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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

samedi, août 02, 2008

L'IMPRONONÇABLE

L'IMPRONONÇABLE"

Le chapitre de la Genèse où Adam répondit à l'appel infernal met en lumière le terrible choix des Kabbales et des occultismes divers, «Vous serez comme des dieux».

Mais non pas Dieu même. Mais Dieu étant écarté et l'homme n'étant pas dieu, c'est l'Autre qui, par son mensonge et sa victoire devenait le Seigneur du monde.

L'ultime secret des sectes prend sa source en cette effroyable option.

Les interminables discussions de leurs philosophies sur l'Inconnaissable et ses manifestations trinitaires ne changent rien à cela. Elles s'interdisent de nommer le Christ Créateur, Maître et Rédempteur. Ouvrons une parenthèse et voyons d'abord comment on écarte le Christ.

Peut-être aura-t-on en mémoire l'ahurissante initiation par illumination de l'homme Jésus au désert, racontée par Edouard Schuré en des pages que même des chrétiens lurent avec admiration à une époque où les images romantiques berçaient encore les imaginations. La plupart des Gnostiques ne le tiennent pas pour un homme, sinon revêtu seulement d'une apparence corporelle: ils professent le docétisme. D'autres disent qu'il est le plus grand des hommes parce qu'il a manifesté le Verbe au plus haut point; c'est en cela qu'il aurait la qualité de Christ. D'autres encore font du Christ, le fils de Marie et font de Jésus une puissance céleste. Tel est le sens de la PRIÈRE BLASPHÉMATOIRE DE SAINT-YVES D'ALVEYDRE À LA FIN DE SA MISSION DES JUIFS. Pour lui le Christ est le "miroir solaire" de Jésus-fève. D'autres enfin travestissent le Verbe en "mouvement vibratoire" répandu dans toutes choses... etc...

Tous sont dans la nécessité, pour étayer leurs fables, de donner de la Vierge Marie une explication qui lui dénie sa qualité de MÈRE DE DIEU. Voici d'abord ce qu'en dit Claude de Saint-Martin, le père du Martinisme:

Personne ne peut vous blâmer de considérer la Vierge comme un être secourable; mais ELLE NE SERA JAMAIS MÉDIATRICE que pour ceux qui n'auront pas porté leurs regards plus haut.

Elle est pure, elle est Sainte, elle a eu sa part à la Sophia, comme tous les saints et tous les élus. Nous devons nous trouver très heureux quand Dieu permet qu'elle nous tienne compagnie et qu'elle vienne s'agenouiller avec nous pour le prier. Mais JAMAIS ON NE DOIT LA CROIRE INDISPENSABLE POUR PERSONNE. Son œuvre est accomplie puisqu'elle nous a ouvert la Source éternelle de la vie. Elle a infiniment plus fait par là qu'elle ne peut faire désormais.

D'ailleurs, elle n'a pas donné naissance au Verbe, mais au Christ.
Ainsi elle ne pourrait jamais donner naissance au Verbe en nous.
(Lettre du 21 Juin 1793, dans l'ILLUMINISME au XVIIIe siècle, p. 122 - Edit. La Tour St Jacques)

C'est nous qui soulignons. Faisons trois remarques: la première, c'est que cette lettre annonce nettement le Martinisme synarchique de Saint-Yves d'Alveydre, insidieuse disjonction du Verbe et du Christ, c'est-à-dire de la Personne divine; la seconde, c'est l'ésotérique emploi du mot Sagesse (Sophia); la troisième, nous verrons quel est ce dieu dont il parle.

Voici maintenant le patriarche gnostique Synésius au Congrès spiritualiste de 1908:

Il est un de nos dogmes sur lequel je veux insister. C'est le dogme de la sa1vation féminin. L'œuvre du Père a été accomplie, celle du Fils également, reste celle de l'Esprit, qui seule peul déterminer le salut définitif de l'Humanité terrestre et préparer, par ainsi, la Reconstitution de l'Adam-Kadmon. Or. l'Esprit. le Paraclet. comme le nommaient les Cathares, correspond à ce qu'il y a de féminin dans la Divinité, et nos Enseignements précisent que c'est la seule face de Dieu qui soit vraiment accessible à notre raison. Quelle sera au juste la nature de ce nouveau et prochain messie? Sera-ce une femme d'élite,
spécialement missionnée pour cette œuvre salvatrice? Sera-ce un groupe de femmes divines? Je ne saurais le dire, mais ce que je sais, ce que j'affirme hautement, c'est que c'est par l'éternel féminin que le monde sera sauvé.
(Cité par l'Abbé Barbier dans: Infiltrations maçonniques dans l'Église - p. 143 Paris 1910)


Ces deux citations ne sont pas inutiles pour nous montrer que le dieu du Ternaire et son Verbe ne sont pas ceux des chrétiens. Fermons ici notre parenthèse et reprenons l'examen du fameux Principe, Inconnaissable, évoluant en Homme archétype Seigneur du Monde. Panthéistique, nous le savons, est réputé le PRINCIPE de Vie, l'Âme du monde, force première et unique qui est tout. Et tout est lui par émanation évolutive. Qu'il soit l'En-Soph de la Kabbale ou l'Absolu de Schelling, il demeure l'Inconnaissable, l'Indéfinissable, l'Imprononçable inaccessible à l'intelligence humaine, fût-ce par une révélation surnaturelle extérieure.

Alors, c'est l'agnosticisme? Pas du tout! Et ici commence, au prix d'une contradiction, un autre mystère que les textes hermétiques des diverses sociétés secrètes laissent planer volontairement.

Car, ce "Père Inconnu" se rend connaissable au plan de l'Intelligibilité humaine par une première évolution développant la bissexualité en puissance dans son unique divinité. A ce plan, le Père, qui est de sa nature Lui-Elle, engendre le Fils: Lui expression du Feu créateur et Elle, la Sagesse (Sophia) c'est-à-dire le Saint-Esprit symbolisé par la Colombe. Ce triple blasphème de la Sainte Trinité, habituel dans la contre-théologie des hautes sectes, apparait sur les photocopies page suivante, tirées d'un ouvrage illisible: Arcannes Solaires paru en 1960 aux éditions "La Colombe"... (précisément!)

Cet ouvrage empreint d'un rosicrucisme assez pur ne cache pas qu'il exprime la SYNARCHIE A SON PLUS HAUT POINT MYSTICO-COSMOLOGIQUE. Dira-t-on que ce n'est là qu'interprétation personnelle de l'auteur? «C'est un très bon élève» répondrons-nous. Car ce ternaire, toujours panthéistique, «Trinité divine formant les PLANS de l'Univers visible et invisible SUR LESQUELS S'ÉTAGE LA SOCIÉTÉ HOMINALE» n'est que la grimace du Principe spirituel animant l'Homme divinisé par son union avec cet être, en cet être. Et cet être. nous dit-on, qui possède des "caractères divins et UCCULTES sans commune mesure avec l'humanité", qui «règne sur elle», la «GOUVERNE au point de vue de l'évolution... INCARNE LA LOI DIVINE»; "sa puissance s'exerce en mode d'illumination"; il révèle cette loi dans la Théocratie sur la terre entière et par conséquent «glorifie l'Humanité»!

A la description de cet être occulte, qu'on le revête ou non d'inexistants caractères anthropomorphiques, personnifiant l'Humanité, mais sans commune mesure avec elle, sinon celle de la révolte contre le Dieu de l'Écriture, un NOM monte aux lèvres, Ce nom, le grand théurgiste A. Pike dont nous connaissons la haute autorité en matière initiatique et dans les hiérarchies supra-maçonniques ne va d'abord le prononcer que pour nier aussitôt qu'il soit le génie du mal, qu'il soit l'ange déchu, et pour lui donner peu après un caractère divin. «Le vrai nom de Satan, nous disent les Kabbalistes, est celui de Yaveh renversé. Le Diable est la personnification de l'athéisme et de l'idolâtrie.» Car pour les initiés, cet être, sous les couleurs de la fable, est en réalité un principe divin:

une force créée pour le bien, mais qui peut servir au mal. C'est l'instrument de la liberté ou Libre arbitre. Les initiés représentent cette force qui préside à la génération physique sous les traits cornus du dieu Pan, de là vient le bouc du Sabbat, frère de l'ancien serpent et le Porte-Lumière, ou Phosphor, dont les poètes ont fait le faux Lucifer de la Légende.

Satan ne serait qu'une fiction?

Nous savons que Satan, glorifié par les Proudhon, les Carducci, les révolutionnaires italiens, les Crowley, comme l'ange de la révolte, l'archange déchu, négateur et proscrit, n'est que le diable, ange noir inventé par l'Eglise romaine pour garnir les bûchers de sorciers et d'hérétiques. Père de l'Athéisme, ce Satan-fiction, le diable de l'Evangile, n'aurait de réel que la négation que son nom exprime. Ceux qui lui ont composé des hymnes n'ont fait que couvrir d'injures un Principe que l'on doit glorifier comme il glorifie l'humanité, c'est-à-dire qu'il engendre le culte de l'Homme pour soi-même, lui insufflant ainsi le non serviam.

Ce Principe n'est pas une Personne? Allons! Le Frère-Maçon Picke use inutilement de beaucoup de subtilité pour celer le nom de ce principe que lui-même il identifie à la pensée du Père inconnu dans la Vraie Trinité maçonnique, âme vivante, pensante et intelligente de l'Univers. Ne voilà-t-il pas précisément l'INTELLIGENCE Universelle à qui l'on veut ériger le Temple de New-York et qu'invoquent les Illuminés devant la pierre d'or, symbole rosicrucien de la LUMIÈRE dans la Chambre de Médiation de l'0.N.U.?

Alors pourquoi ne pas dire son nom? Pourquoi ne pas nommer cette Intelligence?

C'est qu'ici s'arrête la Maçonnerie, dit encore le Frère-Maçon Pike. Les Frères eux-mêmes doivent l'ignorer. S'ils veulent franchir cette frontière philosophique ou mieux s'ils veulent dépasser la hiérarchie jusqu'aux cénacles les plus secrets, devenir Mages Elus ou Grand Théurges, il leur faut être INITIÉS aux Grands MYSTÈRES que la Maçonnerie, comme telle, ignore parce qu'elle s'arrête aux petits mystères symboliques. Combien de 33e degré ne sont pas de parfaits initiés!

Mais si l'on a encore quelques hésitations sur l'identité du Seigneur du Monde, du Principe-Pensée vivante de l'Univers, de l'Intelligence universelle avec l'Imprononçable, alors le "Philosophe inconnu", père du Martinisme, nous fera découvrir cette identité, sans cependant le nommer davantage:
Tel est, on le sait, l'état malheureux de l'homme actuel, qui ne peut non seulement arriver au terme, mais faire un seul pas dans cette voie, sans qu'une autre main que la sienne lui en ouvre l'entrée, et le soutienne dans toute l'étendue de la carrière.

On sait aussi que cette main puissante et cette même cause physique, à la fois intelligente et active, dont l'œil voit tout. et dont le pouvoir soutient tout dans le temps; or, si ses droits sont exclusifs, comment l'homme dans sa faiblesse et dans la privation la plus absolue, se passe seul d'un pareil appui?

Il faut donc qu'il reconnaisse ici de nouveau et l'existence de cette cause, et le besoin indispensable qu'il a de son secours pour se rétablir dans ses droits. Il sera également obligé d'avouer que, si elle peut seule satisfaire pleinement ses désirs sur les difficultés qui l'inquiètent, le premier et le plus utile de ses devoirs est d'abjurer sa fragile volonté ainsi que les fausses lueurs dont il cherche à colorer les abus et de ne se reposer absolument que sur cette cause puissante qui aujourd'hui est l'unique guide qu'il ait à prendre.

Et vraiment c'est celle qui est préposée pour réparer non seulement les maux que l'homme a laissé faire, mais encore ceux qu'il s’est fait à lui-même; c'est celle qui a continuellement les yeux ouverts sur lui, comme sur tous les autres êtres de l'univers, mais pour laquelle cet homme est infiniment plus précieux, puisqu'il est de la même essence qu'elle et également indestructible.

...

Alors, il ne doutera plus qu'en s'approchant d'elle, il ne s'approche de la seule et vraie lumière qu'il ait à attendre, et qu'il ne trouve avec elle non seulement toutes les connaissances dont nous avons traité, mais bien plus encore, la science de lui-même.

...

"Que ne puis-je déposer ici le voile dont je me couvre, et prononcer le NOM de cette cause bienfaisante, la force et l'excellence même, sur laquelle je voudrais pouvoir fixer les yeux de tout l'univers: Mais quoique cet être ineffable, la clef de la nature, l'amour et la joie des simples, le flambeau des sages, et même le secret appui des aveugles, ne cesse de soutenir l'homme dans tous ses pas, comme il soutient et dirige tous les actes de l'univers, cependant le NOM qui le ferait le mieux connaître, suffirait, si je le proférais. pour que le plus grand nombre dédaignât d'ajouter foi à ses VERTUS et se défiât de toute ma doctrine: ainsi le désigner plus clairement, ce serait éloigner le but que j'aurais de le faire honorer.

Je préfère donc de m'en reposer sur la pénétration de mes lecteurs, très persuadé que malgré les enveloppes dont j’ai couvert la vérité.
LES HOMMES INTELLIGENTS pourront la comprendre, que les hommes vrais pourront la goûter, et même que les hommes corrompus ne pourront au moins s'empêcher de la sentir.»
Claude de Saint-Martin - Des erreurs et de Vérité - Edimbourg, 1782 -
2ième partie pp. 228-230)

Les mots en capitales sont effectivement soulignés dans le texte de Saint-Martin.

Terminons par cet avertissement d'A. Pike aux francs-maçons:
Si vous désirez trouver le sanctuaire et mériter d'y être admis nous vous en avons assez dit pour vous montrer le chemin. Si vous ne le désirez pas il est inutile que nous vous en disions davantage.
(Morals and Dogma - p. 772)

Dans Morals and Dogma", Pike qui ne s'adresse pas qu'aux grands Initiés, cèle, tout autant que Claude de Saint-Martin le nom de Lucifer qui se lit cependant en transparence dans leurs textes. Ainsi faisait Dag Hammarskjold parlant en public, lors de la réouverture du Temple de l'O.N.U. d'après Miss Edith Kermit Roosevelt dans son article sur "Le Temple de l'Intelligence" cité plus haut. Les révélations bien claires, quoique faites à demi-mots de Saint-Martin et de Pike devraient suffire pour dissiper les doutes. Mais il est une autre déclaration d'A. Pike faite aux 33e degrés de la Maçonnerie Universelle dans sa fameuse voûte (encyclique) du 14 juillet 1889, le jour du Glorieux Centenaire célébré par le chanoine apostat Roca (voir Mystère d'Iniquité) où il expose en clair le luciférianisme dogmatique. Cette déclaration est, bien entendu, contestée mais elle n'est pas contestable parce que elle sert de canevas à tout un enseignement de Haute-Maçonnerie. C'est ainsi qu'un membre de Suprême Conseil en Angleterre, en 1935, s'adressant aux Frères-Maçons du 33e degré reproduisait dans un discours les termes mêmes du texte d'A. Pike, ce qui nous permet de déduire 10 la réalité des déclarations de Pike, 20 la continuité de la doctrine encore affirmée quarante-six ans après le pontife du Palladisme:

Ce que nous devons dire au vulgaire, c'est ceci... Nous adorons un dieu mais c'est le dieu qu'on adore sans superstition. A vous, souverains Grands Inspecteurs Généraux, nous disons ceci que vous pouvez répéter aux Frères des 32e, 31e et 30e degrés... LA RELIGION MAÇONNIQUE devrait être maintenue par nous tous, initiés des hauts grades, dans la pureté de la DOCTRINE LUCIFERIENNE. Si Lucifer n'était pas Dieu, est-ce qu'Adonaï (le Dieu des chrétiens) dont les actes prouvent la cruauté, la perfidie et la haine de l'homme, la barbarie et la répulsion pour la science, est-ce qu'Adonaï et ses prêtres le calomnieraient? Oui, LUCIFER EST DIEU et l'infortuné Adonaï est aussi Dieu... Les intelligents disciples de Zoroastre, aussi bien que, après eux, les Gnostiques, les Manichéens et les Templiers ont admis comme la seule logique conception métaphysique, le système de deux principes divins se combattant éternellement et on ne peut pas croire que l'un est inférieur à l'autre en puissance. Donc, la véritable et pure religion philosophique EST LA FOI EN LUCIFER, l'égal
d'Adonaï...

(The Freemason 19 janv. 1935)


De satan ils ont fait le dieu Lucifer, un dieu bon que leur manichéisme oppose au vrai Dieu, tenu par eux pour le mal et l'erreur!

Telle est la racine de la SUBVERSION.

Telle est aussi la Synarchie en son essence:
-Les Sociétés Secrètes "conciliées"
-Les Confréries et adeptes "dont les lignes d'activité convergent"
-Les "Grands Elus" (Bakounine)
-La Contre-Eglise universelle et son Gouvernement mondial où convergent la politique et les puissances économiques internationales sous l'invocation et l'inspiratiou du "Seigneur du Monde".


Mais mieux que ces définitions, l'Écriture:

Convenerunt in unum
Adversus Dominum
Et adversus Christum ejus

Ils se sont assemblés pour ne faire qu'un contre le Seigneur et contre son Christ. (Ps 2)

"Arcannes Solaires"

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30 ARCANES SOLAIRES

diaire entre ces deux Personnages admirés, etc. (Répercussion graduèe de la Noblesse Divine) (Epanouissement de la Rose.)

... Cependant, ne nous arrêtons pas outre mesure dans ces évidences et achevons plutôt œtte Planche avee trois Géométries dépeignant l'Entité Unifiée de Lucifer au Sein du Très Haut.

Architecte = Cercle créateur à l’infini.
Lucifer = Carré représentant le Créé à l'infini, ou mieux:
Pierre Cubique infinie dans Sphère infinie.


... Donc, en un sens: amusante égalité de surface entre Cercle ou Carré, voire de volume entre Cube et Sphère.


... Là, sous un aspect (mais en un sens): G couvre F; Fils = Père, par volonté du Père.

Les trois Royaumes Internes de Lucifer

Si, d'un certain Plan Tout est dans Tout, ne retenons point actuellement cette obligation, mais étudions en soi chaque Visage de la Trinité Sacro-Sainte du Créé.

A l'intérieur du Triangle Luciférien, donc de notre Père Direct, propre Fils du Dieu Suprême, nous avons:

Lui Elle = le Sommet de cet Edifice = le Juge = l'Androgyne.
Lui = le Roi = le Mâle.


Elle = la Reine = la Femelle.



Photocopie de la page 30 du livre avec le texte reproduit. C’est la quadrature du cercle à la mode de la Franc-Maçonnerie... Pourquoi le mariage homosexuel a-t-il été légalisé en Occident? au Québec? au Canada? et dans les pays bien sous le contrôle de la Franc-Maçonnerie???

dimanche, juillet 27, 2008

CONCLUSIONS

CONCLUSIONS

LA GRANDE ÉCHÉANCE
OU LE RENDEZ-VOUS UNIVERSEL


Voici le temps de prouver par des actions que la dignité de l'homme ne le cède point à la grandeur d'un Dieu. Faust

La fin du précédent chapitre surprendra peut-être. Il n'y a rien là, cependant, qui doive susciter l'étonnement. Il existe en effet une contre théologie luciférienne dérivant du dualisme manichéen. Les dénégations des maçonneries, leurs brocarts lancés à l'adresse de ceux qui démasquent la secrète religion dont la plupart des frères des basses loges ignorent eux-mêmes l'étrange dogmatique, porteront des catholiques à en douter ou à ne voir là qu'un symbolisme propre à éveiller la curiosité malsaine d'esprits inquiets et ambitieux d'un savoir fantastique. Qu'ils se détrompent. Le luciférianisme est une réalité. Mais il se cache le plus souvent sous la forme du culte de l'homme. Ecoutons à ce sujet Saint Pie X :

... l'homme avec une témérité sans nom a usurpé la place du Créateur en s'élevant au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu. C'est à tel point que, impuissant à éteindre en soi la notion de Dieu, il secoue cependant le joug de sa Majesté et se dédie à lui-même le monde visible en guise de temple où il prétend recevoir les adorations de ses semblables. Il siège dans le temple de Dieu où il se montre comme s'il était Dieu lui-même. (E Supremi Apostolatu - 4 ortobre 1903)


Saint Pie X dépasse ici-même le plan de l'humanisme rationaliste et païen: "Comme s'il était Dieu lui-même"! Que dire, en effet, de l'humanisme initiatique des philosophies secrètes? Que dire de leur Homme générique, irréel par conséquent, mais effectivement agrandi aux dimensions de la divinité, sublimé jusqu'à la transcendance de l'Esprit-universel omnisc:ient, omnipotent, que d'aucuns identifient avec un Christ - humanité à son plus haut point d'accomplissement, sans commune mesure avec les êtres humains peuplant la terre? Ne nous voilà-t-il pas en présence de l'Esprit infernal qui de tous temps et sous des visages divers se révolte contre Dieu?


COSMOPOLIS - UNE CI-1RETIENTE A L'ENVERS

De cette mystique insensée, nous pourrions noter les incidences réelles sur la pensée contemporaine si le but de cette étude n'attirait notre attention vers un autre objet. Le concours des évènements depuis plus d'un siècle, leur marche rapide aujourd'hui, l'imminence de ceux qui nous attendent nous amènent à constater que les maitres occultes de cette religion se sont emparés du monde pour le rassembler au sein d'une chrétienté retournée, dominée par une contre-Eglise détentrice absolue des deux glaives: le pouvoir et l'Autorité spirituelle qu'elle veut exercer despotiquement. Et notre langage n'est pas hyperbolique! A la différenc de l'ancienne chrétienté, celle-ci serait tyrannique quoiqu se prétendant, dans les formes, la réplique de celle dont autrefois l'Eglise fut la tête. De même que l'Autre singe Dieu, le pouvoir occultë singe son Eglise en sorte que le mensonge devient tout à la fois la marque de son magistèr spirituel et, dans l'ordre temporel, la plus éminente vertu civique du Prince. Ainsi on ne bannira pas le nom du Christ, mais pour dire comme le message de la Salette:

prêchant un autre Evangile contraire à celui du vrai Christ Jésus, on donnera ce nom au Corps social, à l'ensemble de l'humanité passée, présente et future parvenue par son évolution à son point ultime de divinisation.

L'Eglise, en conséquenc 1 ne sera plus le corps mystique, mais tout l'humain, l'ensemble mondial des religions, des corps sociaux, culturels, politiques quelles que soient leur foi, leur morale et leurs fin. Le monde que le Seigneur dit avoir vaincu, se présentera comme le vainqueur du Christ, comme le corps de Dieu fondé de droit divin à utiliser l'Eglise catholique apostolique et romaine au titre d'une quelconque confession égale à toutes les autres pour la construction d'un univers qui lui sera parfaitement opposé. Car, de droit divin encore, unissant les deux glaives sans les distinguer, cette Eglise-humanité, fera peser sur la communauté civile, réduite à l'obéissance, un joug sans lequel elle chercherait en vain à imposer son magistère. Ainsi l'Eglise nationale et l'Etat ne feraient qu'un; la super-église, rêvée par les maçonneries et le gouvernement mondial se confondraient dans une même institution visible administrant une cosmopolis composée de robots.


LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION

Car tout se réduirait, en somme, à un effrayant temporalisme dont l'esprit, adapté à la mentalité des "Gentils ", n'est pas en tous points celui qui court à travers les Protocoles des Sages de Sion malgré d'étroites relations. Le temporalisme juif a pour lui d'être à la fois concret, réaliste et messianique. Rodé par des millénaires, sans cesse remis au point, selon l'évolution des temps et l'approche du but, il suffit de lire les déclarations de Crémieux, en 1860, lorsque fut créée l'Alliance Israélite Universelle, pour juger de la continuité d'un rêve toujours poursuivi de génération en génération. Les Protocoles des Sages de Sion sont une de ces remises à jour parallèle à l'élaboration du plan synarchique tel que l'a exposé Saint-Yves·d'Alveydre. Si on les replace à leur date, entre les ouvrages de Saint-Yves d'Alveydr6 (1882 à 1887) et le Pacte synarchique (1935) on est frappé des concordances de propositions sur les mêmes sujets. Les Protocoles font donc partie d'un tout mais partie essentielle émanant de puissances juives où la Kabbale a plus de crédit que l'Ancien Testament, exploitant de traditionnelles croyances à la souveraineté temporelle. Peuple élu, les juifs en effet, se refusent à reconnaitre le Christ et son royaume qui n'est pas de ce monde malgré les précisions données par l'Evangile et ces puissances poursuivent ayec passion et sans trêve la réalisation d'un royaume terrestre universel dont elles seraient les héritières de race royale. Le temporalisme messianique des juifs est ainsi devenu, sous ce rapport, un des plus puissants moteurs de l'histoire contemporaine. Si l'on peut, pour des raisons diverses et justifiées, devant l'effondrement de l'Occident, à cause des entreprises de démoralisation et de déchristianisation où l'on retrouve trop souvent l'action de ces puissances et de leurs sociétés secrètes, si l'ont peut professer un antisémitisme économique, politique, religieux ou moral, l'antisémitisme racial n'en demeure pas moins inadmissible. Car les juifs sont appelés eux aussi par le Christ. La Sainte Ecriture, l'Evangile, Saint Paùl doivent servir de guide dans l'étude de cette question. Et puisque leur conversion est annoncée "Vous ne me verrez plus jusqu'à ce que vous ayez dit:

béni soit celui qui vient au nom du Seigneur,

le temporalisme juif pose alors de lui-même, avec le problème de sa fin, celui des échéances que nous réserve le cours des évènements annoncés par les pontifes de la Contre-Eglise.


LES ECHEANCES

Car, toutes ces choses font venir à l'esprit une question:

Quand tout cela arrivera-t-il?

Tout cela... c'est déjà commencé. A récapituler l'histoire du siècle, et celle des dernières décades en particulier on voit la progression des évènements. Mais, ce qui intéresse davantage, c'est la fin, le point d'arrivée, la parfaite réalisation du plan... Quand? oui, quand?

Nous n'avons aucun mérite à répondre: Jamais s'il s'agit du triomphe de la conjuration contre l'Eglise puisque les puissances de l'enfer ne prévaudront pas contre Elle.

Mais cela ne signifie pas que l'aventure ne sera pas tentée, et elle le sera, et elle l'est, entrainant par voie de conséquence des évènements catastrophiques déjà pressentis... à moins d'un miracle ou d'une grâce divine qui nous confondra.

L'aventure tragique est maintenant entreprise; elle suit son cours; ses protagonistes en ont depuis longtemps fixé l'échéance; d'après eux elle est très proche.

Nous allons donner leurs propres dates avec les références en avertissant le lecteur qu'il n'entre pas dans notre esprit de prophétiser avec les Mages Elus, mais que nou lui livrons ici une documentation. A lui d'en user à sa guise.

1° - MYSTIQUES ET ILLUMINES - Le mysticisme juif concentre sur la prophétie du rabbin Abardanel (1437 -1508) qui dirigea les finances d'Alphonse V, roi du Portugal, et de Ferdinand le Catholique. Chassé d'Espagne, il mourut à Venise. Il composa un recueil de prophéties messianiques.

Quand le Messie viendra, dit-il, il rendra aux Juifs le sceptre
royal dei monde. Mais cette époque sera précédée d'une grande guerre dans laquelle les deux tiers des peuples périront
.

On trouve cette citation dans Le Juif talmudiste de Rohling (Paris-Bruxelles 1888).

Les B'nai Brith ont, de nos jours, repris la prophétie d'Abardanel en l'approfondissant à la lumière du Talmud et du Zoar. L'année 1968, où Israël établira le règne définitif de Jérusalem sur tous les peuples de la terre sous le sceptre du Roi David, apparait donc comme la thèse officielle de cette puissance secrète exclusivement juive répandue dans le monde. Nous allons citer en effet des passages d'un article du B'nai Brith messenger du 20 septembre 1957 (Los Angeles).

Auparavant remarquons la date: Décembre 1957, l'année même où s'est tenue la grande réunion secrète de St. Simon's Island. Cette très importante réunion, nous l'avons dit, précédait les évènements de 1958 en Europe, particulièrement en France. La coïncidence ne nous parait pas fortuite.


Les Pas du Messie - Le Zohar indique la Rédemption ", par Shioma Bov London

Des années d'étude des écrits mystiques de la cabbale, du Talmud et des Midrachin, m'ont convaincu que la rédemption si longtemps attendue d'Israël commencera en 1968, après une décade de lutte et de guerres telles que le monde n'en aura encore jamais vu de semblables. Cette phase de la période messianique est connue cabbalistiquement comme le temps des Pas ou de Douleurs prémonitrices du Messie.

"Je fonde mes conclusions sur les calculs mathématiques des anciens prophètes et des cabbalistes, mais plus particulièrement sur les recherches du célèbre Dom Isaac Abardanel (1437-1508) qui avait consacré trois de ses treize livres au problème spécifique de la rédemption finale d'Israël.

"..........

"De même le Zohar indique clairement l'année 5728,
c'est-à-dire 1968, comme la période du début réel de la rédemption finale d'Israël. Toutefois, nous verrons d'abord douze années de grands troubles dans le monde entier. Les systèmes politiques et économiques actuels s'effondreront. La Russie, ce Gog d'Ezéchiel 38-39, émergera pour quelque temps comme la puissance militaire mondiale dominante qui se répandra sur la terre et mettra en esclavage les peuples qui aiment la Bible.

" Tout ceci ouvrira la voie au vrai Messie fils de David qui, comme Moïse dans l'antiquité, fera la volonté du Créateur. Ses actes seront accompagnés de dérangements cosmiques qui mettront les ennemis d'Israël en déroute.

"Après la défaite de ses ennemis dans Israël, ce chef juif sera accepté par tous les peuples de la terre qui accepteront aussi la foi mosaïque. Il établira un règne de justice sociale avec Jérusalem comme capitale mondiale - ville qui servira de modèle pour le reste du monde. Les conflits entre nations ne seront plus jamais réglés par la guerre, mais par leur Seigneur régnant à Jérusalem, -

"Mais c'est une époque de tribulation pour Jacob, et l'aide lui sera donnée pour en sortir.

"Ce sera comme la sortie d'Israël de la terre d'Egypte, mais cette fois ce sera sur une échelle mondiale.

"Donc pour résumer les calculs messianiques du Zohar, la "fin" viendra 272 ans avant la fin du sixième millénaire, soit 5728 ou 1968, environ 2 minutes avant 11heures 30 p. m. Ainsi la longue nuit de l'exil aura duré exactement 1 900 ans, le deuxième Temple ayant été détruit en 3828.

(Traduit et reproduit par "L' Unité Nationale", Montréal - Décembre 1957)

C'est peut-être la parution à Amsterdam en 1644 des prophéties messianiques d'Abardanel qui donna l'idée à Coménius, un des plus célèbres Rose-Croix, maître à penser de l'UNESCO, d'insérer, en conclusion de son abominable Lux in tenebris (Amsterdam 1657) sa prophétie délirante de la destruction de l'Eglise romaine et de la Papauté (l'Antéchrist) par la conjuration des peuples du Nord, des Tartares, des Turcs, en une année, un mois, une heure...

Avant de passer à d'autres témoignages faisons une remarque: l'année 1968 sera précédée, nous dit-on,

d'une décade de luttes telles que le monde... etc...

Cela nous ramène à 1958 ou environ. Période de transformations profondes, années de gestation.

Passons maintenant à une petite brochure, sans importance par elle-même, éditée à Tunis en 1921. Retenons la date: c'est celle de la naissance du mouvement synarchique. L'auteur qui se pique d'illuminisme, affilié sans doute à quelque loge, a vraisemblablement beaucoup bavardé dans certains cercles initiatiques de la Synarchie. Il nous dit:

nous aurons la Monarchie en 1970.


L'auteur d'Arcanes solaires (1959) abusant du tireligne et du triangle équilatéral, nous fait, lui, une série de dessins où l'eggregore de la synarchie a bien voulu lui désocculter les étapes dernières qui nous conduiront à la monarchie universelle. Vers 1960-1962, nous sommes entrés dans la synarchie générale. En 1962, nous devions voir la synarchie absolue. En 1968, nous assisterons à l'accomplissement des temps solaires et à l'avènement du grand monarque.

Voici enfin MM. Pauwels et Bergier, qui n'ont décidément rien inventé. Dans leur ouvrage qui fit fureur, Le matin des Magiciens, ils ne nous ont pas donné la date précise de l'imminente transmutation de l'humanité, en une heure, une minute, à laquelle, affirment-ils, nous devons assister. De cet instant solennel, ils tiennent, parait-il, la révélation des Initiés supérieurs qui, de Chicago à Tachkent, s'apprêtent à nous apparaitre, comme les dieux au théâtre, au milieu d'un nuage de feu de bengale... Mais ce n'est pas vrai. M. Pauwels ne veut pas nous dire qu'il a entendu parler de cela à Villeneuve Saint-Georges où l'on tient boutique d'encens des Rose-Croix pour avoir la bonne aventure... Lisez tous Planète".

2° - MILIEUX POLITIQUES - Les Mystiques et Illuminés ne sont pas seuls à se donner rendez-vous au carrefour 1962-68.

Florello la Guardia, Maire de New-York, B'nai Brith, mari de l'ancienne secrétaire de Bela Kuhn, écrivait en 1937:

Mon ardent espoir est que l'an 5968 du calendrier juif apporte aux Juifs du monde entier la paix, le bonheur et la prospérité. Puisse-t-il amener, également, le progrès rapide de la paix mondiale et de la tolérance générale.

Comme pour certains illuminés, cette année 1968, ne semble être toutefois dans l'esprit des politiques, que la... fin d'une période au terme de laquelle la Contre-Eglise aura son plein épanouissement, le point de départ étant 1960 ou 1962.

En 1930 Dimitri Manuilski (URSS) faisait un exposé à l'Ecole militaire Lénine:

La guerre est inévitable. Aujourd'hui bien sûr, nous ne sommes pas assez forts pour attaquer. Notre temps viendra dans vingt ou trente ans. Pour gagner nous aurons besoin de l'élément surprise. Nous endormirons la bourgeoisie et nous lancerons le plus spectaculaire mouvement de paix. Il y aura des ouvertures électrisantes. Les pays capitalistes stupides et décadents - se réjouiront de coopérer à leur propre destruction. Ils bondiront sur l'occasion de se faire de nous des amis. Quand leur vigilance se reâchera, nous les écraserons en attaquant les premiers.


Cela nous reporte à 1960. Le retard sur l'horaire, ne change rien au programme.

En 1945 le professeur Mortimer J. Adler (USA) de l'Université d'Harward écrivait une lettre à un correspondant qui lui demandait le texte d'une de ses conférences prononcée à Cleveland le 29 octobre 1945 sur la paix et la guerre. Le 14 décembre 1945 le professeur répondait:

La paix du monde dépend d'un {;ouvernemenl fédéral mondial. Le gouvernement fédéral mondial requiert le total abandon, la suppression de la souveraineté extérieure des Etats-Unis aussi bien que de celle de toutes les autres nations souveraines actuelles. Cela peut sembler cher pour payer la paix, mais c'est néanmoins la condition absolument minimum sans laquelle nous aurons une autre guerre mondiale dans moins de quinze ans... (Extrait du Tax-exempt report Foundations 1955 imprimé sur les presses officielles du Gvt. USA)


Voilà donc encore qui reporte le commencement d'évènements décisifs en 1960-61. Interrogeons maintenant la Synarchie aux U.S.A. (The Establishment). Nous en avons vu, d'après divers documents, la contexture et les buts. Comme en France, on y peut être réputé et être en fait de "droite" ou de "gauche" mais entre certaines limites extrêmes permettant l'intégration de forces diverses dans le "système". Il y a peu de temps encore, la latitude permise y pouvait aller du conservatisme d'Eisenhover au gauchisme d'un Walter Reuther figurant dans les conseils de Kennedy. Mais l'évolution a déjà déplacé les limites, à tel point qu'on estime que:

Vers 1968 des vues telles que celles d'Eisenhover seront considérées comme de droite à l'excès... et ne seront plus tolérées. (Esquire, mai 1962)

Le socialisme universel, planifié, technicisé, réalisant l'équilibre entre l'Est et l'Ouest, que requiert ùn gouvernement mondial synarchique, sera d'extrême rigueur.

En lisant revues et journaux on sera par ailleurs frappé du nombre de projets et promesses officielles qui doivent recevoir un vague accomplissement vers 1967 -68-70. Pour notre part nous en avons remarqué un certain nombre.

AUJOURD'HUI... L'AVENTURE


"Dans les circonstances au milieu desquelles
"nous vivons présentement, les évènements se
"déroulent avec une telle rapidité que beaucoup
"de choses dont les raisons n'apparaissent pas
"encore immédiatement, pourraient bien trouver
"et plus tôt qu'on ne serait tenté de le croire,
"des applications imprévues. sinon tout à fait "imprévisibles".

(Frêre-Maçon René Guenon - Le Roi du Monde p. 97)


Ces prévisions, leur provenance, leur concordance démontrent une fois de plus avec surabondance l'union de la grande finance mondiale et mondialiste avec les hautes sociétés secrètes. Le consensus de toutes ces puissances sur le but final, sa forme, sa date, souligne énergiquement leur alliance synarchique sous la prééminence de l'idée du culte, de la théologie de la contre-Eglise; elles révèlent jusqu'à en buriner la profession de foi sur l'airain de l'histoire que le combat est avant tout spirituel, religieux et que la prise de possession du monde par les puissances d'argent, les technocraties, les supernationalismes n'est pas politique au premier chef mais essentiellement satanique.

Nous n'avons pas, répétons-le, l'intention de prophétiser la suite des moyens qui seront pris pour tenter la finale aventure du Gouvernement mondial de la contre-Eglise, sans succès d'ailleurs. Le déroulement des faits suivra la route tracée d'avance avec, sans doute, des faux-pas, des retours, des antagonismes qui ne manqueront pas de laisser leur marque sur le cours des choses. Mais déjà les affaires du monde semblent nous indiquer que le moment approche.

DANS L'EGLISE

Un haut maçon connu par ses activités pour le,rapprochement de l'Eglise et des maçonneries disait, il n'y a pas longtemps, s'autorisant en cela de tendances trop visibles et aussi de ses relations, que l'avènement prochain d'un communisme non stalinien (par conséquent du socialisme synarchique) avait déterminé l'Eglise à prendre un impressionnant virage pour ménager l'avenir.

Le concile ne révèle pas de telles positions politiques.

Mais à coup sûr le Feêre-Maçon. a raison si l'on entend son affirmation d'un parti d'hommes d'Eglise. Encore ne serait-ce qu'un virage? Ne s'agirait-il pas d'une adhésion inconsciente ou raisonnée au régime synarchique dont le Frêre-Maçon Riandey, alors Grand Commandeur Suprême du Conseil de France, indiquait le processus? Exprimant le souhait que se réalise l'unité de la chrétienté, il donnait un "assentiment sans réserve... à ces efforts vers l' œcuménisme chrétien", mais en ajoutant:

Il importe toutefois que le lecteur sache que pour nous ces efforts ne représentent que des pas sur le chemin d'un œcuménisme plus large.

Riandey ne parlait pas de l'œcuménisme défini par Paul VI. En 1946, il précisait dans une revue plus confidentielle que l'ouvrage du Frêre-Maçcon Marsaudon d'où sont tirés ces souhaits, que:

le monde futur créera du neuf après avoir assimilé le christianisme et d'autres formes actuelles de spiritualité.

Et ill terminait:

Que ceux qui comprennent s'unissent.

Certains ecclésiastiques ont trop bien compris. Oh! rien d'étonnant! il y a là, d'abord, une prédisposition, si l'on peut dire, historique du clergé à adopter les idées du pouvoir ou à se jeter dans les mouvements pour mettre l'Eglise à l'heure. La clairvoyance et la fermeté confiante dans la transcendance de l'Eglise qu'ont eues les saints et les grands esprits n'est pas l'héritage de tous. Passons sur le gros coup de 1531 où le clergé lui-même et le parlement proclamèrent Henri VIII d'Angleterre souverain de l'Eglise anglicane: Avant la condamnation formelle du luthérianisme, le petit cercle de Meaux sous la conduite d'un évêque, qui trop tard s'en repentit, envoyait partout ses missionnaires partisans; le gallicanisme revêtit un aspect d'inféodation, surtout épiscopale, au régime politique; sous la révolution, les prêtres assermentés répondaient aux données persistantes de ce gallicanisme qui du reste n'est pas tout à fait mort aujourd'hui et aux idées du jour qu'ils avaient accueillies ; plus tard le clergé bénissait les arbres de la liberté symbolisant les victoires des révolutions maçonniques de 1848, ou s'engouffrait dans la politique extérieure anti-romaine du second empire. Dans Mystère d'Iniquité nous avons exposé avec des textes et des dates, l'histoire récente de collusions ecclésiastiques avec les Hautes Maçonneries. Qu'aujourd'hui, des prêtres qui, sans doute, n'ont pas tous vu les proportions mondiales du complot monté contre l'Eglise, mais emportés par une idéologie humanitaire qu'ils ont confondu avec la charité, ou, avides d'aller dans le vent vers les honneurs, se soient jetés dans ce pandemonium comptant sur l'imminence des réalisations, quoi d'étonnant? C'est ce que constatait le Frêre-Maçon du 33e degré, bien informé, très apprécié en milieux catholiques, dont nous parlions plus haut.

Le secrétariat permanent de l'Episcopat de France défend aux fidèles de généraliser. Bien sûr! Et qui le fait? Mais, ne pas généraliser, suppose bien, signifie bien qu'il existe des cas particuliers! Peu importe leur nombre. Au moment de la Révolution, Talleyrand, évêque d'Autun, les abbés Sieyes, Grégoire, Cerutti, Fauchet, Pingré, Dellile (le poète), Roze et bien d'autres, tous francs-maçons et d'autres encore, favorables, n'étaient certes pas l'Eglise. Mais ils ont fait recette. Avec le gros des révolutionnaires ils ont obtenus la Constitution Civile du Clergé! Les mânes de Coménius durent tressaillir d'aise! Aujourd'hui où l'on parle d'Eglises nationales coiffées d'une Eglise universelle, c'est à la fois chose semblable et bien autre chose, perfectionnée, plus complète, entièrement structurée, agrandie aux dimensions de la planète. La "Révolution invisible" espère bien en faire la réalité "juridique" qu'annonce le Pacte synarchique et cela par la ruse, puis par la force et avec des complicités semblables. L'histoire, qui se répète souvent, atteste la réalité de ces recommencements et lorsque le chanoine apostat Roca, compère du mage noir Stanislas de Guaita, dont nous avons noté dans Mystère d'Iniquité la sûreté d'information maçonnique, nous décrit, selon son maitre, la future église synarchique, nous ne pouvons que constater dans ses propos la prédiction d'un retour à ces compromissions ecclésiastiques. Devant la marée montante de ce qu'il appelle, avant d'autres, l'Humanité nouvelle, la tentation pouvait être grande d'essayer d'intégrer l'Eglise dans ce "vrai Concile œcuménique... des savants, des prêtres de toutes religions, des hommes d'état, des économistes et des universitaires" préconisé par la Synarchie. Il faut bien avouer que l'idée a trouvé dans beaucoup d'esprits l'accueil qu'un christianisme plus large ou une conception singulière de l'œcuménisme ou les passions politiques ou même un zèle apostolique faussement appliqué, lui ont ménagé pour nous donner un avant-goût du vénérable aréopage annoncé par le Chanoine kabbaliste.

Evidemment un esprit de système, puis un système n'éclosent pas brusquement. Une incubation les précède. Aux temps prérévolutionnaires, nous sommes passés des ecclésiastiques mondains aux prêtres des salons d'esprit, puis des Clubs savants, aux prêtres philosophes et enfin sceptiques: on se gardait du ridicule de défendre le fanatisme! Tandis que le bon Mgr de Boisgelin ne donnait à lire de ses mandements, à la comtesse de Grammont, que la partie qui n'était pas trop dévote, l'abbé de Bernis entretenait avec Voltaire une correspondance qui dura trente ans, les curés souscrivaient à l'envie à l'édition de l'Encyclopédie des Frêrres-Maçons philosophes, on tolérait dans les collèges une irréligiosité clandestine et dans les séminaires une ignorance éclairée. On sait comment cela a fini pour avoir débuté, comme toujours, pianissimo, piano et crescendo. On commence par des œillades, puis par des contacts et enfin par des rencontres et des tables rondes. Le 19 octobre 1950, on put voir au Waldorf-Astoria de New-York, un cardinal de l'Eglise romaine, des évêques non catholiques, des rabbins, des pasteurs, assis au même banquet avec les têtes les plus éminentes des Bilderbergers et du synarchisme mondial: Rockfeller, David Sarnoff, Sidney Weinberg, Bernard Baruch, Foster Dulles... etc... Car il y avait au moins deux cents convives, toute la cour du "World understanding" (l'intelligence mondiale) que les américains nomment déjà l'Invisible Government. Mais que dire des autres rencontres des Révérends Pères avec les Francmaçonneries, avec les délégués authentiques du communisme dans des meetings dont une presse catholique, faisant chorus avec l'autre, donne de retentissants et sympathisants compte-rendus à un public ignorant et crédule? Ne jugeons pas ici des intentions personnelles. Mais qu'on ne vienne pas faire un procès de doctrine ou de discipline à une constatation de faits que ni la foi ni les mœurs n'obligent d'approuver. Si la politique dans sa doctrine et dans les actes qui en découlent est soumise au jugement de l'Eglise, les conceptions politiques des hommes d'Eglise n'ont pas pour autant un privilège charismatique et l'on peut, sans être ecclésiastique, avoir autant et quelquefois plus de lumière avec le droit de professer une opinion tout aussi autorisée que la leur sur la valeur et les conséquences de leurs options... comme ils disent.

L'une des premières conséquences de ces mélanges - que nous ne confondons pas avec un dialogue vraiment pastoral - c'est qu'ils créent d'abord un climat d'aplanissement, de neutralité reléguant discrètement les principes essentiels de la foi susceptibles de rompre l'harmonie. Au XVIIIe siècle l'abbé Terrasson, académicien en renom, savant en vedette et Illuminé, proclamait déjà qu'on peut se passer d'enseigner les dogmes. Aujourd'hui, plus subtils, de bons Frères de la Doctrine chrétienne - qui l'eût dit! qui l'eût cru! - et avec eux maints vicaires et révérends Pères d'autres religions, prenant acte de ce qu'ils appellent la neutralisation réciproque des vérités en tirent des conclusions conformistes qui déminéraliseraient Saint-Jean Baptiste de la Salle. Car le climat est contraignant et du climat nait un milieu, puis une solidarité, au moins sur quelques points. A sa suite on observe l'apparition d'un esprit de système et puis, le système lui-même. Alors, éclot une sorte d'orthodoxie ombrageuse, absolue, exclusive de ce qui n'est pas elle, ainsi qu'on le voit tout au long du Pacte synarchique. On en arrive à condamner tous ceux qui n'entrent pas dans le système; on en proclame victorieusement l'erreur, on en prédit le schisme quand le système plein des promesses d'un avenir que l'on voit assuré, fatal, est sur le point de triompher. Jeanne d'Arc fut solennellement déclarée apostate, schismatique et relapse par tout un parti d'ecclésiastiques politico-théologiens qui luttaient pour deux choses étroitement liées par la problématique des évènements: pour l'européanisme d'alors où la France devait disparaItre dans un complexe économico-politique anglosaxon et germanique et pour la supériorité du Concile sur le Pape réduit à un rôle ministériel, Concile qui fut d'ailleurs qualifié de brigandage par Eugène IV. En envoyant Jeanne au bûcher ils en firent malgré eux une grande sainte qui les condamne.

L'histoire a de ces prémonitions auxquelles il convient d'être attentifs. Mais le présent, de son côté, manque rarement de signes annonciateurs des issues vers lesquelles il nous pousse. Sous un caporalisme clérical maintenant à la mode dans les divagations liturgiques de novateurs ambitieux, affleure l'action efficace d'tine infime minorité qu'on peut représenter dans le dyptique suivant: dans une grande paroisse de Paris, une personne que nous pourrions nommer se voit refuser la communion parce qu'elle se met à genoux pour communier; en revanche, un franc-maçon, le Frêre-Maçon Guillemin, peut maintenant s'autoriser des circonstances pour prendre la parole au congrès de l'Alliance mondiale des Religions de 1966 comme franc-maçon catholique se disant relevé de l'excommunication personnelle. (Rapports p. 33) Il est des options dictatoriales d'ecclésiastiques, et non des moindres, révélant l'existence sous-jacente du système. A l'identique du Pacte synarchique, on prétend que l'école chrétienne dite protégée, en d'autres termes, garantissant l'enseignement intégral de la doctrine catholique, ne le sera plus désormais et cèdera la place à un enseignement adapté au pluralisme ambiant tenu pour une fatalité-nécessité. Les chefs de famille devront alors se plier à ce régime, sous peine de rébellion sans doute, malgré le droit et le devoir de veiller personnellement à l'éducation de leurs enfants que leur confèrent les sacrements de baptême et de mariage et aussi leur contribution financière à ces écoles. Voilà ce qu'on pense et ce qu'on dit. Peut-être ne leur déniera-t-on pas ce droit mais on les mettra dans l'impossibilité de l'exercer tout autant que celui du citoyen de défendre, selon sa conscience et la raison, sa patrie et sa famille contre les envahissements soviétiques. L'affaire Pax jette un jour assez cru sur ce genre de dictature à peine déguisée. La situation, protégée, celle-Ià, d'amis d'une puissance étrangère et communiste est un tabou de l'heure. Aucune riposte légitime à leurs entreprises au sein du monde catholique qui ne tombe sous l'accusation d'atteinte à la charité et à la discipline. Un français baptisé, ayant comme tout autre le droit d'être citoyen à part entière n'est cependant pas fondé à s'opposer à l'envahisseur quand celui-ci (et surtout à cause de cela) s'introduit par la sacristie pour venir plastronner en chaire. On a vu et bien vu des français, légitimes opposants, cléricalement rossés à Notre Dame de Liesse.

L 'ORGANO-GENÈSE
Tous les parfums de l'Arabie...

A la manière de Shakespeare, nous pourrions dire: toutes les mises en garde, monitions ou sanctions ne peuvent effacer des actes, renvoyer au néant des faits qui ont le tort, non seulement de venir se placer tour à tour comme les minutes au cadran de l'histoire, mais de constituer dans leur ensemble et dans le catholicisme un mouvement qui présente plus d'un trait de famille avec le système. Le Pacte synarchique constatant avec raison que les individus s'intègrent à un mouvement soit volontairement et consciemment soit involontairement et inconsciemment, ajoute, en parfaite logique avec lui-même, que: «Les autres citoyens à quelqu'ordre qu'ils appartiennent sont en dehors de l'ordre synarchique». Une similitude que nous nous refusons à trouver étrange parce qu'elle est dans la nature des cheminements invisibles de toute révolution, n'a-t-elle pas déjà voulu que la presse présente comme rebelles, des catholiques non fatigués qui se refusent à tout mettre en question... pour chercher la voie la plus facile pour un christianisme vidé de l'expérience et du développement de sa tradition, un christianisme complaisant à l'esprit des autres opinions et aux mœurs du monde, un christianisme non contraignant, non dogmatique, non «clérical» ? (Paul VI) Les clameurs des œcuménistes polyvalents, les campagnes abominables lancées contre Pie XII, les balancements dogmatiques qui ont troublé l'atmosphère autour du Concile, se voient déjà dépassés par des visées postconciliaires, pareillement orchestrées où le dessein foncièrement, catégoriquement politico-religieux de ses promoteurs, surtout ecclésiastiques et dont on accuse mensongèrement les rebelles n'est pas douteux. Le Monde du 26 janvier 1966, à peine clos le Concile, escomptant un après-gaullisme tout proche, chantait déjà l'union des marxistes et des socialistes chrétiens pour préparer ensemble l'ère socialiste. Cette hâte répondait point pour point au programme des sectes, annonçant en 1921 déjà, nous l'avons signalé dans notre chapitre le Rideau de fer, que la Russie collaborerait à la réforme du christianisme.

Or un mouvement ne se conçoit pas sans des protagonistes. Celui-ci n'échappe pas à la règle. Le fameux ex-chanoine Roca, ami et commentateur de Saint-Yves d'Alveydre qui avait annoncé toutes ces choses, a usé d'un mot magnifique pour signifier la structure et la progression du COMPLOT intérieur à l'Eglise. Il a trouvé, choisi, ciselé un mot qui mérite, écrit sur parchemin, d'être enchâssé dans le cristal:

L 'ORGANO-GENESE SCIENTIFIQUE DU COSMOS SOCIAL NOUVEAU, C'ETAIT A NOUS, PRÊTRES, DE LA DEGAGER DE L'EVANGILE ET DU NOUVEAU TESTAMENT. (La Crise fatale - 1885 - p. 13)

On peut affirmer, en toute objectivité, que l'Organogénèse a fait depuis cette époque une prestigieuse carrière doctrinale, mais aussi, mais surtout, qu'elle a donné le jour, au sein de l'Eglise, jusque dans le clergé, à des réseaux dont la prospérité approche de la perfection d'un corps organiquement constitué, marchant dans les voies du christianisme synarchique. (Saint-Yves d' Alveydre) Sans doute tel prélat d'un grand diocèse de France n'est ni un Initié, ni un Mage Elu, mais peut-être un Illuminé, à coup sûr un ambitieux ou un imbécile. D'autres font mieux. Une excellente étude sur le Frêre-Maçon René Guénon de Daniel Jacob dans Permanences expose le conditionnement métaphysique auquel ile n'ont pas été insensibles. En feuilletant Julian Huxley nous pourrions nous rendre compte du soin avec lequel l'U.N.E.S.C.O., depuis surtout 1946, et le Royal Institute of International Affairs et par conséquent, avec eux, le trop célèbre Council of Foreign Relations ont flatté jusqu'à l'exaltation la vanité teilhardienne de ces clercs en donnant à la prose du fameux Jésuite la publicité internationale, l'appui, la caution officielle de la Haute Synarchie mondiale. Après une telle consécration, ils se sont vus Docteurs plus qualifiés que le Siège Apostolique, bientôt plus présents au monde que Jésus-Christ lui-même, assez experts pour estimer, comme certains le disent, que si la lettre du Cardinal Ottaviani à l'Episcopat est une invitation générale à approfondir la théologie, elle ne saurait cependant être tenue pour une correction de la leur. Sur les encouragements venus de si hautes instances planétaires, ils ont senti poindre en leur for intérieur, puis se sont reconnus une vocation d'

une portée incalculable dans la solution difficile de la réconciliation synarchique des deux sociétés civile et ecclésiastique. (Saint-Yves d'Alveydre - Mission de l'Inde)

Inspirés de loin par la Maison du Saint-Esprit, c'est-à-dire par les hautes sectes, ils brûIent du désir d'attribuer à César ce que le César supranational demandera et qu'ils estiment lui appartenir, à Demos ce qu'un ange des masses comme M. Garaudy dicte à leur cœur innombrable et à Pierre ce qui restera... S'il en reste! Parmi eux, certains plus informés de la mécanique du Système voient déjà naître au bout de leur aggiornamento post-conciliaire une Eglise nationale, intégrée, en puissance de son Primat (le primat de l'Eglise de Saint-Yves d'Alveydre?) présidant de haut à leur technocratie pastorale et pluraliste. Ils forment des groupes, des coteries - on a même dit une maffia - et parmi ceux-là d'autres encore, par leurs approches, leurs relations, leurs ententes avec des centres de basse et surtout de haute maçonnerie comme Londres, La Haye, Harlem et Paris, ne font-ils pas avancer les chances de la Super-Eglise? Ne songeraient-ils pas à installer un centre d'études et d'action pro-maçonniques à Rome?

L'Organo-génèse est devenue l'organigramme d'organisations minoritaires mais très actives.


Si nous pouvions en croire ce qu'aurait dit le professeur Eliezer Berkowitz, de l'Hebrew Union Collège, dans la revue d'avril de cette Université, nous aurions la conviction, avec lui, qu'un changement opéré dans l'Eglise entrafne le peuple catholique vers le communisme et d'AUTRES IDÉOLOGIES PLUS ABSORBANTES ET PLUS TOTALITAIRES et que le progressisme est l'instrument de suicide de l'Eglise.

LES PERSPECTIVES MONDIALISTES

L'Eglise ne se suicide pas.

Mais, en effet, le modernisme d'aujourd'hui auprès duquel celui d'hier n'est à peu près rien, faisant son œuvre, n'est qu'un moyen ordonné comme le communisme à des idéologies plus absorbantes et plus totalitaires dont ces ecclésiastiques envisagent le succès comme une fatalité. Alors, voulant préparer l'Eglise à se trouver présente avec eux à des rendez-vous réputés tout proches, on constate chez ces prêtres, parfois élevés dans la hiérarchie, un MESSIANISME DE L'EVENEMENT qui doit, pensent-ils, déterminer l'attitude et le sort de l'Eglise et, finalement, leur donner raison.

Il est vrai, nous vivons sous la menace d'évènements que la conjoncture a déjà préparés pour faire accepter un Gouvernement Mondial. Mais, n'étant pas Illuminés, nous ne pensons pas que les Grands Elus arrangeront tout cela d'un coup de baguette magique à la satisfaction de tous. Le miracle qu'ils tiennent en réserve ne se produira pas dans l'éther des nébuleuses spirales, mais sur le plancher des vaches, en manière de coups de théâtre politiques et sociaux que des rivalités féroces, à l'intérieur du Système, transformeront en catastrophes.

UN TOURNANT DECISIF

C'est qu'en premier lieu un tournant décisif de la politique internationale a été pris qui ouvre cette fois les dernières perspectives: la prédominance américaine est maintenant mise en question. Cette prédominance dont nous avons constaté les débuts après 1870 et le rôle dans l'orientation du monde vers le Gouvernement Mondial, est actuellement mise en cause et âprement combattue non seulement par de puissants mouvements européens dont le général de Gaulle est le guide et par des obédiences maçonniques qui s'opposent entre elles, mais aussi par les conséquences d'un état de choses disposé depuis longtemps à cet effet.

Pourquoi? On la présente comme un obstacle à l'unité parce que le Gouvernement Mondial, qui ne doit appartenir à aucun Etat particulier, est convoité par une autre Puissance. Celle-ci n'a utilisé la force et les intérêts des nations que pour creer tantôt contre le droit des gens, tantôt contre les principes chrétiens, une situation mondiale propre à seconder ses desseins.

Peut-être de sérieuses fissures à l'intérieur du système sont-elles l'indice que des secousses violentes ne sont pas exclues. En cette fin d'année 1966 et bien que noùs nous gardions d'oser faire des prédictions, il n'est pas téméraire, il est même raisonnable de penser que l'année 1967 verra se dérouler à un rythme rapide de graves évènements. Jetons en effet un coup d'œil sur l'ensemble, en commençant par le haut et nous y verrons plus clair.

L' O.N.U. qu'on accuse d'être manœuvrée et contrôlée par les Etats-Unis et l'U.R.S.S., se voit surtout reprocher d'être l'instrument de la politique extérieure des Etats-Unis. Assurément ces deux Grands furent l'un et l'autre les principaux artisans de sa création et les griefs élevés contre cette institution ne manquent pas de fondement; ses actions, à maintes reprises hautement critiquables, tantôt par ses abstentions, tantôt par ses prises à partie, jalonnent un passé encore récent où le souvenir de la Hongrie et du Congo, par exemple, ne laissent pas sans responsabilité ses membres, qu'ils soient aujourd'hui ses détracteurs ou ses partisans. Mais c'est à propos de l'admission de la Chine rouge que sa réorganisation a été mise en question. Certains réclament la suppression du droit de veto des cinq membres de son Conseil de Sécurité et l'égalité de droit de tous les participants, voire même le transfert de son siège de New-York à Genève. Les Etats-Unis sont nettement visés. En nous souvenant alors des déclarations du Grand Orient de France en son Convent de 1963 (voir première partie - chapitre III L'Aube du Gouvernement Mondial) nous lirons plus loin celle d'un souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de France et nous pourrons constater que l'effort des puissances occultes pour rénover l' O.N.U., où se tient le temple maçonnique maintenant bien connu, tend, par la transformation de cet organisme ou par la substitution d'un autre appareil international, à la constitution d'un Gouvernement Mondial. Cela, bien sûr, ne va pas sans heurts. Le renouvellement d' U Thant au secrétariat général n'est-il pas un signe de résistance à la dépossession des deux Grands? Kossyguine, au cours de son voyage en France n'a pas désavoué, bien au contraire, leur entente. N'a-t-il pas rappelé à la barbe du Gouvernement français, avec hauteur et assurance, l'existence de cette Coexistence pacifique et la déter mination de la maintenir? Voilà donc, jusqu'au sein des Nations Unies un motif, qui n'est pas le moindre, du dangereux antagonisme Moscou-Pékin. Le spectre de la guerre plane sur les sommets.

Ne nous étonnons pas si son ombre couvre les plans inférieurs.

Pour l'EUROPE l'Alliance Atlantique aurait pu devenir une véritable union si elle n'avait comporté de la part des U.S.A. des mobiles de domination politique et de colonisation économique ainsi que des manœuvres parallèles favorables à la Russie des Soviets. Toutes choses, hélas, qui ont pesé sur le sort de l'Europe! Celle-ci, en conséquence, voit le différend de 1893 que nous avons évoqué plusieurs fois, devenir la grande réalité. Les déclarations du général de Gaulle et celles du mouvement Pan-européen expriment une volonté d'autonomie complète (libération de la tutelle américaine, ni subordination militaire, ni hégémonie économique), qui, assure-t-on, ne détruirait pas l'Alliance Atlantique mais tendrait à la désintégration de l'O.T.A.N. dont on affirme qu'il prépare la victoire de Washington ou de Moscou (ou des deux à la fois), dans une troisième guerre en perspective. Cette politique de désengagement renforce celle de l'Europe des communautés; elle sous-tend celle de l'Europe de l'Atlantique à l'Oüral.

Mais nous ne voyons pas qu'elle manifeste le ferme propos d'extirper la plaie du communisme. Elle pose plutôt le problème de l'intégration soviétique dans l'Europe ou mieux encore de l'Europe dans un complexe techno-communiste. Sans doute parle-t-on de revenir sur les accords de Yalta d'abattre le rideau de fer, de libérer les nations captives. S'agit-il vraiment d'une libération? Ce qu'on recherche avant tout, c'est la réconciliation des deux Europes (Coudenhove-Kalergi) dans le globalisme inévitablement planificateur, socialiste et technocratique dont nous avons mis en relief le projet dès l'apparition de la Synarchie. La véritable paix russo-européenne s'assortirait d'une solidarité culturelle à laquelle Kossyguine a souscrit et que M. de Coudenhove-Kalergi souhaite voir mettre en œuvre par la fondation à Vienne d'une académie pan-européenne!

Qu'on imagine la place de l'Eglise dans ce contexte culturel! Etait-ce donc pour en arriver là qu'à partir de 1950 des groupes financiers qui n'étaient pas de nationalité française, spécialement organisés pour la campagne du Fédéralisme synarchique ont pu aider à faire la carrière que l'on sait, les démocrates chrétiens du continent, soudainement convertis au patriotisme européen et mondial? Etait-ce pour cela que leur puissante conviction, communiquée comme la grâce à des ecclésiastiques dans le vent, de rangs et d'habits divers, a permis à ceux-ci de préparer intensément leurs travaux en vue du futur Concile, leurs manœuvres péri-conciliaires, leurs projets post-conciliaires concernant notamment le Saint-Siège, destinés à mettre l'Eglise au pas du Système qu'ils ne sont que trop enclins à envisager comme la solution - leur solution - de l'avenir?

Car la perspective de participation de l'Eglise à cet œcuménisme européen, c'est-à-dire à la planification des cerveaux et des âmes ne repose pas sur des nuées mais sur des éventualités bien concrètes. Aujourd'hui, il n'y a pas une mais deux Allemagnes. Kossyguine déclarant à Paris qu'elles seraient deux, toujours, a montré, cette fois avec grande netteté, le nœud du drame européen dans lequel nous nous enfonçons sans cesse davantage en courant après la véritable paix russo-européenne. Réunifierait-on l'Allemagne avec le consentement de la Russie? Celle-ci ne le permettrait sans doute qu'aux conditIons d'une neutralité réduite à l'impuissance militaire et à la sujétion de l'actuelle petite Autriche. Les deux subsisteraient-elles dans une Eurppe des communautés de l'Atlantique à l'Oural que la République Fédérale succomberait presque fatalement à la tentation de basculer du côté russe pour obtenir, au moyen d'un plan Rapacki quelconque, le bénéfice d'un confédéralisme coiffant Bonn et Pankow. Dans les deux cas c'est le coup de filet s'abattant sur l'Europe entière comme sur une proie. La réconciliation des deux Europes donne à la Russie les atouts maitres sur notre continent; elle lui permet aussi de prendre puissance et de se dresser en face de son partenaire d'outre-Atlantique. Aperçoit-on les conséqu~nces?

Au Moyen-Orient, le jeu de la Russie n'est pas moins subversif de ses alliances, ni celui de ses partenaires moins expressif de leur impérialisme économique. En Afrique, le cas de la Rhodésie après celui de l'Algérie et des autres Colonies achemine le continent vers sa prétendue libération.

En ASIE la politique de désengagement vise encore à isoler les Etats-Unis. Sous le motif d'éloigner de l'Occident les risques d'un conflit sino-américain - quelle valeur pratique a ce motif? - elle tend à provoquer la neutralisation du Vietnam, c'est-à-dire l'hégémonie de la Chine rouge sur l'Asie d'où les Etats-Unis après avoir concerté notre défaite, évincés à leur tour seraient contraints de se retirer sur leur continent. Quelle voie prendront-ils?

L'AUTORITE D'UN AGENT UNIQUE

Partout se fait sentir le dessein d'en arriver à partager le monde selon les subdivisions du système synarchique, mais sans laisser toutefois de dissimuler sous ce mondialisme en marche, d'implacable's luttes d'intérêts, toujours les mêmes, ni sans appuyer le mouvement sur des puissances politiques (tant est indestructible la nature des choses!) qu'on prétendrait mettre en équilibre: Amérique, Chine, Europe, Russie.

Cet équilibre, le croit-on vraiment réalisable? L'état actuel du monde, qu'on le considère comme un ensemble international asservissant (de Gaulle) qu'il faut repousser ou comme le refuge assuré de la paix, est condamné à l'écroulement. Cet écroulement peut-il se produire sans catastrophe? Imagine-t-on les Anglo-saxons menacés dans leurs positions, le dos au mur, et ne réagissant pas? Les passions nationalistes, les fureurs raciales, les populations victimes d'une oppression génocide, comme des foyers d'incendie jetant tout à coup des flammes, peuvent éclater partout donnant raison aux inquiétudes que Paul VI exprimait dans son encyclique du Rosaire.

Car derrière tout cela les hautes puissances secrètes et de terribles intérêts (l'or jaune ou noir) sont déterminées à hvrer des batailles sauvages que la revue News du 21 septembre nous faisait entrevoir.

Ces puissances, où que soit leur siège, n'ont pas de nationalite; elles ne renonceront pas, quelque soit le risque, à utiliser les mmes explosives disséminées partout pour faire entrer les peuples par la terreur ou par la violence dans un autre ensemble international, un ensemble international apatride qu'en 1946, le Frêre-Maçon Riandey, souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de France annonçait comme la prochaine réalité.

... la nécessité d'une organisation totalitaire du monde, d'où toute notion de primauté d'une nation sera exclue, n'en subsiste pas moins. Elle se réalisera inéluctablement, à son heure qui n'est pas' encore venue et qu'il ne servirait à rien de vouloir avancer, car il ne faut cueillir que les fruits mûrs... (Le Temple - p. 51)


Ce passage (du particulier au collectif)... ne sera définitivement accompli que lorsque le monde entier aura reconnu l'autorité d'un agent unique, régulateur et coordonnateur universel. Par quel moyen cet agent s'imposera-t-il? Probablement par la guerre, par une troisième et - espérons-le - dernière convulsion mondiale, car l'humanité est condamnée, comme tout ce qui vit, à enfanter dans la douleur et dans le sang. (Ibid - p. 50)


Quatre ans plus tard, en 1950, Warbourg déclarait devant le Sénat américain:

QU'ON LE VEUILLE OU NON, NOUS AURONS UN
GOUVERNEMENT MONDIAL. LA SEULE QUESTION QUI SE POSE EST DE SA VOIR SI CE GOUVERNEMENT MONDIAL SERA ETABLI PAR CONSENTEMENT OU PAR CONQUETE.

Est-ce maintenant l'heure?

QUAND JE SERAI ELEVE...


Mais les grands Elus ont-ils compté avec la présence de Dieu à l'Universel rendez-vous?

Nous ne savons, malgré nos fragiles conjectures, comment les Maitres de l'heure ordonneront leur politique des prochains jours, quels détours ils prendront, quels hommes vont disparaitre ou apparartre, quelles révolutions, quelles guerres ou quels coups de théâtre seront ménagés aux foules. Le prophétisme n'est pas notre fait. Nous sommes convaincus cependant que le terme approche et qu'en définitive les hommes n'en feront que selon le dessein de Dieu.

C'est en effet un caractère remarquable de nos temps tragiques de voir coïncider les prévisions des sociétés secrètes avec les avertissements de la plus haute, la plus sainte Autorité de ce monde. Mais aux premières, trop assurées de leur parousie mondialiste, la seconde oppose à la fois et l'imminence des malheurs qu'appellent la profondeur, les proportions du néo-paganisme et le prochain renouveau de l'Eglise. En son temps, déjà, Léon XllI disait:

Dieu assure à son heure le triomphe définitif. A l'heure marquée par la Providence et dans un avenir qui n'est pas très éloigné, l'Evangile versera à nouveau la vie au sein de notre société corrompue.

Saint Pie X et Pie XI partageaient les mêmes craintes et la même espérance. Pie XII, devant des perspectives déjà peu rassurantes, annonçait ce renouveau. Maintenant Paul VI, assombri à l'approche de ce qui fut tant de fois annoncé, l'heure paraissant venue et comme si rien ne pouvait plus arrêter la marche vers la redoutable aventure sinon la toute puissance divine, appelle à la prière le peuple chrétien.

Dieu, nous le savons, n'abandonnera pas l'Eglise. Elle traversera la tourmente. Mais Dieu arrètera-t-il l'orage attiré, par ses propres folies, sur une société prête à s'ériger contre Lui? Ce n'est pas l'unité humaine, ce ne sont pas les principes d'institutions internationales qui sont en cause. Qui douterait de la réalité de l'une et de l'opportunité des autres? Mais, c'est précisément parce que des institutions internationales engagent le sort de l'humanité tout entière, qu'elles ne peuvent légitimer leur existence et prouver leur utilité qu'à la condition de ne pas détourner les hommes de la connaissance et du service de Dieu. Il est de leur nature d'être"

une entreprise de bien commun qui requiert la coopération de la chrétienté à cause des aspects religieux et moraux de l'édifice à construire. (Pie XII -1941)

Deux ans plus tard, Pie XII disait encore:

La grande œuvre d'une "nouvelle et véritable organisation des nations est IMPOSSIBLE si le regard ne s'élève vers Dieu et ne reste fixé en Lui qui, maître et ordonnateur de tous les évènements humains est source suprême, gardien et vengeur de toute justice et de tout droit. (1943)

Ni Jean XXIII, ni Paul VI n'ont eu sur ce point un avis différent.

Mais lorsque Pie XII énonçait ces vérités, pendant et après la guerre, on ne l'a pas écouté, bien sûr, et la monstrueuse machine a continué sa course vers le but diabolique que ses promoteurs lui ont assigné. Plus elle avancera, plus il est à craindre que les individus et les nations ne sentent le poids des discordes grandissantes et d'appareils politiques plus totalitaires conditionnant l'universalisation de l'humain absolu, rien que de l'humain dont le joug s'appesantira sur eux. Invoquera-t-on là - contre, avec un optimisme évolutioniste, le sens de l'histoire? Mais il faudrait d'abord convenir de la réalité du complot mené contre l'Eglise de Rome dont le Chef est Pierre, vicaire de Jésus-Christ. On verrait alors que si l'Histoire, la grande HISTOIRE a un sens c'est un tout autre sens, qu'elle tire avant tout de l'histoire de l'Eglise du Christ et que nous en sommes arrivés de nos jours à la plus formidable des guerres de religion mais qui ne veut pas se nommer. L'histoire sera ce que la feront les hommes et en premier lieu les chrétiens, la prière et la Providence.

Aussi longtemps que, dans le temple de l'O.N.U. le rais de lumière oblique illuminera la pierre d'or symbolisant le culte solaire du dieu cosmique, on attestera par là que les institutions internationales sont dressées contre Jésus-Christ.

Mais alors l'humanité sera soumise aux maléfices qu'engendre inexorablement le transfert de la divinité à l'homme, destitué par là même de son titre d'enfant de Dieu. Blasphémer le Christ, c'est outrager l'homme; c'est, en le déshumanisant, le tourner en dérision, le livrer à la douleur, comme il y a dix-neuf siècles, le Christ, lui aussi, tiré du prétoire de Pilate, fut traîné devant la foule déchaînée contre Lui par les princes du peuple et les anciens.

Crucifiez-le! Crucifiez-le!


Pie IX disait:

Qu'ils sachent les ennemis de l'Eglise qui, pleins de confiance,
sont dans l'enthousiasme de tout ce qui arrive et qui, comptant sur certains évènements, proches ou lointains, Dieu seul, le sait, qu'ils sachent bien que les Pharisiens aussi et leurs amis étaient dans J'enthousiasme pour la mort du Christ comme s'ils avaient obtenu un triomphe; ils ne s'apercevaient pas que cette mort était l'origine de leur défaite complète.
(20 septembre 1874)


Le Christ n'avait-il pas dit:

Quand je serai élevé, j'attirerai tout à moi?

Il est devenu depuis lors à la fois la pierre d'achoppement et le Prince de la Paix. Depuis dix-neuf siècles, les peuples ont vécu, marché sinon tous dans la foi en Lui, du moins en fonction directe ou indirecte de la présence de cette Foi dans le monde. Pour ceux qui ne l'ont pas encore embrassée comme pour les autres elle est devenue une valeur internationale sans laquelle on ne fait rien. Le Christ attire tout; il a pris possession de l'histoire. Sa puissance, Sa force attractive sont telles que les sociétés ténébreuses, qui, détestant la Croix en déforment le Mystère, en sont réduites, afin d'aveugler les esprits, de détourner les cœurs, de motiver leur mondialisme, à inventer un faux-Christ surgissant en gloire ici-bas du tourbillon évolutif vers le risible Oméga final! Le Christ n'avait-il pas annoncé ces mensonges?

Plusieurs viendront sous mon nom en disant: "C’est
moi qui suis le Christ" et ils induiront beaucoup de monde en erreur... Ne vous mettez pas à leur suite.


MARIE

Pour ne laisser s'égarer les hommes ni sur sa Personne, ni sur la vérité de son règne, ni sur son Amour, c'est encore sur la Croix, c'est du haut de la Croix qu'il a désigné Celle par qui nous Le pouvons reconnaître et trouver le salut:

Voici ta Mère


Et voici en effet que l'Immaculée Mère de Dieu

doit anéantir les plans ténébreux et les œuvres iniques des ennemis d'une humanité chrétienne et unie. (Pie XII)

Victorieuse de toutes les hérésies, sa Maternité préservera les hommes des ruses et de l'emprise homicide du Menteur dissimulant sous Son mondialisme humanitaire, sous le messianisme cosmique, l'eschatologie d'un Nouvel Ordre des choses qu'en secret les sectes tiennent pour leur avènement. Déjà leur devise:

Novus Ordo saeculorum

inscrite sur des billets de banque, gravée sur la nécropole de soldats tombés victimes de guerres d'enfer, annonce au-delà de leurs hécatombes sacrificielles, l'imminente parousie de ce monde nouveau: l’Etre social divinisé!

Mais avec Marie, le surnaturel divin se révèle à notre âge désemparé! A-t-on compté ses apparitions depuis un peu plus d'un siècle, ses monitions, ses prédictions d'événements déjà réalisés et aussi des malheurs publics qui dans l'avenir, seront la conséquence de la paganisation scientifique des peuples? Ces signes, ces miracles seraient-ils fortuits? Auraient-ils moins d'autorité que les plans de l' "Autre" inspirés aux hommes par les manœuvres souterraines des Initiés?

Le terrible avertissement de la Salette a pour lui d'avoir annoncé dix-huit ans à l'avance la fondation de l'Internationale communiste et ses conséquences et prédit des malheurs que la voyante situait dans la seconde moitié du XXe siècle. Il vient sur la même ligne que celui de Fatima. Accompagné du miracle inouï constaté par soixante-dix mille personnes, ce dernier n'a pas davantage caché un avenir déjà accompli avec la révolution de 1917 et aussi, par notre faute, avec l'expansion mondiale du communisme. Ces apparitions et bien d'autres avec elles et aussi leurs messages ne seraient-ils donc que pieuses coïncidences mystiques sans rapport avec le train du monde?


De même qu'Elle ne rapetisse pas l'idéal de l'Eglise aux dimensions des frontières comme le feraient les sectateurs des églises nationales, de même Marie ne travestit pas nos modestes patriotismes, au visage si humain, en barrières opposées à l'union des peuples mensongêrement invoquée par l'internationale des Sociétés secrètes pour asservir l'Eglise avant de l'étouffer. Maternelle itinérante, on l'a vue se manifester sous tant de cieux, dans tant de patries! Elle n'en a répudié aucune de l'Allemagne à l'Argentine, de l'Espagne à la France, de la Pologne au Portugal etc... d'Orient en Occident, combien en a-t-elle visitées en Souveraine, comblées de ses faveurs, de ces nations qui l'ont proclamée leùr Reine, leur Protectrice ou dotée de sanctuaires, de titres que nous ne finirions pas d'énumérer! Ces sanctuaires, ces vocables locaux et nationaux ne signifieraient-ils donc rien de l'amour que nous devons à nos frères les plus proches sans que jamais ils ne heurtent en cela l'amitié des nations entre elles, alors qu'au contraire ils deviennent la cause et le lieu de communions qui ne connaissent pas les frontières? Lourdes, Fatima, Notre-Dame de Czestokowa n'en portent-ils pas témoignage? Marie est bien de ce chef et le lien perpétuel et le gage de leur possible union en des institutions internationales.

Si le monde lutte actuellement sans trêve pour conquérir son unité, pour assurer la Paix, l'invocation à Marie est, par delà tous les moyens terrestres et tous les desseins humains - toujours défectueux à quelque titre - le cri de la Foi et de l'Espérance chrétiennes fortes des promesses divines et des secours innombrables que cet empire de Marie a prodigué pour le salut de l'humanité. (Pie XII - Summi Pontificatus)


Si Vous vous montrez, en effet, comme la cause d'union des peuples et la source de Paix, ô Marie, c'est parce que vous êtes la

Mère Immaculée aux cent noms de patries terrestres!

Si aux hommes abusés ou coupables de fonder sur d'exécrables mystères, sur des idoles blasphématoires, leurs institutions internationales, Vous apparaissez comme la Vérité, le guide et la Lumière, c'est parce que votre divine Maternité a fait de Vous l'

Ostensoir du Christ!

du vrai Christ Jésus dont la Royauté implantée par la Rédemption et par notre Foi, jusque dans les profondeurs, exprime et accomplit la Plénitude des Peuples et des nations.

Si nous Vous crions notre espoir que ni le Nouvel Ordre des choses perpétré par les puissances d'en-bas, ni la folie des hommes, n'empècheront les victoires de Dieu. c'est parce que Vous êtes, Vous, le "Monde nouveau, la nouvelle Terre, le nouveau Ciel" que Saint Théodore le Studite contemplait en Votre Personne comme

Le Royaume du Christ miséricordieux!

Ainsi attendrons-nous, confiants et pleins de filiale piété, l'approche, ici-bas, des grandes heures de Marie

Mère de l'Eglise
et
Reine du Monde!


Noël 1966

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