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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

mardi, octobre 28, 2008

Vignette pour les 70 ans de Staline.

Nous sommes en 2008, et les «forces de la gaugauche» prient encore chaque soir le Sauveur Staline. Le lièvre du Varennes du PQ, soeur sourire du NPD avec son député Mulcair, Paupau avec Bernard Landry et sa suite royale, la CSN , et la diaspora communiste, tous pleurent à l’unisson leur Sauveur. Et ces gauchistes - zombis au cerveau manquant qui ne risquent pas la méningite - nous racontent que les gouvernements de Charest et celui de Harper n’ont pas été en mesure de gérer la crise du fromage. Ce que Paupau, son Altesse Royale du Parti Québécois ne dit pas, c’est que pour y avoir une crise du fromage, il faut tout d’abord du fromage. Dans les famines causées par les Sauveurs communistes, il faut avouer qu’il n’y a jamais eu de crise de fromage ni d’autre denrée alimentaire: il n’y avait rien à se mettre sous la dent. Pas de bouffe, pas de crise de bactérie dans la nourriture! C’est le credo des «forces de la gaugauche».



Bon anniversaire, camarade Staline


En décembre 1949, le soixante-dixième anniversaire de Staline donne l'occasion aux militants de montrer leur attachement au grand homme.

Un des moments forts du grand aveuglement aura été la célébration du soixante-dixième anniversaire de Staline, en décembre 1949, formidable occasion de rassemblement, de ferveur, d'unanimité dans le culte du grandissime chef de l'URSS. Elle permet au Parti communiste français de proclamer en termes religieux sa fidélité inconditionnelle au «petit père des peuples».

Persécutions, procès, famines organisées, exécutions, camps de travail - l'immense négatif du bilan soviétique est inconsistant face à la passion, à l'irrationnel, et à la propagande dirigée de main de maître par les organes de Moscou et ses innombrables relais.

En France comme ailleurs, on assiste à la collecte ahurissante des cadeaux offerts par les prolétaires au dieu vivant. Des camions du PCF sillonnent les départements pour récolter les présents, des plus modestes aux plus coûteux (souvenirs de famille, bijoux, instruments de travail, fleurs séchées, livres anciens, foulards, etc.), que les militants et les électeurs communistes ont à coeur d'offrir à celui qui «assure le bonheur des hommes» (France-Nouvelle, 24 décembre 1949). Le plus étrange est la participation des intellectuels et des savants à la célébration sans vergogne. Le grand psychologue Henri Wallon, parmi d'autres, n'hésite pas à écrire dans La Pensée, «revue du rationalisme moderne» (novembre-décembre 1949): « Dans l'histoire de l'humanité il y a de très grands noms. [... ] Mais en connaît-on qui ait ainsi uni en lui toutes ces formes du génie, et peut-on les dénier à Staline?»

Dans un numéro spécial des Cahiers du communisme consacré au soixante-dixième anniversaire du héros, Maurice Thorez publie un texte vibrant, « Vive Staline! », où il écrit notamment: «Les quinquennats staliniens ont permis d'élever sans cesse le niveau de vie de la population soviétique. Le pays soviétique va vers l'abondance. Chacun travaille, chacun récolte les fruits du travail de tous. Bientôt, le pain sera fourni gratuitement et à volonté. La vie est toujours plus belle dans les cités ouvrières et les kolkhozes où les fleurs tapissent les pelouses et embellissent tous les logements. Grâce à STALINE, qui proclama "L'HOMME EST LE CAPITAL LE PLUS PRÉCIEUX", le citoyen soviétique connaît déjà ce monde heureux où, selon la parole de Marx, "IL Y A POUR TOUS DU PAIN ET DES ROSES."»

Cinq ans plus tard, la mort de Staline, le 5 mars 1953, déchaînera la piété populaire, orchestrée par tous les chefs et les intellectuels du Parti. L’écrivain Pierre Courtade ira jusqu'à suggérer l'immortalité du grand homme : « Comment croire qu'un tel génie est mort. [... ] Nous sentons et nous savons qu'il n’y a pas d'homme plus vivant au monde» (L’Humanité, 11 mars 1953).

L’un des plus grands tyrans de l'histoire était ainsi embaumé. Moins de trois ans plus tard, le «rapport Khrouchtchev» asséchait les yeux du prolétariat: Staline était un criminel; il fallut encore du temps à beaucoup pour s'en convaincre. M. W.

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