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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

samedi, octobre 18, 2008

La légende du bon Sauvage



Un autre groupe qui est fort dans les légendes urbaines et qui se prend pour le propriétaire et tous les autres des locataires à son service, ce sont les Sauvages ou Indiens d’Amérique. Il y a long à dire sur eux, mais je vais vous en donner un aperçu maintenant.

Il y a quelques jours, le chef des Hurons nous est apparu avec des demandes de territoire, soi-disant basées sur des découvertes.

Le problème n’est pas de savoir si les Sauvages habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens, mais de déterminer, selon leur affirmation, qu’ils étaient les premiers. Ce n’est pas scientifique, et une découverte des restes d’un Blanc trouvé dans les Rocheuses remontant à plusieurs milliers d’année vient jeter un gros galet dans la mare des légendes des Sauvages.

Nos Indiens d’Amérique ne reconnaissent pas les Esquimauds comme leurs égaux. Pour eux, ce sont des seconds arrivants. L’homme de Kenwick, lui, était un Caucasien, et les tribus indiennes ne voulaient pas que des recherches soient effectuées sur lui, proclamant qu’il était leur ancêtre. Donc, faut-il conclure, les ancêtres des Indiens d’Amérique étaient des Européens, probablement de Marseille, étant donné leur habilité à conter des légendes. Si une sardine peut bloquer l’entrée du port de Marseille, les Indiens peuvent bloquer des ponts, des routes et tout ce qu’ils trouvent de bon aloy.

Aucun politicien a réagi aux demandes farfelues des Hurons, qui sont financés avec nos taxes, eux étant exempts de payer des taxes et des impôts. C’est l’égalité pour tous. Leur instruction est payée du primaire à l’université par nos taxes, mais nous n’avons pas les mêmes avantages. Pourquoi?

Mais pour couper court, voici un témoignage d’un jésuite qui date de l’année 1642. Le lecteur aura quelques difficultés à le lire; il est en vieux français et je vais le rajeunir seulement demain. Vous n’aviez qu’à ne pas manquer vos cours de français ou éviter la province de Québec depuis que notre gouvernement synarchiste a démoli notre système d’écoles confessionnelles.

Vena, Vidi, Vichi

Traduction: le veinard a bu de l’eau à Vichy et l’a trouvée trop salée à son goût.


Du dessein de Messieurs de Montreal.


Vn grand homme de bien, n'ayant iamais veu la Nouuelle France que deuant Dieu, se sentit fortement inspiré d'y trauailler pour sa gloire. Ayant fait rencontre d'vne personne de mesme cœur, ils enuoyerent l'an 1640. vingt tonneaux de viures, et d'autres choses necessaires pour commencer en son temps vne nouuelle habitation en l'Isle de Montreal. L'année derniere ils firent passer quarante hommes commandez par le sieur Maison-neufue, Gentil-homme Champenois, pour ietter les fondemens de ce genereux dessein. Cette entreprise paroistroit autant temeraire, qu'elle est saincte et hardie, si elle n'auoit pour base la puissance de celuy qui ne manque iamais à ceux qui n'entreprennent rien qu'au bransle de ses volontez; et et qui sçauroit ce qui se passe pour faire reüssir ce grand affaire, iugeroit aussitost que Nostre Seigneur en est veritablement l'autheur. Mais disons deux mots de cette Isle, deuant que de passer outre.

On compte depuis l'emboucheure du Golphe de Sainct Laurens, iusques au Forillon de Gaspé, où le Golphe se rétressit et se fait riuiere, soixante lieuës; depuis le Forillon de Gaspé iusques à Tadoussac, qualre-vingts dix lieuës; depuis Tadoussac iusques à Kebec, quarante lieuës; depuis Kehec iusques aux Trois Riuieres, vingt-huict ou trente lieuës; depuis les Trois Riuieres iusques au Fort de Richelieu, qu'on bastit sur la Riuiere des Hiroquois, douze lieuës; depuis cette Riuiere iusques à Montreal, douze autres lieuës: si bien que depuis l'emboucheure du grand fleuue et du Golphe Sainct Laurens, iusques à cette Isle, on y compte prés de deux cens lieuës; et toute cette grande étenduë d'eau est nauigable, en partie par de grands Vaisseaux, en partie par des Barquès.

L'Isle de Montreal a enuiron vingt lieuës de tour; elle est baignée d'vn costé du grand fleuue Sainct Laurens, et de l'autre de la riuiere des Prairies. Ces deux grands fleuues se ioignans ensemble, font comme deux lacs ou deux grands estangs. Aux deux bouts de cette Isle, il y a quantité d'autres Isles plus petites, fort agreables; la plus belle apres l'Isle de Montreal, c'est l'Isle de Iesvs. Il sort des terres vne autre petile riuiere du costé du Nord, nommée des François la riuiere de l'Assomption, et des Sauuages 8taragauesipi, laquelle se iette dans cette grande étenduë d'eau qui se rencontre à la pointe plus basse de Montreal. Toutes ces eaux se rassemblans et marchans de compagnie, prennent le nom du grand fleuue Sainct Laurens; quinze lieuës plus bas, tout aupres de l'emhoucheure de la riuiere des Hiroquois, qui vient du costé du Midy, ce grand fleuue s'ouure et se dilate derechef, et fait le lac que nous appelIons de Sainct Pierre, qui peut auoir quatre ou cinq lieuës de large, et sept ou huict de long, est parsemé de quantité de belles Isles; d'vn costé et de l'autre il se rétressit, pour reprendre vne autre fois le nom du fleuue de S. Laurens, à deux lieuês ou enuiron plus haut que l'habitation et que le fleuue des Trois Riuieres.

Mais pour remonter à nostre Isle, ie diray en passant que l'aspect d'vne belle montagne qui s'y rencontre, luy a fait porter le nom de Montreal ou Mont-royal.

Iacques Cartier, qui est le premier de nos François qui l'a découuerte, écrit qu'il y rencontra vne ville nommée Ochelaga. Cela s'accorde bien à ce qu'en disent les Sauuages, qui la nomment Minitik 8ten entag8giban, l'Isle où il y auoit vne ville ou vne bourgade; les guerres en ont banny les habitans.

Elle donne vn accés et vn abord admirable à toutes les Nations de ce grand pays: car il se trouue au Nord et au Midy, au Leuant et au Couchant, des riuieres qui se iettent dans les fleuues de Sainct Laurens et dans la riuiere des Prairies qui enuironnent cette Isle; de sorte que si la paix estoit parmy ces peuples, ils pourroient aborder là de tous costez. Omnia tempus habent, tout se fera auec le temps.

Ces Messieurs qui entreprennent de faire adorer Iesus-Christ dans cette Isle, firent cét Hiuer dernier vne action vrayement Chreslienne. Ce sont personnes de vertu, de merite et de condition, gens qui font profession de seruir Dieu publiquement (que ces termes me sont agreables, seruir Dieu publiquement), ne rougir point pour les bassesses de Iesus-Christ, et ne se point enfler pour les grandeurs de la terre. Ces Ames d'élite s'estans rassemblées en la grande Eglise de Nostre Dame de Paris, ceux qui portent le sainct characlere, disent la saincte Messe, et les autres se communierent à l'Autel de cette Princesse tout chargé de miracles; ayans le Sauueur du monde auec eux, ils dédierent et consacrerent à la Saincte Famille l'Isle de Montreal, desirans qu'elle se nommast doresnauant Nostre Dame de Montreal. Mais écoutons, s'il vous plaist, ce qu'vne personne de vertu, qui se cache aux hommes et qui est bien oonnuë des Anges, escrit sur ce sujet.

Puis qu'on desire quelque instruction plus ample des particularitez de cette Societé, voicy ce que i'en puis dire. Environ trente-cinq personnes de condition se sont vnies pour trauailler à la conuersion des pauures Sauuages de la Nouuelle France, et pour tascher d'en assembler bon nombre dedans l'Isle de Montreal qu'ils ont choisie, estimans qu'elle est propre pour cela, leur dessein est de leur faire bastir des maisons pour les loger, et défricher de la terre pour les nourrir, et d'établir des Seminaires pour les instruire et vn Hostel-Dieu pour secourir leurs malades. Tous ces Messieurs et Dames s'assemblerent vn Ieudy vers la fin du mois de Feurier de cette année 1642. sur les dix heures du matin en l'Eglise de Nostre Dame de Paris, deuant l'Autel de la Saincte Vierge, où vn Prestre d'entre eux dit la saincte Messe, et communia les associez qui ne portent point le Charactere. Ceux qui le portent celebrerent aux Autels qui sont à l'entour de celuy de la Saincte Vierge: là tous ensemble ils consacrerent l'Isle de Montreal à la Saincte Famille de Nostre Seigneur, IESUS, MARIE et IOSEPH, sous la protection particuliere de la Saincte Vierge; ils se consacrerent eux mesme, et s'vnirent en participation de prieres et de merites, afin qu'estans conduits d'vn mesme esprit, ils trauaillent plus purement pour la gloire de Dieu et pour le salut de ces pauures peuples, et que les prieres qu'ils feront pour leur conuersion et pour la sanctification d'vn chacun des dits Associez, soient plus agreables à sa diuine Majesté. Nous esperons tous que vostre Reuerence embrassera cet ouurage, et qu'elle ira en personne aider ces pauures Infideles, pour leur faire connoistre leur Createur.

Ces Messieurs me permettront de leur dire en passant, qu'on ne mene personne à Iesus-Christ que par la Croix; que les desseins qu'on entreprend pour sa gloire en ce pays, se conçoiuent dedans les dépenses et dedans les peines, se poursuiuent dedans les contrarietez, s'acheuent dedans la patience, et se couronnent dedans la gloire.

La precipitation dans cette affaire ne vaut rien; le zele y est excellent, la bonne conduite extremement requise, et la patience mettra la derniere main à ce grand ouurage.

Le quinziéme d'Octobre de l'année derniere 1641. iour dédié à la memoire de Saincte Terese, vniquement aimée et amante de la Saincte Famille, Monsieur le Gouuerneur, le R. P. Vimont et plusieurs autres personnes bien versées en la connoissance du pays, arriuerent au lieu qu'on a choisi pour la premiere demeure qui se doit faire dedans cette belle Isle, que i'appellerois volontiers l'Isle Saincte, puis que tant d'Ames l'ont si sainctement consacrée à la Saincte Famille.

Le dix-septiéme de May de la presente année 1642. Monsieur le Gouuerneur mit le sieur de Maison-neufue en possession de cette Isle, au nom de Messieurs de Montreal, pour y commencer les premiers bastimens: le R. P. Vimont fit chanter le Veni Creator, dit la saincte Messe, exposa le Sainct Sacrement, pour impetrer du Ciel vn heureux commencement à cét ouurage; l'on met incontinent apres les hommes en besongne; on fait vn reduit de gros pieux pour se tenir à couuert contre les ennemis.

Le vingt-huictiéme de Iuillet vne petite escoüade d'Algonquins passant en ce quartier là, s'y arresterent quelques iours: vn Capitaine presenta son fils au Baptesme âgé d'enuiron quatre ans: le Pere Ioseph Poncet le fit Chrestien, et le sieur de Maison-neufue et Mademoiselle Mance le nommerent Ioseph, au nom de Messieurs et de Mes-dames de Nostre Dame de Montreal. Voilà le premier fruit que cette Isle a porté pour le Paradis, ce ne sera pas le dernier, Crescat in mille millia.

Le quinziéme d'Aoust on solemnisa la premiere Feste de cette Isle-Saincte, le iour de la glorieuse et triomphante Assomption de la Saincte Vierge. Le beau tabernacle que ces Messieurs ont enuoyé fut mis sur l'Autel d'vne Chapelle, qui pour n'estre encor bastie que d'écorce, n'en est pas moins riche. Les bonnes Ames qui s'y rencontrerent se communierent. On mit sur l'Autel les noms de ceux qui soustiennent les desseins de Dieu en la Nouuelle France, et chacun s'efforça de bannir l'ingratitude de son cœur et de se ioindre auec les Ames sainctes qui nous sont vnies par des chaisnes plus precieuses que l'or et que les diamans, chanta le Te Deum en action de graces, de ce que Dieu nous faisoit la grace de voir le premier iour d'honneur et de gloire, en vn mot la premiere grande Feste de Nostre Dame de Montreal; le tonnerre des canons fit retentir toute l'Isle, et les Demons, quoy qu'accoutumez aux foudres, furent épouuantez d'vn bruit qui parloit de l'amour que nous portons à la grande Maistresse; ie ne doute quasi pas que les Anges tutelaires des Sauuages et de ces contrées n'ayent marqué ce iour dans les fastes du Paradis. Apres l'instruction faite aux Sauuages, se fit vne belle Procession après les Vespres, en laquelle ces bonnes gens assisterent, bien étonnez de voir vne si saincte ceremonie, où on n'oublia pas à prier Dieu pour la personne du Roy, de la Reine, de leurs petits Princes et de tout leur Empire; ce que les Sauuages firent auec beaucoup d'affection. Et ainsi nous vnismes nos vœux auec tous ceux de la France.

Apres la Fesle on fut visiter les grands bois qui couurent cette Isle; et estans amenez à la montagne dont elle tire son nom, deux des principaux Sauuages de la trouppe, s'arrestans sur le sommet, nous dirent qu'ils estoient de la nation de ceux qui auoient autrefois habité cette Isle; puis en étendant leurs mains vers les collines qui sont à l'Orient et au Sud de la montagne: Voilà, faisoient-ils, les endroits où il y auoit des Bourgades remplies de tres-grande quantité de Sauuages; les Hurons, qui pour lors nous estaient ennemis, ont chassé nos Ancestres de cette contrée, les vns se retirerent vers le pays des Abnaquiois, les autres au pays des Hiroquois, et vne partie vers les Hurons mesmes, s'vnissans auec eux; et voilà comme cette Isle s'est renduë deserte. Mon grand-pere, disoit vn vieillard, a cultiué la terre en ce lieu-cy; les bleds d'Inde y venaient tres-bien, le Soleil y est tres-bon. Et prenant de la terre auec ses mains: Regardez, disoit-il, la bonté de la terre, elle est tres-excellente. On ne s'oublia pas là dessus de les inuiter et de les presser de retourner en leur pays, et de leur declarer le dessein des Capitaines, qui enuoyent icy du monde pour les secourir, leur promettant qu'on les aideroit à bastir de petites demeures, et à defricher la terre dont ils ont perdu l'habitude, s'estans quasi rendus errans de sedentaires qu'ils estaient. Ils promirent qu'ils traitteroient de cét affaire en leur pays. L'vn d'eux nommé Atcheast, pere du petit Ioseph, homme qui paroist paisible et qui a fait rencontre d'vne femme aussi posée que luy, asseura qu'il retourneroit au Printemps auec toute sa famille. Les autres estoient dans la mesme volonté; mais ils n'oserent iamais donner parole de s'arrester icy pour défricher la terre, la crainte des Hiroquois leurs ennemis, leur donne trop de terreur; non pas qu'ils ne soient asseurez aupres de nos habitations, mais ils n'oseroient s'écarter pour leur chasse ou pour leur pesche. Les ennemis peuuent aisément venir aux aguets et dresser des embusches à ceux qui s'écartent tant soit peu des lieux de defense: si bien que i'ay de la peine à croire qu'il y ait iamais grand nombre de Sauuages à Nostre Dame de Montreal, que les Hiroquois ne soient domptez, ou que nous n'ayons la paix auec eux. Il faut esperer que cela se pourra faire, nonobstant les difficultez presentes. On sollicitera tant le Ciel en l'vne et l'autre France, qu'en fin le Dieu du Ciel et de la terre donnera sa benediction à cette pauure terre, Et videbit omnis caro salutare suum.

Amen, Amen.



La madame séparatisse est pas contente!

Hier, le monde assistait à ce qu’il y a de plus noble et de plus beau depuis Louis XIV: un discour de président français.

Vient après le discour d’un chef séparatisse genre: kébékois - kébékoises, coqs - coquettes, tableaux - tablettes, séparatisses - séparatisses (c’est le seul mot qui ne change pas de genre), écriteaux - étiquettes, écoulements - sorties, etc. Vous avez compris le principe.

Mais les séparatisses sont «zoutrés» du Président: il ne donne pas le branle séparatisse.

Jacques Parizeau, le périscope des Illuminati au Kebec, affirme que le discour du Président est une énormité. C’est qu’en énormité, Parizeau s’y connaît. Voici le lien sur le site séparatisse:
http://archives.vigile.net/ds_actu/docs4/3_30.html

Mais le champion de l’énormité à RDI (Radio-Canada) est sans aucun doute notre barde Gilles Vigneault.

Il affirme que les Sauvages qui assistaient à la messe avec lui priaient le grand manitou. Il ne fait pas d’exception: tous ces gens-là étaient des païens. Mais notre troubadour va plus loin: il dit que, finalement, Dieu, Yawé, Ra, Allah et Alléluia, c’est du pareil au même. Le seuil païen que je vois, c’est bien Vigneult et sa croyance à la synarchie rosicrucienne.


vendredi, octobre 17, 2008

Le lapin Duceppe et ses disciples marxistes ont attaqué Stéphane Dion qui avait eu quand même l’intelligence de passer une loi pour empêcher les marxistes séparatistes de passer un épinette pour un sapin de Noël à la population du Québec dans leur poussée pour marxiser le province et l’enfermer dans la cage à homard.

Duceppe est bon dans les sophismes. Par exemple, il n’a reçu que 38 % des votes à l’élection fédérale. Mais il ne présente pas les fait comme cela. Il dit que le Québec a voté contre Harper. C’est de la malhonnêteté la plus basse. Mais pour parler comme lui, le Québec a voté contre le lapin du Bloc, puisqu’il n’a pas 50 % + 1 des voix.

Le lapin raconte qu’il représente les consensus du Québec parce que tous les partis sont d’accord sur certains points. Le problème réside dans le fait que les partis politiques ne peuvent pétendre représenter le consensus sans en avoir consulter la population par un référendum ou une élection sur un point bien précis. Ce n’est pas vrai qu’il y ait un consensus parce que l’Assemblée nationale fait consensus. Nous en avons eu une preuve avec l’Ordre du Canada décerné à un mangeur d’enfants. Duceppe, à part représenter Karl Marx - il ne faudrait pas oublier le charmant NPD - ne représente que son parti et ceux assez lent d’esprit pour ne pas voir comment il les manipule.

Les Canadiens dans la province de Québec ont fait face à une question absurdement complexe lors du référendum de 1980 à propos du séparatisme. Après des décennies de sentiment nationaliste au Québec, un gouvernement qui avait exprimé sa propre conviction que le Québec soit beaucoup mieux comme un état séparé avec une vague association avec le reste du Canada a mis "la question" dans un référendum. Les «Québécois» ont dû voter oui ou non à la question suivante:

«Le gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d'en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l'égalité des peuples. Cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l'utilisation de la même monnaie. Aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l'accord de la population lors d'un autre référendum. En conséquence, accordez_vous au gouvernement du Québec le mandat de négocier l'entente proposée entre le Québec et le Canada?»

Comme question complexe, on ne peut trouver mieux! Beaucoup de problèmes surgissent. En premier lieu, le but visé de souveraineté-association était une politique dont les autres provinces canadiennes ne voulaient pas. La question est du type: Étant donnés A et B et C, devons-nous essayer de négocier X? Si A ou B ou C ne tiennet pas, nous avons une mauvaise question. Le non a remporté - plus de votes contre le séparatisme. Mais comment interpréter ces résultats n'est pas évident.


Les bons questionnaires n'ont pas de questions comme celle-ci. Ils évitent le sophisme de la question complexe, évitent l'ambiguïté et le manque de précision et les questions insidieuses. Ils demandent des questions qui peuvent être comprises facilement et répondues simplement. Si ces conditions sont manquantes, donc les données produites par ces questionnaires ne signifient absolument rien. Les questions mal formulées ne peuvent pas révéler les croyances et les attitudes populaires réelles. Peu importe combien de questionnaires sont remplis et tabulés, les résultats n'ont d'aucune signification si les questions sont incorrectement formulées. Il est facile d'oublier ce fait si quelqu'un vous montre des masses de données d'une enquête, mais c'est vrai.

mercredi, octobre 15, 2008

Deux hommes qui sèment ne sont pas nécessairement des homosexuels, mais nécessairement des cultivateurs. Par contre, deux hommes qui s’aiment ne sont pas nécessairement des cultivateurs, mais nécessairement des homosexuels.
Fleur de Lotus

LE JOURNAL DE MONTRÉAL MARDI LE 14 OCTOBRE 2008 PAGE 34

PAYS-BAS

Jugés pour avoir transmis à dessein le VIH

LA HAYE (AFP) Trois hommes, accusés d'avoir voulu transmettre à
dessein le virus du sida à quatorze partenaires lors d'orgies sexuelles
, ont commencé hier à comparaître devant le tribunal de Groningue (nord des
Pays-Bas).

Les trois accusés, malades du sida, sont poursuivis pour avoir violé ou injecté leur sang à des hommes dans l'intention de leur transmettre le virus lors d'orgies sexuelles organisées à leur domicile.

Poursuivis pour violences aggravées, viols en réunion et possession
illégale de stupéfiants,
ils encourent jusqu'à 21 ans de prison. Le procès doit
durer jusqu'à vendredi. Les trois hommes, âgés de 35, 48 et 49 ans, avaient été
arrêtés en mai 2007 à la suite des plaintes de plusieurs victimes, qui avaient
été invitées aux orgies par le biais de sites de rencontre.

Elles avaient été droguées à leur insu par une combinaison d'ecstacy et
de GHB (acide gamma hydro butyrique). Cette «drogue du viol», indétectable
lorsqu'elle est versée dans un liquide, a un effet désinhibant pendant quelques
heures avant de laisser l'utilisateur sans aucun souvenir. Douze des quatorze victimes, âgées d'une vingtaine à une quarantaine d'années, sont
aujourd'hui séropositives, a indiqué leur avocat Fred Kappelhof.

Plusieurs d'entre elles étaient présentes à l’ouverture de l’audience. Mercredi, l’une d’elles devrait témoigner à la barre. «Les victimes espèrent que les coupables seront punis. Elles veulent enfin recevoir une réponse à la question de savoir pourquoi on leur a fait ça», a dit M. Kappelhot.


Le langage utilisé pour transmettre une nouvelle est très important, mais aussi très révélateur.
Dans cet article, le rédacteur parle de «Trois hommes, accusés d'avoir voulu transmettre à dessein le virus du sida à quatorze partenaires lors d'orgies sexuelles», ce qui veut dire en réalité: «Trois homosexuels accusés d’avoir voulu transmettre à dessein le virus du sida à quatorze homosexuels lors d’orgies homosexuelles». Maintenant, s’il s’agit bien de «partenaires», comment se fait-il que ces «partenaires» portent plaintes pour viol, violence et abus?

Les Pays-Bas, comme l’indique le nom, sont tombés bas et ont normalisé l’homosexualité depuis longtemps. Ce faisant, il ont donc normalisé le style de vie homoexuel dont la violence, le viol, l’orgie, l’alcool et la drogue font partie. Mais poursuivons!

«Les trois accusés, malades du sida, sont poursuivis pour avoir violé ou injecté leur sang à des hommes dans l'intention de leur transmettre le virus». Avoir le sida, pour des homosexuels, est une fierté. Les homosexuels ne font que ce qui est génétique chez eux.

Je vois! Vous êtes de ceux qui pensent que les Noirs ne peuvent pas devenir Blancs. Erreur! Le chanteur noir, «Michelle» Jackson, était un Noir et il est maintenant Blanche. En toute logique, l’homosexualité est génétique, comme la pauvreté ou la richesse.

«Les trois hommes, âgés de 35, 48 et 49 ans», sont vieux pour des homosexuels qui préfèrent les petits jeunes. Il y a encore de ces homophobes qui vont accuser les homosexuels d’être des pédophiles. Ce n’est pas vrai. Tous les homosexuels ne sont pas des pédophiles, même si tous les garçons qui sont violés le sont par des homosexuels. Les homosexuels sont des victimes de ces méchants homophobes racistes et vieu jeu.

«Elles avaient été droguées à leur insu par une combinaison d'ecstacy et de GHB (acide gamma hydro butyrique). Cette «drogue du viol», indétectable lorsqu'elle est versée dans un liquide, a un effet désinhibant pendant quelques heures avant de laisser l'utilisateur sans aucun souvenir.» Ils ont eu de la drogue et de fines liqueurs gratuitement pour ensuite aller porter plainte? Les sans coeur!

«Douze des quatorze victimes, âgées d'une vingtaine à une quarantaine d'années, sont aujourd'hui séropositives», écrit le journal. Pierre Trudeau parle de deux personnes adultes qui s’aiment. Étant tous des adultes, il n’y a pas mort d’homme. Ils n’ont qu’à repasser la maladie à la prochaine orgie.

Mais j’y pense. Si ces hommes ne savaient pas que c’était une orgie homosexuelle, se pourrait-il que le tout n’était qu’un traquenard? Les catholiques à gros grains, des homophobes antiques, racontent que la méthode de séduction la plus employée par les homosexuels est justement de les inviter à une partie de plaisir hétérosexuelle pour y faire des rencontres. L’alcool et la drogue y abondent et coulent à flot. Séduire un hétérosexuel est comme gagner un trophée. Mais ce ne sont que des ragots. Dans le cas présent, les quatorze avaient bu avant de se rendre au domicile de ces trois victimes.

Mais parlant de fifure et de Trudeau, il me vient une idée poétique.

Aujourd’hui, Stéphane Dion devrait annoncer son retrait. Trudeau junior, aussi baveux que son père, a déclaré que le PLC avait un chef en Stéphane Dion. Étant la copie conforme de son papa, cela veut dire que le prochain chef sera Trudeau junior.
Quelques perles du lapin du Bloc:

Le Bloc défend les intérêts du Québec!

Faux! Le Bloc défend l’idéologie marxiste athée et ouvertement anticlérical.


Une élection fédérale n’est pas une élection référendaire!

Faux. Tout mensonge pouvant contenir une part de vérité, une élection fédérale en soi n’est pas un référendum sur la sécession du Québec, mais l’étape de l’indépendance est la seule priorité à court et moyen termes des séparatistes; l’étape finale étant l’établissement du marxisme à la Castro. Le Bloc n'a pas pour but de faire fonctionner le gouvernement, mais de mettre du sable dans l'engrenage.


Le Bloc représente le Québec!

Faux! Le parti du Bloc ne forme pas un gouvernement exilé qui gouverne le Québec. Son parti ne représente que lui et ceux qui votent pour lui. D’ailleurs, il a perdu des points en pourcentage du vote. Le lapin vient encore une fois de se contredire, selon la tradition marxiste.

Contrairement à ce qu’affirme Duceppe, il est le plus grand croyant de tous les partis politiques confondus: Duceppe a reçu de Dieu - ou de Satan - la mission de libérer son peuple, comme Abraham, Moïse, etc. Il va frapper le roc avec son bâton et l’eau va jaillir, comme dans la Bible.

Pour prétendre représenter le peuple sans en avoir reçu clairement le mandat du principal intéresse, il ne reste qu’une option: le lapin est oint de Dieu. Saint Raymond Gravel lui a imposé les mains - charmé par le bleu firmament de ses yeux, en contemplant le ciel de lit entre deux sophismes du lapin.


Le lapin est aussi fort en démagogie.

Pour un grand nombre, la prison à vie, c’est la prison jusqu’à la mort du prisonnier. Il faut pardonner à Duceppe cet écart de jugement, puisque dans un pays communiste, c’est généralement le cas. Mais la prison à vie n’est pas la prison à perpétuité. Le lapin a fait de la démagogie et mentir est naturel pour lui. La prison à vie est 25 ans d’emprisonnement.

Cela dit, les fonctionnaires de la libération conditionnelle remettent presqu’automatiquement en circulation les criminels après le sixième de leur peine. Des meurtriers sont en liberté.


Un autre mensonge du Bloc consiste à dire que Harper veut mettre des enfants en prison avec des criminels. La farce.


Un adolescent de 14 ans n’est plus un enfant. Une adolescente de 14 ans peut se faire avorter sans le consentement de ses parents. Si une adolescente peut prendre une telle décision -celle de faire tuer son bébé dans son ventre - c’est qu’elle doit avoir et la maturité et l’intelligence pour le faire. Elle est donc pleinement responsable de ses actes. Le lapin dit le contraire. Il dit qu’un adolescent - peu importe le genre - n’a pas la maturité pour faire face à un tribunal pour adultes. C’est illogique, mais dans la ligne de pensée du lapin démagogue marxiste.

Le lapin n’hésite pas à faire tuer des enfants dans le ventre de leur mère, mais il dit en même temps que les adolescents sont des irresponsables, et en même temps responsables, quand cela sert l’idéologie matérialiste inhumaine et sans Dieu qu’il exalte.



Je ne savais pas sous quel discussion je devais mettre ces deux textes forts différents, l’un traitant du totalitarisme de l’Ordre du Canada, l’autre du soi-disant diktat des évêques.

Finalement, j’opte pour Franc-Maçconnerie, le deuxième texte étant franchement de la secte satanique.



LE JOURNAL DE MONTRÉAL MARDI LE 14 OCTOBRE 2008 PAGE 21

LE COURRIER


Morgentaler «décoré»


Malgré la division évidente démontrée par les protestations de 56 % de la population canadienne et de 105 députés fédéraux, le retour de 11 médailles et une pétition de 30 000 signatures, l'Ordredu Canada a été décerné à M. Henry Morgentaler vendredi dernier.

La cérémonie s'est déroulée à Québec, berceau de la civilisation nord-américaine, que M. Morgentaler a aidé à détruire à coup de
plusieurs milliers d'avortements par année depuis plus de 40 ans.

Quelle honte, quelle tristesse! Tellement de femmes sont aux prises avec toutes les graves séquelles de l'avortement, tant sur le plan physique que psychologique, comme le démontrent des centaines d'études scientifiques au
www.droitdesavoir.org.

Le pays, en bonne partie grâce à M. Morgentaler, est en crise de dénatalité, en pénurie de main-d'œuvre. Tellement de femmes demandent en vain du soutien à l'adoption, étant alors forcées de «choisir» l'avortement parce que c'est le seul choix soutenu par l'État, et ce à coups de centaines de millions de dollars chaque année. Tellement de couples cherchent désespérément à adopter ces enfants. Ne pourrions-nous pas favoriser un arrimage entre la demande immense pour l'adoption tant des parents biologiques que des parents adoptifs?

Isabelle Bégln, Gatineau

Le texte ci-haut est très bien structuré, chiffré, et ne sort pas du sujet. Devant faire court, l’auteur n’a probablement pas mis tous les autres facteurs,comme par exemples que les principaux journaux anglophones, dans leurs nombreux sondage sur la pertinence de décorer l’exterminateur d’enfants, fermaient les sondages quand les résultats indiquaient de 85 à 90 % contre décorer le faiseur d’anges.Les conséquences de la dénatalité sont beaucoup plus nombreuses et destructrices de la société que l’auteur n’avait pas le loisir d’étayer étant donné les paramètres à respecter.Le texte suivant, qui est à la droite du texte du haut dans la page du journal, est d’une toute autre nature.


Évangélisons l'Église!

Une fois de plus, dans sa mayonnaise milanaise, le cardinal Ouellet fait la preuve que les dirigeants de l'Église catholique du Québec en sont restés au temps «béni» du duplessisme. Nous avons affaire, au niveau bassement manipulateur, à des évêques déconnectés de cette société désormais affranchie du pouvoir et des manigances ecclésiastiques d'un temps heureusement révolu. Les problèmes que vi vent les citoyens ne sont d'aucune façon liés à l'abandon d'une pratique religieuse d'une autre époque et qui a fait elle-même, en son temps, sa part de martyrs et de désespérés.

Nous sommes à un autre niveau de préoccupa tion, là où se joue l'avenir d'une civilisation ouverte sur le monde, aux préoccupations désormais plané taires et aux combats quotidiens pour sauver ce qui peut l'être encore d'un déséquilibre continuel face à l'accès à une vie décente et à la protection d'un en vironnement soumis aux excès des assoiffés de pouvoir et de gros sous.

Cette bataille n'a rien à voir avec les désolants diktats des élites religieuses mais tout à voir avec les nouvelles solidarités laïques et civiles, qui essaient difficilement de reconstruire les chemins du respect et du partage des sources de vie.

Jacques Léger, Montréal



Ce texte est dans la plus pure tradition synarchique rosicrucienne. L’auteur utilise les mêmes mots, les mêmes accusations fausses, et les mêmes conclusions qui n’ont rien à voir avec le titre de son texte.

Il est évident que l’auteur a bien étudié les textes de l’ex-abbé Roca et sa cohorte d’anticléricaux.

Le premier texte détruit le second de façon flamboyante. Les nouvelles solidarité dont il parle n’eistent pas, sauf dans le royaume des rêves.

J’espère qu’en tant que dictateur, il se reconnaît.

Aussi, le lapin Duceppe devra prendre sa pilule en ce qui concerne l’Opus Dei. Le lapin a le même discour haineux et malhonnête envers l’Opus que les Francs-Maçons qui sont ses modèles.


CORRUPTION ET VICTIMISATION DES ADVERSAIRES AU PARLEMENT EUROPÉEN.

Anonyme,

«Heal Thyself»,

The Economist, 13 avril 1991, pp. 48-50.


TRADUCTION

Le Parlement européen


Soigne-toi


Notre correspondant de Bruxelles soutient que le Parlement européen doit mettre de l’ordre dans sa maison pour mériter désormais plus de pouvoir.

Le Parlement est souvent son pire ennemi. Il sollicite plus d’influence, encore se comporte-t-il parfois de façon qui le fait sembler indigne des pouvoirs qu'il a déjà: amender la législation et approuver le budget de la Communauté européenne. Ce n'est pas juste son inclination pour des résolutions de secours sur des événements éloignés. Les 518 euro-députés, qui se rencontrent pendant une semaine par mois à Strasbourg, sont servis par une bureaucratie de 3 600 fonctionnaires qui coûtent plus que 500 000 000 d’écus (600 000 000$) l’an à gérer. L'efficacité est sapée par les rivalités nationales, la partisannerie politique et les manoeuvres de groupes obscures comme les francs-maçons .

Le Parlement n'est comme aucun autre dans le monde. Il n'a ni majorité, ni opposition. Ses membres viennent de 66 partis, qui se combinent en 10 groupes. Ces groupes ont des représentants au Bureau, le comité d’euro-députés qui dirigent les affaires parlementaires. L'existence parlementaire ambulante - les comités se rencontrent à Bruxelles mais la plupart des fonctionnaires sont basés au Luxembourg - n’aide en rien à la bonne gestion. Les hauts fonctionnaires font souvent des aller retour du Luxembourg à Bruxelles plusieurs fois par jour. Le coût pour dédoubler ou tripler certains emplois et bureaux équivaut à 15 % du budget parlementaire. La plupart des euro-députés veulent demeurer à Bruxelles, mais les gouvernements du Luxembourg et de la France insistent pour que le Parlement reste un cirque ambulant. Travailler en neuf langues ne fait qu’ajouter à la confusion. La masse salariale des interprètes et traducteurs compte pour 35 % des salaires.

Les hauts fonctionnaires parlementaires, les directeurs-généraux, gagnent chacun 350 000 francs belges (10 000$) par mois (presque entièrement exempt d'impôt) pour diriger un « conseil d’administration ». Beaucoup d'entre eux n’ont pas le pouvoir de leurs équivalents dans la Commission européenne. Tandis que dans la commission les nominations des cadres supérieurs dépendent de la nationalité et de la compétence, dans le Parlement, la politique complique les affaires. Les décisions du Bureau sur les emplois reflètent souvent une entente entre des groupes politiques: un fonctionnaire socialiste, par exemple, prendra un poste et un démocrate chrétien un autre. Les groupes politiques influencent les nominations jusqu’en bas de l’échelle connue comme A3 (A7 étant la catégorie administrative la plus basse et Al la plus haute, un directeur général).

Fréquenter la salle des pas perdus de la Chambre en quête de nouvelles et de généreux contrats pour les intérêts du parti national ou de la nation, quoique préjudiciable à la saine gestion, est au moins ouvert et visible à tous. L'influence des francs-maçons est plus insidieuse. Beaucoup de fonctionnaires prétendent que les francs-maçons ont trop d'emprise sur les nominations et promotions. Une tentative, cette année, d’expulser par la force le contrôleur financier parlementaire a ranimé des querelles sur la franc-maçonnerie qui remonte à une décennie.


L’affaire de Compte

En 1982 la Cour des vérificateurs, le chien de garde financier de la CE, a découvert que 4 000 000 francs belges avaient disparus de la caisse du bureau des euro-députés. En juillet 1980, Henri de Compte, qui dirigeait la caisse, avait transféré 400 000 francs belges (valant alors 950 000$ en devise américaine) du compte parlementaire courant à un compte de dépôt non déclaré à la Midland Bank de Londres. En septembre et novembre 1981, M. de Compte a essayé d'encaisser deux chèques valant 52 000 livres sterling sur le compte de dépôt (la somme des intérêts qui s'étaient accumulés et l'équivalent de quelque 4 000 000 francs belges de l’époque).

Mais les banques britanniques n’ont pas permis les retraits en chèque des comptes de dépôt. Ainsi, bien que M. de Compte ait pu encaisser les chèques, la Midland débitait le compte courant. N’eut été de cet incident, la Cour des vérificateurs n’aurait jamais pu découvrir le problème, car ces transactions n'avaient pas été enregistrées dans les livres parlementaires à l'époque. À ce jour, les comptes parlementaires annuels montrent un trou de 4 100 000 francs belges.

Il n'y avait aucune preuve pour prétendre que M. de Compte avait commis un délit. Mais Piet Dankert, alors le président parlementaire, l'a muté et à porté des plaintes disciplinaires contre lui pour avoir excédé ses responsabilités et enfreint aux principes de la saine gestion financière. Il y a eu une forte résistance à la punition de M. de Compte : parmi ses défenseurs, il y avait des fonctionnaires et des euro-députés des loges maçonniques françaises. M. Dankert était incapable de le mettre à la porte.

En 1985 la Cour des vérificateurs a produit un rapport détaillé sur les 4 100 000 francs belges manquants. Il n'a jamais été publié. Ayant décrit le comportement d’« irrégulier » et de « sérieuse négligence » dans la gestion de la caisse, il remarque que « la tentative de cacher le déficit par la manipulation va à l’encontre de toute gestion financière régulière. » Le rapport conclut: «L'autorité responsable de la comptabilité, M. de Compte, et le titulaire du compte d'avances de caisse, Klaus Offerman, doivent être tenus responsables.»

Armé de ce rapport, Lord Plumb, qui était à ce moment-là le président, a enfin réussi à rétrograder M. de Compte d'A3 à la catégorie A7 en 1988. Mais M. de Compte a fait appel au Palais de justice européen et après sa retraite en 1989, retirait une pension A3. Le tribunal de première instance a entendu son appel en mars, mais n'a pas encore décidé.

M. de Compte prétend que quand il a encaissé les deux chèques, il a mis l'argent directement dans le coffre-fort du bureau, bien qu'il n'y ait aucune entrée dans les livres jusqu'à février 1982, (la Cour des vérificateurs dit que l'entrée a été faite après qu'elle eût vérifié les livres en mars 1982). La défense de M. de Compte repose sur la revendication que les deux chèques qu’il a encaissés et le 4 100 000 francs belges manquants sont totalement sans rapport. Il dit que les pertes proviennent de la mauvaise gestion accumulée au cours des années et que, s'il y avait des méfaits, il est injuste de le choisir comme bouc émissaire plutôt que ses subalternes. Il signale aussi qu'en 1984, le Parlement a voté pour approuver son traitement des comptes 1981.

Sa rétrogradation a irrité ses partisans. Plusieurs d'entre ceux qui ont lutté contre lui prétendent que leurs carrières ont par la suite souffert de représailles par les maçons. Deux loges maçonniques principales de la France sont bien représentées dans le Parlement : le Grand Orient, qui penche à gauche et la Grande Loge qui penche au centre-droit . Les maçons de toutes les couleurs et nationalités semblent de temps en temps collaborer.

Depuis que la franc-maçonnerie a été inventée , en Grande-Bretagne au 17ième siècle, comme une société secrète consacrée à la fraternité universelle et la vérité, beaucoup de maçons ont enrichi le monde - Wolfgang Amadeus Mozart et George Washington parmi eux. Mais quelques maçons n’ont pas respecté les hauts idéaux et ont employé la fraternité secrète comme une voie d'enrichissement pour eux-mêmes.

L'influence maçonnique dans le Parlement européen est particulièrement forte dans le conseil d'administration. Il est responsable des bâtiments et du développement de la propriété, qui représente un cinquième du budget parlementaire. Les critiques des maçons estiment que trois directeurs sur neuf sont des maçons. Des trois, deux ont dit à «The Economist» qu'ils ne l’étaient pas et un a décliné une entrevue.

Parmi les euro-députés européens, la maçonnerie est la plus commune dans les partis avec des origines anticléricales . Un membre haut placé du parti socialiste français estime qu'environ un tiers de ses euro-députés sont des maçons . Plusieurs euro-députés disent que les maçons sont inoffensifs. Lord Plumb a dit : « Il y a beaucoup de maçons au sommet de l'administration, mais puisqu'ils n'emploient pas leur influence incorrectement, ce n'est pas un problème.» Marijke Van Hemeldonck, un socialiste flamand, a dit que la franc-maçonnerie est insignifiante dans le Parlemen . Ce qui m'inquiète, c’est l'influence de l'agriculture et des groupes de pression industriels, l'Opus Dei et Oxbridg »


La croisade d'O'Hannrachainchain

Eoghan O'Hannrachain est un pointilleux officieux irlandais, dont le travail, comme contrôleur financier, est de mettre son veto aux dépenses quand les règlements financiers n'ont pas été suivis. Plusieurs fois par an il exerce son veto, souvent seulement pour être cassé par le Baron Enrique, le président parlementaire actuel.

La Cour des vérificateurs n'aime pas cela. Elle a fait des remarques dans un rapport publié en décembre dernier que les six cassations de 1989 «ont autorisé le maintient de mesures qui n'observaient pas les règles en vigueur». Une des six concernait une conférence à la Barbade, où des fonctionnaires et des euro-députés rencontraient les représentants des pays du Tiers-Monde. M. O'Hannrachain avait refusé son approbation parce que les dépenses dépassaient le budget de 300 000 écus de 30 %. Sa décision a été cassée pour que les hôteliers barbadiens puissent être payés; tels aspects pratiques rendent parfois la cassation nécessaire.

Cette année, on a donné la permanence à trois contractuels à temps partiel de la cantine et de la librairie. M. O'Hannrachain a refusé son autorisation parce que les procédures de recrutement normales n'avaient pas été suivies, mais sa décision à été cassée.

M. O'Hannrachain s’était fait des ennemis quand, en 1987, il avait refusé d'autoriser les dépenses sur un entrepôt dans Zaventem, une banlieue de Bruxelles. Le directeur général, Jean Feidt, un socialiste français, avait été en pourparlers pour louer l'entrepôt pendant trois ans comme un dépôt pour la papeterie parlementaire; deux sites alternatifs meilleur marché étaient à l'étude. À cause des erreurs cléricales, la facture estimée pour le loyer de l'entrepôt était trois fois ce qu'elle aurait dû être et la facture pour le gaz et l'électricité avait décuplé. Mais le Parlement était pris avec le contrat.

La résistance à M. O'Hannrachain a augmenté l'année dernière quand il a pris la ligne dure sur les dépenses d’ordinateurs. Un projet connu sous l’acronyme BUDG était supposé fournir un système de gestion de l'information pour le Parlement. Après que 3 000 000 d’écus eurent été dépensés sans que le système ne soit livré, M. O'Hannrachain a refusé de sanctionner de nouveaux paiements. BUDG a dû être abandonné.

Un autre projet, OVIDE 2, était supposé donner accès aux membres à de l'information utile comme les ordres du jour et les résolutions, mais était des années en retard sur le programme. Le directeur de l’informatique, Girard Bokanowski, a renégocié le contrat lui-même pour que certaines clauses de pénalité pour livraison avec retard soient renoncées. M. O'Hannrachain est intervenu et on a finalement donné à M. Bokanowski un autre travail de rang équivalent.

Les sympathisants de M. Bokanowski - incluant les compatriotes français et quelques maçons - accusèrent M. O'Hannrachain de prendre des décisions politiques plutôt que simplement vérifier si les gens suivaient les règles. Yves Galland, un vice-président du Parlement, a écrit au président, M. Baron, mentionnant douze cas où, a-t-il allégué, M. O'Hannrachain avait fait des erreurs. Le contrôleur financier, disait la lettre, était coupable «de maccarthysme financier». Quand on l’a questionné à propos de la franc-maçonnerie, M. Galland a répondu: «Je n'ai jamais entendu parler de l'influence maçonnique dans le Parlement - quoique je sois le premier président du Parti Radical français à ne pas être un maçon.»

John Tomlinson, un député travailliste européen, a écrit un rapport pour le comité de contrôle budgétaire qui repousse les plaintes contre M. Ohannrachain. «On doit percevoir le contrôleur financier comme indépendant de l'administration», a dit M. Tomlinson. Il suggère que toute cassation soit faite par le conseil du comité de contrôle budgétaire et non, comme à présent, par le conseil du secrétaire général. M. Tomlinson a été déconcerté par des cambriolages dans son bureau. Des fichiers avaient été mis sens dessus dessous, mais les objets précieux étaient restés intacts. Il dit des maçons: «Ils pourraient prouver qu'ils sont aussi innocents qu'ils disent qu'ils sont, en étant d'accord avec un registre des intérêts maçonniques pour les membres et les fonctionnaires.»


Avec un peu d’aide de quelques amis

Le Parlement est un piètre gérant de personnel. Ses procédures d’embauche et de promotion sont encombrantes. Beaucoup d’employés travaillent beaucoup moins que les 37.5 heures prescrites par semaine. Personne ne peut se rappeler un renvoi, à part le cas d'un huissier qui buvait régulièrement en service.

«Les hauts fonctionnaires restent trop longtemps au même poste », dit Diemut Theato, un député allemand démocrate chrétien. Elle est concernée par le sureffectif, mais ajoute: «Combien d'administrations nationales pourraient faire face au déplacement entre trois sites et toujours accorder la flexibilité avec les besoins des membres?»

Enrico Vinci, le secrétaire général, est un maître de l'improvisation qui s’assure que les travaux administratifs, dans le sens que les comités produisent leurs rapports et que membres reçoivent les documents justes au bon moment dans la bonne langue. Son sens de l’organisation, une mémoire d’éléphant et le charme sicilien l’aident dans son travail. Mais il ne peut pas diriger les choses comme il veut. Comme il est sous la pression constante des groupes politiques. Même les admirateurs de M. Vinci estiment qu'il tolère de temps en temps trop la faiblesse humaine.

La méthode de recrutement est trop ouverte à l’abus. Les candidats qui passent un examen sont mis sur une liste dont ils peuvent plus tard être choisis pour un travail. Un comité de sélection des employés juge chaque examen. Les membres du comité sont parfois influencés par la nationalité ou le parti. Selon Peter Price, un conservateur britannique qui préside le comité de contrôle budgétaire, c'est l'exception plutôt que la règle q’un membre du comité favorise un individu, «mais cela arrive trop souvent

L'année dernière, un examen a eu lieu pour recruter dix administrateurs. Le comité de sélection a évalué des candidats et il est apparu que, puisque quatre candidats avaient fini dixième ex-aequo, la liste finale comporterait 13 noms. L’un de ceux ajoutés sur la liste était un ami intime d'un membre du comité de sélection. Certains membres du comité étaient gênés du grand écart entre les résultats des examens oraux et écrits de certains candidats et ont mis en doute les résultats dans un rapport minoritaire. Les hauts fonctionnaires ont maintenant une entente tacite que seulement ceux qui finissent dans les neuf premières places seront considérés pour des emplois.

Beaucoup de fonctionnaires parlementaires essayent d'améliorer la gestion. Les directions du personnel et des finances travaillent sur le personnel, la mobilité et le respect des règles financières : M. O'Hannrachain met maintenant son veto sur des dépenses environ dix fois par an, comparé avec trente il y a quelques années. Mais il reste beaucoup à faire.

La racine du mal réside dans le laxisme budgétaire du Parlement. En théorie, le Conseil des ministres doit approuver le budget chaque année. Mais selon une entente verbale entre le Parlement et le conseil, personne ne pose de question sur le budget de personne d’autre. Le Parlement peut dépenser autant que cela lui plaît tant qu'il se tient sous les plafonds de généreux budgets quinquennaux convenus en 1988.

Chaque année, le secrétaire général propose un projet de budget et le Bureau, qui aime être généreux envers les membres et le personnel, essaye de l'augmenter. Le comité du budget essaye de le réduire, mais le budget final - voté sur par une pleine session du Parlement - est toujours plus élevé que le premier projet.

La proposition de 1992, du secrétaire général, est de 580 000 000 d’écus, comparés avec 510 000 000 cette année. Ce saut reflète les demandes des euro-députés pour de meilleures gratifications. Ils reçoivent chacun déjà 2 500 écus par an pour leurs dépenses pour les billets aériens partout où ils veulent aller (les voyages d’affaire parlementaire sont payés de toute façon), mais ils veulent 4 000 écus. Ils veulent des leçons gratuites de traitement de données pour leurs aides - qui sont déjà 1 200 sur les listes de paye parlementaires. Et ils demandent une caisse de retraite qui coûtera 6 000 000 d’écus.

Environ la moitié des dépenses excédentaires de la prochaine année sera sur la propriété. De la part du Parlement, des promoteurs privés construisent 360 000 mètres carrés (468 000 verges cubes) d'espace de bureau à Bruxelles, incluant une chambre pour l'assemblée. Pour pacifier le groupe de pression Strasbourg, le Parlement construit aussi une nouvelle chambre et 1 825 bureaux à Strasbourg. On n'a pas consulté les gouvernements de la CE sur ces décisions.


Qu'est-ce qui doit être fait?

Les euro-députés doivent prendre plus d'intérêt à l'administration parlementaire et moins à leur propre confort. Pourquoi, par exemple, ne peuvent-ils pas utiliser des taxis à Strasbourg et Bruxelles au lieu du service de chauffeur spécial qui coûte au Parlement plus que 2 000 000 d’écus par an ? Les groupes politiques doivent promettre de ne pas s'immiscer dans les nominations des directeurs administratifs. La politique de personnel doit obliger les fonctionnaires à changer de poste après quelques années et des règles équitables doivent être rédigées pour les comités de sélection.

Le Parlement et le conseil doivent déchirer leur accord tacite sur les dépenses, qui tient plus d'une charte de criminels. Par dessus tout, la France et le Luxembourg doivent permettre au Parlement de s’établir à Bruxelles. Seulement alors le Parlement pourrait-il commencer à convaincre le monde que c'est un corps responsable, digne de ses revendications pour plus de pouvoir.

The Economist, le 13 AVRIL 1991


European Parliament

Heal thyself

Our Brussels correspondent argues that the European Parliament needs to put its house in order if it is to deserve any more power

The parliament is often its own worst enemy. It craves more clout, yet sometimes behaves in ways that make it seem unworthy of the powers it already has: to amend some EC legislation and to approve the Community's budget. It is not just its penchant for emergency resolutions on distant events. The 518 Euro-MPs, who meet for one week a month in Strasbourg, are served by a bureaucracy of 3,600 officials which costs more than 500m ecus ($600m) a year to run. Efficiency is sapped by rivalries of nationality and party politics, and by the manoeuvrings of shadowy groups such as the freemasons.

The parliament is like no other in the world. It has neither majority nor opposition. Its members come from 66 parties, who combine into ten groups. These groups have representatives on the Bureau, the committee of senior Euro-MPs which runs the parliament’s affairs. The parliament's peripatetic existence - committees meet in Brussels but most officials are based in Luxembourg - does nothing to help good management. Top officials often travel from Luxembourg to Brussels and back several times in a day. The cost of having to duplicate or triplicate some jobs and offices is equivalent to 15% of the parliament's budget. Most Euro-MPs want to settle in Brussels, but the governments of Luxembourg and France insist that the parliament remains a travelling circus. The practice of working in nine languages only adds to the confusion. Interpreters and translators make up 35% of the payroll.

The parliament's top officials, the directors-general, each earn about BFr350,000 ($10,000) a month (mostly tax-free) for running a "directorate". Many of them lack the forcefulness of their equivalents in the European Commission. Whereas in the commission senior appointments depend on nationality and ability, in the parliament politics is a further complication. The Bureau's decisions on jobs often reflect a deal between political groups: a Socialist Official, for example, will take one post and a Christian Democrat another. The political groups influence appointments down to the level known as A3 (A7 being the lowest administrative grade and Al the highest, a director-general).

Lobbying on behalf of national or party interests, although damaging to good management, is at least open and visible to all. The influence of freemasons is more insidious. Many officials claim t hat freemasons have too much sway over appointments and promotions. An attempt this year to force out the parliament's financial controller has revived rows over freemasonry that go back a decade.


The de Compte affair

In 1982 the Court of Auditors, the EC's financial watchdog, discovered that BFr4.1m had gone missing from the Euro-MPs' cash office. In July 1980 Henri de Compte, who ran the cash office, had shifted 400,000 pounds sterling (then worth $950,000) from the parliament's current account to an undeclared deposit account at the Midland Bank in London. In September and November 1981 Mr de Compte tried to cash two cheques worth 52,000 pounds sterling on the deposit account (the amount of interest that had accrued, and equivalent to some BFr4.1m at the time).

But British banks did nor allow cheque withdrawals from deposit accounts. So, although Mr de Compte succeeded in cashing the cheques, Midland debited the current account. But for that quirk, the Court of Auditors might never have sported the problem, for these transactions were not recorded in the parliament's books at the time. To this day the parliament's accounts each year show a gap of Bfr4.1m. There was no evidence to suggest that Mr de Compte had committed a criminal offence. But the parliament's then president, Piet Dankert, moved him to another post and laid disciplinary charges against him for exceeding his responsibilities and for breaching principles of sound financial management. There was strong resistance to punishing Mr de Compte: among his defenders were officials and Euro-MPs from French masonic lodges. Mr Dankert was unable to sack him.

In 1985 the Court of Auditors produced a detailed report on the missing BFr4.1m. It has never been published. Having described “irregular” behaviour and “serious negligence” in the cash office, it comments that “the attempt to conceal the deficit by manipulation runs counter to any regular financial management.” The report concludes: The accounting officer [Mr de Compte] and the imprest holder [Klaus Offerman] must be held responsible.”

Armed with this report, Lord Plumb, who was by then president, at last managed to demote Mr de Compte from A3 to A7 grade in 1988. But Mr de Compte appealed to the European Court of Justice, and after his retirement in 1989 drew an A3 pension. The Court of First Instance heard his appeal in March but has not yet ruled on it.

Mr de Compte claims that when he cashed the two cheques he put the money straight into the cash office's safe, although there is no entry in the books until February 1982 (the Court of Auditors says chat entry was made after it checked the books in March 1982). Mr de Compte's defence rests on the claim that the two cheques he cashed and the missing BFr4.lm are totally unrelated. He says the loss stems from accumulated mismanagement over the years and that, if there was wrongdoing, it is unfair to single him out as a scapegoat rather than his subordinates. He also points out that in 1984 the parliament voted to approve his handling of the 1981 accounts.

His demotion angered his supporters. Several of those who battled against him claim that their careers have subsequently suffered from victimisation by masons. France's two leading masonic lodges are well represented in the parliament: the Grand Orient, which leans to the left, and the right-of-centre Grande Loge. Masons of all hues and nationalities appear at times to collaborate.

Ever since freemasonry was invented , in Britain in the late 17th century, as a secret society dedicated to universal brotherhood and truth, many masons have enriched the world - Wolfgang Amadeus Mozart and George Washington among them. But some masons have failed to keep to high ideals and have used the secret brotherhood as a way of enriching themselves.

Masonic influence in the European Parliament is especially strong in the directorate for administration. Among its responsibilities are buildings and property development, which account for a fifth of the parliament's budget. The masons' critics reckon that, of nine officials of director-general rank, three are masons. Of the three, two told The Economist they were not and one declined an interview.

Among Euro-MPs masonry is commonest in parties with anticlerical origins . One senior member of the French Socialist Party estimates that about a third of its Euro-MPs are masons. Several Euro-MPs describe this as harmless. Says Lord Plumb: “There are a lot of masons at the top of the administration, but since they do not use their influence improperly it is not a problem.” Marijke Van Hemeldonck, a Flemish Socialist, says that freemasonry is insignificant in the parliamen t. “ What worries me is the influence of the farming and industrial lobbies, and Opus Dei and Oxbridge. ”


O'Hannrachain's crusade

Eoghan O'Hannrachain is an officious, pernickety Irishman whose job, as financial controller, is to veto items of spending when the financial regulations have not been followed. Several times a year he wields his veto, often only to be overruled by Enrique Baron, the parliament's current president.

The Court of Auditors does not like this. It commented in a report published last December that the six overrulings in 1989 “authorised the maintenance of measures which did not comply with the rules in force.” One of the six concerned a conference in Barbados, where officials and Euro-MPs met representatives of third-world countries. Mr O'Hannrachain had withheld approval because costs overran the 300,000 ecus budget by about 30%. He was overruled so that the Barbadian hoteliers could be paid; such practicalities sometimes make an overruling necessary.

This year three staff from the canteen and the bookshop with part-time contracts were given permanent status. Mr O'Hannrachain withheld authorisation because normal recruitment procedures had not been followed, but he was overruled.

Mr O'Hannrachain had made enemies when, in 1987, he refused to authorise spending on a warehouse in Zaventem, a suburb of Brussels. The director-general of administration, Jean Feidt, a French Socialist, had negotiated to rent the warehouse for three years as a store for the parliament's stationery; two alternative sites under consideration were cheaper. Because of clerical errors, the estimated bill for the warehouse's rent was three times what it should have been, and bills for gas and electricity were inflated by ten. But the parliament was stuck with the contract.

Resistance to Mr O'Hannrachain grew last year when he took a stem line over spending on computers. A project known as BUDG was supposed to provide a management-information system for the parliament. After 3m ecus had been spent without the system being delivered, Mr O'Hannrachain refused to sanction further payments. BUDG had to be abandoned.

Another project, OVIDE 2, was supposed to give members access to useful information such as agendas and resolutions, but was years behind schedule. The director of computing, Girard Bokanowski, re-negotiated the contract himself so that some penalty clauses for late delivery were waived. Mr O'Hannrachain intervened, and Mr Bokanowski was eventually given another job of similar rank.

Mr Bokanowski's sympathisers - including French compatriots and some masons - accused Mr O'Hannrachain of taking policy decisions rather than merely checking that people were following the rules. Yves Galland, a vice-president of the parliament, wrote to the president, Mr Baron, mentioning 12 cases where, he alleged, Mr O'Hannrachain had made mistakes. The financial controller, said the letter, was guilty of “financial McCarthyism”. When asked about freemasonry, Mr Galland replies: “I have never heard about masonic influence in the parliament - though I am the first president of the French Radical Party not to be a mason.”

John Tomlinson, a Labour Euro-MP, has written a report for the budgetary-control committee which rebuffs the complaints against Mr Ohannrachain. “The financial controller must be seen to be independent of the administration,” Mr Tomlinson says. He suggests that any overrulings should be on the advice of the budgetary-control committee and not, as at present, on the advice of the secretary-general. Mr Tomlinson has been baffled by break-ins to his office which have disturbed files but left valuables untouched. Of the masons he says: “They could prove they are as innocent as they say they are by agreeing to a register of masonic interests for members and officials.”


With a little help from some friends

The parliament is a poor manager of staff. Its procedures for hiring and promoting are cumbersome. Many staff work much less than the prescribed 37.5 hours a week. Nobody can remember a sacking, except for the case of one usher who was regularly drunk on duty.

“Senior officials stay too long in the same job,” says Diemut Theato, a German Christian Democratic Euro-MP. She is concerned about overstaffing, but adds: “How many national administrations could cope with moving between three sites and still deal flexibility with members' needs?”

Enrico Vinci, the secretary-general, is a master of improvisation who helps ensure that the administration works, in the sense that committees produce their reports and members receive the right documents at the right time in the right language. His flair for organisation is aided by an elephantine memory and Sicilian charm. But he cannot run things the way he wants, as he is under constant pressure from the political groups. Even Mr Vinci's admirers feel that he is at times too tolerant of human frailty.

The method of recruiting is too open to abuse. Candidates who pass an exam go forward to a list, from which they may later be chosen for a job. A selection panel of staff members judges each exam. Panel members sometimes allow nationality or party to influence their judgment. According to Peter Price, a British Conservative who chairs the budgetary-control committee, it is the exception rather than the rule for a panel member to favour an individual, “but there are too many cases of that happening.”

Last year an exam was held to recruit ten administrators. The selection panel interviewed candidates and it emerged that, since four candidates had finished tenth-equal, the final list would carry 13 names. One of those who scraped on to the list was a close friend of an official on the selection panel. Some panel members were uneasy about the large gap between the written and the oral marks of certain candidates, and questioned the results in a minority report. Senior officials now have a tacit understanding that only those who finished in the first nine places will be considered for jobs.

Many parliamentary officials are trying to improve management. The directorate for personnel and finance is working on both staff mobility and respect for financial rules: Mr O'Hannrachain now vetoes an item of spending about ten times a year, compared with 30 times a few years ago. But there is a lot more to be done.

The root of much that is wrong with the parliament lies in the lax way it sets its own budget. In theory the Council of Ministers has to approve the budget every year. But under a “gentlemen's agreement” between the parliament and the council, neither asks the other any questions about its budget. The parliament can spend as much as it likes so long as it keeps within the generous five-year budget ceilings agreed upon in 1988.

Every year the secretary-general proposes a draft budget and the Bureau, which likes to be generous to members and staff, tries to increase it. The budget committee tries to trim it back, but the end result - voted on by a full session of parliament - is always larger than the first draft.

The secretary-general's proposal for 1992 works out at about 580m ecus, compared with 510m this year. That jump reflects Euro-MPs' demands for better perks. They each already get 2,500 ecus a year to spend on air tickets to wherever they like (travel on parliamentary business is paid for anyway), but they want 4,000 ecus. They want free lessons in data processing for their assistants - of whom there are 1,200 on the parliament's payrolls. And they insist on a pension scheme that will cost 6m ecus.

About half of next year's extra spending will be on property. On behalf of the parliament, private developers are building 360,000 square metres (3.9m square feet) of office space in Brussels, including a chamber for the assembly. To pacify the pro-Strasbourg lobby, the parliament is also building a new chamber and 1,825 offices in Strasbourg. EC governments have not been consulted on these decisions.


What is to be done?

Euro-MPs should take more interest in the parliament's administration and less in their own cosiness. Why, for instance, can they not use taxis in Strasbourg and Brussels instead of the special chauffeur service that costs the parliament more than 2m ecus a year? The political groups should pledge not to interfere in senior appointments. Personnel policy should oblige officials to move around every few years, and right rules should be drawn up for selection panels.

The parliament and the council should tear up their “gentlemen's agreement” on spending, which is more of a rogues' charter. Above all, France and Luxembourg should allow the parliament to settle in Brussels. Only then might the parliament begin to convince the world that it is a responsible body, worthy of its claims for more power.

THE ECONOMIST APRIL 13TH 1991



mardi, octobre 14, 2008

LE JOURNAL DE MONTRÉAL MARDI 14 OCTOBRE 2008 PAGE 13

Une ancienne entrevue en cause


«C'est malheureux qu'il n'y ait pas de nuances dans ses propos», dit l'abbé Gravel


Un an plus tard, les propos tenus par le cardinal Marc Ouellet, lors de la présentation de son mémoire à la commission Bouchard-Taylor, continuent de faire des vagues, jusqu'en Italie où se tient présentement le synode des évêques.

ANNE-MARlE-A. SAVOIE
Le Journal de Québec


JEAN-PHILIPPE PINEAULT
Le Journal de Montréal

La controverse soulevée dans nos pages, hier, provient d'une entrevue avec monseigneur Ouellet publiée quelques jours avant le début des travaux du Synode des évêques, à Rome, par le quotidien italien L'Avvenir puis repris par un journaliste du site www.chiesa.com.

Selon la porte-parole du diocèse de Québec, Isabelle Théberge, le primat du Canada n'a pas accordé d'entrevues à ce sujet depuis plusieurs mois. SeIon toute vraisemblance, l'interview aurait été réalisée en mars 2008.

«Je ne voudrais pas que les gens pensent que le cardinal parle contre le Québec lorsqu'il est à Rome. C'est tout le contraire», ajoute-t-elle.

Cours d'éthique et culture religieuse


Au moment où le gouvernement annonçait l'abolition des cours religieux à l'école pour faire place au cours d'éthique et culture religieuse, le cardinal Marc Ouellet avait multiplié les sorties dans les médias.

Cependant, à la suite de l'assemblée des évêques, en mars, le cardinal s'était rangé face à la position endossée par ses homologues, c'est-à-dire qu'ils «seraient critiques et vigilants» à l'égard du cours pendant la première année.

L'affaire n'a pas empêché le coloré curé et ex-député du Bloc québécois, Raymond Gravel, de réagir. Il juge que le portrait tracé par le cardinal Ouellet n'est pas fidèle à la réalité.

«C'est malheureux qu'il n'y ait pas de nuances dans ce qu'il dit, dénonce-til. La façon dont il parle, c'est comme s'il n'y avait pas de liberté religieuse au Québec.»

L'abbé Gravel juge que les propos du cardinal Ouellet donnent une «image négative» du Québec.
«Je pense qu'on est plutôt une société ouverte, tolérante et qui a des belles valeurs d'entraide et de générosité», estime-t-il.




saintRaymond Gravel, évangélise et ancien prostitué homosexuel qui traduit les Saintes Écritures à sa façon, n’a jamais pété le feu. Il sert au cléricalisme de la Franc-Maçonnerie. Il est aussi catholique que Karl Marx et son chef, le lièvre blanc aux yeux bleus du Bloc Populaire, pardon! du Bloc Québécois.

Pourtant, peu importe ce qu’il dit ou écrit, il est publié immédiatement et intégralement. Pas un journaliste ne va le remettre en question, comme c’est le cas dans cet article du Journal de Montréal. On se demande pourquoi? Poser la question, c’est y répondre. Pourquoi la presse anticléricale fait-elle tant de cas d’un insignifiant?



Panorama du champ bataille


Depuis une soixantaine d'années, certains catholiques bien naïfs pensaient qu’il s'était établi, au Québec, une trêve dans la guerre plus que centenaire des écoles. Les forces anti-Dieu, sous le couvert du rapport Proulx, ont prouvé que c’était tout ce qu’il y avait de plus faux; la Franc-Maçonnerie fonctionne dans l’ombre et sans répit, comme une panthère. Il n’y a jamais eu de trêve et il n’y en aura jamais.

Réunies sous la bannière de la «laïcité», elles ont pris le contrôle total - par le truchement du ministère de l'Éducation du Québec - des structures du système scolaire: de la maternelle au secondaire. Leurs objectifs sont clairement définis par les recommandations no 5 et 4 du rapport Proulx et de son appliction, qui exigent:


a.) en lieu et place des enseignements religieux catholique et
protestant, un enseignement culturel des religions obligatoire pour tous. (Recommandation no 5)


b.) que la Loi sur l'instruction publique précise que les valeurs et les croyances propres aux confessions religieuses ne peuvent servir
de critères pour l'établissement d'une école à projet particulier.
(Recommandation no 4)



Ensemble, ces deux recommandations verrouillent, pour de bon, la porte du Goulag religieux dans lequel on nous enferme. Plein de l'arrogance d'un adversaire qui se voit déjà vainqueur, les anti-Dieu, dans la recommandation no 9, se permettent d'entrer dans les détails. Ils y recommandent et le gouvernement du Québec a adopté:


que le gouvernement synarchiste du Québec détermine les buts
généraux du service d'animation de la vie religieuse et spirituelle dans les régimes pédagogiques, comme il le fait pour les autres services
complémentaires;

que les conseils d'établissement en définissent les programmes d'activités en conformité avec les buts généraux;

que les commissions scolaires fixent les critères d'embauche des animatrices et animateurs de ce service, en conformité avec ces
mêmes buts généraux et de manière non discriminatoire.
Langage digne des marxistes de Moscou et, plus spécifiquement, de celui tenu par les fascistes laïcistes de l'ère Waldek-Rousseau, Combes et cie, en France, de 1880 à 1912.

Sous le présent régime, l'État s'arroge le pouvoir d'établir les buts et normes de la moralité civique ainsi que «de la vie religieuse et spirituelle... comme il le fait pour les autres services complémentaires! Avec une naïveté quasi enfantine, le gouvernement du Québec prétend se faire pardonner une telle dictature en ajoutant de manière non discriminatoire à la fin de la locution. Pour qui prennent-ils les Québécois? Pour des Raymond Gravel!

Nous venons de parler de dictature religieuse. Nous croyons que tout citoyen qui fera une lecture objective des trois clauses citées ne pourra qu'en venir à la même conclusion.


Dans un pays où l'État, en lieu et place des enseignements religieux catholique et protestant, impose un enseignement culturel des religions obligatoire pour tous; dans un pays où ce sont les fonctionnaires du ministère de l'Éducation qui, seuls, de leur propre chef, sont autorisés à définir et à imposer les buts, les normes et le code moral de la religion laïciste, il y a bel et bien dictature religieuse.

Nous apprécions qu'ici les laïcistes, avec la suffisance intellectuelle qui les distingue, croient pouvoir nous berner en se référant aux quatre derniers mots de la recommandation no 9, adoptée elle-aussi par le gouvernement religieux synarchiste et totalitaire du Québec, qui stipulent que le processus de déculturation, auquel ils vouent le peuple du Québec, se fait de manière non discriminatoire. Voilà messieurs!, s'exclament-ils, le problème disparaît.» Pas du tout, devons-nous répondre.

Le langage de la recommandation no 5, pierre angulaire de l'édifice, déclare, on ne peut plus clairement, que «l'enseignement culturel des religions est obligatoire pour tous». Personne n'a le droit de s'y soustraire légalement.

Or, si nous ne nous trompons pas, dans l'équipe Proulx, dont le rapport a été adopté par le gouvernement, il y avait des légistes. Ils savaient donc, beaucoup plus clairement que nous, simples laïcs, que, dans un État de droit codifié, la moindre dérogation au moindre règlement rend le citoyen possible d'amende et de prison. Il n'y a pas de liberté réelle dans un tel État, et c'est le fait de nos soi-disant démocraties libres.

Tout plaidoyer s'appuyant sur la vague notion d'un laïcisme ouvert, d'une démocratie, d'une neutralité ou autre se voit rejeté du revers de la main. D'ailleurs, les notions d'ouverture et de neutralité, quand elles sont appliquées à une philosophie de vie qua religion - deux termes synonymes quant au fond - sont inopérantes.


Incidence

Abordons maintenant un sujet tabou. Il s'agit des conséquences et dangers qu’encourent ceux qui, dans notre société, s'attaquent à la religion maçonne.

Depuis plusieurs années, nous avons été soumis à des pressions cherchant à nous dissuader de mettre en cause, ouvertement, le lien entre la laïcité et la Franc-maçonnerie. Ces pressions émanaient de sources diverses. Il y en avait, évidemment, qui venaient de milieux catholiques. Certains de ceux-ci y voyaient une erreur de tactique, ou encore, une stratégie vaine, voire contre-productrice. Des tractations clandestines seraient préférables, nous disaient-on. D'autres avertissements nous venaient de maçons et d'ex-maçons. Ceux-ci, dans un esprit de charité, dont nous sentions la sincérité, nous suppliaient de nous désister. Mais, évidemment, pour des motifs diamétralement opposés à ceux du premier groupe. Connaissant le modus operandi, la culture des loges, ils nous avertissaient que notre démarche était «dangereuse». Nous leur en sommes reconnaissant. Mais à eux, comme à ceux du premier groupe, nous nous voyons tenus, en conscience, de répondre: risques il y a, cela nous le réalisons, mais nous devons procéder. La vie est un immense risque, «surtout pour le chrétien».

Aux premiers, nous indiquons que qui veut vaincre dans une bataille, de quelque nature que soit celle-ci, se doit d'affronter l'adversaire carrément. La clandestinité, plus souvent qu'autrement, peut jouer de mauvais tours. Aux seconds, nous répondons que des risques nous en avons assumés, et de considérables. Jamais dans le passé nous nous sommes dérobés à un défi.

Dans les circonstances présentes où l'enjeu est la destinée d'un peuple, nous ne pouvions pas nous désister. C'eût été poltronnerie. Car, messieurs, ne nous illusionnons pas. C'est bel et bien la destinée de notre petit peuple qui se joue en ce moment. Trop peu sont ceux qui semblent en être conscients. Et malheureusement l'apathie la plus totale et inexplicable se trouve dans les rangs de l'élite responsable des âmes et, d'une façon générale, du bien-être moral de toute la société.

Quiconque possède un minimum de sens historique, et qui est au courant de la dynamique du conflit, ne peut que réaliser nous sommes victimes de l'aboutissement d'une guérilla, plus que centenaire, dirigée par les forces maçonnes et leurs nombreux alliés. Elles ont oeuvré, avec diligence, en s'infiltrant systématiquement dans les postes de commande de tous les milieux - sans exceptions. Leur réussite est remarquable.

Elles ont, comme de raison, un gros atout. Elles opèrent dans l'anonymat et la dissimulation. De plus, leur tâche est facilitée par le fait que leur éthique n'a d'autre point d'ancrage que le relativisme et l'individualisme libéral.

Tout cela dit, le fait est qu'elles ont mené une excellente campagne. Nous les en félicitons.

Se peut-il, par contre, que les auteurs du rapport Prouls aient commis l'erreur commune à tous ceux qui sont trop sûrs d'eux-mêmes? Le titre même du rapport, dans sa version française, n'était pas un choix des plus heureux. Ils y mettaient toutes leurs cartes sur la table et s'assuraient d'avoir fait le plein de leurs adversaires.

En effet, les mots «laïcité et religions», témoignent d'une grande présomption. C'est un défi lancé non seulement aux chrétiens, gente un peu trop conciliante, mais aussi à toutes les autres religions. Dorénavant, avec ce titre, le laïcisme entre directement en conflit avec tous les autres «ismes».

Plus imprudent encore est le choix des termes dans lesquels leur programme est couché. S'agissait-il d'une oeuvre purement littéraire, cela frôlerait le plagiat. Nous faisons ici allusion au concept d'«éducation culturelle des religions».

C'est là leur outil le plus efficace lorsqu'ils travaillent à la conversion de nouveaux adeptes. Dans les loges et les temples (églises maçonnes), les termes utilisés sont: déculturation et reconversion culturelle. Quant à la locution «éducation laïque obligatoire», c'est l'étendard même de toutes les forces ou sectes des «courants de pensée séculière».

Ainsi qu'indiqué, nous tenons les forces des «courants de pensée séculière» en grand respect. Elles ont plus de deux siècles d'apprentissage dans leur combat pour l'«éducation laïque obligatoire». En particulier, elles sont riches de leurs expériences en France.

Quant aux effectifs de leur clergé, c'est-à-dire les maçons, ceux-ci dépassent 280 000 seulement au Canada et comptent plus de 4 100 000 membres aux U.S.A. Ajoutons le fait que chaque membre du dit clergé (les maçons) est adulte et à l'aise et que de toute évidence les forces chrétiennes, musulmanes, juives, hindouistes, bouddhistes et autres font face à un adversaire de taille.

La contribution que nous pouvons apporter à ce conflit, est, il va de soi, minime. Sa valeur viendra du fait que les armes que nous y apportons sont à la fois rares et spécialisées. Au cours des ans, au cours des dernières décades, nous avons suivi les agissements des forces maçonniques sur le plan du vécu ainsi que sur le plan théorique et historique, tant au Canada que mondialement. Cela nous a permis d'accumuler des connaissances considérables et des documents variés sur le sujet.



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