Libellés

Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

jeudi, avril 12, 2007

88-88 Un secret bien gardé

Actualité religieuse, hors-série no 11 (février 1998) p. 8.
Un secret bien gardé
Combien sont-ils au Sénégal ? Qui sont-ils ? Des hommes d'Etat, des cadres, des professions libérales, mais aussi des prêtres ou des marabouts. Mais leur identité est secrète. Et quand des noms sont cités, les intéressés s'empressent de démentir. Car aucun ne voudrait subir le même sort que Blaise Diagne, premier député noir à l'Assemblée constituante française et franc-maçon notoire. A sa mort, en 1934, la tentative de l'enterrer dans le cimetière islamique provoqua l'ire des musulmans. Il n'eut droit qu'à un coin de terrain hors du cimetière. Les rares Sénégalais qui ont une idée de la maçonnerie y voient un « mouvement luciférien dont les pratiques et les versets usuels dans les cérémonies sont sataniques (1) ». Malgré tout, la maçonnerie est très active et toutes les obédiences françaises sont représentées. Au début de 1997, le président du conseil du Grand Orient, Jacques Lafouge, vint quérir des soutiens pour organiser une « Panafricaine des loges ». Mais l'idée fut rejetée aussi bien par le Grand Orient que par la Grande Loge du Sénégal, hostiles à cette ingérence. De plus, les obédiences sénégalaises font grief au Grand Orient de France d'accepter en son sein des athées. Cependant, les loges françaises ont de considérables excroissances africaines. Des liaisons que l'on retrouve dans « les cercles étroits où se décide l'attribution des marchés publics du bâtiment, du génie et des services (2) ».
Jean Meïssa Diop


1. Le Témoin no 336.
2. Dossiers noirs de la politique africaine de la France, France-Sénégal, une vitrine craquelée, décembre 1997, l’Harmattan.

Aucun commentaire:

Archives du blogue