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samedi, mai 17, 2008
QUESTIONS ET RÉPONSES SUR LE COMMUNISME
Voici une brève analyse critique basée sur les écrits de Marx, Engels, Lénine, Staline, Krushchev et Mao Tsétung, ainsi que sur quelques périodiques communistes publiés aux Etats-Unis et en Russie.
Je recommande cet «abécédaire» ou petit catéchisme du communisme à la considération de tous les citoyens conscients de la liberté dans l'état. Nation par nation, le monde libre se voit refoulé de façon désolante. Ce n'est pas à cause de l'incapacité physique ou militaire du Monde Occidental, mais plutôt le fait de notre politique d'apaisement. À mesure qu'ils avancent le rideau de fer et qu'ils multiplient leur tromperies, les Communistes nous invitent toujours à de plus pressantes négociations pour la «paix»: de là toutes les défaites idéologiques que nous avons subies aux mains du bloc soviétique au cours des dernières années.
La source de ces défaites et la cause de nos difficultés résident dans notre ignorance presque totale des principes communistes.
Le présent «abédaire» explique sans prétention:
1) la nature du Communisme; comment la conception matérialiste-dialectique qu'il se fait du monde lui inculque l'idéal forcené de conquérir l'univers par tous les moyens; procédés loyaux ou basses tactiques;
2) la «ligne» communiste, le secret du succès soviétique aux États-Unis, comment elle se présente en façade, et ce quelle renferme habituellement en réalité;
3) la véritable attitude communiste devant les réformes; c'est là que nous découvrons, par les faits, que les communistes se servent des réformes uniquement pour masquer leurs activités subversives afin d'avancer la «ligne» et d'établir leur dictature.
Tout en soulignant les abus du Communisme vis-à-vis des réformes, cet opuscule rappelle la nécessité de celles-ci, surtout celles qui s'opposent à l'anti-sémitisme à l'anti-négroïsme et à l'anti-unionisme.
Card. R. Cushing
QUESTIONS ET REPONSES SUR LE COMMUNISME
Je tiens à remercier son Eminence le cardinal Cushing qui a bien voulu permettre la traduction française.
Je souhaite que l'édition française connaisse autant de succès que l'édition anglaise et espagnole.
C'est un livre qui permet de se renseigner sur le communisme et qui nous aidera à enrayer ce fléau dévastateur.
Que Notre-Dame de Fatima bénisse tous les lecteurs.
Georges Cabana arch. de Sherbrooke
TABLE DES MATIERES
Avant-Propos
1 - Communisme... Marxisme... Socialisme
2 - Nature du communisme
3 - La lutte des classes et la stratégie du communisme
4 - L'attitude des communistes à l'endroit des réformes
5 - L'Eglise Catholique et le communisme
6 - Le communisme et la religion
7 - Le communisme et la moralité
8 - Le communisme et l'Etat
9 - Le communisme et les ouvriers
10 - Le communisme aux Etats-Unis
11 - Le communisme et la Chine
12 - L'histoire du communisme (1ère partie)
13 - L'histoire du communisme (2ème partie)
14 - Langage communiste: Langage d'Esope
15 - L'Offensive communiste: plan de campagne pour 1960-61
16 - L'aspect économique du marxisme-Iéninien
17 - La défaite du communisme
Supplément: Oeuvres communistes consultées
Dernières recommandations à la jeunesse
AVANT-PROPOS
Cette brochure - Questions et Réponses sur le communisme - nous l'avons fait publier dans l'espoir qu'elle pourrait servir à tirer plusieurs d'entre nous de notre apathie et de notre indifférence à l'endroit d'un complot dont l'unique objectif est l'asservissement de tous les peuples de la terre au communisme.
Les questions posées ici sont celles qu'on entend le plus souvent dans les cercles d'études, dans les écoles, ou dans les salles de conférences. Quant aux réponses, elles proviennent avant tout des œuvres attribuées aux écrivains communistes eux-mêmes.
Le lecteur constatera que nous avons puisé largement dans les encycliques des Papes et dans les rapports d'enquêtes des Commissions du Congrès américain. Ces sources de renseignements, parmi tant d'autres, nous ont aidé, comme d'ailleurs les événements et nos propres consultations, à définir, dans son contexte authentique, le sens et la nature du danger qui nous menace.
Il va de soi que cette brochure ne découvre pas au lecteur jusqu'aux moindres nuances du communisme. Elle ne règle pas tout le problème. Néanmoins, il est permis de supposer que plusieurs d'entre vous, qui ne liraient pas l'un ou l'autre des nombreux livres écrits sur le sujet, n'hésiteront pas à étudier un résumé du genre de cette brochure.
Le cas échéant, je prie Dieu que ce travaille les incite à vivre en conformité avec les enseignements de l’Évangile et du Décalogue. C'est là, d'ailleurs, que les peuples et les individus trouveront la solution au problème du communisme. On pourra ensuite plus aisément réaliser en notre pays, les programmes de réforme et de restauration sociale les plus aptes à étouffer, chez nous, jusqu'aux racines mêmes du communisme.
1
1. - Qu'est-ce que le communisme?
a) Au sens littéral, c'est la «mise en commun» de tous les biens matériels; par opposition à la propriété privée, à la propriété individuelle de richesses, de biens immeubles, ou d'entreprises de production.
b) Le communisme s'appuie d'abord et avant tout sur le matérialisme dialectique, une doctrine philosophique selon laquelle l'univers serait venu en existence sans le concours de Dieu, dont d'ailleurs on s'efforce de nier l'existence.
2. - Comment le communisme prétend-il prouver que Dieu n'existe pas?
a) Le communisme affirme - et c'est là une affirmation qu'on peut aisément réfuter - que la matière est autodynamique et auto-créatrice.
b) d'autre part, il promet - et ce n'est là qu'une promesse - le paradis sur la terre, dans les cadres d'une société nouvelle, la société communiste.
3. - D'après les communistes, quelles seront les conditions de vie dans cette société communiste?
Les communistes prétendent que cette ère nouvelle fera disparaître toute notion d'état, de famille et de moralité. Ils affirment, avec beaucoup de présomption, que ce nouvel état de choses libérera l'homme de l'insécurité, de la névrose et de toute maladie. La «société communiste» apportera à l'humanité une paix durable. Bref, on connaîtra vraiment, enfin, les bienfaits véritables de la liberté humaine.
4. - Est-ce qu'on ne devra pas arriver par étapes à l'établissement de cette "société communiste"?
Oui, en effet. La première étape servira à établir et à consolider l'emprise de la dictature soviétique sur le monde. C'est l'étape du règne du socialisme international imposé à tous les pays, d'abord par la ruse, ensuite par la violence. Une fois établie partout, la dictature soviétique devra peu à peu disparaître, selon les tenants du communisme, et céder la place à la «société communiste». Ce sera le paradis sur terre.
5. - Est-ce que les communistes ont déjà essayé de réfuter les cinq preuves de l'existence de Dieu d'après l'enseignement de saint Thomas d'Aquin?
Non pas. Ils ont toujours résolument évité tout contact avec l'illustre docteur de l'Eglise.
6. - Y a-t-il tout de même, quelque part, un pays qui ait adopté le système communiste?
Non pas. Le mot cache une fraude monumentale. En Russie, et dans les autres pays soumis au pouvoir des Soviets, les dirigeants contrôlent les trois secteurs des richesses, de la propriété et de l'industrie. Par la même occasion, ils déterminent la nature de l'opinion publique et son mode d'expression. Aucun médium de diffusion ou d'information n'échappe à leur contrôle.
7. - A ce stage d'évolution, le communisme pratique le socialisme. Qu'est-ce à dire?
Cela veut dire que tous les pouvoirs appartiennent à l'Etat. En d'autres mots, tous les pouvoirs, soit dans les secteurs de la politique, du bien-être social, de l'économie ou de la finance, sont entre les mains des chefs soviétiques.
8. - Quel est donc le véritable nom de ce système?
On l'appelle le marxisme ou encore, le fascisme soviétique. C'est la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d'un petit nombre. C'est du socialisme à outrance. Le marxisme déifie la matière et l'État. D'après ses concepts philosophiques, c'est la matière qui est Dieu; et l'homme devient un esclave.
9. - Qu'est-ce que le marxisme?
Le marxisme est un soi-disant système politico-économique qui s'appuie sur le matérialisme dialectique et la négation de Dieu. On l'appelle ainsi du nom de son fondateur Karl Marx, né en Allemagne en 1818, et qui mourut en Angleterre en 1883. Au cours de sa vie, il avait tour à tour abjuré le judaïsme et le christianisme, et il était devenu un athée militant. Son livre - Das Kapital - et son Manifeste Communiste sont ses œuvres principales. Friedrich Engels collabora à la rédaction des deux œuvres.
10. - Qui était donc ce Friedrich Engels?
Engels naquit en 1820 et mourut en 1895. Il était le fils d'un riche manufacturier de «textile». Ce dernier possédait des filatures en Allemagne et en Angleterre. Non seulement Engels écrivit-il certains des travaux les plus importants de Marx, mais encore il accorda à Marx un solide appui financier.
11. - De quel sujet en particulier les deux oeuvres importantes de Karl Marx traitent-elles?
a) Le Das Kapital, appelé la bible du marxisme, et dont le premier volume paraissait en 1867, traite longuement - l'œuvre comprend trois tomes - et d'une façon souvent embrouillée, de la lutte des classes à travers les âges, avec en pointe, la lutte du prolétariat contre ses oppresseurs, c'est-à-dire les capitalistes ou le patronat. Le Das Kapital rappelle la philosophie de Marx: son matérialisme dialectique, les théories économiques qu'il préconise, et les méthodes qu'il propose comme remèdes aux malaises économiques . et sociaux des peuples;
b) Le Manifeste Communiste, paru en 1848, détermine la stratégie à employer par les prolétaires du monde dans leur lutte pour le renversement de l'horrible régime capitaliste. Le Manifeste propose d'enlever la richesse et la production aux classes moyennes et aux classes dirigeantes, c'est-à-dire à la bourgeoisie, pour les remettre, soi-disant, aux salariés, c'est-à-dire au prolétariat. Au fond, en exigeant la «dictature du prolétariat», qui est ni plus ni moins que l'oppression du prolétariat par une dictature, Marx et ses successeurs ont mis obstacle à une plus abondante répartition des biens. Ils se sont ainsi opposés à la justice et au progrès social.
12. - Marx et Engels ont-ils écrit d'autres oeuvres?
Ils ont réalisé un grand nombre de travaux. Ainsi, leur œuvre, La Sainte Famille, paraissait bien avant le Manifeste Communiste. Il y eut ensuite Ludwig Feuerbach, et la Dialectique de la Nature, que F. Engels écrivit après la mort de Marx. Chacune de ces œuvres se propose évidemment de réfuter l'existence de Dieu et de condamner la religion. C'est là, d'ailleurs, le fondement des enseignements de Karl Marx.
13. - Pourquoi appelons-nous l'enseignement fondamental de Marx "matérialisme dialectique"?
a) Le matérialisme nie l'existence de toute réalité immatérielle, par conséquent, de Dieu, de l'âme, et du monde spirituel. Le communisme se plaît à répéter que la matière est la seule réalité qui soit. La science nous prouve que la matière est en évolution constante, allant souvent du règne minéral et végétal à la vie organique elle-même. Marx en déduit que le même principe s'applique à la création de la vie et à l'origine de l'esprit humain. Comment la vie et l'intelligence ont jailli de l'atome et des molécules de la matière pure et simple, Marx ne l'explique pas. Il ne le peut pas d'ailleurs. Il ne peut non plus dire comment ce «fameux mouvement» dont il fait tant de cas a pu venir à l'existence sans un «Premier Moteur», à savoir, Dieu tout-puissant.
b) D'après Marx, la dialectique constitue la «logique» de sa théorie du matérialisme. TI s'agit de «sa méthode». C'est elle, d'après Marx, qui règle les lois inévitables de la nature, de la société et de l'art de bien penser. Toute idée, toute évolution naturelle ou tout événement historique renferment en eux-mêmes un phénomène opposé et négatif. C'est là, du moins, ce que prétend Karl Marx. On appelle cette théorie le procédé de la Thèse, de l'Antithèse et de la Synthèse. Ainsi, dans la conjoncture historique actuelle, la thèse - la classe dirigeante, la chose qui est - serait, d'après les communistes, la soi-disant bourgeoisie. Le prolétariat constituerait l'antithèse. Quant à la synthèse, ce serait la dictature du prolétariat, ou si l'on veut, le socialisme, qui est la première étape du communisme... Nous savons que cette soi-disant dictature du prolétariat n'est ni plus ni moins que la dictature du communisme, ou plus précisément, du parti communiste. Lénine et Staline l'admettent tous les deux. C'est d'ailleurs ce qui ressort de l'œuvre de Staline: Les Problèmes du Léninisme.
14. - Quel nom les communistes donnent-ils à ce processus des "lois" du matérialisme dialectique dans la société?
Les communistes l'appellent le «matérialisme historique». Engels déclare, pour sa part, que c'est là une des grandes découvertes de Karl Marx.
15. - Est-ce que l'on peut reconnaître quelques erreurs dans les théories de Karl Marx?
a) Il y a d'abord cette erreur fondamentale, d'où découlent toutes les autres faussetés du marxisme, à savoir, que Dieu n'existe pas et que l'univers est venu en existence sans le concours de Dieu.
b) Marx a tort, également, d'affirmer que le facteur «économique» détermine totalement la courbe de l'histoire. Comme toute erreur appelée à se mériter la faveur de l'esprit humain, celle-ci a quelque valeur; elle est vraie, en partie. Mais tous les grands progrès réalisés au cours de l'histoire du monde par la religion, par le droit, ou par divers systèmes philosophiques ne sont pas tous la conséquence ou le résultat de conditions économiques. On pourrait démontrer que l'enseignement même de Marx provient d'un processus de la pensée, et non pas de l'influence de facteurs matériels ou économiques.
c) D'après Engels et Marx, la propriété privée est essentiellement un mal. D'après nous, c'est le mauvais usage de la propriété privée, ou l'abus qu'on en fait, qui est un mal. On n'a qu'à lire l'œuvre célèbre d'Engels l'Origine de la Famille, la Propriété privée et l'Etat pour se rendre compte de la fausseté du point de vue de Marx et de ses conséquences néfastes sur la famille.
d) Le travail nécessaire à la production d'une marchandise ne constitue pas l'élément principal de sa valeur. En cela aussi, Marx a tort. La compétence, l'offre et la demande, le climat, la température, etc., sont aussi des éléments fort importants.
16. - Est-ce que l'on peut reconnaître quelques vérités importantes dans les écrits de Karl Marx?
Oui.
a) Ainsi, quand il affirme que des millions d'ouvriers étaient sans emploi, soit en Europe, en Angleterre ou en Amérique, ou gagnaient des salaires de famine.
b) Quand il déclare que le Libéralisme économique - qui fait mauvais usage du capital - était la cause de cette situation.
c) Enfin, quand il déplore la mise au travail des enfants, au XIXe siècle, dans des conditions lamentables.
Note: Marx ne s'est pas rendu compte des abus dans lesquels allait donner le socialisme. Ce dernier exploite les salariés encore plus que le système d'entreprise privée. En s'attaquant aux abus des monopoles sous un régime capitaliste, le marxisme-Iéninien ne pouvait proposer, comme solution ou comme remède, qu'un autre monopole plus infâme encore, c'est-à-dire la dictature d'un parti, ou encore, d'un petit nombre exerçant le pouvoir à même les rouages ordinaires de l'Etat. A la mainmise sur la propriété succéda bientôt le contrôle de la presse et des autres grands moyens de diffusion ou d'information. C'est ainsi qu'on parvint à contrôler l'opinion publique.
17. - Pourquoi les communistes appellent-ils aujourd'hui le marxisme "marxisme-léninien"?
Tout simplement parce que V. I. Lénine reprit plus tard à son compte les enseignements de Marx et d'Engels. Il se fit le protagoniste de la doctrine matérialiste de Marx et soutint avec une vigueur accrue le principe du système marxiste selon lequel il est impérieux de renverser par la violence tous les états non-socialistes. Selon Lénine, les gouvernements des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne ne devraient pas faire exception. Pour introduire le socialisme en ces pays, il faut - c'est inévitable - renverser les gouvernements par la violence.
Voici ce que Joseph V. Staline écrit à ce sujet, dans son livre Les Fondements du Léninisme . «Le léninisme, c'est du marxisme à la mode au temps de révolutions prolétariennes.» Et il ajoute: «Le léninisme enseigne les méthodes et les tactiques à employer dans la révolution prolétarienne en général, et les méthodes et les tactiques de la doctrine du prolétariat en particulier.
18. - Quels. sont les livres "classiques" du marxisme-Iéninien que les communistes se plaisent à citer dans leurs divers écrits?
Ce sont les enseignements et les écrits des plus illustres théoriciens du marxisme-Iéninien: Karl Marx, Friedrich Engels, V. I. Lénine, Joseph V. Staline, Mao Tsé-tung, et aujourd'hui, Nikita Khrushchev.
19. - L'Eglise Catholique condamne-t-elle les théories et les méthodes du socialisme?
Les derniers Papes, en particulier Léon XIII et Pie XI, ont souvent affirmé que le socialisme est mauvais à tous points de vue. Le socialisme absolu accapare et contrôle toute la production d'une nation. Il en fait la propriété exclusive de l'Etat; ce qui est contraire au droit inaliénable de la propriété privée. Suit naturellement, par voie de conséquence, le contrôle de l'éducation et de toutes les autres institutions sociales. Ce qu'on appelle «socialisme mitigé», par lequel l'état central contrôle les chemins de fer ou autres moyens de communication, peut parfois sembler nécessaire dans l'intérêt du bien commun. On sait néanmoins qu'en Angleterre, par exemple, la mise en œuvre d'un socialisme mitigé n'a guère amélioré les conditions sociales et économiques.
20. - Quelles sont les trois choses qu'il ne faut jamais perdre de vue en rapport avec le communisme soviétique?
a) La nature du communisme, envisagée dans l'optique du matérialisme dialectique. On comprendra, dès lors, qu'il soit absolument nécessaire, pour les Soviets, d'établir leur dictature sur tout l'univers, soit par l'astuce, soit par la violence, s'ils veulent hâter l'avènement du «paradis terrestre» à la faveur de la nouvelle société dite «communiste».
b) La nature de la «ligne communiste» et des méthodes qui favorisent l'infiltration du communisme dans tous les pays non-socialistes. La «ligne communiste» comprend toute cette série, toute cette succession de propositions et d'initiatives que Moscou invite le «monde libre» à accepter et à appuyer, et qui ont pour but, non seulement d'affaiblir les pays non-socialistes, mais encore de les réduire à la longue à l'esclavage.
c) La véritable attitude du communisme à l'endroit des réformes. On se rendra compte que les communistes n'utilisent les «réformes» que comme «paravent ou écran». Ils les emploient, ils s'en servent uniquement pour hâter l'avènement de leur dictature. C'est nul autre que Staline qui l'affirme, dans son livre Les fondements du léninisme, au chapitre Révolutionisme et réformisme._________________
2 Nature du communisme
1. - A quoi, avant tout, le Pape Pie XI attribue-t-il la rapide expansion du communisme?
Au cœur même de son encyclique Divini Redemptoris, sur le communisme athée, le Pape Pie XI pose la question suivante: «Comment se fait-il qu'un tel système, que la science a rejeté depuis longtemps, et que l'expérience a reconnu comme une erreur, comment se fait-il, Nous le demandons, qu'un tel système puisse se propager si rapidement dans toutes les parties du monde?»
Et le Saint-Père répond: «L'explication de ce phénomène, la voici. Trop peu ont été jusqu'ici capables de comprendre la nature du communisme.»
2. - Qu'est-ce donc que la nature du communisme?
Ainsi qu'on l'a vu, le communisme n'est pas avant tout un système économique ou social. La plupart sont portés à le supposer, cependant, à cause des lourdes conséquences économico-sociales qui découlent logiquement des prémisses de ce système. Le communisme, c'est une «réévaluation du monde», une vision nouvelle de l'univers; par lui, prétendent les communistes, on comprend que l'univers ait commencé «automatiquement» ou spontanément, et qu'il s'achemine «inévitablement» à travers l'histoire de l'humanité.
3. - Est-ce qu'on a la preuve, dans les oeuvres classiques du marxisme-léninien et dans les commentaires qu'on a continué d'en faire, que le matérialisme dialectique est la véritable conception que les communistes se font de l'univers?
Sans aucun doute. Tous les «classiques» abondent en ce sens. Et l'œuvre remarquable d'Engels Ludwig Feuerbach définit clairement la pensée de Marx et d'Engels à ce sujet. Cet ouvrage, terminé en 1888, ne constitue pas seulement le résumé et la promulgation du «matérialisme dialectique» comme idéologie des communistes; il cherche encore à démontrer que cette façon d'envisager l'univers ne peut admettre d'autre «réalité» que la matière. Voilà qui est du matérialisme brutal et cru. V. I. Lénine s'engagea dans la même voie. Reprenant la thèse de ses prédécesseurs, il affirme catégoriquement, au Vol. XI de ses Oeuvres Choisies, que le matérialisme dialectique constitue vraiment, pour les communistes, la seule conception qu'on doive se faire de l'univers. Et Staline arrive à la même conclusion. «Le matérialisme dialectique, écrit-il en résumé, c'est la vision du monde propre au parti marxiste-léninien. On l'appelle matérialisme dialectique parce que, d'une part, sa manière d'envisager les phénomènes de la nature, les méthodes qu'il emploie à les étudier et à les comprendre relèvent de la dialectique, tandis que l'interprétation qu'il donne des phénomènes de la nature, sa manière de les comprendre et sa philosophie sont du pur matérialisme.»
4. - Pour les communistes, est-il vraiment important de faire connaître leur adhésion à cette conception matérialiste du monde?
Ils sont tellement convaincus de l'importance de répandre leur doctrine qu'ils n'ont cessé de faire réimprimer, sous toutes les formes, les exposés des grands théoriciens du marxisme sur le sujet. Et le plus triste, c'est que l'Amérique et les Américains, certains de nos gouvernants eux-mêmes ne s'aperçoivent pas qu'on distribue partout en abondance la littérature marxiste-léninienne.
Voici un exemple. Au chapitre 4e de son Histoire du parti communiste en Union Soviétique, Staline explique longuement sa déclaration - citée plus haut - sur le matérialisme dialectique. Eh bien, ce chapitre 4e est maintenant publié sous le titre Le matérialisme dialectique et historique, et c'est par milliers de copies qu'on répand cette brochure.
5. - Est-ce que, récemment, les communistes ont fait d'autres déclarations en rapport avec leur conception du matérialisme dialectique?
Le Programme de l'Internationale communiste, adopté à Moscou en 1928 par le Sixième Congrès Mondial communiste, commence le résumé de ses résolutions en ces termes: «Appuyant et propageant la doctrine du matérialisme dialectique de Marx et d'Engels et l'employant comme une méthode révolutionnaire de concevoir la réalité...» De là, le résumé énumère toutes les résolutions communistes et conclut, logiquement, que l'Internationale communiste «doit organiser la révolution du prolétariat international». La retentissante «Déclaration des partis communistes et ouvriers des pays socialistes», lancée à Moscou en novembre 1957, soutient «que la doctrine de Marx et d'Engels provient du matérialisme dialectique. Cette vision de l'univers correspond à la loi universelle de l'évolution de la nature, de la société et de l'esprit humain. Cette façon de voir vaut pour le passé, pour le présent et pour l'avenir.»
6. - Avons-nous d'autres preuves, dans les écrits des experts communistes, que le matérialisme dialectique constitue la doctrine de base sur laquelle est axé le reste de leurs théories?
Oui, nous trouvons d'autres preuves dans les écrits de tout théoricien communiste. Maurice Cornforth, un intellectuel communiste anglais, déclare, par exemple, dans son livre Méthode matérialiste-dialectique que la doctrine de base sur laquelle le parti communiste appuie toutes ses théories et ses lignes de conduite est la «doctrine du marxisme-léninien». Et il ajoute: «Et il ne s'agit pas seulement d'un système économique; il ne s'agit pas exclusivement d'un système politique, mais d'une conception du monde - une philosophie, quoi!»
7. - D'après les communistes, quel est le fonctionnement des "lois" du matérialisme dialectique dans la nature?
On soutient que la matière et le changement sont inséparables. Ce changement, qui provoque les diverses étapes de l'évolution de la nature et de l'humanité, est toujours fait lui-même de conflit et de lutte. C'est le changement dialectique.
8. - Quelle est la faiblesse fondamentale et monumentale de cette doctrine? - Qu'est-ce donc qui vicie cette doctrine à son origine? -
Sa principale faiblesse, celle qui rend cette doctrine à jamais vulnérable, c'est que ni Marx ni Engels ni leurs partisans ne peuvent expliquer la soi-disant origine de ce mouvement. Ils ne peuvent pas réfuter l'argument de saint Thomas d'Aquin, à savoir «que l'existence du mouvement dans la matière prouve l'existence du premier Moteur, Dieu Tout-puissant.» Engels admet que les communistes ne connaissent pas l'origine de ce soi-disant mouvement, mais il exprime l'espoir qu'avec le temps, la science pourra en démontrer l'évolution.
9. - Malgré l'inconsistance de leur doctrine et sa faiblesse fondamentale, comment les communistes parviennent-ils à expliquer le rouage et le fonctionnement du matérialisme dialectique dans la nature?
Ils prétendent que le mouvement, dans ce que nous appelons la matière inerte (la matière de l'univers à l'état primitif) a forcé la réalité d'alors - ce qui était - (la thèse) à entrer en conflit avec une nouvelle manifestation de vie - ce qui devrait être - (l'antithèse). De ce conflit, de cette évolution par contradiction, a jailli un autre progrès (la synthèse). C'est ainsi qu'à travers ces premières expériences la vie s'est développée. Des millions d'années plus tard, des formes plus nobles d'existence - comme la vie animale - apparurent; et après des millions d'années additionnelles, l'homme lui-même vint enfin à l'existence.
10. - Est-ce que les communistes s'efforcent de présenter sous son vrai jour l'histoire détaillée de ce mouvement, de ce conflit dialectique dans la nature?
Oui. Ils affirment qu'aux premiers stages de ce mouvement ou conflit, l'évolution s'effectua de façon «quantitative.» Mais survint, à un moment donné, un changement radical et violent. Il s'ensuivit, selon ce mode d'évolution, un changement «qualitatif», à savoir, un nouvel état de choses dans la nature.
11. - Dans l'exposé de leur soi-disant doctrine "le matérialisme dialectique", les communistes s'efforcent d'ignorer les cinq preuves de l'existence de Dieu données par saint Thomas. Quelles sont donc ces cinq preuves?
Voici les cinq preuves en faveur de l'existence de Dieu que les communistes ne peuvent réfuter:
a) L'existence du mouvement dans la matière prouve l'existence d'un «Premier Moteur», qui n'est mû par aucun autre. Et c'est Dieu.
b) Dans l'univers sensible, on découvre tout un enchaînement de causes efficientes ou «causantes», mais on n'y trouve pas de cause qui soit pleinement efficiente, et jamais «causée.» En conséquence, il devient nécessaire d'admettre une première cause efficiente, à savoir Dieu.
c) Il y a une contingence universelle. Tout ce que nous constatons dans la nature a la possibilité d'être ou de ne pas être, commence d'exister, ou cesse d'être sous la même forme. Cette contingence exige l'existence d'un être absolument nécessaire, existant par lui-même, à savoir, Dieu.
d) Chez tous les existants, il y a gradation, soit dans leur bonté, soit dans leur ressemblance. Cette relativité des êtres ne s'explique que par leur participation à un degré suprême, à un être parfait qui est la cause de leur être, de leur bonté, ou de toute autre perfection. Et c'est Dieu.
e) L'ordre qui existe dans l'univers. Le fait qu'il y a dans la nature, chez les êtres dépourvus d'intelligence, des moyens ordonnés à des fins, prouve l'existence d'un être intelligent qui soit l'ordonnateur des êtres à leur fin. Et c'est Dieu.
12. - Peut-on dire que le matérialisme dialectique des communistes ne diffère guère du matérialisme mécanique du XVIIIe siècle?
En s'accrochant à un concept vide - le mouvement auto-créateur - qu'ils ne peuvent d'ailleurs prouver, les communistes ressemblent à ces anciens matérialistes qui se trouvaient dans l'embarras parce qu'ils ne parvenaient pas à prouver, sans Dieu, l'existence de l'homme et de l'univers. Cette loi de l'évolution par contradiction, en vertu de laquelle, d'après les communistes, chaque être existant a en soi-même une force opposée qui le mette en mouvement, est tout à fait sans fondement.
13. - Est-ce que néanmoins le marxisme-léninien ne va pas jusqu'à affirmer que cette évolution dialectique existe également dans la société par le truchement du matérialisme historique?
En effet. Il affirme qu'à l'origine la société vivait dans les cadres d'un communisme primitif. Elle connut ensuite l'ère de l'esclavage, le régime féodal, et le capitalisme. Il devient inévitable que la société connaisse le socialisme, ou encore, la dictature du prolétariat.
14. - Dans cette interprétation qu'il fait de l'histoire, le marxisme ne commet-il pas une erreur fondamentale?
Il y a même beaucoup d'erreurs d'interprétation, que nous devrons analyser soigneusement plus tard. Ainsi, il est faux de prétendre que les conditions économiques sont les seuls facteurs déterminants des mœurs, de la religion, ou des lois d'une période ou d'une époque. L'Eglise Catholique est demeurée vivante à l'époque de l'esclavage, sous le régime féodal, et à l'ère du capitalisme.
Une autre faiblesse de ce système consiste à ne pouvoir expliquer de façon satisfaisante les périodes de régression historique.
15. - Comment les communistes peuvent-ils affirmer que le jour où la dictature des Soviets elle-même finira et sera remplacée par la société parfaite - la société communiste, s'entend - s'achèvera en même temps le processus dialectique historique?
Ils s'appuient sur une fausse conception de la nature de l'Etat, ainsi que nous le verrons en temps et lieu. Mais ils tiennent pour vérité tout à fait irréfutable que ce paradis terrestre deviendra un jour une réalité. Au 21e congrès du parti communiste de l'Union Soviétique, n'est-ce pas Nikita Khrushchev lui-même qui annonçait qu'une ère nouvelle, l'ère de la société communiste, allait d'ici sept ans se lever sur la Russie Soviétique et sur les autres nations captives?
16. - D'après le marxisme-léninien, que faut-il pour préparer l'avènement de ce paradis terrestre que sera la société communiste?
Il faut que la dictature des Soviets, ou le socialisme, devienne universelle; que le socialisme soit établi, maintenu et affermi partout, dans tout l'univers. Ou bien, au moins, que le monde capitaliste - le monde libre - soit tellement circonscrit et affaibli que l'hégémonie des Soviets ou des communistes soit reconnue partout, sur toute la terre.
C'est alors seulement, prétendent les communistes, que la dictature des communistes va disparaître, cédant la place sans heurts à la société communiste qu'elle aura d'ailleurs préparée et organisée: Une société sans gouvernement, sans loi, sans famille, sans moralité et sans religion. En même temps, dit-on, disparaîtront la souffrance, la misère, et la maladie.
17. - Ce dessein des communistes d'instaurer et d'établir la dictature des Soviets sur le monde afin de donner aux nations le paradis sur terre, ne place-t-il pas les Etats-Unis et les autres pays du monde libre en face d'un problème extrêmement grave et sérieux?
Tous doivent se rendre compte, simplement et froidement, qu'il leur est impossible d'utiliser, dans leurs rapports avec la Russie Soviétique ou avec les conspirateurs au service de l'Internationale communiste, la voie des négociations, sans qu'il en résulte, pour le monde libre, une défaite cinglante. Les communistes utiliseront tous les moyens - négociations, guerre civile, comme dans les pays de la Baltique, guerres en Corée, offensives lancées contre nous, comme au Moyen-Orient et en Asie - aux fins d'étendre la dictature des Soviets sur le monde entier.
18. - L'attitude de la Russie Soviétique à l'endroit des traités qu'elle a signés nous permet-elle de tirer pareille conclusion?
Certainement... Les résultats obtenus par la sous-commission sénatoriale chargée de faire enquête sur la sécurité intérieure des Etats-Unis démontrent que la Russie Soviétique n'a respecté les termes que de deux traités sur les cinquante-deux qu'elle a signés. Elle a violé ses engagements cinquante fois sur cinquante-deux.
3 La lutte des classes et la stratégie du communisme
1. - D'après le marxisme-léninien, par quelle force, par quel dynamisme s'opère ce mouvement dialectique dans la société, cette évolution perpétuelle et contradictoire de la thèse, de l'antithèse et de la synthèse?
Ce mouvement dialectique se réalise par la guerre des classes, que l'on appelle aussi la lutte des classes. Marx et Engels ont tous les deux mis cette idée de l'avant dans le «Manifeste Communiste». «Toute l'histoire de l'humanité, écrivent-ils, n'est que le récit des luttes entre les classes, des conflits entre les groupes d'exploiteurs et les classes exploitées, entre les classes dirigeantes et les classes opprimées.»
2. - Le Pape Pie XI nous met-il aussi en garde contre cette thèse communiste de la lutte des classes?
Oui. Dans sa remarquable encyclique sur le communisme athée, Sa Sainteté souligne la fourberie des communistes en ces termes: «Ainsi donc, conscients du désir de paix dont tous les peuples de la terre sont assoiffés, les chefs communistes se proclament «les plus zélés promoteurs et propagateurs» de toute initiative en faveur de la paix et de l'amitié entre les nations de l'univers. En même temps, cependant, ils fomentent la discorde entre les classes de la société et excitent à une lutte qui fait couler des fleuves de sang.» Et le Pape d'ajouter: «Ils se rendent compte que leur système n'offre pas de solide garantie de paix; aussi ont-ils recours aux armements illimités.»
3. - Est-ce que le Manifeste Communiste a exploité cette idée de lutte des classes aux fins de la présenter comme un phénomène constant de l'histoire universelle?
En effet. Lisons plutôt: «L'histoire de toutes les sociétés a été jusqu'ici l'histoire des conflits perpétuels entre les classes. Citoyens et esclaves, patriciens et plébéiens, chefs d'entreprises et journaliers, bref, oppresseurs et opprimés ont toujours été en conflit les uns avec les autres. Soit ouvertement, soit sournoisement, ils se sont sans cesse livré une guerre sans merci, dont l'aboutissement était tantôt l'établissement par la révolution d'une société nouvelle dans son ensemble, tantôt la ruine de tous les partis en cause.»
4. - Du seul point de vue historique. cette théorie de la lutte des classes ne semble-t-elle pas irréfutable?
Non pas. Comme tous les concepts du marxisme, cette théorie simplifie et généralise à outrance: elle ordonne tous les événements selon un plan formé d'avance, selon une opinion préconçue.
5. - Comment le marxisme peut-il simplifier à ce point la théorie de la lutte des classes?
De mille et une manières. Les historiens et les philosophes signalent que cette théorie, suivant laquelle toute l'histoire serait, suivant un processus dialectique, l'évolution constante et le résultat des seules contingences économiques, ne tient absolument aucun compte des innombrables phénomènes qui ont imprimé à l'histoire du monde des orientations si diversifiées.
6. - Cette erreur (la théorie de la lutte des classes) se rattacherait donc au concept du déterminisme économique à travers les âges?
En effet. D'après Marx, il ne peut y avoir d'authentiques valeurs spirituelles que celles qu'engendrent les conditions matérielles. D'après lui, le dynamisme agressif de la lutte des classes s'inspire de la conjoncture économique. Cette idée de Marx lui vient d'un autre principe, également faux, à savoir: Les religions, les lois, et tous les autres phénomènes spirituels observés au cours de n'importe quelle période de l'histoire ne sont que le résultat des façons diverses dont on a fait la production et le partage des vivres, des vêtements, et des habitations.
7. - Est-ce que l'histoire du communisme lui-même ne réfute pas d'emblée cette conception matérialiste de l'Histoire?
Sans l'ombre d'un doute. Christopher Dawson l'a souligné fortement dans son livre «Essais sur l'Ordre». « Le marxisme-Iéninien est né dans l'esprit de cet individualiste invétéré, Karl Marx; et les influences diverses qui ont inspiré le «Maître» n'étaient ni d'origine économique ni d'ordre matériel.»
8. - A la lumière des événements contemporains, pouvons-nous nous-mêmes, de nos jours, nous rendre compte de la fausseté de cette théorie de la lutte des classes?
Assurément. La soi-disant victoire de la classe ouvrière en Russie Soviétique et dans les pays satellites n'est ni plus ni moins que le triomphe de la dictature du parti communiste, qui est lui-même entre les mains d'une oligarchie dominée par un dictateur. Le dictateur actuel de l'empire des Soviets est Nikita Khrushchev.
9. - De quelle manière pouvons-nous prouver, également, que cette théorie de la guerre des classes axée sur la méthode dialectique est fausse?
Précisément par l'état stationnaire dans lequel le processus dialectique est appelé à demeurer plus tard. Ce processus dialectique, reconnu dans l'histoire aux conflits qu'il provoqua entre les classes, est censé s'arrêter pour toujours, au moment où la dictature des Soviets sur le monde inaugurera le règne de la société communiste ou l'époque du paradis sur terre.
10. - Malgré la fausseté de cette théorie de la guerre des classes, devons-nous, aujourd'hui même, nous y intéresser sérieusement?
De toutes nos forces. Les communistes soutiennent, en effet, que «cette guerre des classes» doit désormais se livrer sur le plan international. Ses principaux belligérants sont le grand état «bourgeois» - les Etats-Unis d'Amérique - et le «camp du socialisme, de la paix, de la démocratie» - la Russie Soviétique. Comme nous le verrons plus loin, l'éthique marxiste et la morale léninienne autorisent les communistes à employer, pour le succès de cette guerre des classes, tous les moyens, légitimes ou non, qui peuvent assurer la ruine des Etats-Unis.
11. - Dans cette guerre des classes "nouveau genre", les communistes soutiennent-ils que la violence doive marquer chaque étape de cette vaste campagne des Soviets contre l'ennemi?
Les communistes ne le soutiennent pas, bien que le triomphe définitif «de la dictature du prolétariat», qui est le dénouement et la fin de la lutte des classes doive s'accomplir dans la violence.
12. - Cela veut dire, en somme, que l'évolution historique de la guerre des classes, aux Etats-Unis, n'aura de succès que si elle s'accomplit dans le renversement du gouvernement par la violence?
C'est tout à fait exact. C'est ce que Staline affirme d'ailleurs, au nom des communistes, dans son œuvre-maîtresse Les fondements du léninisme. «La dictature du prolétariat, écrit-il, ne peut être le résultat de l'évolution pacifique d'une société bourgeoise et d'une démocratie bourgeoise. Elle ne peut jaillir que des ruines de tout le mécanisme de l'état bourgeois: de son armée, de son administration ou de sa bureaucratie et de sa police.»
13. - Quand on parle ainsi d'écrasement de l'Etat par la violence, a-t-on aussi les Etats-Unis en vue?
Evidemment, on a les Etats-Unis en vue. Les communistes sont convaincus qu'ils doivent renverser le gouvernement des Etats-Unis par la violence. Lénine et Staline ont tous les deux explicitement affirmé - le premier, dans son livre Etat et Révolution , le second, dans Les Fondements du léninisme - que le gouvernement des Etats-Unis doit être renversé par la violence. Autrement, les communistes n'atteindront pas leur but; et l'on n'aura pas la «dictature du prolétariat».
14. - Mais n'a-t-on pas dit, précédemment, que la violence ne devait pas nécessairement marquer chaque étape de cette guerre de classes?
Certainement. Les communistes doivent tout d'abord faire le sabotage des états et des gouvernements «bourgeois» en les amenant à faire le jeu des communistes et à travailler ainsi, à leur insu, à leur propre destruction.
15. - Quel est donc ce jeu, ce plan des communistes?
Voici, sommairement, en quoi il consiste. TI s'agit, pour Moscou, d'amener les pays du monde libre, au moment choisi par elle-même, à adopter une série de propositions ou d'attitudes qui leur causent du tort, en somme, parce qu'ils auront fait précisément ce que Moscou attendait d'eux.
16. - Comment les communistes en arrivent-ils à réaliser leur programme dans les pays non-communistes?
Staline l'a nettement indiqué dans son livre Les Fondements du léninisme. Dans tous les pays, le parti communiste doit faire réaliser son programme par des organisations non-communistes, ou par des organisations sans affiliation politique. Ainsi, ces organismes deviennent, à leur insu, les «courroies de transmission» du programme communiste.
17. - Ainsi donc, dans les pays non-communistes, ce serait le rôle des non-communistes eux-mêmes de promouvoir la cause du communisme?
Evidemment. Et c'est ce qui fait la force du communisme. Inspirés par Moscou, des communistes, dissimulés un peu partout, au gouvernement, aux agences de presse, aux réseaux de télévision ou ailleurs, s'efforcent de convaincre les non-communistes les plus influents du bien-fondé du programme communiste.
18. - Le parti communiste a-t-il réussi à influencer la politique des Etats-Unis, les prises de positions de son gouvernement, le comportement de ses agences de presse ou d'autres sources d'information?
Si les Soviets ont obtenu tant de succès aux Etats-Unis, c'est qu'ils ont eu le secret, d'abord, d'amener les agences de presse et les autres sources d'information à faire accepter leur point de vue par le grand public américain, et ensuite, d'inciter certains personnages influents de son gouvernement à suivre les directives de Moscou.
19. - Cette méthode, qui consiste à se servir des Etats-Unis pour édifier la puissance des Soviets à travers le monde aurait donc été très efficace?
Au cours des vingt-cinq dernières années, cette tactique a été l'arme la plus forte entre les mains des Soviets. Grâce à cette stratégie, Moscou a pu amener les Etats-Unis à édifier - parfois avec quelque hésitation, mais certainement trop souvent - la grande puissance des Soviets. On peut dire qu'aucune des nations que l'on retrouve derrière le Rideau de fer et que le monde libre appelle nations captives ne serait aujourd'hui esclave de la dictature des Soviets, si le gouvernement américain et ses services d'information n'avaient point aidé cette dictature.
20. - Est-ce à dire, donc, que tous les dirigeants américains et tous les services d'information des Etats-Unis font le jeu des communistes?
Evidemment non. Certains dirigeants et certains services d'information ont fait preuve d'assez d'intelligence et de clairvoyance pour s'opposer aux manèges des communistes. Mais dans l'ensemble, il faut admettre que la propagande communiste a réussi, au cours du dernier quart de siècle, à multiplier échecs et défaites pour les Etats-Unis.
21. - Pouvez-vous citer un exemple frappant du succès obtenu par la propagande communiste avec la complicité du gouvernement des Etats-Unis?
Des nombreux exemples que l'on pourrait citer, l'un des premiers à venir à l'esprit est la reconnaissance officielle de la Russie Soviétique par les Etats-Unis en 1933. Cet acte donnait au communisme athée et à ses représentants, un prestige qu'ils surent par la suite employer à étendre leur domination à plusieurs coins du «globe».
22. - A ce moment-là, la Russie nous donna-t-elle des preuves de sa perfidie, en dépit de la complaisance de notre gouvernement à l'endroit de l'offensive communiste?
Indiscutablement. La Russie se rendit alors coupable de ce genre de trahison qui a toujours été, d'ailleurs, la «marque déposée» de son comportement. Dans un premier temps, la Russie Soviétique s'engagea solennellement, par écrit, d'après l'accord de reconnaissance Roosevelt-Litvinov, à cesser toute activité subversive aux Etats-Unis. Dans un second, elle prouva qu'il s'agissait là d'une farce à elle. En effet, en 1935, le parti communiste des Etats-Unis était présent aux assises du 7e Congrès Mondial du parti communiste international, et, à l'instar des autres partis, il acclamait Staline comme «le chef, le maître et le guide des prolétaires et des opprimés de l'univers».
23. - Les communistes ont-ils, à ce moment-là, posé d'autres gestes qui démasquaient le Kremlin et le caractère perfide de leur adhésion à l'accord Roosevelt-Litvinov?
Assurément. Plusieurs mois avant la signature de l'accord Roosevelt-Litvinov, le parti communiste américain avait reçu des directives de Moscou, par l'entremise de Sergei I. Gussev, antérieurement au service, ici, du parti communiste international sous le nom de P. Green. Cette consigne de Moscou, dont la fameuse Lettre ouverte au parti fut une conséquence directe et immédiate, ordonnait un vaste mouvement d'infiltration communiste à travers toutes les aires et tous les secteurs de la société américaine. Ce fut à ce moment-là, aussi, que s'organisa, sur une haute échelle, le mouvement d'infiltration communiste à travers le Gouvernement et ses divers services. C'est encore à ce moment-là que Alger Hiss et ses complices, membres de «la cellule communiste de Washington», entrèrent au service du Gouvernement américain.
24. - Quel autre aspect important de l'accord Roosevelt-Litvinov nous démontra que nous ne pouvions jamais avoir confiance en la Russie Soviétique?
Le problème de la paix. A cet égard, on sait que les relations russo-américaines n'ont guère changé depuis. Le Kremlin devait alors nous convaincre que toutes les initiatives qu'il entendait nous faire prendre seraient dans l'intérêt de la «paix». C'est ce que le président Roosevelt et le «président» Kalinine affirmaient tous les deux dans les lettres qu'ils échangèrent en vue de faire connaître leur acquiescement mutuel à l'accord de reconnaissance. Mais en même temps, l'agence Inprecor - une agence de correspondance internationale qui transmettait nouvelles et reportages aux «camarades» - et le journal Daily Worker de notre pays déclaraient tous deux qu'aucune paix véritable ne pouvait jamais être obtenue sans la disparition du régime capitaliste et la destruction des états qui le favorisent.
25. - Par quelles voies les communistes font-ils entrer leur propagande, leurs consignes, et leurs directives en notre pays?
a) D'abord, par le représentant même du communisme international. Cet agent a pour mission, aux Etats-Unis, de faire connaître et de faire suivre au parti communiste américain les directives de Moscou.
b) Ensuite, par toutes les publications répandues à travers le monde par Moscou - et maintenant par Pékin ainsi que par leurs suppôts aux Etats-Unis. Toutes ces publications n'ont qu'un but: alimenter le Communisme américain.
26. - Est-ce que le Gouvernement des Etats-Unis a pu, dans le passé, découvrir le nom des représentants du communisme International?
Non seulement a-t-on découvert le nom des représentants du communisme international, mais encore la sous-commission sénatoriale qui enquêtait sur le grave problème de notre sécurité nationale en a fait publier la liste. On y voit le nom de Gerhart Eisler et aussi, entre autres, celui de J. Peters, qui enseigna les rouages de l'espionnage à Whittaker Chambers à Washington. On peut se procurer cette liste au Bureau de Recherches de ce sous-comité sénatorial.
27. - Est-ce que l'on connaît ces publications en provenance de Moscou et de Pékin? - Peut-on se les procurer facilement?
On connaît très bien ces publications. Et pas moins de trois grandes librairies, que dirigent les communistes au cœur même du Manhattan, à New-York, vous en offriront la version anglaise.
28. - Quelles sont donc ces publications?
Actuellement, il y a The World Marxist Review, International Affairs, New Times, Political Affairs et The Worker.
C'est The World Marxist Review qui vient à la tête de toutes ces publications qui transmettent les directives en provenance de Moscou. On l'introduit, chaque mois, dans 83 pays, en langue vernaculaire - langue parlée en ces 83 pays -. Moscou elle-même publie aussi, régulièrement, à l'intention de ces 83 pays, International Affairs et New Times. Aux Etats-Unis, c'est la revue Political Affairs, connue jadis sous le nom de The Communist, qui est l'organe officiel du parti. Elle est avant tout un exposé de doctrine. On trouve également, aux Etats-Unis, The Worker, qui est ni plus ni moins un service de dépêches à l'usage de la propagande communiste et des militants.
29. - Qu'est-ce donc qui détermine la stratégie et le programme communistes dont s'inspireront ensuite ces publications?
La ligne de conduite adoptée par le camp communiste s'inspire du «rapport» - ou exposé - soumis aux divers «congrès» du parti communiste de l'Union Soviétique par le dictateur de la Russie Soviétique, qui est également le chef du communisme international. Aujourd'hui, la ligne de conduite adoptée à travers l'univers s'inspire du «rapport» du dictateur Nikita Khrushchev présenté au 20e et au 21e congrès du parti communiste de l'Union Soviétique. Le premier avait lieu en février 1956; le second, en janvier 1959.
30. - Quelles sont les grandes lignes du programme communiste actuel?
a) Il y a d'abord «ces conférences au sommet» qui mettent en présence les chefs des deux blocs est-ouest. Elles n'ont qu'un but: amener irrésistiblement les Etats-Unis à faire croire au reste de l'univers qu'ils approuvent pleinement la politique d'esclavage pratiquée par la Russie à l'endroit des nations captives derrière le Rideau de fer. La visite du dictateur Khrushchev aux Etats-Unis lui a permis d'atteindre ce but. Nous avons semblé, à toutes fins pratiques, approuver le massacre des Hongrois et le despotisme des Soviets à l'endroit des peuples asservis par eux. C'est en tous cas l'impression qu'ont ressentie, lors de cette visite, les peuples tenus en captivité derrière le Rideau de fer.
b) Les «échanges culturels» constituent également l'un des grands projets soumis, en février 1956, dans le « rapport » du dictateur Khrushchev. Ce stratagème doit servir à étendre le réseau de l'espionnage des Soviets, soit dans les domaines militaire, politique ou industriel. C'est à ce vaste réseau d'espionnage que nous devons la présence du camarade Alger Hiss au gouvernement et l'activité subversive des Rosenbergs. Ces tristes personnages étaient à la solde tu Kremlin. L'infiltration se continue; et les espions des Soviets ont beau jeu, chez nous. Les Etats-Unis sont maintenant devenus «contrée ouverte».
c) Un autre projet consiste à consacrer définitivement, chez les Américains, la légende propagée par les « Rouges» à l'occasion de leur lutte contre «McCarthéisme», afin d'éliminer toutes les mesures qui assurent la défense des Etats-Unis contre la conspiration communiste. A ce sujet, la Cour Suprême elle-même a adopté des attitudes que l'Association du Barreau d'Amérique a sévèrement critiquées, alléguant que les Etats-Unis seraient désormais sans défense adéquate.
d) Le «rapport» recommande encore qu'on convainque les Etats-Unis de prendre part à une «Conférence au Sommet». Les communistes ont cette affaire particulièrement à cœur, et ce, pour deux raisons majeures: premièrement, pour intensifier leur travail de conquête en Asie, en Afrique et en Amérique latine, pendant que les Etats-Unis perdraient un temps précieux dans des discussions qui n'aboutissent à aucune entente. En second lieu, pour semer la discorde parmi les Grands de l'Ouest - une initiative que la Grande-Bretagne semble constamment favoriser par sa politique d'apaisement.
e) Amener peu à peu les Etats-Unis à faire des concessions sur la question «Berlin-ouest et Allemagne de l'ouest», afin de constituer enfin une Allemagne Soviétique et une Europe Soviétique.
f) Convaincre les Etats-Unis de reconnaître la Chine communiste et de recommander l'admission de cet état barbare aux Nations Unies, afin de permettre aux communistes de conquérir plus aisément toute l'Asie et d'étendre l'empire rouge jusqu'en Amérique latine, où le prestige dont jouit la Chine favorise le mouvement d'infiltration communiste en provenance de Moscou.
g) Le «rapport» prévoit enfin que l'impuissance totale des Etats-Unis à faire échec, de façon concrète, à la menace du communisme, et le climat d'apaisement créé par la visite de Khrushchev renforceront le parti communiste. En même temps s'organisera un vaste mouvement d'infiltration communiste dans les rangs de la jeunesse du pays. On amènera d'abord les jeunes à accepter certains articles du programme communiste; ensuite, on incitera «les chefs de file» de la jeunesse à devenir les agents secrets du Marxisme.
31. - Est-il possible de reconnaître et de combattre le plan de campagne des communistes?
Assurément. Et c'est pour nous un strict devoir... On y parviendra d'abord, en lisant les brochures et les articles écrits par nous-même et par d'autres collaborateurs. Egalement, en suivant, chaque semaine, la rubrique «The Reds, what now?» de Louis Budenz, reproduite dans plusieurs journaux catholiques. Enfin, en parcourant les articles et lès livres écrits par des hommes considérés, à cause de leurs recherches et de leur expérience, comme des experts en matière de doctrine et de stratégie communistes.
vendredi, mai 16, 2008
4 L'attitude des communistes à l'endroit des réformes
1. - Les communistes entendent-ils se faire passer pour d'ardents promoteurs de réformes?
Assurément. Chez eux, c'est devenu une ritournelle.
D'après eux, ils se tiennent sans cesse au premier rang: soit qu'ils luttent pour les syndicats ouvriers, combattent pour la libération des peuples coloniaux, réclament un traitement égal pour les Noirs, ou condamnent l'antisémitisme.
2. - Pourquoi, d'autre part, les communistes condamnent-ils sans cesse les "réformistes"?
Parce que les «réformistes», eux, croient sincèrement dans les réformes qu'ils recommandent. Quant aux communistes, ils n'appuient les réformes et ne les revendiquent que dans un seul but: favoriser l'exécution de leur programme et établir la dictature.
3. - Le Pape Pie XI a-t-il clairement attiré notre attention sur l'hypocrisie consommée avec laquelle les communistes font servir les réformes à leurs propres fins "subversives"?
En effet, et ce, en maints endroits de son encyclique sur le «Communisme athée». Il nous exhorte à nous inculquer à nous-mêmes une «grande méfiance des tactiques communistes». Dans une phrase en particulier, sur ce sujet, il déclare : «Sans renier pour un seul instant leurs principes de subversion, ils invitent les Catholiques à collaborer avec eux dans les domaines de la charité et d'un soi-disant humanitarisme. Parfois même, ils soumettent des propositions tout à fait conformes à l'esprit du christianisme et à la doctrine de l'Eglise.»
4. - Nos contacts avec la dictature des Soviets, au cours des quarante dernières années, nous donnent-ils la preuve du bien-fondé des avertissements du Saint-Père?
Certainement. Chaque fois que les Soviets prennent le pouvoir quelque part, non seulement s'empressent-ils de trahir leurs promesses de réforme, mais ils font même exactement le contraire.
5. - Pourriez-vous nous citer quelques exemples frappants?
Oui. Ils sont nombreux, d'ailleurs. Ainsi, partout où les Soviets prennent le pouvoir et établissent leur dictature, ils abolissent les syndicats indépendants et ne tolèrent ni les contrats collectifs ni le recours à la grève. Quand ils peuvent s'emparer d'un pays colonial, ou contrôler certains peuples de couleur, comme en Chine, par exemple, leur soi-disant «libération» ne fait que prolonger et intensifier l'esclavage. De Marx à Khrushchev, le communisme international et la dictature des Soviets ont également favorisé et encouragé l'anti-sémitisme, de façon très subtile et efficace.
6. - Est-ce que les mouvements syndicaux de notre pays ont reconnu et démasqué le caractère trompeur du communisme soviétique en rapport avec les droits inaliénables des syndicats?
Oui, en maintes occasions. Ainsi, en septembre 1959, le Conseil exécutif des unions AFL-CIO refusait de rencontrer le dictateur Khrushchev, lorsque ce dernier est venu aux Etats-Unis «apaiser et endormir» l'opinion publique. C'est par un vote écrasant que l'on décida de se refuser tout contact avec Khrushchev, alléguant que celui-ci représentait un régime oppresseur qui ne reconnaît pas le droit d'union aux syndicats.
7. - Pouvez-vous citer un autre exemple typique par lequel on démontre clairement que les unions ouvrières et les travailleurs de notre pays avaient raison de répudier et de condamner la dictature des Soviets?
En 1950, plusieurs commissions du Congrès des Organisations de l'Industrie - CIO - qui était alors un organisme autonome, soumirent des rapports établissant sans l'ombre d'un doute que les Rouges contrôlaient certaines unions-membres des rangs du CIO.
8. - Dans ces rapports où l'on exposait les menées des communistes contre nos unions ouvrières, de quoi accusait-on le communisme?
Voici les conclusions de chaque rapport: «La commission affirme que l'objectif principal du parti communiste est de promouvoir les intérêts de l'Union Soviétique. Il est vrai, le parti communiste s'est toujours proclamé le grand champion de l'unionisme et du droit d'organisation; mais la commission reconnaît que le parti communiste s'est confié ce rôle dans le seul but d'influencer - au profit de l'Union Soviétique - la politique et l'orientation des unions ouvrières. C'est aussi l'avis de la commission que le parti communiste ne croit pas dans les unions ouvrières, à moins que ce ne soit pour les employer au service de l'Union Soviétique».
9. - Est-ce que cette méthode qu'ont les communistes d'utiliser dans leur intérêt des réformes auxquelles ils ne croient pas eux-mêmes correspond très nettement à leur explication scientifique de l'univers?
Assurément. Car selon cette conception - c'est du moins ce que Lénine déclare dans son livre Etat et Révolution - il ne peut y avoir de vraie liberté avant l'avènement de la société dite «communiste». Et comme cette société communiste ne peut être fondée sans recourir à la dictature, il importe, d'après le marxisme-Iéninien, que les organisations de groupes ou de masses puissent être aisément sacrifiées dans cette lutte en faveur de la dictature. Les unions ouvrières, par exemple, ne sont rien en elles-mêmes; aux yeux des communistes, elles sont tout au plus des moyens commodes, pour l'avant-garde ou l'état-major, d'arriver à leurs fins.
10. - Est-ce que cette méthode qui consiste à faire servir les réformes aux ambitions des communistes, et ainsi hâter l'établissement de la dictature des Soviets, a été mise en valeur dans quelque document marxiste de haute source?
A cet effet, c'est dans Les fondements du léninisme, l'œuvre remarquable de Joseph Staline sur l'idéologie et les tactiques du communisme, que l'on peut trouver le témoignage le plus éclatant. Ce «guide» renferme tout un chapitre complémentaire sur Le réformisme et le révolutionisme.
11. - Quelle distinction Staline établit-il entre un réformiste authentique qui réclame des réformes et un communiste ou un révolutionnaire qui en font autant?
Les communistes comprennent qu'aux yeux «d'un réformiste, les réformes sont Tout». C'est d'ailleurs ce que Staline explique très clairement: Mais un communiste, lui, «acceptera une réforme en autant qu'elle puisse l'aider à combiner ses activités légales et illégales, à intensifier, grâce à elle, son action subversive, et à préparer les masses à la révolution et à la destruction de la bourgeoisie».
12. - Quelle est, pour nous, la portée de cette consigne?
Cela signifie que les communistes vont chercher, dans les pays «non-soviétisés», à se glisser dans tous les mouvements qui ont pour but de protéger les droits des syndicats, de réclamer égalité et justice pour les Noirs, et de faire disparaître l'anti-sémitisme. Cela signifie que cette pénétration et cette collaboration serviront à amener certains esprits irréfléchis à patronner la conspiration communiste en notre pays. Le prétexte? - Les communistes représentant le «progrès», eux. Ce mot «progrès» est fréquemment en usage chez les «Rouges».
13. - Ce mauvais usage des réformes au profit de la cause des communistes a-t-il été enseigné aux camarades des Etats-Unis par quelque expert en matière d'infiltration?
Certainement. C'est un membre du «Politburo» américain, John Williamson, qui dans la revue Political Affairs - novembre 1950 - recommande cette méthode comme moyen par excellence de tout travail caché au sein des organisations.
14. - Qu'est-ce donc que le "Politburo américain" et le ''PoIitical Affairs"?
Le «Politburo» est le bureau-chef du parti communiste aux Etats-Unis. Il est une réplique du «Politburo» de Moscou, connu maintenant sous le nom de «Præsidium». Quant au «Politburo américain», il porte maintenant le nom de «Comité Exécutif National». Les communistes, on le sait, aiment à changer le nom de leurs divers organismes de combat; cela embrouille la situation davantage, «désoriente» les enquêtes des Américains, et fausse le sens du débat.
La revue Pol itical Affairs est l'organe officiel du parti communiste. C'est un véritable exposé de doctrine. Au début, elle s'appelait The Communist.
15. - Selon les instructions de Williamson, que doivent faire avant tout la cellule communiste secrète ou l'agent communiste caché au sein d'une organisation?
On doit tout d'abord étudier sérieusement la situation, et voir quels «besoins immédiats» du milieu pourraient le mieux servir à provoquer de «l'agitation». On doit rechercher ces causes de dissensions et ces griefs qui intéresseront d'autant plus l'entourage qu'ils n'ont aucune affinité avec le communisme. C'est cela que l'on appelle «les besoins immédiats» - ou «les exigences immédiates».
16. - Si l'on veut passer à "l'agitation", que doit-on faire après avoir soulevé le problème des "besoins immédiats"?
D'après Williamson et les règles éprouvées de la stratégie communiste, l'agent communiste secret doit rattacher le problème des «besoins immédiats» au programme du parti communiste, à toutes ces initiatives que le Kremlin veut voir prendre en Amérique à cette époque déterminée.
17. - Dans un organisme où se pratique ''l'infiltration communiste", qui donc l'agent communiste secret doit-il convaincre de promouvoir la cause des communistes?
Il doit influencer les non-communistes bien disposés, les amener à réaliser le programme du parti, sans qu'on en découvre le caractère communiste, dans l'ensemble, et sans que l'agent communiste lui-même soit démasqué.
18. - Ce genre de tactiques a-t-il permis aux eommunistes de se glisser dans des organisations non-communistes et de les amener à réaliser le programme du parti?
Oui, et cela, en maintes occasions. Le cas de l'lnstitute of Pacific Relations, qui a été victime de l'infiltration communiste, nous en fournit un exemple des plus frappants. Cet organisme a servi de point d'appui aux agents communistes. Par lui, on a poussé le Département d'Etat à trahir le peuple chinois et à le jeter entre les mains des «Rouges».
19. - Comment cela s'est-il produit?
Les communistes ont réussi cette affaire en prenant le contrôle du personnel du bureau-chef. Dans un organisme comme «l'IPR», le personnel du bureau-chef joue un rôle décisif. Les industriels, les avocats et les présidents d'universités qui faisaient partie du conseil d'administration et des comités étaient des gens si affairés qu'ils se laissèrent dicter leur ligne de conduite par les employés et les techniciens, parmi lesquels se trouvaient de nombreux communistes ou d'autres personnes endoctrinées par eux.
20. - Les communistes se servent des réformes pour arriver à leurs fins. Comment peut-on considérer sous cet éclairage la combine dont fut victime ''l'IPR''?
Les non-communistes riches et influents qui se rallièrent à «l'IPR» croyaient sincèrement travailler à créer un climat de bonne volonté et de paix entre les nations du Pacifique, et à améliorer les pénibles conditions de vie des régimes coloniaux. A la place, ainsi que l'ont démontré les enquêtes approfondies menées au début des années «"50» par la sous-commission sénatoriale sur la sécurité intérieure, ils ont servi à pousser le Département d'Etat, et le Gouvernement en général, à aider les despotes de la Chine rouge à resserrer leur emprise sur le continent.
21. - Ce courant d'opinion que les communistes ont réussi à créer en Amérique, et selon lequel les gens étaient d'avis fort illusoirement, d'ailleurs - que les communistes recherchaient consciencieusement pour elles-mêmes les réformes, a-t-il été assez puissant pour assurer d'autres succès à l'offensive communiste?
L'histoire des vingt-cinq dernières années tend, hélas! à le démontrer très nettement. On peut citer, à titre d'exemple, la participation volontaire des Etats-Unis à cette immense trahison qui abandonnait entre les mains des Soviets, à la fin de la 2e Grande Guerre, toutes ces nations maintenant captives derrière le «Rideau de fer».
On a aussi «poussé» les Etats-Unis jusqu'à Genève, en 1955, pour une «conférence au sommet». Or, pendant nos longues et interminables conversations à cet endroit, la Russie Soviétique en profitait pour se faire «accréditer» au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis ont été «contraints» de la même manière à se rendre de nouveau à Genève, en 1959, et à inviter le dictateur Khrushchev à venir en leur pays, la même année.
Tous ces événements, et beaucoup d'autres encore, ont été machinés à Moscou. Les faire arriver à tout prix, telle était la consigne donnée aux communistes des 83 pays où se pratique «l'infiltration communiste». Dans un décor à cet effet, le temps venu, les Etats-Unis se rendirent chaque fois à la décision de Moscou.
22. - A-t-on déjà établi la distinction très nette entre, d'une part, les réformes, le droit d'association, la lutte contre la ségrégation, et d'autres part, l'idéologie communiste?
Certainement. Dans les nombreuses encycliques des Papes sur les questions sociales, en particulier dans Quadragesimo Anno et Divini Redemptoris, toutes deux de Pie XI.
5 L'Eglise Catholique et le Communisme
1. - L'Eglise catholique a-t-elle déjà expliqué et réfuté les erreurs du marxisme?
Dès le début, et fréquemment par la suite, l'Eglise s'est penchée sur le problème. En 1846, Pie IX condamnait officiellement «cette infâme doctrine du soi-disant communisme». Et il déclarait solennellement: «Ce système est tout à fait contraire à la loi naturelle. Si jamais on l'adopte, il fera disparaître tout à fait les droits, privilèges et biens de tous les hommes et de la Société elle-même.» Le Saint-Père, remarquons-le, prononçait ces paroles deux ans avant la publication du document Le Manifeste communiste.
En 1878, le Pape Léon XIII définissait ainsi le communisme: «C'est une infection mortelle. Le communisme pénètre jusqu'à la moelle même de la société bumaine, uniquement pour l'entraîner à sa perte.»
Avant 1937, le Pape Pie XI avait préparé neuf documents officiels sur la menace du communisme. Le 19 mars 1937, tous les pays du monde libre accueillaient avec un profond soulagement sa célèbre encyclique sur le Communisme athée. C'est un excellent résumé de la doctrine du marxisme.
2. - Que dit Pie XI du "communisme bolehévique et athée"?
Pie XI affirme que le communisme bolchévique et athée constitue, à n'en pas douter, le plus imminent de tous les dangers de notre époque. Il tend à renverser l'ordre social établi, et il sape les fondements mêmes de la civilisation chrétienne.
3. - Comment Pie XI a-t-il surnommé le "communisme athée"?
C'est un fléau satanique, écrit-il, qui répand à travers le monde une propagande diabolique.
4. - Sur quoi, dit Pie XI, le communisme compte-t-i1 encore pour s'affermir et grandir?
Le communisme, dit encore Pie XI, cache en lui-même l'erreur d'un séduisant messianisme. Imbu d'un mysticisme trompeur, il communique un zèle et un enthousiasme contagieux aux foules prises au piège de ses promesses fallacieuses.
Comme on le sait, cette erreur d'un séduisant messianisme et d'un faux mysticisme est le résultat d'une double promesse mensongère: Dans un premier temps, le communisme affirme que l'injustice dont souffrent les travailleurs ne sera corrigée que le jour où le socialisme - ou la dictature du prolétariat - sera établi. Dans un second, le communisme déclare que le jour où disparaîtra cette dictature il se lèvera un jour nouveau. Ce sera enfin le paradis terrestre de la société communiste.
5. - Est-ce que des systèmes contraires à la religion ont ouvert la voie au communisme?
Oui. Pie XI en parle, d'ailleurs. Dans le passé, dit-il, des groupes d'intellectuels se sont formés, dans le dessein prétentieux de libérer la société des liens de la moralité et de la religion... Les prédécesseurs de Pie XI eux-mêmes n'avaient jamais cessé de mettre le monde en garde contre «les conséquences désastreuses de la déchristianisation de la société humaine». On peut également rattacher à «ces groupes d'intellectuels» mentionnés plus haut d'autres mouvements tel que la Franc-maçonnerie du Grand Orient et les Illuminés.
6. - Quelle autre description l'encyclique de Pie XI, parue en 1937, fait-elle du communisme?
Dans son exposé de la doctrine communiste, l'encyclique affirme que la diffusion de ce système ne s'explique que par une propagande si finement diabolique que le monde n'en a peut-être jamais vu de semblable. Cette propagande, continue l'encyclique, est dirigée par un centre unique. Elle s'adapte très habilement à toutes les conditions des différents peuples auxquels elle s'adresse; et elle dispose de grandes ressources financières, d'organisations gigantesques, de congrès internationaux, d'un effectif considérable et bien discipliné. Elle fait usage de tracts et de revues; elle a, à son service, le cinéma, le théâtre, la radio, les écoles, et même les universités.
N. B. A cette liste de techniques de diffusion, on pourrait ajouter, aujourd'hui: La télévision.
7. - Comment donc le Saint-Père explique-t-il la manière dont le communisme réussit, par sa propagande, à faire accepter ce que nous avons appris à appeler "la politique ou la stratégie communiste"?
Voici, mot à mot, ce que déclare Pie XI: «Cette propagande envahit peu à peu tous les milieux de la société, même les meilleurs; si bien que le poison pénètre presque insensiblement - et toujours davantage - les esprits et les cœurs.»
8. - Est-ce que ces paroles du Saint-Père signifient que même ceux qui croient en Dieu, y compris les Catholiques, peuvent être amenés à leur insu à adopter la politique des communistes?
Sans aucun doute. Et c'est pourquoi Pie XI consacre toute une partie de son encyclique à nous prémunir contre «les innombrables ruses» employées par les communistes. C'est de cela que Sa Sainteté nous avertit, quand il s'adresse aux évêques: «Veillez, vénérables Frères, à ce que les fidèles ne se laissent pas tromper! Le communisme est intrinsèquement pervers, et l'on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut sauver la civilisation chrétienne.»
9. - Pourquoi le Pape Pie XI accuse-t-il si vigoureusement le communisme d'être "un système intrinsèquement pervers" et "un fléau satanique"?
Parce que le communisme, en tant que philosophie ou mode de vie, est mauvais, essentiellement et de par sa nature: En tous temps, partout, et sous tous ses aspects essentiels.
10. - Pourquoi le communisme est-il intrinsèquement mauvais?
Parce qu'il est matérialiste et athée. Il enlève à la personne humaine sa dignité spirituelle; il ne lui reconnaît pas de droits naturels; bref, il dépouille l'homme de sa liberté, «principe spirituel de toute conduite morale».
11. - Est-ce que Marx, Engels, Lénine et Staline - les Grands théoriciens du communisme - ont tous reconnu que le communisme a pour fondement les principes du matérialisme (et conséquemment, de l'athéisme)?
Tous ont proclamé, à tour de rôle, que le matérialisme est la pierre angulaire de tous les autres principes contenus dans la doctrine communiste. Ainsi, Friedrich Engels, dans son livre «Ludwig Feuerbach», a pour unique souci de s'attaquer à la croyance en Dieu. C'est là, vraiment, le fond même de son œuvre. De même, dans «Les enseignements de Karl Marx», une brochure de V. I. Lénine que les communistes répandent aujourd'hui à travers toute l'Amérique, l'auteur affirme que le matérialisme et la conception matérialiste du monde sont le fondement même de tous les principes du marxisme. Enfin, au chapitre 4e de son «Histoire du parti communiste en Union Soviétique», Joseph V. Staline énonce, en un style lapidaire, un principe souvent cité par les communistes: «Pour le parti marxiste-léninien, le matérialisme dialectique est l'explication scientifique du monde. C'est la seule conception que l'on se fait de l'univers.»
12. - Dans cette optique, quelle devra donc être l'attitude des communistes vis-à-vis de la religion?
Ils devront adopter une attitude profondément hostile, qui les pousse à vouloir détruire à tout prix la religion, soit en semant la discorde pour l'affaiblir, soit en l'écrasant tout à fait dans la violence.
Au volume XI de ses «Oeuvres choisies», à la page 664, Lénine écrit ce qui suit: «Le dicton de Marx - la religion est l'opium du peuple - est la pierre angulaire de toutes les données marxistes sur la religion. Le marxisme a toujours considéré les religions modernes, les églises et toutes les organisations religieuses comme les moyens de «réaction» que la bourgeoisie utilise pour continuer son exploitation du peuple et «droguer» la classe ouvrière.»
13. - Avons-nous des preuves, ailleurs qu'en Russie, que le communisme est un système brutal, inhumain, cruel, tyrannique et anti-religieux?
Oui, nous avons beaucoup de preuves. Le communisme a établi le même régime dans tous les pays captifs derrière le Rideau de fer. On l'a vu à l'œuvre en Hongrie, par exemple, lors du massacre brutal et systématique des patriotes aux mains des Soviets. C'est le même régime qui, en 1958, a ordonné, en Chine, lors d'une vaste «campagne de rectification», l'assassinat de milliers de citoyens. On s'est rendu compte de l'hostilité profonde du communisme envers l'Eglise catholique, lorsque les communistes ont imposé le schisme à la Chine, et aussi, lorsque les Soviets ont mis l'Eglise de Hongrie en tutelle.
14. - A titre de preuves, le Pàpe Pie XI cite-t-il, dans son encyclique, des exemples de perfidie communiste?
Certainement. Il y a eu d'abord ces horribles persécutions de chrétiens en terre de Mexique, en 1910 et plus tard. On a saccagé les églises catholiques; les prêtres ont été arrêtés et mis à mort; on a supprimé la presse catholique; et l'on a installé un régime de terreur et de violence. Il y a eu, vers 1936, les horreurs de la Guerre civile d'Espagne. Cette révolution, préparée par une propagande diabolique et encouragée par les Soviets, avait été projetée depuis plus de trente ans. On assista tout particulièrement à une violente crise d'anti-cléricalisme; et les conspirateurs à la solde de Moscou dressèrent les uns contre les autres les nombreux partis politiques qu'ils avaient eux-mêmes fondés. Des centaines d'églises catholiques furent détruites; des milliers de prêtres, de religieuses et de travailleurs sociaux, assassinés. (Des millions de non-combattants périrent, au cours du conflit ; mais l'Espagne, grâce à Dieu, à sa foi profonde, à son héroïque courage, et à son chef Franco, fut sauvée.)
15. - Comment Pie XI explique-t-il l'origine et le succès d'un système intrinsèquement mauvais, et la séduction qu'il exerce sur les masses?
Les nombreux motifs que le Saint-Père invoque ont autant de valeur aujourd'hui qu'il y a 32 ans. Les voici...
1) Toute erreur semble contenir une part de vrai. Ainsi on verra les bolchévistes mettre en lumière les abus de l'entreprise privée.
2) La plupart des gens ignorent les misères et les abus qu'engendre le marxisme.
3) La jeunesse, en particulier, n'est pas assez instruite de la méchanceté diabolique du communisme.
4) Les soi-disant intellectuels et les esprits libéraux considèrent le marxisme comme un nouveau système économico-social digne de leur appui.
16. - Incidemment, que signifient les expressions "Bolcbéviste", ''Bolchévique''?
Ces mots veulent dire «membre de la majorité». Mais ceci n'a rien à voir avec la «majorité populaire». Le parti communiste - ou parti marxiste-Iéninien - tel que conçu par Lénine en fonction des données de Karl Marx, ne doit toujours être qu'un groupe fort restreint. Mais ses membres doivent pouvoir dicter leurs volontés à n'importe quel pays du monde, d'abord par la ruse et «l'infiltration», ensuite par la violence. L'appellation «majorité», employée ici, se rapporte au vote majoritaire accordé aux partisans de V. I. Lénine sur certaines résolutions prises à Londres, lors d'un congrès socialiste tenu dans la capitale britannique avant la révolution de Russie.
17. - D'après Pie XI, de quelle façon "une grande partie de la presse mondiale non-catholique a-t-elle contribué à la ditfusion et au succès du marxisme-léninien"?
A ce sujet, voici ce que l'illustre Pontife a déclaré: «Un troisième facteur, dit-il, contribue largement à la diffusion du communisme, c'est la conjuration du silence dans une grande partie de la presse mondiale non-catholique.» Et il ajoutait ensuite: «Nous disons «conjuration», car on ne saurait expliquer autrement
a) que beaucoup de journaux entourent de silence les horreurs commises en Russie, au Mexique, et dans une grande partie de l'Espagne ; et aussi
b) que peu de journaux aient osé, jusqu'ici, faire connaître au monde les dangers de la menace communiste, et condamner, même timidement, une «organisation aussi vaste que le communisme dirigé par Moscou.»
18. - Est-ce que l'accusation portée par Pie XI contre "une crande partie de la presse non-catholique" pourrait encore être lancée contre plusieurs de nos grands journaux populaires ou neutres ?
Hélas! oui. Il est même rare que nos journaux dénoncent, dans un réquisitoire lucide et populaire à la fois, «les classiques du marxisme-Iéninien». Un plaidoyer énergique prouverait sans peine au peuple américain que pour échapper à notre perte nous ne devons absolument pas, à cause de sa nature même, pactiser avec le communisme. D'autre part, on ne fait guère allusion, dans nos plus grands journaux populaires, aux nombreuses publications que Moscou et Pékin font régulièrement parvenir aux communistes américains. Et pourtant, l'analyse de ces publications pourrait servir à «alerter» le peuple américain et le renseigner à l'avance sur l'offensive communiste.
19. - Est-ce que le gouvernement américain a aidé la cause des communistes, en Espagne et ailleurs, au cours des années 1932-1937?
Assurément. On a laissé, par exemple, la «Brigade Abraham Lincoln» recruter, ouvertement et illégalement, des soldats américains en faveur de l'armée loyaliste ou marxiste. On a laissé les «rouges, les combinards, et les sympathisants de partout» colporter à qui mieux mieux leur propagande perverse, et attaquer publiquement le général Franco et les défenseurs des libertés civiles et religieuses de l'Espagne.
20. - Est-ce que le gouvernement américain n'a pas aussi eontribué, par sa politique d'apaisement, à établir la domination du communisme soviétique sur d'autres points de notre globe?
Certainement. Comme on l'a indiqué précédemment, le gouvernement des Etats-Unis n'a cessé, sauf durant les années du pacte Hitler-Staline - de 1939 à 1941 - de favoriser, depuis l'accord de 1933, l'établissement de l'inique dictature soviétique sur tous les pays maintenant captifs derrière le «Rideau de fer».
21. - Afin de promouvoir l'étude de la "doctrine sociale" et de contrecarrer l'action du communisme, quel programme le Pape Pie XI a-t-il recommandé à la presse catholique?
Il a exhorté fortement la presse catholique à remplir un rôle de premier plan dans les diverses campagnes suivantes:
«a) S'efforcer, d'abord, par toutes sortes de moyens variés et attrayants, de toujours faire mieux connaître la doctrine sociale. Cela impose évidemment aux journaux l'obligation de s'engager à fond dans cette lutte en faveur de saines et salutaires réformes sociales pour la classe ouvrière.
b) Fournir des informations exactes et complètes sur l'activité du communisme, et indiquer les moyens de combat qui se sont révélés les plus efficaces en d'autres pays.
c) Mettre en garde contre la ruse et la fourberie par lesquelles les communistes réussissent trop aisément à se gagner la faveur même des gens de bonne foi...»
On se rend compte, ici, que Pie XI veut absolument que les fidèles soient instruits de la menace communiste, et qu'il encourage la presse catholique à lancer un genre particulier de croisade contre les communistes.
22. - En plus d'exhorter les chrétiens à étudier sérieusement le fonctionnement actuel du communisme et à se prémunir contre cet ennemi pernicieux, le Pape Pie XI at-il proposé des remèdes vraiment efficaces, dans les domaines de la charité chrétienne et de la justice sociale?
En effet, le Saint-Père a déclaré avec énergie, et fort au long, a) que le renouveau de la vie chrétienne devait servir de fondement à toute réforme sociale et d'entrave au communisme athée, b) que la pratique de la charité chrétienne ne consiste pas seulement dans l'assistance à ceux qui sont dans la misère, mais aussi dans un prompt retour, pour tous, «à un genre de vie plus modeste»,
c) que la justice sociale chrétienne dépend de l'application stricte des méthodes préconisées dans son encyclique Quadragesimo Anno - à laquelle il revient souvent - et dans celle de Léon XIII sur les «Conditions de travail», Rerum Novarum .
23. - En rapport avec cette forte déclaration sur la justice sociale, Pie XI définit-il clairement le droit d'association pour les groupements ouvriers, et déplore-t-il l'attitude de ces industriels catholiques qui s'efforcent de priver les ouvriers de leur droit d'association?
Oui. Le Pape critique même amèrement les patrons catholiques de certains milieux, qui n'ont pas voulu comprendre que la charité chrétienne exige la reconnaissance de certains droits qui appartiennent à l'ouvrier, et que l'Eglise lui a explicitement reconnu. Et le Saint-Père continue: «N'est-il pas déplorable qu'on ait parfois abusé du droit de propriété, reconnu par l'Eglise, pour frustrer l'ouvrier du juste salaire et des droits sociaux qui lui reviennent?»
24. - Quelle fut, dans l'ensemble, "la réaction" de l'univers catholique, lors de la publication des enseignements du Pape sur le communisme?
Dans l'ensemble, les Catholiques accueillirent avec reconnaissance et aussi, avec une profonde inquiétude, l'encyclique sur le communisme athée ou marxisme-léninien. Mais loin d'approfondir la doctrine contenue dans l'encyclique, des millions de catholiques eurent tôt fait d'en oublier les vérités essentielles. Beaucoup ne se soucièrent pas d'examiner l'encyclique et d'étudier les autres documents pontificaux, en vue de les mettre en application. Pour tout dire, ils n'examinèrent pas, n'étudièrent pas les enseignements du Saint-Père avec la même avidité que les communistes «dévorent» les classiques marxistes-léniniens tels que Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao Tté-tung, et Khrushchev.
25. - Est-ce que le Pape Pie XI a recommandé l'étude des problèmes sociaux tels qu'énoncés dans les encycliques des Papes?
C'est là une des recommandations les plus pressantes de Pie XI : Encourager, à la lumière de la doctrine de l'Eglise, l'étude plus poussée des problèmes sociaux; et cela, pour deux raisons majeures. D'abord, pour diffuser largement, et d'une manière efficace, la doctrine sociale de l'Eglise sur des problèmes tels que le droit d'association, l'opposition de l'Eglise à l'anti-sémitisme, l'appui des revendications légitimes des Noirs et d'une législation favorable à la classe ouvrière. Ensuite, pour mieux faire comprendre la nature, la stratégie et la fourberie des communistes.
26. - A la lumière des recommandations et des graves avertissements de Pie XI, pouvons-nous connaître l'un des plus grands dangers auxquels sont exposés les Catholiques d'Amérique?
Ce qui est à craindre, du moins pour le moment, ce n'est pas surtout que les Catholiques embrassent la doctrine communiste, car ils connaissent le caractère athée et tyrannique du communisme. Mais ils sont exposés à se laisser séduire en grand nombre par la propagande communiste. En effet, il suffira, pour les amener à faire le jeu de Moscou, de leur suggérer des initiatives ou de leur faire des propositions qui portent «l'étiquette» non-communiste ou américaine.
(Voilà pourquoi il est très sage de relire les chapitres III et XV sur la tactique des communistes. Il est urgent que l'on en comprenne les données).
6 Le communisme et la religion
1. - Est-ce qu'on peut dire que le communisme est une religion?
Non pas. «Religion» signifie «culte rendu à Dieu par l'homme». Le communisme constitue, au contraire, une dénégation formelle de notre dépendance vis-à-vis de l'Etre Suprême. Voici comment Friedrich Engels, par exemple, résume la doctrine du matérialisme dialectique. Dans son livre, «Ludwig Feuerbach», Engels démontre que le marxisme ne peut se permettre la moindre «concession» à la religion. Devant la croyance en la Divinité, le marxisme ne doit présenter aucune fissure. Engels va même jusqu'à blâmer Feuerbach, un matérialiste, de ne pas être suffisamment matérialiste.
2. - Quelle est, d'après Karl Marx, l'attitude du communisme à l'endroit de la religion?
On a souvent cité, à travers le monde, l'opinion de Karl Marx, sur la religion. Voici ce qu'il écrit: «La religion, c'est le soupir de la créature opprimée, la vie d'un monde sans cœur et l'âme d'un état sans vigueur. La religion c'est l'opium du peuple... La religion, c'est ce qu'il faut critiquer avant toute autre chose.»
3. - Est-ce que V. I. Lénine a repris et réaffirmé ce point de vue hostile à l'endroit de la religion?
Très certainement. Tout le Vol. XI des « Oeuvres choisies » de Lénine traite du concept de la religion. Voici, par exemple, ce que nous pouvons lire, à la page 663: «Le fondement philosophique du marxisme est, ainsi que l'ont fréquemment répété Marx et Engels, le matérialisme dialectique. Or, ce matérialisme a été nettement caractérisé, en France, par les traditions historiques du matérialisme du XVIIIe siècle, et incarné dans Feuerbach en Allemagne au moins dans la première moitié du XIXe siècle. C'est un matérialisme absolument athée, et tout à fait hostile à toute religion.
4. - Lénine a-t-il exprimé, d'autres manières, cette hostilité il l'endroit de la religion?
Sans aucun doute. Il a déclaré que le parti marxiste est le parti de l'athéisme militant; que tout journal marxiste doit être un journal d'athéisme militant. De plus, dans ses «Lettres à A. M. Gorky», dont on peut retracer la référence dans les «Oeuvres choisies», à la page 675 du Volume XI, Lénine a écrit ce qui suit: «Toute idée de religion, toute idée de dieu, même le moindre «flirt» avec l'idée de dieu, c'est de la plus indicible lâcheté.»
5. - Pourquoi appelle-t-on le marxisme-léninien "un athéisme militant"?
Parce qu'il utilise tous les moyens imaginables dans sa lutte pour la disparition de la religion.
a) Il réchauffe l'enthousiasme et le zèle des communistes dans leur lutte contre la religion. Il les «endoctrine» à tel point, que leur haine a tôt fait de devenir du fanatisme.
b) Il déclenche une sourde et perfide propagande contre tous ceux qui ont le sens religieux, et il se sert de la force brutale pour les persécuter. Enfin, pour étouffer et supprimer les organisations religieuses, il a recours aux forces militaires.
c) Il utilise les pires mensonges en vue de provoquer schismes et divisions entre les groupements religieux; il s'emploie, par toutes sortes de moyens, à semer la discorde et la désunion au sein même d'une organisation religieuse. C'est ainsi qu'il favorise la confusion et l'incrédulité.
6. - Pourquoi les marxistes s'opposent-ils à la religion?
Marx, Engels, Lénine, Staline et tous les communistes de notre époque prétendent que la religion endort la raison et l'empêche de comprendre les problèmes économiques, la pauvreté et la souffrance; que la promesse d'un bonheur céleste n'est qu'un procédé hypocrite dont se servent sciemment les évêques, les prêtres et les ministres, pour mieux tromper les masses.
Aujourd'hui, les marxistes accusent les églises de se montrer fort indulgentes à l'endroit des abus du capitalisme et de se faire les défenseurs des «impérialistes» et de la «bourgeoisie». Et cependant, un examen sérieux des encycliques des Papes permettra de réfuter aisément ces accusations.
7. - Comment les communistes expliquent-ils l'existence de diverses religions et les phénomènes de caractère spirituel?
Ils affirment, avec assez de cynisme d'ailleurs, que toutes ces manifestations appartiennent à l'étape supérieure des «choses existantes», dont l'origine véritable est le «sous-sol de la réalité», qui, elle, est essentiellement matérialiste. Ils diront, par exemple, que la classe dirigeante de chaque époque de l'histoire a conçu une forme nouvelle de religion et de législation, afin de dominer plus sûrement les classes inférieures.
8. - Y a-t-il eu, au cours de l'histoire, des phénomènes religieux dont l'existence contredise les prétentions marxistes?
Oui, il y en a eu beaucoup. Prenons, à titre d'exemple, le cas de l'Eglise Catholique. Elle a existé et vécu sous tous les régimes: au temps de l'esclavage, de la féodalité et du capitalisme.
9. - Pourquoi donc, alors, la religion - et plus particulièrement l'Eglise Catholique - ne pourrait-elle pas subsister en toute liberté sous le régime communiste?
Parce que le communisme, soit à son premier stage - celui du socialisme qu'il prétend avoir atteint dans les pays socialistes -, soit à son second stage - celui du soi-disarit état supérieur de la société dite communiste -, doit, de par sa nature même, continuer, directement ou par la ruse, à persécuter l'Eglise. C'est par là seulement qu'il remplira vraiment son rôle de «fléau satanique».
10. - Quel est, sous le communisme, le statut légal de l'Eglise Catholique en Russie?
La révolution de 1917 a presque totalement supprimé la religion catholique en Russie. Dans les villes plus considérables, on voit encore quelques églises catholiques ouvertes pour le culte; mais il n'y a point de prêtres pour administrer les sacrements ou célébrer la messe. En Russie, la plupart des églises catholiques ont été détruites, fermées, ou confisquées par les Soviets.
11. - L'Eglise Orthodoxe jouit-elle, en Russie, d'un meilleur traitement?
Oui, sous certains aspects. Ses membres sont plus nombreux et plus influents. Aussi les Soviets n'ont pas tenté directement de la supprimer; mais ils l'ont mise en tutelle. Le Patriarche et les évêques orthodoxes ne peuvent en aucune manière exercer leur ministère sans l'approbation des Soviets. Ils ne peuvent en aucune façon s'opposer au régime redoutable et détestable des communistes.
N. B. Quant aux Protestants, ils sont relativement peu nombreux en Russie.
12. - Est-ce qu'on a traité la religion de la même manière en d'autres pays dominés par la tyrannie des Soviets?
Partout où les communistes sont au pouvoir, ils se sont attaqués sans répit à la religion, tout particulièrement aux Catholiques. Ainsi, en Pologne, en Allemagne de l'Est, en Roumanie, en Lithuanie et en Hongrie, on poursuit le même but qu'en Russie; seules les méthodes de persécution et les tactiques sont différentes et ce, pour des motifs d'ordre politique.
En Ukraine, les prêtres catholiques sont mis sous arrêt, maintenant, et exilés en Sibérie. En Chine, au mépris du Vatican, on force les évêques à consacrer d'autres «évêques», dans le but de susciter un schisme dans l'Eglise de Chine. En Hongrie, où l'on a persécuté si durement le cardinal Mindszenty, c'est le parti communiste qui s'arroge «le droit» de nommer les évêques, et même les curés.
13. - Ces dernières années, et même aujourd'hui, cette hostilité à l'endroit de la religion s'est-elle accrue ou amoindrie?
On ne signale aucun changement important. La constitution soviétique de 1936 a encore force de loi par tout le pays. En 1956, la «Maison des Langues Etrangères» de Moscou en a fait la réimpression en langue anglaise, ainsi qu'en plusieurs autres langues.
14. - Que dit cette soi-disant constitution au sujet de la religion?
L'article 124 se lit comme suit: «Afin d'assurer aux citoyens toute liberté de conscience, il y aura, en U. R. S. S. séparation de l'Eglise et de l'Etat, de l'Ecole et de l'Eglise. On reconnaît à tous les citoyens le droit au libre exercice du culte religieux, et également, le droit de faire de la propagande anti-religieuse.»
15. - Que veut dire, en somme, cet article 124?
Cet article veut dire, ainsi que nous l'avons indiqué, que la religion est abolie en Russie Soviétique, excepté lorsqu'elle peut servir les desseins perfides de la «dictature» et lui aider à maintenir «en façade» une soi-disant liberté religieuse. Ce but est atteint, grâce à la présence de l'Eglise Orthodoxe, que l'on a mise en tutelle. Soit qu'ils créent des ennuis à la religion ou apportent des entraves au libre exercice du culte, les chefs soviétiques, qui ont d'ailleurs pour mission de répandre l'athéisme, jouissent de toute la latitude désirée.
14. - Que dit cette soi-disant constitution au sujet de la religion ?
L'article 124 se lit comme suit: «Afin d'assurer aux citoyens toute liberté de conscience, il y aura, en U. R. S. S. séparation de l'Eglise et de l'Etat, de l'Ecole et de l'Eglise. On reconnaît à tous les citoyens le droit au libre exercice du culte religieux, et également, le droit de faire de la propagande anti-religieuse.»
16. - Cet article 124 serait donc, sous certains rapports, tout à fait faux?
Certainement. Il en est ainsi, d'ailleurs, de tous les articles se rapportant au soi-disant «privilèges» des citoyens soviétiques. O touchante ironie! Ces «droits» comprennent «la liberté de parole, la liberté de presse, le droit de réunion - même s'il s'agit d'assemblées de masses - et le droit de faire des processions ou des marches de protestations et de revendications.»
Et cependant, de l'aveu même de Nikita S. Khrushchev, fait pour servir ses propres desseins, lors du 20e Congrès du parti communiste de l'Union Soviétique tenu en 1956, ces «droits» furent tellement méprisés et «foulés aux pieds», que l'on a dû vivre, au contraire, sous l'un des régimes de terreur les plus révoltants de toute l'Histoire.
17. - Est-ce que le communisme s'efforce, alors, de substituer son "athéisme militant" à la religion?
C'est précisément ce qu'il entend faire quand il nous promet le paradis terrestre de la société communiste. A cette fin, on exhorte tous les communistes à se consacrer à la Cause de toutes leurs forces et de toutes leurs énergies. C'est ainsi que tous les partis communistes du monde répandent un tract intitulé Comment être un bon communiste. Cette œuvre, traduite en toutes les langues, est due à Liu-Shao-chi, chef actuel de la Chine communiste. Cet opuscule démontre clairement «que le communiste doit subordonner - sans réserves et sans conditions - tous ses intérêts personnels aux intérêts du parti.» Les communistes doivent même, pour le triomphe du parti, marcher à la mort avec un sourire sur les lèvres.
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