L'histoire se répète. Nous n'accusons pas les auteurs du rapport Proulx d'avoir plagié textuellement les propos des maçons belges. Il est difficile de croire qu'ils ne s'en sont pas inspirés. De toute manière, que ce soit du semi-plagiat ou un texte de leur propre cru, le résultat est le même. L'arrogance et le cynisme des laïcistes responsables se reflètent à 100% dans les textes belges. L'impact ou la conséquence de l'application de «l'enseignement culturel des religions» dès la maternelle aura les résultats que les Belges anticipaient:
«Grâce aux progrès de l'instruction, l’Encyclique Humanum Genus ne fera frémir d'effroi que quelque vieille religieuse au fond d'un cloître ou quelque campagnard ignorant dans une bourgade perdue.»
C'est un texte à lire et à relire. Il est d'une importance capitale en ce qu'il offre au lecteur un profil du monde auquel veulent nous vouer les auteurs du rapport Proulx: un monde de dictature religieuse.
La situation en France est substantiellement la même qu'en Belgique comme le révèle le deuxième document de Rosen.
Ce premier texte traite spécifiquement de la philosophie laïciste en matière d'éducation promue par la maçonnerie. Vous y trouverez de nombreux extraits qui semblent avoir trouvé une place favorable dans le rapport Proulx. Qui veut avoir une fenêtre sur ce que le rapport Proulx nous réserve se doit de lire très attentivement ces pages.
Notez, en particulier, ces lignes du Frère Schacre, architecte et député de la Grande Loge Symbolique Ecossaise en 1888, à la page 123:
-----------------------Bientôt l'on bannira rigoureusement de l'enseignement, au nom de la morale et du salut
social, ces hommes congréganistes et prêtres, apologistes de l'ignorance et professeurs de superstition, qui, par leurs voeux contre nature, par leur mépris de la maternité sainte, par leur haine de la raison, par leur renoncement au libre examen, par leur soumission à des dogmes qui ont élargi le domaine de la folie, se sont mis au ban de l'humanité.»
3. L'ENSEIGNEMENT EN FRANCE ET LA FRANC-MAÇONNERIE FRANÇAISE
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La Franc-Maçonnerie française s'est tout spécialement appliquée en France à tromper le peuple, à lui montrer le contraire de la vérité et à lui faire désirer et aimer ce qui doit le rendre malheureux et le perdre.
La corruption des classes populaires par l'enseignement athée et matérialiste a été le deuxième moyen de destruction de l'ordre social, employé en France par la secte dont les affiliés ont élaboré et proposé toutes les fois sur l’enseignement votées depuis 1876.
Conscients de leur infamie, les Francs-Maçons ont essayé de tromper le peuple, soit en accumulant mensonges sur mensonges au sujet de l’enseignement religieux, comme le Frère-Maçon Cuénot, vénérable de la Loge «L’Indépendance» de Paris, qui a fait le 13 mai 1882 la déclaration suivante:
«Nous ne voulons pas de cette éducation cléricale où l’enfant apprend à aimer l’Église avant la famille, Rome avant la patrie, la théocratie avant le République, de cette éducation qui fausse l’intelligence, vicie les sentiments, atrophie le coeur et dispose
singulièrement le cerveau au fanatisme religieux, la pire des passions (1).»
Soit en accumulant calomnies sur calomnies, comme le Frère Maçon Tiersot, député, qui a déclaré en mars 1875, dans la Loge «La parfaite égalité» de Paris que:
«L’instruction doit être laïque et non cléricale. L’esprit clérical est anti-démocratique, anti-national, anti-social, anti-scientifique, anti-humain et anti-moral.»
«Il est anti-démocratique parce que pour lui la Société se compose de deux classes, ceux qui commandent et ceux qui obéissent.»
«Il est anti-scientifique, parce qu’il s’oppose, en vertu de son origine et de sa doctrine, à tout progrès du savoir de l’homme.»
«Il est anti-humain et anti-moral par ses préférences pour le célibat qui perturbe les natures en les isolant des conditions sociales qui sont la garantie sanitaire des esprits et des corps (2).»
(1) Bulletin de la Grande Loge Symbol., 1882, page 149.
(2) Journal de la Maç. Univ. 1875, page 395.
D’autres Francs-maçons ont été chargés de donner le change en présentant la laïcisation de l’enseignement soit comme mesure politique, comme le Frère-Maçon Galopin, qui a déclaré en mars 1883, dans le Loge «L’Indépendance» que:
«Pour combattre réellement les préjugés, il ne faut donner aucune éducation religieuses que ce soit aux enfants, car il en reste presque toujours quelques traces lorsqu’ils deviennent des hommes et malgré qu’ils ne pratiquent pas.»
«Et pour cela, il faut que le Conseil municipal et les députés nous aident à enlever le budget des cultes car plus d’argent, plus de pot-au-feu, et le tour est joué (1).»
Soit comme mesure de salut social, comme un autre Frère-Maçon qui celui-là s’écriait:
«Bientôt l’on bannira rigoureusement de l’enseignement, au nom de la morale et du salut social, ces hommes congréganistes et prêtres, apologistes de l’ignorance et professeurs de
superstition, qui, par leurs voeux contre nature, par leur mépris de la maternité sainte, par leur haine de la raison, par leur renoncement au libre examen, par leur soumission à des dogmes qui ont élargi le domaine de la folie, se sont mis au ban de l’humanité (2).»
Mais il s’en est trouvé qui ont su avouer hautement le but poursuivi, sans réticences et sans ambages:
«Nous voulons arracher l’avenir au cléricalisme, c’est pourquoi nous voulons la liberté de l’enfant, c’est pour cela que nous voulons qu’il soit instruit par nous (3).»
(1) Bulletin de la Grande Loge Symbole, 1888, page 81.
(2) Le Frère-Maçon Schacre, architecte et député de la Grande Loge Symbol Écossaise, en mai 1888, Bulletin de la Grande Loge Symbol Écossaise, vol. IX, page 39.
(3) Le Frère-Maçon Desmons, député, le 10 juillet 1887, Journal de la Maç. Univ., année 1887, page 365.
«Contre nos ennemis, il faut que chacun de nous veille et travaille sans cesse pour répandre l’instruction laïque sur la plus vaste échelle, afin que, de la plus grande ville au plus petit hameau, la jeunesse actuelle puisse bien distinguer nos bonnes doctrines des doctrines de superstition entretenues avec tant d’acharnement par les cléricaux (1).»
Examinons quelques-uns des enseignements, quelques-unes des «bonnes doctrines» de l’instruction athée et laïque:
«La charité chrétienne est une charité humiliante pour celui qui la reçoit, honteuse pour celui qui la donne (2).»
Le Frère-Maçon Nadaud, député, a déclaré le 17 juin 1875, dans la Loge « Les amis bienfaisants et Imitateurs d’Osiris réunis » que:
«Nous devons rougir de toutes ces institutions de crèches et de salles d’asile, car elles montrent la pauvreté de la famille ouvrière (3).»
«Après la mort, l’âme va où vont les sons du violon quand l’artiste cesse de promener son archer sur ses cordes (4).»
«Que la Maçonnerie prenne en main la cause des enfants naturels, de enfants incestueux et des enfants adultérins.»
«C’est là une cause juste, noble et digne de notre grande famille (5).»
«À mérite égal, l’enfant naturel doit être choisi de préférence à l’enfant légitime (6).»
(1) Le Frère-Maçon Chareyre, Vénérable de la Loge «La Philanthropie Ligurienne» de Nice, le 31 janvier 1886, Journal de la Maç. Univ., année 1886, page 242.
(2) Le Frère-Maçon Gonnard, médecin et Grand Orateur du Suprême Conseil de France, le 19 septembre 1887, Journal Officiel de la Maç. Franc., année 1887, page 678, lignes 25, 26 et 27.
(3) Journal de la Maç. Univ., 1875, page 576.
(4) Le Frère-Maçon Salva, un des chefs de la Franc-Maçonnerie Rouennaise, dans
le Bulletin de la Grande Loge Symbol Écossaise, vol.7 page 74.
(5) Le Frère-Maçon Legé-Bersaur, dans la Loge «La Fidélité» de Lille, en
juin 1884, Journal de la Maç. Univ., 1884, page 296.
(6) Le Frère-Maçon E. Vallet, Orateur et délégué de la Loge «Les Pionniers de l’avenir» de Thouars, le 13 mai 1888, Journal de la Maç. Univ., 1888, page 289, ligne 23.
Et si on veut leur demander raison de ces enseignements sataniquement dissolvants de la famille et de la société, ils vous répondent froidement, comme le Frère-Maçon Paulevey, conseiller général de la Seine-Inférieure, qui a déclaré, en présence des Loges réunies du Havre, en 1877, que:
«Le but que poursuit la Franc-Maçonnerie, c’est la transformation progressive des méthodes adoptées jusqu’à ce jour pour fixer les bases de a morale sociale (1).»
...... et, coupant court à toute discussion, ils vous disent:
«Nous autres philosophes positivistes, nous professons un dédain absolu des polémiques. La contradiction ne saurait nous émouvoir et la controverse est un procédé indigne de
nous (2).»
Si les Francs-Maçons considèrent comme «indigne» toute controverse et ont fait des lois pour rendre obligatoire une instruction immorale, matérialiste et anti-théiste, c’est qu’ils poursuivent un but.
Ce but est double, car il vise le règne de l’Athéisme et celui de l’Anarchie.
En voici les preuves.
Le Frère-Maçon Fleury, inspecteur pénitentiaire, membre du Conseil de l’Ordre , Vénérable de la Loge «Les Philanthropes réunis» de Paris, s’est élevé dans les termes suivants contre l’enseignement religieux:
«Arrière l’éducation religieuse qui corrompt les consciences par le catéchisme et l’histoire sainte, qui les fait se replier sur elles-mêmes en leur défendant le droit d’examen.»
(1) Journal de la Maç. Univ., 1877, page 115.
(2) Le Frère-Maçon Thulié, médecin et président du Conseil municipal de Paris
et président du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France en septembre 1888, Journal de la Maç. Univ., 1888, page 390.
«Plus de religion dans les écoles, plus de prêtres dans la famille! Arrière votre éducation, jésuites et cléricaux, adeptes d’une religion quelconque, qui déposez dans le coeur des jeunes enfants des devoirs en contradiction flagrante avec toutes les lois naturelles, un culte imaginaire qui a pour base un viscère et auquel vous soumettez la raison, des
doctrines qui sèment la haine et dont les principes renversent tout, détruisent tout et foulent tout aux pieds.»
«Arrière votre éducation, qui est une iniquité, qui menace la société tout entière, car si les intelligences sont étiolées, si les facultés sont mortes à tout esprit d’initiative, si les idées
son fermées à tout examen critique, pourquoi la science, pourquoi le progrès?»
«Oui, bannissons de l’école l’enseignement religieux; par lui les hommes sont asservis à une Eglise, au nom d’une religion, et toute secte qui s’intitule pompeusement religion et qui a pour base le surnaturel, haït la société et s’en défie.»
«Dans son désir aveugle, la religion s’écrie: Guerre à l’imagination, guerre à l’instinct, guerre à la raison! Car elle veut refouler le naturel, le dompter, le briser, le décourager, l’humilier et l’écraser!»
«Bannissons de l’école le clergé, qui, au lieu d’un homme libre, veut faire de l’enfant un automate dont les convictions soient tout entières entre ses mains; ne lui livrons plus les corps, les sentiments et les esprits des enfants et nous aurons ainsi extirpé de la
société l’esprit du mal (1).»
«À mesure que l’école, étendant son influence bienfaisante, donne à l’enfant une éducation plus libérale et plus philosophique, à mesure que le jeune homme apprend plus vite et mieux les devoirs de citoyen, la Franc-Maçonnerie peut s’avancer plus loin sur le terrain pratique (2).»
La voilà donc la Fraternité de l’enseignement franc-maçonnique.
(1) L’éducation religieuse et l’éducation laïque, Paris, 1879.
(2) Le Frère-Maçon H. Garcin, dans le manifeste adressé, en sept. 1887, à «tous les citoyens qui s’occupent de la chose publique» par le Comité d’initiative et de défense des 7e et 13e Arrondissements de Paris, publié par le Bulletin de la Grande Loge Symbol. Écossaise, vol. VIII, page 103.
La fraternité dans la destruction de l’enseignement dans l’ordre social, la fraternité dans l’amour des doctrines sataniques, dans les corruptions, dans l’asservissement des esprits.
La fraternité dans la haine du Bien, la fraternité dans la complicité du Mal (1).
L’Athéisme, voilà la FRATERNITÉ franc-maçonnique!
(1) Il nous semble superflu de montrer comment la secte a réalisé en France ses plans de campagne contre l’Enseignement religieux. Les faits sont trop récents et trop connus pour qu’il soit nécessaire d’insister. La formule célèbre «l’Enseignement public en France sera laïque, gratuit et obligatoire» est sortie des ateliers francs-maçonniques. Les loges travaillent sans relâche à la diffusion de l’instruction sans Dieu. La ligue maçonnique de l’enseignement fondée par le Frère-Maçon Jean Macé a prouvé surabondamment par ses efforts l’intérêt que la Franc-Maçonnerie attachait à l’exécution de ses desseins sur
l’enfance.
A Lille, la loge la Fidélité, dont le vénérable est un Inspecteur de l’enseignement primaire, est peuplée d’instituteurs. C’est dans cette loge que, le 8 décembre 1883, un certain Frère-Maçon Giacomoni a porté un toast chaleureux aux «FILLES» de «la Fidélité»: la Société du Sou des écoles, l’Association philotechnique et la Société Diderot.