christ, pour employer les paroles parfaitement équivoques du Père Congar. Certes, nous ne voulons pas dire qu'il a adopté la christologie d'un Roca quoique ses paroles, d'ordinaire, cautionnent étrangement UNE PRÉSENCE DE L'ÉGLISE CONSÉCRATRICE DE L'ŒUVRE TEMPORELLE DU MONDE. Il n'est pas le seul d'ailleurs. La tendance progressiste incline partout à mettre dans cette présence une ADHÉSION AU MOUVEMENT CULTUREL, POLITIQUE, ÉCONOMIQUE, SOCIAL DU MONDE, COMME UNE UNION FIDÈLE AU MOUVEMENT DE SON CHEF, LE CHRIST ÉVOLUANT DANS L'INTIME MÊME DE LA GLOBALITÉ DU MONDE, dans la masse humaine ainsi sacralisée. Rôle subordonné mais non plus Apostolique! Rôle approbateur et non plus magistral!

UNE TELLE PRÉSENCE DE L'ÉGLISE AU MONDE RÉSUME TOUTE LA SUBVERSION ET SES PROLONGEMENTS, SES ANNEXES (23); ELLE EXPRIME EXACTEMENT LA DOCTRINE DES HAUTES SOCIÉTÉS SECRÈTES À SON POINT SEMI-ÉSOTÉRIQUE, entre leur ésotérisme pur et leur exotérisme publicitaire. Dans la première partie de cette étude, nous avons cité (plus haut) des passages du chanoine Roca, leur écho fidèle, où il montre que la masse impose elle-même à l'Église de la consacrer parce qu'elle est le Christ-Esprit-public. La masse devient ainsi, rectrice de sa propre évolution religieuse que l'Autorité Pontificale aurait pour mission de couvrir de son infaillibilité.

Or il nous faut noter un point de cette évolution de la pensée moderne où nous sommes arrivés aujourd'hui.


Notes:

(19) L'Église romaine. Le rapport dont parle Roca signifie que la religion nouvelle émanera pour partie de l'Église romaine par une évolution dont nous indiquons le sens dans la première et la présente partie de cette étude.

(20) Rite écossais ancien et accepté que pratique la Grande Loge de France. Ne pas confondre avec la Grande Loge Nationale Française.

(21) Le Frère-Maçon Yves Marsaudon du Suprême Conseil de France.

(22) Ce qui fait dire au Frère-Maçon Lucien Le Foyer 33e du rite écossais, après avoir blasphémé le Corps du Christ suspendu à la Croix et à tout jamais disparu dans la mort:

Eh bien, Frères...
Accourez dans la joie; entendez l'évangile
Jésus! Jésus! IL VIT!
Au cœur du genre humain, dans le Sein de son Père;
Il vit dans notre amour; c'est en nous qu'il espère;
Nous sommes Jésus-Christ!"

(23) Y compris la fameuse doctrine synarchique de l'INTÉGRATION universelle, donc de l'Église, dans le système.

vendredi, septembre 05, 2008

CHAPITRE XI

LE CHRISTIANISME TEND A SE RÉALISER DANS L'ORDRE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

(Roca - La fin de l'Ancien Monde p. 3)

Pourquoi?

Les Pères franciscains de la revue Frères du Monde vont nous répondre avec une pertinence révélatrice de leur intoxication par LA CHRISTOLOGIE COSMIQUE DE LA KABBALE ET DU MARTINISME. Dans le n° 29-30 de 1964, intitulé Socialisme et Christianisme, après avoir récusé la philosophie marxiste ils déclarent cependant opter pour le socialisme scientifique, OPTION prétendent-ils rendue possible tant par L'APPROCHE THÉOLOGIQUE DU MYSTÈRE DE L'ÉGLISE que par la mise en perspective historique des décisions et des directives des Papes contemporains. Cette approche théologique c'est que l'INCARNATION CONTINUE DANS L'ÉGLISE. Voilà donc le mystère de l'Incarnation choisi comme motif d'option pour le socialisme. En effet c'est:


dans le fond pour des MOTIFS MISSIONNAIRES que nous en arrivons au choix socialiste. Pour des motifs qui touchent à L'ÂME DE NOTRE FOI et qui METTENT EN JEU TOUTE LA THÉOLOGIE DE L'INCARNATION.
On a bien lu? ... Le motif du choix du socialisme tient à la mise en jeu de TOUTE la théologie de l'Incarnation.

Que signifie ce pataquès, car c'en est un? Si pour des motifs de foi on choisit d'incarner le socialisme scientifique dans l'Église, c'est qu'il manque à celle-ci quelque chose. Nous voilà bien au fait de la Nouvelle Église parant aux INSUFFISANCES du mystère de l'Incarnation.

Jésus-Christ ne suffit plus (il est même gênant) et, comme disait Roca:

Le Christianisme pur, c'est le socialisme, le socialisme
évangélique.

(Le Socialiste chrétien 26/7/1891)
Si pour des mottis de foi on choisit d'incarner le christianisme dans le socialisme scientifique, voilà une autre affaire: c'est qu'à l'exclusion de tout autre régime, le marxisme seul est capable de réaliser temporellement le christianisme et comme disait Roca:

L'incarnation du Verbe n'est pas autre chose qu'une inoculation du Divin dans l'humain.

Mais voilà du coup le CORPS SOCIAL (Roca) du Christ-Esprit-Humanité (Roca) ressuscité. c'est la nouvelle Pâque. Alleluia!

Que les Pères ne se récrient pas! Tel est bien le fond de leur système que leur pastorale, leurs motifs missionnaires érigent en obligation, en précepte sacré, avec, il est vrai, une prudence dans les termes qui leur ménage une porte de sortie:
Nous croyons qu'il est demandé aux chrétiens de notre temps d'administrer la preuve de la vitalité du christianisme en tentant son incarnation au sein des nouvelles structures QUI S'IMPOSENT.

LA RUSSIE

Ces franciscains n'ont pas cependant la subtilité d'un P. Congar pour montrer que, moyennant une action re-créatrice de Jésus-Christ, le monde avec l'Histoire peuvent concourir à la plénitude du Royaume terrestre où se tiendra, bien entendu, à son aise, puisqu'il s'agit d'une plénitude, le communisme marxiste qui n'est après tout qu'une transposition de l'eschatologie chrétienne. Tout cela signifie que nous ne devons pas le repousser quoique intrinsèquement pervers, puisque le marxiste et le chrétien peuvent se rejoindre dans un souci d'humanisme (Le R. P. Jolif. Semaine de la Pensée Marxiste - Janvier 64) et que lui aussi peut venir à nous. Fructueux échange! Sainte collaboration qui permettra d'enrichir notre catholicisme sclérosé à condition toutefois de renoncer à tout dogmatisme (R.P. Jolif - I.C.I. 15/2/64). Chose facile d'ailleurs, car dit le P. Rideau, le marxisme est un héritage de la pensée chrétienne que, bien sûr l'U.R.S.S. s'empresse de nous restituer par le ministère des Informations Catholiques Internationales (1/4/65) d'où sont tirés ces nobles sentiments et par la publicité de Témoignage Chrétien pour le Léninisme (22/4/60).

Tout cela, feu le Chanoine Roca, ensuite de ses entretiens avec le Mage Papus qui alla donner à la Cour de Russie des leçons d'occultisme évocatoire (des esprits), l'avait dit avant ces Révérends Pères; il estimait, nous l'avons vu, que KARL MARX ET BAKOUNINE ÉTAIENT "PLUS CHRÉTIENS" qu'ils ne le croyaient eux-mêmes. C'est à partir de cette idée que la Synarchie Universelle devait inoculer le virus marxiste dans les milieux catholiques pour préparer la nouvelle religion. Car, dans le système, le communisme soviétique apparaît moins comme une fin que comme un instrument. On insiste à juste titre sur l'immense danger de sa pénétration en Occident; ce n'est ni sans raison ni sans nécessité urgente. Mais on a tort, à notre avis de croire que le but final recherché serait de porter le monde à l'athéisme universel. L'athéisme mondial, absolu, définitif, statique n'est pas possible et les sectes qui le savent bien, ont un autre but, tout spiritualiste. Que l'on y réfléchisse. Si contraire que cela puisse paraître à l'opinion courante, l'instauration du communisme fut l'oeuvre de très hautes sociétés secrètes de New-York, de Londres et d'ailleurs. Il en reçut un constant appui depuis 1917, non seulement en vue d'une politique internationale axée sur l'avènement de leur gouvernement mondial, mais aussi sur celui de leur religion universelle substituée au catholicisme romain. Le communisme qui se retournera peut être contre elles - n'est qu'un instrument destructeur pour édifier ensuite leur propre Temple et, comme l'affirme le Grand Orient il ne peut être qu'une étape et non un but" (Bulletin n° 43 - Janvier-Février 1964). En 1921, à la naissance du mouvement synarchiste - toujours cette date! - une brochure éditée à Tunis par un personnage qui ne semble pas être un très haut grade dans les sectes mais qui, à coup sûr, a entendu les propos des successeurs des Saint-Yves, Papus et Roca, annonçait ceci:

DANS LA DEUXIÈME MOITIÉ DE CE SIÈCLE, NOUS LA VERRONS (la Russie) COLLABORER AVEC LA FRANCE À LA RÉFORME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE.
Propos en l'air? Allons donc! Depuis la fin du siècle dernier cette tradition se perpétue; la chaîne des témoignages est ininterrompue. En 1946, le Frère-Maçon Marsaudon, du Suprême Conseil, (24) écrivait, sur l'Union des Églises dans un article où le patriarcat politisé de Moscou avait le beau rôle en face de l'Église romaine:

La Russie peut avoir une tâche immense à remplir dans le domaine religieux, c'est de servir de lien entre l'Orient et l'Occident et à enrichir leurs spiritualités respectives (Le Temple 1946).

Pour ne pas remonter trop loin dans les années qui précèdent, nous souviendrons-nous de la visite en 1954 d'une délégation de jeunes soviétiques invités en France par 33 organisations de la Jeunesse Française, au nombre desquelles figuraient l'Action Catholique de la Jeunesse, les Guides de France, la J.O.C. féminine, la J.A.C., la J.A.C. Féminine et d'autres? Nous souviendrons-nous de la propagande insensée qu'y fit la Vie Catholique Illustrée? Remettons-nous en mémoire la longue suite d'articles pro-communistes publiés par "Témoignage Chrétien"; ceux des Informations Catholiques Internationales, ceux de toute une presse dite catholique. Comprendra-t-on le sens de toutes les prédictions antérieures relatives au rôle du communisme dans les rangs catholiques et surtout parmi la Jeunesse quand l'AFFAIRE PAX vient non seulement les confirmer mais nous convaincre d'une façon très précise de la réalité d'une machination ourdie il y a déjà longtemps par la haute maçonnerie universelle?
Devant les résultats obtenus, jugeons de son efficacité.


PLUS DE PARADIS - PLUS DE CIEL

Ce résultat par exemple: communiquer à leurs victimes catholiques la persuasion que le pire est inévitable et qu'il faut l'accueillir au lieu de se défendre. Cela devient une obsession. Les Frères du Monde (revue franciscaine) essaient de convaincre les fidèles qu'ils doivent aider à la construction d'un ordre nouveau qui ne peut être que socialiste. C'est une FATALITÉ ou l'Église doit s'engager:

Nous ne pouvons nous contenter de monnayer les enseignements de ce qu'il est convenu de nommer la doctrine sociale de l'Église. Modestement, petit à petit nous voulons collaborer à l'édification d'une doctrine sociale pour le temps de Bandoeng.
(R.R.P.P. Maillard et Chaigne).

Mais quelle pourra donc être cette doctrine sinon précisément cette "réalisation" du christianisme dans le système économique du jour, c'est-à-dire le matérialisme que le trop célèbre abbé Evely ne se gêne pas d'énoncer plus crûment:
Le ciel n'est pas en haut mais sur la terre... Ce sont les hommes qui avec l'aide de Dieu feront le ciel...

Plus personne de bon sens ne parle du ciel et personne de
sincère ne demande à y aller. Il ne faut rien chercher au ciel. Demandez à Gagarine. Dieu est sur la terre... il a mis l'éternel dans le Temporel.


Nous avons peine à croire fidèle ce compte-rendu de prédication de Carême au Canada. Nous n'en imaginerions pas la possibilité si déjà, le démoniaque Chanoine Roca n'en avait offert les prémices. Le voici d'abord citant le Prince Lubomirsky:

Elle seule (la religion raisonnable) amènera une amélioration de la race humaine dont profiteront ensemble la collectivité et l'individualité dans une existence terrestre et non plus seulement céleste, palpable et non plus éthérée, appréciable et non plus seulement mystique, déduite des principes "indiscutables et non plus fondée sur des hypothèses inintelligibles.

(F.A.M. p. 35)

Il poursuit:

Le rêve nébuleux du ciel nous a fait trop négliger le terrain pratique sinon pour nos Éminences et nos Grandeurs (25), du moins pour la masse innombrable des pauvres des humbles et des petits ". (F.A.M. p. 38)

C'est ici-bas sur cette planète aujourd'hui encore si ténébreuse, si froide et si mauvaise que nous entrerons dans ce royaume des cieux, dans sa lumière et dans son amour puisque le Christ a dit «intra vos est... pervenit in vos regnum Dei».
(G.C. p. 326)

Une fois supprimée la lumineuse espérance des Béatitudes du Seigneur au nom du Christ-Humanité, il ne reste plus à prêcher que la hideuse démagogie révolutionnaire.


LA SCIENCE REMPLACE LA FOI

Nos Éminences et nos Excellences s'appellent maintenant dans beaucoup de diocèses: le Vieux.

On ne tient plus le Vieux en dépit de ses paternelles et parfois dangereuses condescendances, comme le membre écouté de l'Église enseignante. Il est le Vieux. Le qui vous écoute m'écoute n'a plus cours au temps du Christ-Esprit, car le Christ c'est nous tous, la Foi c'est notre science:

L'Ég1ise romaine présente l'écriture d'une manière anthropomorphique par des voies supra naturelles et anti-philosophiques (F.A.M. - 65).

Le devoir de chacun à cette heure est de favoriser l'évolution que doit opérer la papauté pour qu'elle se mette EN HARMONIE AVEC L'ESPRIT NOUVEAU DU MONDE ET AVEC LES SCIENCES RATIONNELLES, sans renier les principes fondamentaux de l'Évangile éternel (F.A.M. 130)

qui n'est pas croyons-le, celui des quatre évangélistes. En effet:

La foi disparaît devant la science qui doit tout illuminer (G.C. 21).

On n'arrêtera pas le mouvement; LA SCIENCE EST REINE DU MONDE, CAR ELLE EST DIEU LUI-MÊME DANS L'HUMANITÉ" (G.C.79).

L'heure est au CHRISTIANISME OUVERT, à la science critique et positive, méthodique et rationnelle, expérimentale et pratique. On le dit et c'est vrai, nous sommes dans un siècle de lumière ET NON PLUS DE FOI (G.C.317).

LES THÉOLOGIENS DE L'AVENIR (Roca - G.C. 537)

Tout ceci ne serait que banal car nous l'avons entendu maintes fois dans d'autres bouches ou recueilli d'autres plumes, de même que la profession des dogmes évolutionnistes. La nouveauté serait plutôt LE PASSAGE:

DES PRINCIPES ÉVANGÉLIQUES DE LA SPHÈRE MYSTIQUE ET SACRAMENTELLE DANS LA SPHÈRE CIVIQUE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE (G.C. p. 458).
Voilà qui est de pleine actualité; nous trouvons cette même idée sous différentes formes dans la prose de beaucoup de nos contemporains, sous celle par exemple de la réalisation du christianisme dans le socialisme, ou de l'Église humble assistante de la civilisation, car dès l'instant où les principes évangéliques ne SONT PLUS dans la sphère mystique et sacramentelle MAIS seulement dans l'économico-social sa mission divine et apostolique n'existe plus. On ne fait alors qu'introduire au sein de l'Église le COMBAT POLITICO-SOCIAL dont on accuse certaines gens appelés méchamment intégristes qui, cependant, ne sont pas assez intelligents ou initiés pour opérer alchimiquement" (26), c'est le cas de le dire, la transmutation" (26) du sacramentel à l'économique.

La vieille garde des catholiques infantiles et des ecclésiastiques à papa assistera donc à ce miracle zodiacal, dominicain et mondialiste opéré par la génération adulte d'aujourd'hui:

A la théologie mystique dont il avait fallu nous contenter et qui d'ailleurs suffisait aux générations mineures, va succéder la théologie scientifique que réclament à grands cris les nations adultes (*).
(Roca - G. C. 1889 p. 525)
Et:


Saint Thomas, s'il revenait sur la terre serait le premier à rire des enfantillages dont fourmille son Enseignement, de ce qu'on appelait de son temps «Ens mobile» ou «Pars physica théologiae».

Il s'empresserait de brûler sa somme théologique et de la remplacer par la somme scientifique (id. p. 538).

Ainsi le règne de l'Ange de l'École touche-t-il à son terme pour des raisons fort justes que Saint-Yves d'Alveydre a mises en lumière (id. p. 492).


Notes:

(24) Auteur de L'Oecuménisme vu par un Franc-Maçon de tradition (1964).

(25) A cette époque on donnait ce titre aux Evêques.

(26) Termes d'initiation dans les sociétés secrètes.

(*) René Lévesque, alors qu’il était ministre de la famille dans le gouvernement Lesage, celui qui était à la réunion des Bilderbergers en 1965, parlait lui aussi de «société adulte». Il a déclaré à un évêque du Québec que le Québec était rendu adulte. René Lévesque avait abandonné sa femme avec ses enfants et courait tout ce qui portait jupon. La population ne savait pas qu’il était marié. Ce n’est que plus tard que le chat est sorti du sac. Et ses admirateurs jurent qu’il fut le plus grand homme politique du Québec. Le 21 octobre 1963, le Frère-Maçon René Lévesque prenait la parole devant la Chambre de Commerce de Montréal. Dans ce discours qui a été rapporté par M. Réal Pelletier, en première page du DEVOIR du 22 octobre 63, il y a en conclusion, sous le titre Réévaluation des esprits deux ou trois affirmations de M. René Lévesque, notre ancien ministre de la Famille, que nous ferions bien de nous rappeler:

Au départ, a dit M. Lévesque, il faut que s'opère une réévaluation
psychologique chez nos gens. «Il faut se débarrasser de cette mentalité qui vise à perpétuer une certaine élite, élite qu'on ne doit pas élargir parce que çà amincit les sangs.

Pour changer de mentalité on est tous obligés de se violer un peu l'esprit. Avant, les gens se contentaient de peu, de l'autorité de
Dieu.


Paul Gérin-Lajoie, le responsable du mémorable rapport Parent étant à l'origine de la censure imposée à Dieu et à la religion dans les manuels scolaires qui débouche sur l’enseignement obligatoire du programme rosicrucien de l’enseignement des religions dans les écoles primaires et secondaires du Québec à l’encontre du désir des parents, faisait partie hier d’un colloque sur le «vieillissement de la population», un euphémisme pour parler des résultats de la dépopulation suite aux milliers d’avortements et des contraceptifs dont René Lévesque se faisait l’avocat.

Les esprits lents qui n’ont pas encore compris que complot il y a devraient sentir le café et sortir de leur torpeur ou profond coma.


C'est une lumière de Dieu allumée sur le monde que la
vigilance attentive de l'Église sur les doctrines et son assiduité à répandre et à défendre la vérité, sa prudence sans hâte à l'égard des nouveautés et des révolutions, son impartialité dans les contestations entre classes et entre nations, son inflexibilité à défendre les droits de chacun, son intrépidité en face des ennemis de Dieu et de la société. Que chacun de vous se demande: qu'en
serait-il à présent du monde si une telle lumière avait manqué? Pourrait-il donc se vanter de cet ensemble de conquêtes matérielles et morales désignées sous le nom de civilisation? Est-ce que subsisterait dans les consciences le sens si largement répandu de la justice, de la vraie liberté, de la responsabilité, qui anime la majorité des peuples et des gouvernements?

(Pie XII, 6 Avril 1958)

jeudi, septembre 04, 2008



Le Pentagramme (étoile à cinq branches)



Les religieux synarchiques sont légions dans l’Église Catholique. Ils le sont tellement que le public - chloroformé par la propagande rosicrucienne et franchement anti-catholique des médias écrits, parlés, télédiffusés - pense que c’est normal et que l’Église fonctionne ou devrait fonctionner comme un parlement ou un parti politique.


Une image valnt mille mots, voici comment la journal La Presse a rapporté le refus formel du Vatican de laisser le prêtre synarchiste se présenter une fois de plus en politique:







LA PRESSE MONTRÉAL MERCREDI 3 SEPTEMBRE 2008 page A12


POLITIQUE


Le député Gravel ne sera pas candidat

Le Vatican ordonne au prêtre de chosir entre l’Église et le Parlement

PATRICK LAGACÉ

Le Vatican a ordonné au prêtre-député Raymond Gravel de choisir entre
l'Église et le parlement. Le député a fait un choix, douloureux: il ne sera pas candidat du Bloc québécois dans Repentigny, qu'il représente depuis près de deux ans, a appris La Presse.

«Mon évêque a reçu des instructions de Rome: je devais faire un choix
entre la prêtrise et le métier de député. Il y avait une menace de laïcisation, on aurait pu me défroquer», a expliqué le député bloquiste, hier soir.

«Je respecte la décision du Vatican: c'est ma vie, être prêtre.»

Raymond Gravel, 55 ans, est un prêtre iconoclaste. Il a eu une
jeunesse mouvementée et a travaillé dans des bars du Village gai. En 1982, il est cependant entré au séminaire et est devenu prêtre en 1986. Il s'est fait connaître, avant de devenir député, par ses positions publiques à contre-courant des vues de l'Église, sur le mariage gai, par exemple.

Puis, en 2006, le député bloquiste Benoît Sauvageau est mort dans un
accident de la route. Raymond Gravel a répondu à l'appel de Gilles Duceppe et s'est porté candidat dans Repentigny. Il a remporté l'élection partielle du 27 novembre.

Prises de position contestées

«L'engagement des prêtres en politique est interdit en vertu du droit
canonique, a souligné Raymond Gravel. Mais il a des exceptions. Et Gilles Lussier, évêque de Joliette, m'a permis de devenir politicien en signant un décret pour que je demeure prêtre.»

Mais les prises de position de Gravel lui ont valu l'inimitié de
plusieurs catholiques canadiens-anglais qui, dit-il, se sont plaints à Rome de son opposition au projet de loi C-484 (sur les enfants non nés victimes n'actes criminels, largement dénoncé comme une menace au droit à l'avortement) et de son appui a Henry Morgentaler, quand il a été annoncé qu'il serait décoré de l'Ordre du Canada.

«On s'est plaint de mes positions avant-gardistes», résume-t-il, jurant
se plier de bonne grâce à la volonté de ses supérieurs.

Raymond Gravel a choisi de se conformer à la décision des cardinaux
Claudio Hummes (préfet de la Congrégation pour le clergé) et William Levada (préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi). Pas question pour lui de sortir de l'Église. «Je respecte la décision du Vatican: c'est ma vie, être prêtre.»

Sa principale déception, c'est de voir mourir au feuilleton son projet
de loi privé, le C-490, qui facilitait l'accès des personnes âgées démunies au programme de supplément de revenu garanti. «Encore une fois, un dossier favorisant les aînés est bloque.»

C'est Nicolas Dufour, 21 ans. a précisé Raymond Gravel, qui sera
vraisemblablement candidat bloquiste dans Repentigny. Étudiant, il est le fils d'un organisateur légendaire dans les rangs bloquistes, Bob Dufour, qui a été des premières heures du Bloc, avec Lucien Bouchard. « Il est jeune, mais ce sera un bon candidat», a dit le prêtre.




«Le député a fait un choix, douloureux»! Quand on demande à Raymond Gravel pourquoi il ne quitte pas l’Église Catholique pour fonder sa propre église, il ne répond pas. Quand on lui dit que son évêque devrait tout simplement lui signifier son congé, il nous répond en disant: «Mais où est-ce que je vais aller?» Raymond Gravel ne veut pas quitter l’Église, pas par choix, mais parce que l’Église représente pour lui la sécurité; il n’a pas d’autre endroit où aller.


«Mon évêque a reçu des instructions de Rome»! Son évèque, Lucier, n’a jamais rien fait pour contenir ce prêtre. Pourquoi? Poser la question c’est y répondre... Le Vatican est obligé de faire le travail d’un évêque nuisible à l’Église. Rome aurait dû «défroquer» et Lucier et Gravel.



«Je respecte la décision du Vatican»! Quoi! Depuis quand Gravel alias le pape respecte-t-il les décisions de Rome? Il a surtout peur de se retrouver là où il était avant que ses frères synarchiques ne l’ordonne prêtre.


«Raymond Gravel, 55 ans, est un prêtre iconoclaste»!!! Je ne sais pas si le journal voulait flatter Gravel ou bien s’il n’a tout simplement pas pris le temps de voir la définition du mot, mais Grvel fait bien partie d’une secte hérétique. En ce sens, il faut féliciter le journaliste qui vient de donner raison à Rome et d’écarter Lucier...


iconoclaste Membre d'une secte religieuse du VIIIe siècle, qui proscrivait le culte des images. Par extention. Personne qui détruit, proscrit des es. Adjectivement: persécution iconoclaste.



- ENCYCLOPÉDIE. Les iconoclastes brisaient les images saints et voulaient détruire le culte qu'on leur rendait. Cette hérésie commença avec l'empereur Léon III l’Isaurien à Constantinople, qui ordonna la destruction des images dans les édifices sacrés, et continua avec son fils, Constantin Copronyme. Approuvée par le concile de Constantinople en 754, condamnée par le second concile oecuménique de Nicée (787), et par plusieurs autres, cette hérésie a disparu au IXe siècle. La doctrine catholique sur les images avait été fixée en 787, par le d concile de Nicée, dont les canons avaient été acceptés bientôt par l'Église d'Occident.
iconoclastie Disposition à être iconoclaste.



«Il a eu une jeunesse mouvementée et a travaillé dans des bars du Village gai.» Ben voyons! Gravel a avoué avoir été un prostitué homosexuel pendant les dix premières années de sa vie à une émission de Radio-Canada, Tout le monde en parle, diffusée le dimanche soir par un autre pape: Ti-Guy A. Lepage, qui est l’auteur de cette même émission en France, et où l’animateur demandait de prier Satan. Gravel n’était pas tavernier ou garçon de table; il était le garçon qui se penchait sous la table dans les lieux de rencontres homosexuelles. Il est aussi content de raconter qu’il a du succès auprès des jeunes homoseuels. Et quand les homosexuels parlent de jeunes, il veulent dire des adolescents, pas des jeunes dans la vingtaine.


«Mais les prises de position de Gravel lui ont valu l'inimitié de plusieurs catholiques canadiens-anglais» ! Gravel est victime d’un complot de la part des Canadiens-anglais. Il faut savoir que le Bloc Québécois est un parti d’extr^me gauche, anticlérical - sauf pour la religion synarchique - et qui a pour bible LE CAPITALISME ET LA CONFÉDÉRATION, traduit de l’anglais par André d’Allemagne, ancien président du Rassemblement de l’indépendance nationale, un parti politique marxiste, anc¸etre du Parti Québécois et du Bloc Québécois. Son évèque a reçu de nombreuses plaintes le concernant, mais il n’a jamais rien fait pour le neutraliser. C’est pour cela que Rome lui passe par dessus la tête. Quant à nous, nous aimerions le voir laïciser, point final!



«son appui a Henry Morgentaler, quand il a été annoncé qu'il serait décoré de l'Ordre du Canada»! Ce médecin juif est responsable de plusieurs milliers d’avortements au Canada. Deux des principaux quotidiens anglophones ont mis des sondages sur leur site internet pour savoir si les lecteurs étaient en faveur de décorer un avorteur connu, et à chaque fois les sondages étaient entre 85 et 90% contre décorer un faiseur d’anges. Ce qui veut dire que cet Ordre du Canada ne vaut absolument rien. Hier, quand la nouvelle est sortie dans La Presse, les journalstes de Radio-Canada se sont empressés de lui donner encore une fois le micro. Il y avait les parents qui se révoltaient contre les cours des religions (amalgame de toutes les religions selon le plan synarchique, cours obligatoire), mais nous ne l’avons vu qu’une fois le matin. Le pape Gravel, cet iconoclaste, passait à chaque segment de nouvelles pendant toute la journée. Il n’est qu’un simple député d’arrière-banc, mais la presse le traite comme un prince.

«On s'est plaint de mes positions avant-gardistes»! L’iconoclaste devrait justement savoir que le rôle de l’avant-garde a pour mission de protéger un gros de forces en mouvement contre les surprises et de lui donner le temps de prendre ses dispositions de combat. Si l’hirondelle est l’avant-garde du printemps, Gravel est l’oiseau de malheur de la synarchie.

Pour en savoir plus sur le pape du Bloc Québécois, visitez ce site internet dont voici un aperçu seulement:

http://www.inquisition.ca/fr/serm/raymond_gravel.htm
1) IntroductionVoici le meilleur article que j'ai lu jusqu'à maintenant sur «L'affaire Raymond Gravel». L'abbé Gravel a été un prostitué homosexuel pendant les dix premières années de sa vie adulte. Ensuite, il est devenu prêtre avec une facilité déconcertante dans le diocèse de Joliette. Depuis ces années, il s'oppose avec véhémence aux enseignements de l'Église catholique, entre autres sur la sodomie et l'avortement. Récemment, il a déclaré qu'il tenterait de se faire élire au Parlement pour le parti politique du Bloc Québécois, probablement le plus anti-catholique au Canada.
Ce scandale soulève une fois de plus la question de «Qui est le Pape dans cette Église?» Qui a «l'autorité plénière, suprême et universelle sur l'Église»? [Denzinger No. 4146] Est-ce Benoît XVI, ou le «Pape» Raymond Gravel? Vous trouvez peut-être que la réponse est évidente. Mais pour les fidèles ordinaires (et confus), qui sont quotidiennement bombardés par la propagande anti-catholique, l'Omertà catholique a tendance à élire le «Pape» Raymond Gravel.
Après tout, vous et moi ne pouvons pas tout bêtement se lever le matin et changer les enseignements de l'Église catholique! Même les évêques et les cardinaux ne peuvent pas faire ça! Mais si Raymond Gravel peut le faire, alors il doit être le Pape!
2) Il ne l'a pas (par Oncle Diogene)C'est officiel. On s'est fait dire que le Saint-Siège n'a PAS donné la permission à l'abbé Raymond Gravel de briguer le poste de député au Parlement fédéral canadien. Son Ordinaire diocésain a publié une déclaration à ce sujet (merci à LifeSite):
Mise au point de l'évêque de Joliette, Mgr Gilles Lussier
Aucun "feu vert" n'a été donné par le Vatican. L'Évêque de Joliette n'a reçu aucune permission de la part des Autorités romaines concernant le projet de l'abbé Raymond Gravel. La législation de l'Église est claire: tout prêtre doit s'abstenir de tout engagement militant dans la politique. Cependant, il peut arriver que dans des circonstances concrètes et vraiment exceptionnelles, une telle chose soit possible. Il s'agit alors d'une dérogation à la norme commune. C'est à l'autorité compétente, en l'occurrence l'Évêque du diocèse, d'étudier la demande. Il doit prendre en considération tout spécialement le bien de la communauté ecclésiale et le bien commun de la société pour consentir, le cas échéant, à une telle dérogation. À cette fin, il doit consulter son Conseil Presbytéral, c'est-à-dire les représentants du clergé diocésain qui assistent l'Évêque dans la gouverne de son diocèse. Dans le cas présent, ce n'est pas la situation dans notre pays qui justifie la dérogation à la règle commune telle que le droit de l'Église la définit.
En faisant le choix de prendre une part active dans un parti politique, l'abbé Gravel conserve l'état clérical mais il est relevé de l'exercice du ministère sacerdotal. Il ne peut exercer aucune activité en tant que prêtre durant le temps de son implication en politique. Cette mesure vise à éviter toute confusion chez les fidèles et à préserver la distinction entre la fonction politique et la religion. En tout état de cause, le fait de renoncer à l'exercice du ministère sacerdotal représente toujours une situation pénible pour l'Église.
2006-octobre-31

mercredi, septembre 03, 2008

CHAPITRE XII

AUTOUR DU CONCILE


Nous ne pouvons ignorer le Concile et ses conséquences, écrit le Frère-Maçon Marsaudon dans son ouvrage déjà cité. De fait, on a vu toutes les publications maçonniques préoccupées explicitement du Concile, abordant dans leurs articles les questions qui y sont traitées. Deux d'entre-elles les intéressent particulièrement.

COLLÉGIALITÉ

Nous avons brièvement indiqué dans notre introduction qu'il y a un certain collégialisme dans le système synarchique. C'est la forme même du système jusque et y compris d'une certaine manière dans sa partie occulte ou cependant les différentes autorités se superposent.

Avec Saint-Yves d'Alveydre (voir page 9) et le pacte synarchique (voir pages 93 et suivantes) nous avons vu comment l'Église serait intégrée dans le système. Et cette intégration postulerait forcément la conjugaison d'une collégialité ecclésiale avec le collégialisme synarchique.

C'est une des raisons pour lesquelles les hautes sociétés secrètes se sont tant intéressées au Concile.

L'ex-chanoine Roca lui-même, définissant le système, l'appliquait à l'Église:

Le Rédempteur religieux, politique et social régnera sur l'humanité par des INSTITUTIONS IMPERSONNELLES.

(F.A.M. p. 36.)

À la page suivante il ajoutait: C'EST LA NOUVELLE ÉGLISE, et ici nous renvoyons le lecteur à la page essentielle de Saint-Yves d'Alveydre dont nous avons donné le texte.

Ne nous étonnons pas par conséquent de voir le Frère-Maçon Y. Marsaudon parler lui aussi de la collégialité en 1964:

À part une minorité infime plus papiste que le Pape, l'esprit de collégialité se manifestera progressivement. Si nous pensons toujours, comme le Cardinal Bea qu'il faudra du temps et de la patience pour arriver à l'union des chrétiens de toutes confessions, il est incontestable qu'un solide travail de préparation est entrain de se faire. Alors, sur la pression d'événements prévus ou imprévisibles la marche en avant tellement souhaitée par Jean XXIII se
poursuivra à un rythme accéléré.
(L'Oecuménisme vu par un Frère-Maçon..... p. 114).

Tout ceci vise spécialement la JURIDICTION PONTIFICALE.

Les Hautes Maçonneries ont vu sur ce point s'éloigner leurs espoirs de collégialité. Il est une autre question qui pour elles est essentielle et qui s'attaque plus particulièrement au MAGISTÈRE.


LA LIBERTÉ RELIGIEUSE

Nous laissons au lecteur le soin de comparer lui-même les textes maçonniques que nous citons (dont les plus anciens remontent à la naissance du complot synarchiste) avec la littérature des théologiens de l'avenir et les publications progressistes sur le thème de la liberté religieuse. Notre propos est simplement de lui donner des points de comparaison.

Notons cependant que la liberté préconisée n'est pas la liberté psychologique du sujet, mais un DROIT OBJECTIF DE REFUS DE LA VÉRITABLE RELIGION, celle de l'Église Catholique, Apostolique et Romaine. Et l'on fera reposer le critère extrinsèque d'un tel droit sur L'ÉGALITÉ DES RELIGIONS. Cette liberté une fois établie aurait pour effet:

1°) de réduire à néant le magistère pontifical,

2°) de ruiner de fait l'orthodoxie romaine,

3°) d'instaurer sur ces ruines un syncrétisme artificiel expression d'un ŒCUMÉNISME derrière lequel se cache la haute autorité maçonnique.


ŒCUMÉNISME

Car il Y a un œcuménisme de provenance maçonnique, néo-catholique, paracommuniste massivement propagé dans les journaux ou revues confessionnels ou non, politiques, littéraires, un œcuménisme total, résultant d'une simple addition de cultes, au nom duquel l'Église est louée pour ses plus audacieux théoriciens, mais vitupérée pour son passé, sa tradition, son "immobilisme" présent, son intégrité doctrinale à venir si elle n'entre pas dans le mouvement du futurisme synarchique.

Cet œcuménisme qui n'a rien de commun avec celui qu'a décrit Paul VI brasse l'erreur et la vérité, ramasse tout dans une sagesse universelle qui vaudrait bien celle du Saint-Esprit.

Dans le monde entier un vaste mouvement vers l'unité s'annonce. Il prend les formes les plus diverses mais il répond à un besoin profond que ressentent les spiritualistes de toutes nuances: faire cesser les querelles byzantines et faire front contre l'ennemi commun le matérialisme athée.
(Les authentiques fils de la Lumière - 1962)(27)

Ceci est du rite écossais rectifié. Voici le Martinisme:

Nombreux sont ceux qui ont compris que la conscience planétaire dont on parle beaucoup en tous lieux, ne pourra se satisfaire des misérables cloisonnements spirituels, moraux et sociaux dans lesquels nous avons vécu isolés jusqu'à présent, mais qu'elle aura besoin pour s'épanouir de créer une sphère de l'Unité.
(L'Initiation - 4ème trimestre 1964)

Il convient de retourner maintenant en arrière, à l'ex-chanoine Roca (1889) pour retrouver les sources de ce mouvement unitaire qui, quoiqu'en disent ces obédiences maçonniques, laisse indifférent les Bantous ou les Mau-Mau. Nous verrons alors à quel genre de spiritualistes nous avons affaire:

Toutes les églises divisionnaires penchent vers leur ruine; elles s'effondrent en plein pour faire place à l'Église unitaire, à cette basilique sociale qui englobera tous les temps, toutes les chapelles du passé et du présent pour constituer le bercail unique dont parlait Jésus-Christ.
(Glorieux Centenaire p. 399)

Les premiers à bénéficier de la liberté de religion seraient, nous pensons, ceux qu'on appelle aujourd'hui les "Frères séparés". Rien ne montre mieux le caractère anti-juridictionnel et anti- -magistral que l'Association Générale des Églises préconisée par Roca après Saint-Yves d'Alveydre, reprise sous forme d'ORDRE CULTUREL par le Pacte synarchique cinquante ans après. On lit en effet dans le CREDO DE L'ABBÉ GABRIEL (Roca):

Je crois que toutes les Églises qui se sont formées dans la chrétienté à partir du IXème siècle par l'ébranchement successif du tronc apostolique (et que l'on appelle pour cette raison sectes ou sections) participent de la Grande Église Catholique dont elles forment le Corps avec des membres épars («multa quidem membra, unum autem corpus», Saint Paul). Je crois qu'entre ces églises y compris celle qu'on nomme ultramontaine, il se trouve un lien d'affinité qui les rattache, mieux vaut dire un fond commun de christianisme où la rencontre est aisée et où se fera l'ASSOCIATION GÉNÉRALE pour réaliser la prophétie du Maître «Et erit unum ovile et unus Pastor».

(C.P.D. 1884).



LE PROTESTANTISME - LA GRANDE LOGE D'ANGLETERRE

Dès l'époque des Guaïta, Papus, Wirth, l'Union Générale des Églises visait déjà l'Impérialat latin dont parle Saint-Yves d'Alveydre et tendait à la domination des États et des Églises anglo-saxons. Il s'agissait très réellement d'une vaste opération politico-religieuse qui reste l'ambition de la Grande Loge d'Angleterre à travers l'Europe. Lisons Roca:

C'EST DANS LE SEIN DE CETTE ÉGLISE ROMAINE QUE LES PEUPLES LATINS PERISSENT DE NOS JOURS.

(C.P.D. - 1884 - 160).

En 1946, dans la revue Le Temple le Frère-Maçon Marsaudon du Suprême Conseil écrivait un article sur "l'Union des Églises" où il faisait connaître le concours maçonnique apporté à l'union des églises protestantes:

Qu'il nous soit permis d'ailleurs d'ajouter que si cette union semble aujourd'hui, tout au moins en ce qui concerne les confessions non romaines, engagée sur une bonne voie, c'est un peu à notre ordre qu'on le doit.

Tout à fait à l'origine des premiers congrès œcuménique, l'intervention de nos Frères-Maçons ANGLO-SAXONS ET SCANDINAVES fut déterminante et leur action s'est poursuivie inlassablement dans le sens de l'unité chrétienne (p. 31).

Les loges anglo-saxonnes et scandinaves? Nous ne nous trompions donc pas sur l'identité des protagonistes du rapprochement avec l'Église catholique. Nous ne nous trompions pas davantage sur leur but:

Si Rome persévère dans une méthode d'attentisme, il n'est pas impossible que nous nous trouvions demain en face de deux groupements religieux qui se partageront la direction spirituelle
du monde chrétien: l'Église romaine et une vaste union des églises protestantes et orthodoxes.

Donc deux blocs:

  • l'Église catholique de Rome,
  • l'Église catholique de l'Évangile". (p. 46).

Toujours l'Évangile contre Rome, depuis Roca. Nous savons que ces révélations soulèveront des protestations. Nous ne sous-estimons ni le mouvement des conversions, ni celui des sympathies qui, en Angleterre et en Hollande par exemple, porte de nombreux protestants vers le catholicisme. Mais nous affirmons que les maçonneries anglo-saxonnes et les loges nord-européennes JOUENT AVEC SUCCÈS LE JEU DE L'ŒCUMÉNISME CONTRE ROME ET QUE CE JEU AFFECTE LE CLERGÉ CATHOLIQUE BEAUCOUP PLUS QUE LES FIDÈLES. C'est ainsi qu'elles s'efforcent de contrebattre la seule unité possible: le retour des séparés à la seule Église de Jésus-Christ.

Dans la préface du livre de Marsaudon déjà cité, le Frère-Maçon Riandey, Grand Commandeur du Suprême Conseil voyait, dans le Concile, l'approche de l'Unité des chrétiens, mais il prenait bien soin d'y exprimer aussi l'espoir d'un œcuménisme maçonnique plus étendu. Après avoir donné son assentiment sans réserve aux "efforts vers l'œcuménisme chrétien" il ajoutait:

POUR NOUS CES EFFORTS NE REPRÉSENTENT QUE DES PAS SUR LE CHEMIN D'UN OECUMÉNISME QUE NOUS VOUDRIONS TOTAL.



LIBERTÉ - ÉGALITÉ DES RELIGIONS

En 1961, cent cinquante dignitaires de la Franc-Maçonnerie, de vingt-six pays différents se réunirent à la Maison Blanche (Washington). Voici leur déclaration:

Nous sommes fermement attachés à la Paix MAIS indéfectiblement RÉSOLUS à œuvrer pour un monde où LES GOUVERNEMENTS feront leurs les principes suivants: liberté de pensée et de parole, LIBERTÉ RELIGIEUSE, ÉGALITÉ SANS RÉSERVE. (28)

Déclaration visant seulement le communisme soviétique? Allons donc!

Laissons de côté pour l'instant la menace POLITICO-RELIGIEUSE que contient cette déclaration. Nous voilà bien au fait de la liberté dans l'égalité des religions. Le Frère-Maçon Marsaudon le fait entendre plus discrètement:

LE SENS PLANÉTAIRE... PEUT CERTAINEMENT AIDER LES CHRÉTIENS à se défaire d'un complexe minoritaire qui les empêcherait d'aller cette fois suivant les normes pacifiques et évangéliques à une reconquête du monde.
(L'Oecuménisme... p. 121).

Le sens planétaire, c'est l'édulcoration des dogmes que les catholiques, selon Saint-Yves d'Alveydre, doivent, on l'a vu, abandonner pour la simple sentimentalité de l'Évangile; c'est ainsi que nous arriverions à une religiosité et, nous dit Roca à:

la profondeur et l'universalité d'UN christianisme avec lequel se mettraient en harmonie tous les centres religieux de la terre.

(G.C. - 1889 - p. 122)



ÉVICTION DE JÉSUS-CHRIST

Le Chanoine apostat dit les choses assez clairement pour nous faire mieux voir les équivoques où s'égarent des catholiques entraînés par son Tourbillon du Christ vers un pandémonium religieux. Les Informations Catholiques Internationales du 15 Décembre 1964 peuvent-elles estimer qu'il manque à la catholicité de l'Église de reconnaître les valeurs réelles des Grands Credos religieux du monde sans voisiner avec un Roca? Un certain abbé Paniker peut-il se faire l'apôtre d'une autre église œcuménique sans nous induire à celle de la Synarchie?

Puisqu'il y a grâce de Dieu et même salut en dehors de
l'Institution-église pourquoi se préoccuper si fort des missions lointaines; pourquoi vouloir convertir l'hindou, puisqu'il peut se sauver par son hindouisme? Ce n'est pas pour lui imposer des obligations nouvelles et supplémentaires, ce n'est même pas pour lui procurer un salut plus sûr ou plus abondant. La réponse se trouve dans la réalité du dessein de Dieu qui n'est pas de sauver les individus mais de réunir tous les hommes en un peuple qui soit son peuple.

(La Croix - 7 Juillet 1965).

De telles réflexions vont loin. S'il est souhaitable que tous les hommes soient appelés "à dire ensemble le Notre Père", il n'est donc pas nécessaire de convertir l'hindou! C'est peut-être que son hindouisme présente avec la religion du Christ "des ressemblances profondes" (Paniker) comme toutes les religions entre elles; c'est sans doute que "l'âme collective instinctivement chrétienne" (Roca, La Crise fatale - 1885 - p. 24) atteint à une spiritualité polyvalente dégagée de toutes les marques particulières différenciant les religions passées, présentes et futures et adorant un Christ mental émergé de ses profondeurs.

Pour adhérer au Christ il suffit d'adhérer au PRINCIPE de justice et de vérité qui s'est incarné dans le Christ et qui est le Christ en personne.

(Roca - G.C. p. 135).

Et voilà Jésus-Christ éliminé, transformé en principe!

Au Christ-Homme souffrant succède de nos jours le Christ-Esprit, triomphant. Le Christ qui se manifeste aussi dans la science sera reconnu par des Juifs, des Hindous, des Brahmanes, des Mahatmas, des Chinois, des Tibétains...

(Roca - G. C. p. 525).


Notes:

(27) Ne pas confondre avec Les Fils de la Lumière de Roger Peyrefitte qui n'est qu'un roman.

(28) Lettre mensuelle du Frère-Maçon Vinatrel (Grand-Orient) du 15 Février 1962.

mardi, septembre 02, 2008

HENRI VIII, UN MAUDIT BON GARS ET DU BON MONDE!!!


HENRI VIII

Henri VIII, né à Greenwich en 1491 -c'est lui qui voulait remettre les montre à l'heure - , roi d'Angleterre de 1509 à 1547. Il gagna la bataille de Guinegatte sur les Français (1513), se prononça pour Charles Quint contre François 1er, rompit avec l'Église catholique et fonda ]'anglicanisme. Instruit, aimant les arts, mais cruel et débauché, il épousa successivement six femmes: Catherine d'Aragon, Anne Boleyn, Jeanne Seymour, Anne de Clèves, Catherine Howard, Catherine Parr, et en fit périr deux sur 1'échafaud: Anne Boleyn et Catherine Howard. (Larousse.)

En bon père de famille qu’il était, ne pouvant faire périr sur l’échafaud l’Église Catholique, il chargea la Franc-Maçonnerie de le faire. Suivant le modèle dessiné par lui, il s’agit d’épouser toutes les églises ensemble ou séparément, puis ensuite de les faire disparaître ou bien de les divorcer pour fonder une autre église qui va chapeauter toutes les autres églises, et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps.

Pour les esprits lents, c’est la logique des Illuminés et de la Franc-Maçonnerie: se séparer pour mieux s’unir! Faut-il être une ampoule électrique de 100 watts pour comprendre ce simple principe? Pensez-y bien!

Si vous êtes d’avis qu’Henri VIII est un grand incompris de l’Histoire, il pourrait revenir vous marier...

LE MAGISTÈRE MAÇONNIQUE

Ne reconnaissons-nous pas là le Christ fantomatique des sociétés secrètes, le seul qu'elles veuillent admettre, qu'elles prêchent même parce qu'il n'est que nuée, néant, mensonge mais surtout VÉHICULE D'ILLUSION POUR ENTRAÎNER LES MASSES VERS LA COEXISTENCE DES RELIGIONS DANS LEUR OECUMÉNISME, PUIS VERS LEUR ÉGALITÉ. C'est cela qu'a condamné Léon XIll dans l'encyclique "Humanum Genus". Mais c'est ce principe d'égalité' et de non-distinction que soutient la Grande Loge d'Angleterre défendue par qui l'on sait comme la maçonnerie chrétienne. Elle écrit en effet:

La vraie maçonnerie... doit être une religion ayant UN livre sacré sur lequel l'initié peut PRÊTER SERMENT À L'ORDRE.

(Lettre citée par la Grande Loge d'Uruguay 1950).

Remarquons bien: UN livre c'est-à-dire Bible, Coran ou autre SERVANT à provoquer chez l'initié le sentiment d'une VALEUR SACRÉE DE SON SERMENT D'OBÉISSANCE à l'Ordre. C'est ainsi qu'au Rite Écossais, de hauts gradés, nous dit le Frère-Maçon Marsaudon, prètèrent serment et ceci en présence des chefs de l'Ordre en Èurope, sur sept livres sacrés. (L'Oecuménisme... p. 126.)
L'obéissance à l'Ordre maçonnique est au-dessus des religions. Leur égalité, la liberté que l'Ordre proclame au nom de cette égalité, le syncrétisme dévastateur qu'il appelle, recouvrent sa dictature. Le dépositaire de la nouvelle révélation c'est la Maçonnerie.


LA MAÇONNERIE EST EN MESURE PAR SA SUBSTANCE SINON PAR SES HOMMES - ET ELLE L'EST PEUT-ÊTRE SEULE - D'ANNONCER AU MONDE LE NOUVEL ÉVANGILE.
(Riandey - Le Temple - 1946)


Catholiques, orthodoxes, protestants, israélites, musulmans, hindouistes, bouddhistes, penseurs-1ibres, libres-croyants ne sont chez nous que des prénoms, c'est Francs-Maçons le nom de famille.
(Frère-Maçon Marsaudon, L'Oecuménisme... p. 126)

Ces auteurs étaient alors du Rite Écossais. Voici maintenant le Symbolisme:

Ne laissez pas dire, mes Frères que la Franc-Maçonnerie est l'anti-ég1ise, cela n'a été qu'une phrase de circonstance; fondamentalement la Franc-Maçonnerie se veut super-église, l'Église qui les réunira toutes.
(Politique et Franc-Maçonnerie cité par le Bulletin du Grand Orient n° 37.)


La Franc-Maçonnerie, telle que nous la concevons, transcende à la fois l'Église Catholique et le communisme.
(Bulletin du G.O. de France n° 43 - Janvier-Février 1984.)


Ce n'est que dans une société théocratique ayant le caractère universel de la Franc-Maçonnerie qu'on pourra réunir un jour l'Islam et la Chrétienté, les Juifs et les Bouddhistes, l'Europe et l'Asie dans un même idéal et un intense espoir. C'est en un mot à la Maçonnerie de former l'Universelle Église.
(Pignatel - Batailles Maçonniques p. 29)



...Certains ne disent-ils pas que si la primauté du Pape était écartée, l'union des Églises séparées avec l'Église catholique serait plus facile? Nous voulons supplier les frères séparés de considérer l'inconsistance d'une telle hypothèse, et non seulement parce que sans le Pape l'Église catholique ne serait plus telle, mais parce que l'office pastoral suprême, efficace et décisif de Pierre venant à manquer dans l'Église du Christ, l'unité se décomposerait, et on chercherait en vain ensuite à la recomposer sur des principes qui remplaceraient le seul principe authentique, établi par le Christ lui-même: «Il y aurait dans l'Église autant de schismes qu'il y a de prêtres", écrit justement saint Jérôme.
(Ecclesiam Suam.)


lundi, septembre 01, 2008

CHAPITRE

XIII

LE SOMMET DU MYSTÈRE D'INIQUITÉ


Notre vie chrétienne authentique, féconde, inébranlable dans la Foi, l'Espérance, la Charité, notre union plus intime ici -bas avec Dieu par Jésus-Christ, la Voie, la Vérité et la Vie s'appuient sur trois fondements: l'Eucharistie, la Sainte Vierge Marie Mère de Dieu, le Pape successeur de Pierre sur qui repose l'Église. Ces trois fondements sont l'objet d'attaques sournoises et violentes de la part des sectes.

L'EUCHARISTIE

Spectacle des plus attristants que de voir le respect décroissant pour l'Eucharistie sacrement de notre amour et de notre vie! Les irrévérences trop fréquentes dont elle est l'objet, les cas plus douloureux où le prêtre lui-même doute de la présence réelle témoignent d'une vague antieucharistique qui veut persister - et persistera encore malgré les admirables paroles de Paul VI sur le MYSTERIUM FIDEl de la consécration. Il va de soi, qu'ici s'oppose particulièrement le mysterium iniquitatis.

Le mal vient de ce que: Les sacrements pour les modernistes sont de purs signes ou symboles (Pascendi), et qu'il s'aggrave de toute la cosmo-mystique contemporaine. Chez l'ex-chanoine Roca, traducteur en langage religieux et quasi-ecclésiastique de la doctrine panthéistique des sectes (ici: Gnosticisme et Symbolisme particulièrement), le mystère de l’Incarnation, on l'a vu, n'est pas une assomption de la nature humaine dans la Personne divine mais une INOCULATION DU DIVIN DANS L'HUMAIN (G.C. p. 537).

C'est ainsi que des masses d'hommes subissent cette influence à leur insu par des voies morales et par des OPÉRATIONS SECRÈTES qui, dans les rites de l'Église sont admirablement SYMBOLISÉES par les cérémonies du baptême, de l'Eucharistie et des autres sacrements.
(G. C. 1889 - p. 537)
Ne parlons pas ici du sens des opérations secrètes couvrant l'initiatisme; arrêtons-nous au symbolisme. L'Eucharistie considérée comme rite n'est qu'un symbole et, considérée comme la réalité cosmologique qu'elle signifie, c'est la présence du Christ-cosmique, du Christ-Humanité en tous.

La transsubstantiation ne sera donc réellement que présence du Christ dans l'Humain. La civilisation montante (ou descendante) quelle qu'elle soit, le courant de l'histoire et, les communications humaines étendues, intensifiées aux dimensions cosmiques deviendront Communion. C'est une sorte de Christogenèse axée sur l'évolution.

Pour le P. Teilhard de Chardin dont le langage est si souvent parallèle à celui des sectes, sa mythique Eucharistisation est un phénomène par lequel le Christ s'assimile l'humanité et par elle l'univers; la transsubstantiation divinisant l'Univers prolonge son Incarnation. LE VERBE S'INSÈRE AINSI DANS L'ÉLÉMENT COSMIQUE (29). Accordons que le Père attribue un caractère secondaire à ces phénomènes découlant pour lui de la Consécration. Cependant remarquons que si la démarche est dialectiquement inversée par rapport à celle d'un Roca, la conséquence reste voisine de celle de l'ex-chanoine parce que la présence individuelle et immédiate du Corps du Christ dans l'hostie par une conversio mirabilis et SINGULARIS (Concile de Trente) et la présence créatrice universelle de Dieu dans la création, ne sont pas nettement distinguées. Il en découle alors l'impression que la Communion cosmique devient une possibilité dont la transsubstantiation sacramentelle serait le symbole.

L'adorable sacrement est ainsi contrebalancé par l'idée de la communion des hommes entre eux réputée réelle communion au Christ-Esprit-Social. Roca poursuit :
Cette communion leur tient lieu de la communion sacramentelle et il peut arriver que la transsubstantiation s'opère en eux plus rapidement que chez les soi -disant chrétiens de la formule sèche (30) et de la lettre morte, comme l'enseigne l'abbé Chevroton, professeur de Dogme à la Faculté de Besançon et directeur du Grand Séminaire de cette ville, dans son savant ouvrage qui a pour
titre "La communion universelle par transsubstantiation" (Besançon chez Tubergue, éditeur). Voilà ce que j'appelle de la théologie transcendantale positive, rationnelle et réaliste. Les théologiens de l'avenir n'en feront pas d'autre.
(G. C. p. 537)


On frémit alors de trouver dans des publications catholiques (LE LIEN, Dreux, février 1965) des assertions concluant à l'obligation du dialogue pour parvenir à une communion universelle et quand l'intention n'y serait pas on se demande si l'on n'est pas en présence d'esprits intoxiqués à leur insu par la Christologie cosmique après avoir mis en doute le récit de Saint Paul (Lamentabili 45). Le modernisme inspiré en plus d'un point par les sectes, va directement contre l'Eucharistie.


LA SAINTE VIERGE MARIE

Les théories mariales" des hautes sociétés secrètes ont toujours été frappées il nous paraIt, d'une impossibilité de les couler ne fut-ce qu'à doses homéopathiques dans le dogme catholique pour fabriquer une erreur ayant chance de succès. Signalons sommairement trois conceptions:

1 - Comme pour le Christ, le personnage historique de Marie n'a plus sa place de Mère de Dieu. On lui oppose non pas un personnage "de la foi" (modernisme) mais la "cristallisation en Marie d'un mythe éternel". Elle devient la clef de toutes cosmogonies: Gaïa, Demeter, Isis etc ...

2 - On lui dénie sa qualité de Mère de Dieu parce que le Christ n'est pas Dieu. (C. de Saint Martin)

3 - On en fait la représentation DU PRINCIPE FÉMININ (Esprit) du ternaire androgyne des Hautes Sectes (Catharisme, Gnosticisme, Kabbalisme).

À titre indicatif voici comment Roca arrange les choses pour son propre compte :

Marie est la manifestation vivante du PRINCIPE FÉMININ lui-même, c'est la Sagesse immaculée en personne incarnée tout exprès pour s'unir ici -bas physiologiquement à son céleste Époux le principe masculin, l'Esprit divin, et pour que de ce royal hymen sortit une race toute nouvelle, une race vraiment ivine.
(G. C. p. 497)

Aucune de ces folies n'a d'intérêt.

Nous les passerions toutes sous silence s'il n'en était une selon laquelle le Chanoine Roca, comme Auguste Comte, comme l'Église Gnostique, conclut au sacerdoce de la femme et si l'on ne nous rapportait qu'aujourd'hui l'abbé Evely précise, paraIt-il, que Jésus n'a pas pris de femme dans le Collège des Apôtres parce que de son temps on ne pouvait pas encore le concevoir.

Jésus-Christ esclave de la mode, en somme!

Il y a mieux. Voici qu'une aimable dame présidente d'une association féministe sous le vocable de "Jeanne d'Arc" et dont le siège est en Angleterre vient, la quatrième session du Concile étant à peine commencée, faire une conférence à Rome pour préconiser l'admission de la femme au Sacerdoce.

Était-ce une aubaine fortuite pour Monsieur Fesquet ou une harmonie préétablie, nous ne le savons; toujours est-il que dans le Monde des 19/20 Septembre 1965 Monsieur Fesquet s'empara de la chose et titra d'enthousiasme: "DES FEMMES PRÊTRES? POURQUOI PAS!" Il parait que la doctrine de Monsieur Fesquet que nous ne soupçonnons pas lui avoir été soufflée par quelque théologien d'avant-garde, ne contredisait en rien - c'est merveille - les idées du Père Danielou. Pourquoi ne pas dire à notre tour que Monsieur Fesquet - troisième chance! - comblait les vœux du chanoine Roca dont l'information théologique, mais d'un tout autre bord, n'est pas moins sure.

L'accession de la femme à l'autel, écrivait celui-ci, son ordination, sa consécration pour l'offrande publique du sacrifice, tout cela ressort de la Gnose sacrée et fait partie essentielle du grand dépôt de la tradition...


La Tradition?

Il était donc réservé à Monsieur Fesquet, faisant sauter les sceaux du grand livre des Sages, de nous révéler les arcanes de leur science cachée! Car ajoute Roca, "le sacerdoce de Marie et par conséquent celui de la femme sont restés voilés jusqu'à nos jours". Mais alors, pourquoi Monsieur Fesquet nous a-t-il celé une partie du "royal secret"? Car ce n'est pas seulement la femme prêtre que visionne le sacerdotalisme délirant du Corybante gnostique, mais aussi la Papesse des temps futurs! Non pas Papesse toute seule, mais accouplée au Pontife de l'Église à venir!

Sous deux tiares pareilles et dans un nuage d'encens, on verra pontifier ensemble les deux conjoints du binôme sacré, les deux facultés masculine et féminine, l'Esprit et l'Âme, les deux archées de la Dyade céleste et de l'androgyne sacerdotal, quelque chose d'assez analogue au coup1e-prêtre des Saints Simoniens!
(G.C. p. 506-507).

On le voit, Monsieur Fesquet manque encore d'audace; il a le souffle court à côté de celui du chanoine.


otes:

(29) Remarquons l'étrange parallélisme avec Roca: l'inoculation.

(30) Expression proprement occultiste et initiatique. On saisit là, ainsi que dans les opérations secrètes soulignée plus haut, la théologie luciférienne qui se cache derrière les théories énoncées par le Chanoine (voir aussi plus haut).

dimanche, août 31, 2008

LA PAPESSE

2eme lame du Tarot



La valeur initiatrice du Tarot a surtout été mise en lumière par ELIPHAS LEVI (pseudonyme de l'Abbé Constant).
Frère-Maçon Oswald Wirth



-----------------------------------------------------------------------------------------





Ô Marie, vois ton Église, vois les membres les plus responsables du Corps mystique du Christ réunis autour de toi, pour te reconnaître et te glorifier comme sa mère mystique.


Bénis, ô Marie, cette grande assemblée de l'Église hiérarchique, elle aussi génératrice des chrétiens, frères du Christ premier-né de l'humanité rachetée.


(Paul VI, 11 Octobre 63)

CHAPITRE

XIV

LA NOUVELLE ÉGLISE
Hors de Rome, sans Rome, malgré Rome, contre Rome.
(ex-chanoine Roca)

Il n'y a pas de problèmes à résoudre avec les églises protestantes, pas plus qu'il ne s'en pose entre la Maçonnerie et la Synagogue. Les difficultés n'existent qu'avec la seule Église romaine.
(Frère-Maçon Marsaudon - Le Temple - Sept.-Oct. 1946, p. 34)

Nous assistons à un assaut plus violent que jamais et qui ne fait pas plus de doute que les persécutions exercées jusqu'ici contre l'Église. Seulement, à la violence extérieure on tente pour l'instant de substituer des foyers de désagrégation interne destinés, pense-t-on, à la faire tomber comme un arbre vermoulu. Nous ne croyons pas un instant à la réussite de ce dessein mais il nous faut bien convenir qu'il existe. Il ressort assez des intentions déjà signalées que l'on cherche à instaurer une NOUVELLE ÉGLISE (Roca F.A.M. p. 37) et à éliminer L'EMPEREUR CLÉRICAL, LE PAPE, sinon dans sa personne du moins dans sa fonction. Ce complot, assorti d'ailleurs de menaces fait l'objet du présent chapitre où nous allons citer des textes en réduisant au minimum les commentaires. Toutefois présentons tout d'abord quelques-uns des procédés, parmi les plus spectaculaires dirigés contre l'Impérialat latin. (S.-Y. d'A.)



LE TRIOMPHALISME

Lui reprocher un triomphalisme qui n'est au fond que l'expression sur terre de la Royauté du Christ et de la Maternité Universelle de l'Église vise au double but de montrer celle-ci perdue au milieu d'un luxe insultant pour les pauvres et imposant des prétentions politiques. L'Eglise a toujours été l'Église des pauvres par ses œuvres, ses dévouements obscurs son action au cours de l'histoire en faveur des déshérités. De cette mission séculaire proclamons la réalité, l'étendue, le mérite en face d'entreprises moins surnaturelles et surtout d'institutions où l'étatisme cache ses projets d'avenir, plutôt que de faire de la Pauvreté, la fausse fenêtre symétrique au triomphalisme à travers lequel on vise le Pontife romain, son prestige, son autorité en l'accusant de Césarisme, en le présentant comme un noir conspirateur politique.

C'est la Synarchie qui, pour des motifs de POLITIQUE INTERNATIONALE (31), s'est promis de le combattre. Le Frère-Maçon Marsaudon par exemple, relatant la Semaine Oecuménique protestante de 1946, nous conte la simplicité des manifestations. En revanche:

À Rome la splendeur des cérémonies fut aussi éclatante que naguère. Vingt-huit des trente-deux nouveaux cardinaux étaient
présents.

Le caractère politique de l'événement est indéniable.

C'est remarquablement déduit! Aussi lisons-nous la conclusion en 1934:

Nous souhaitons que nos amis catholiques se détournent à tout jamais des lambris dorés de Rome, des préoccupations politico-financières de la Curie, enfin, pour parler comme l'auteur de la "Révolution de Jean XXIII" des bureaux du Vatican.
(L'Oecuménisme... p. 120)

Allons! Allons! Le Frère-Maçon excitateur de l'oecuménisme devra encore manger de la soupe pour atteindre à la verdeur du Chanoine de Perpignan lorsqu'il s'en prenait au riche manteau de l'ultramontanisme:

Le Christ du Vatican royal a dressé des bûchers... Quoi! ce Christ gorgé d'or et de sang, couvert de pourpre et de pierreries fait rafle de millions! ... Mais qui pourrait énumérer tout? Qui oserait?... Et vous voulez que les honnêtes gens, que les consciences droites qui forment la grande masse de l'Humanité prennent ce Christ pour un dieu... Moi je m'étonne qu'on le prenne encore pour un homme... Il a plutôt l'air d'un démon. (32)

LA DÉMOCRATIE

Nous savons que le dieu de Roca est celui du 18e dogme de la Kabbale, il l'a écrit à Stanislas de Guaïta. Il n'en reste pas moins que l'appel à la conscience de la Grande Masse de l'humanité correspond au plus près à l'atmosphère démagogique d'aujourd'hui et dont le sens antiromain ne peut échapper:

Je crois que la démocratie de nos jours est la fille légitime de l'Église Catholique, fille issue de l'Union de Jésus-Christ avec l'Église.
(Roca - Credo de l'Abbé Gabriel)

A l'ère des nations adultes, l'autorité dans l'Église doit donc être démocratique, l'opinion devient reine et maîtresse, le journaliste un père de l'Église et le peuple de Dieu la Révélation.

Quiconque a reçu le baptême a été par là même sacré prêtre, adepte et roi. (G.C. p. 458)

C'est par le peuple que le Christ triomphera; c'est par le peuple qu'il règnera. (C.P.D. p. 129)

César (le Pape) est virtuellement dompté.


Notes:

(31) Cf. notre étude: "Le Gouvernement mondial et la contre-Église" - (Buenos-Ayres, éditions Cruz y Fierzo) - Traduction française ronéotypée aux Éditions Saint Michel à Saint-Cénéré (Mayenne).

(32) Comparez Jean VllI. 52 :

Nous voyons maintenant qu'un démon est en vous.

Archives du blogue