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mercredi, mai 14, 2008

10 Le communisme aux Etats-Unis

10
Le communisme aux Etats-Unis


1. - Quel a été le rôle du parti communiste aux Etats-Unis?

L'auteur du livre «Maître du Mensonge» l'a très bien décrit: «Le parti communiste, aux Etats-Unis, est engagé à fond, depuis toujours, dans une lutte à mort contre l'indépendance de l'Amérique. II a recours à toutes ses ressources: tactiques déconcertantes, reculs calculés, attaques, infiltration et propagande hypocrite. Ses procédés sont tantôt légaux, tantôt illégaux; parfois, il se lance à l'offensive, parfois, il se replie sur la défensive; enfin, il travaille à la fois dans l'ombre et en plein jour. On a recours, au dehors, à une propagande effrénée, à une campagne «d'agitation» formidable dont le succès dépend de l'appui des non-communistes. Les principes fondamentaux de la stratégie communiste exigent, en effet, que des non-communistes travaillent, sciemment ou non, sous la dictée des communistes, à l'accroissement de l'influence communiste.» (Ch. 14, p. 195.)


2. - Les communistes ont-ils été en mesure, aux Etats-Unis, d'orienter à leur guise, et sur une vaste échelle, la manière de penser et d'agir des non-communistes?

C'est là, précisément, le secret de leur succès. Si les communistes gouvernent aujourd'hui une si grande partie de l'univers, c'est qu'ils ont eu assez d'astuce pour amener les non-communistes des Etats-Unis à adopter des lignes de conduite imposées par Moscou.


3. - Est-ce avant tout par l'entremise "d'organismes-façades" que les communistes réussissent à imposer leurs vues?

Dans l'ensemble, oui; mais pas tout à fait. De ce temps-ci, les communistes ont mis quelque peu les «organismes-façades» au rancart. Mais cela peut signifier qu'on a actuellement recours à des méthodes d'infiltration plus insidieuses.

Voici, de toutes façons, le rôle de «l'organisation-façade». C'est un organisme que les communistes «contrôlent» ouvertement ou en secret. Les communistes savent qu'ils ne sont pas les bienvenus chez nous, dans la société américaine. Aussi le parti doit-il s'efforcer d'exercer son influence à la faveur d'agents secrets, ou par l'entremise des «sympathisants et des naïfs». Les «façades» sont en quelque sorte «les courroies de transmission» établies entre le parti et l'univers non-communiste. «Avoir une courroie de transmission», disait Earl Browder, ancien chef du parti, c'est avoir des communistes «en plein travail» sur les masses des diverses organisations.»


4. - Sommes-nous victimes, aujourd'hui, de l'action néfaste des "façades" établies jadis par les communistes?

Depuis que les communistes ont conçu l'idée d'établir des «façades» dans tous les secteurs possibles - à la presse, à la radio, à la télévision, dans le monde du travail et des affaires, dans le champ de l'éducation et au gouvernement - afin d'assurer la réalisation du programme communiste, leur influence sur la manière de penser et d'agir des Américains a été extrêmement importante et efficace. Voici deux exemples, tirés de notre propre expérience... Pourquoi les Etats-Unis peuvent-ils à peine se protéger, aujourd'hui, contre l'offensive communiste des Soviets, sinon à cause de la campagne de paix entreprise à travers l'univers par le fourbe et astucieux Nikita Khrushchev?... Si le lecteur pouvait consulter l'excellent «rapport» du Comité de la Chambre sur les activités anti-américaines, portant la date - 1er avril 1951 - et intitulé «L'Offensive de paix communiste: Effort en vue de désarmer et de vaincre l'Amérique», il verrait quels efforts Moscou a tentés, par son offensive de paix, pour faire périr notre patrie. Même en ce temps-là, les «façades» se multipliaient, se succédaient les unes aux autres «à un rythme endiablé», toutes destinées à nous rendre extrêmement vulnérables, sur la question de «la paix», et à faire triompher le point de vue des Russes.

On parle aujourd'hui d'une lutte sans merci en faveur des «libertés civiles.» Ce n'est là qu'une autre manœuvre des communistes, qui entendent prouver - sans trop de fondement, évidemment - que le jour où on les forcera à cesser leurs activités séditieuses et subversives, ce jour-là aussi, on exposera beaucoup d'autres milieux américains à se voir enlever certains de leurs droits et privilèges.


5. - La campagne lancée par les communistes en vue d'obtenir toute liberté de continuer leur travail d'infiltration a-t-elle eu autant de succès aux Etats-Unis que leur croisade en faveur de "la paix"?

La propagande communiste a tellement bien réussi que la Cour Suprême des Etats-Unis elle-même a pris de nombreuses décisions de nature à rendre le gouvernement des Etats-Unis et beaucoup d'Etats américains inhabiles à agir dans les cadres de la légalité contre la conspiration des communistes en notre propre pays. Récemment, une opinion publique plus forte, les protestations simultanées de nombreux mouvements patriotiques et une «motion de censure» de l'Association du Barreau américain amenaient la Cour Suprême à examiner de nouveau le problème. Néanmoins, bien que cette dernière ait modifié quelque peu son attitude et renversé même quelques-unes de ses décisions trop favorables aux communistes, l'amélioration a été tellement bénigne que les communistes peuvent se réjouir de vivre maintenant dans «pareille atmosphère».


6. - Est-ce que l'on doit mesurer le degré d'infiltration communiste en notre mode de vie et de penser uniquement par les succès des "façades"?

Evidemment non. Toujours, il y a eu également de ces cellules secrètes ou cachées dans des organisations qui n'étaient pas elles-mêmes communistes, du moins pas à l'origine. Depuis le 16e Congrès national de février 1957, le parti communiste s'est soucié beaucoup plus qu'auparavant de recourir à cette méthode, afin de mieux dicter sa ligne de conduite à l'Amérique. On a adopté cette stratégie un peu en raison des nombreuses révélations faites sur le compte du personnel des «façades communistes» par les Commissions du Congrès au cours de ce que les communistes appellent «la période du McCarthéisme».


7. - On ne doit pas, en conséquence, mesurer la puissance du parti communiste par le nombre de ses membres, mais plutôt par le degré d'infiltration?

C'est exact. Il est évident que les communistes veulent élargir leurs cadres, en particulier dans les pays «non-soviétisés», afin d'accroître leurs chances d'infiltration et d'espionnage. Cela n'est pas capital... Ce qui est absolument essentiel, c'est que le parti soit bien discipliné et totalement soumis à Moscou. Il est évident que l'agent secret caché au Département d'Etat et occupé à préparer la politique à suivre à la conférence de Yalta, ou tout autre programme politique de même acabit, était beaucoup plus important pour le Kremlin que des milliers de communistes ordinaires pourraient jamais l'être.

Il est évident que la «petite cellule communiste de Washington» soucieuse de faire servir la politique américaine aux fins des Soviets grâce à son infiltration au gouvernement, était beaucoup plus essentielle à Moscou que n'auraient pu l'être des hordes entières de communistes indisciplinés.


8. - Comment nous rendre compte du travail d'infiltration des commuuistes au gouvernement, dans la presse, à la télévision, ou ailleurs?

Nous pouvons le faire en prenant connaissance des rapports si précieux des commissions du Congrès. Ces rapports démasquent des agents secrets du communisme et fournissent également le nom de plusieurs personnes qui servaient elles-mêmes de «façades» aux communistes. Mais notre principal souci, en tant que citoyens privés, devrait être de connaître la stratégie communiste et le programme des communistes. Celui qui encourage et favorise la propagande communiste, qui vient toujours de Moscou, d'ailleurs, fait injure à l'Amérique: Peu importe qu'il soit un communiste chevronné, un sympathisant tout à fait conscient de ses actes, ou tout simplement un naïf.


9. - Pouvez-vous prouver, par des exemples, que la propagande communiste, inspirée par Moscou, a réussi à influencer la mentalité américaine?

Ils sont trop nombreux, ces exemples, pour les citer tous ici. Mentionnons néanmoins, parmi ces nombreux reculs américains devant les maîtres de Moscou, la reconnaissance, en 1933, de la Russie Soviétique. Cette première abdication fut suivie de l'abandon, entre les mains des Soviets, de tous les pays actuellement derrière le «Rideau de fer». A chaque occasion, ainsi que le démontrent d'ailleurs les œuvres nombreuses d'auteurs très qualifiés, ces pays sont tombés entre les mains des Soviets grâce à la complicité et à la collaboration empressée des Etats-Unis. Si nous ne nous décidons pas à prendre plus de précautions que nous n'en prenons actuellement, nous serons bientôt au bord de l'abîme. Déjà, partout, parmi nous, règne la confusion jetée en terre d'Amérique par le dictateur Khrushchev, lors de sa visite aux Etats-Unis.


10. - Est-ce que la reconnaissance officielle du régime des Soviets par le gouvernement des Etats-Unis en 1933 a favorisé sensiblement la "Révolution des Rouges?"

Certainement; et ce, de diverses manières. Quand feu le président Franklin Roosevelt reconnut officiellement le régime des Soviets en 1933, sans se soucier de l'opposition de plusieurs hommes d'Etat américains éminents, il conféra en quelque sorte, à la face de tout l'univers, des titres de noblesse et d'honorabilité au communisme. Ce dernier ne les méritait pas... L'emprise des tyrans soviétiques sur leur propre peuple s'accrut; et les rapports diplomatiques établis entre la Russie Soviétique et les Etats-Unis posèrent désormais une grave menace à la paix du monde et à la liberté des peuples.


11. - Comment cette grave menace s'est-elle exprimée?

Par les phénomènes suivants... Les espions et les agents secrets communistes purent entrer librement aux EtatsUnis; et partout, les légations russes, les consulats soviétiques et les bureaux d'échanges commerciaux se transformèrent en «nids» d'espionnage anti-américain. La conspiration communiste pouvait dès lors aller de l'avant, au grand jour ou en secret, sans jamais rencontrer beaucoup d'obstacles sur sa route. On introduisit en Amérique, sous les auspices du gouvernement, ces nombreux agents communistes chassés de l'Espagne et de la France à la suite de la Révolution espagnole. Beaucoup d'entre eux sont depuis lors demeurés au milieu de nous et travaillent au renversement du gouvernement des Etats-Unis.

Dans l'entre-temps, les espions communistes et leurs amis - partisans de la doctrine de «l'apaisement» - poursuivaient hardiment et intensément leur sale métier d'infiltration au gouvernement. Les résultats furent désastreux. Grâce à la politique mise en vigueur en ce climat délétère, les Etats-Unis ont abandonné - ou trahi - la Chine, la Pologne, la Hongrie, et tous les autres pays actuellement derrière le «Rideau de fer».


12. - Est-ce que cette "infiltration du gouvernement" constitue la seule tactique dont se servent les communistes pour arriver à leurs fins?

Pas du tout. Chaque fois, le terrain est savamment préparé; on crée d'abord «un climat favorable». C'est là une stratégie sur laquelle le journal communiste The Worker insiste fréquemment. On arrive à «créer ce climat favorable» par l'infiltration de certains secteurs de la presse, de la radio, de la télévision ou des autres «médiums d'information».


13. - A la suite du Pacte de Reconnaissance de 1933, est-ce que la Russie Soviétique n'avait pas promis officiellement de cesser toute activité communiste en terre d'Amérique?

Assurément. Mais la Russie nous a donné, à cette occasion, une leçon d'hypocrisie qui aurait dû nous servir et nous apprendre une fois pour toutes à ne pas encourager obstinément, par notre politique d'apaisement, la diffusion du communisme à l'intérieur même de notre pays. D'après les termes mêmes de l'Accord de reconnaissance officielle, les Soviets promettaient solennellement, en retour, de cesser toute activité subversive aux Etats-Unis. Non seulement ils ne tinrent pas parole, mais encore ils intensifièrent leur travail d'infiltration au gouvernement et dans les autres secteurs de l'économie nationale.


14. - Est-ce que les Etats-Unis "ripostèrent" au moins à ce geste de perfidie flagrante?

Dans une certaine mesure. En 1935, l'Internationale communiste tenait son 7e Congrès mondial à Moscou. Les communistes américains, fidèles et soumis aux ordres du Kremlin, s'étaient joints à leurs camarades. Le Secrétaire d'Etat américain, Cordell Hull, se vit alors accorder la permission, par le président Roosevelt, de protester contre cette convention apparemment destinée à provoquer de «l'agitation subversive» aux Etats-Unis. Mais le gouvernement de Moscou lui fit savoir qu'il n'était pas plus intéressé à ces réunions de l'Internationale que le gouvernement des Etats-Unis serait intéressé à un congrès des Chambres de Commerce américaines. Tant de cynisme parut satisfaire notre gouvernement. Quant à nous, nous donnions une autre preuve de notre abdication et de notre «avachissement» devant l'offensive communiste.


15. - Ce geste de perfidie communiste n'a-t-il pas été un avant-propos de la fourberie de l'Alliance "Hitler-Staline" et de nos propres trahisons d'après-guerre?

Influencés par «le slogan» de Moscou qui réclamait, «afin d'assurer la paix, des nations amies aux frontières de la Russie», nous n'avons pas hésité, après la 2e Grande Guerre, à livrer entre les mains des Soviets tous ces pays actuellement derrière le «Rideau de fer». Ainsi donc, loin d'assurer la paix du monde, notre complicité a accru les risques de nouveaux conflits et servi à plonger de nouveaux peuples dans l'esclavage.


16. - Nos documents officiels peuvent-ils nous prouver de façon indiscutable que nombre d'agents soviétiques se sont introduits dans beaucoup de "services" du gouvernement central américain?

De nombreux documents officiels le prouvent nettement, entre autres, le rapport des forfaits dégoûtants et honteux perpétrés contre les Etats-Unis par des espions communistes ou des agents pro-soviétiques. Les diverses enquêtes de la Chambre Haute - le Sénat - et de la Chambre Basse - les Représentants ou Députés - ont révélé «le scandale» affreux des activités subversives intenses menées au sein même des fonctionnaires du gouvernement, dont plusieurs détenaient des postes-clés dans le gouvernement. Il a fallu de nombreux volumes pour contenir tous les témoignages apportés; et l'on a publié à maintes reprises les rapports des comités du Sénat et de la Chambre, notamment celui du comité chargé de faire enquête sur les activités subversives au sein de l'organisme I. P. R. - The Institute of Pacific Relations. -

Dans cette optique, voici une déclaration du général Patrick Hurley, à la page 453 de son autobiographie: «Dès 1948, écrit le général, 833 fonctionnaires avaient été remerciés de leur emploi au Département d'Etat, à cause de leurs activités subversives.» Ces employés furent en grande partie congédiés sur les pressantes recommandations des membres des comités du Congrès. Il se peut qu'aujourd'hui encore des agents communistes soient dissimulés dans les divers services du gouvernement; cependant, il ne semble pas y avoir, actuellement, d'enquête sérieuse menée pour faire échec aux activités subversives de ceux qui s'y cachent encore.


17. - Pouvez-vous démontrer, par un autre exemple "typique", comment la stratégie communiste réussit à influencer l'opinion publique américaine et à imposer un cours d'action déterminé?

La «lutte contre le McCarthéisme» en est un exemple frappant. Les communistes eux-mêmes ont lancé cette campagne de dénigrement qui devait dominer la scène politique américaine et influencer si profondément l'opinion publique. C'est en mars 1950, lors d'une réunion spéciale du comité national du parti communiste que fut résolue cette «campagne contre le McCarthéisme». Dès le mois de mai 1950, l'organe du parti The Political Affairs communiquait la nouvelle aux camarades. Et c'est Gus Hall qui donna le signal de la bataille. Gus Hall deviendra plus tard un repris de justice. Condamné pour avoir comploté le renversement du gouvernement par la violence, il réussira à s'enfuir au Mexique. Mais en mars 1950, lors de l'assemblée du comité national du parti, c'est Hall qui lance la campagne contre le McCarthéisme. Il déclarait: «McCarthy et ses semblables sont tous des anti-américains. A cause de leurs activités subversives, ils devraient tous être jetés aux vidanges; car c'est là qu'ils appartiennent.» C'est ainsi que se forma l'opinion américaine sur le McCarthéisme: sur les ordres de Gus Hall, un agent de Moscou, condamné subséquemment pour avoir travaillé à renverser le gouvernement des Etats-Unis par la violence.


18. - Pouvez-vous nous indiquer brièvement le succès de cette lutte contre le "McCarthéisme?"

Pendant quelque temps, la consigne de Hall ne parut pas donner tous les résultats attendus. En octobre 1952, Joseph Staline lui-même dut intervenir. Le «grand chef» ordonnait à tous les camarades «des nations impérialistes» de «porter plus haut encore la bannière des libertés civiles en société bourgeoise».

Le même mois, l'organe The Political Affairs reproduisait les ordres de Staline. La bataille contre le McCarthéisme reprit donc de plus belle.

Vers le mois de juin 1953, le journal The Worker pouvait déclarer, dans son premier éditorial «Notre croisade atteint son but», que le combat prenait une tournure extrêmement favorable. Beaucoup d'organismes à tendances plutôt conservatrices abondaient dans le même sens que les communistes. Le journal en citait plusieurs. En ce même mois de juin 1953, l'organe officiel du parti communiste, The Political Affairs , soumettait à ses lecteurs l'article suivant: «L'anatomie du McCarthéisme». L'auteur y soutenait, au nom de tout le parti, que la lutte contre le McCarthéisme n'était pas avant tout une lutte contre un individu, mais plutôt contre tous ceux qui oseraient affirmer que le parti communiste aux Etats-Unis constitue une véritable «conspiration». Les combinards menèrent la campagne avec tant de succès qu'aujourd'hui les Etats-Unis ne peuvent à peu près rien contre l'ennemi communiste à l'intérieur des frontières américaines. Les décisions de la Cour Suprême, que l'Association du Barreau américain a vertement relevées et critiquées, en sont pour une grande partie la cause.


19. - Avons-nous des preuves, aujourd'hui, que l'offensive communiste "triomphe" partout, à l'intérieur des Etats-Unis?

Toute l'histoire récente des Etats-Unis évoque les succès répétés de l'offensive communiste. On accepte assez souvent la politique des communistes en partie et à regret; mais c'est déjà beaucoup trop. En 1955, nous sommes allés à «la conférence au sommet» de Genève, parce que, dans les pays où l'on a le parti communiste, la Russie Soviétique en proclamait la nécessité; également, sous l'impulsion des «milieux d'apaisement» à l'intérieur même des Etats-Unis. Cette conférence a ajouté une autre défaite à la longue liste de nos insuccès. Comme nous l'avons déjà dit, pendant que nous perdions notre temps dans des discussions inutiles avec les envoyés de Moscou, les maîtres du Kremlin se lançaient à la conquête du Moyen-Orient, où s'exerce maintenant l'influence néfaste des communistes, particulièrement en Iraq.


20. - Est-ce que l'offensive communiste a connu d'autres succès par la suite?

Plusieurs des directives données par Nikita Khrushchev au 20e Congrès du parti communiste de la Russie Soviétique, en février 1956, ont été suivies par le gouvernement des Etats-Unis. L'une de ces directives regarde les échanges culturels, recommandés par Khrushchev en vue de créer un «climat de complaisance et d'amollissement» dans notre pays et d'y introduire des agents soviétiques. Le principe de coexistence pacifique constitue également une victoire retentissante du parti communiste sur les Etats-Unis. L'accueil servile et chaleureux que nous avons fait à Khrushchev en 1959 en a été le résultat le plus important jusqu'ici.


21.- Pouvez-vous prouver, par un exemple, que l'invitation lancée à Iihrushchev en 1959 n'a servi qu'à édifier l'empire des Soviets contre les Etats-Unis?

Nous pourrions citer de nombreux exemples; qu'un seul suffise. En rapport avec cette visite, la presse communiste s'est donnée pour mission de faire connaître à tous les camarades des 83 pays où travaille le parti communiste que la nation américaine approuve tout à fait les attitudes et la politique des Soviets. Au numéro 37 de la revue « Temps Nouveaux » de Moscou - édition de septembre 1959 - on rappelle avec éclat que Khrushchev lui-même avait annoncé son voyage, dans un article remarquable sur la « Coexistence pacifique » paru dans la revue américaine « Foreign Affairs ». On note aussi avec une satisfaction fort évidente que le dictateur lui-même a écrit cet article. «Le principe de coexistence pacifique, écrivait Khrushchev, exclut évidemment le principe d'agression, et il impose naturellement à tous les états l'obligation de ne pas violer - sous aucun prétexte et d'aucune façon - l'intégrité et la souveraineté de leurs territoires respectifs.» Quand une importante revue américaine publie des sottises aussi absurdes, elle ne fait qu'aider la cause des Soviets. A la lumière de la mise en servitude par les Soviets des pays baltes et balkaniques, de ]a Hongrie et des pays d'Asie, quel sens pouvons-nous donc prêter à ces affirmations de Khrushchev? - La revue américaine qui se prête à pareille combine permet tout simplement aux propagandistes de Moscou de laisser entendre, dans la presse des autres pays du monde libre, que les Etats-Unis approuvent le massacre du peuple de Hongrie et «souscrivent» aux autres conquêtes des Soviets.


22. - Quels moyens pourrions-nous donc prendre pour sauver l'Amérique?

Il nous faut absolument faire connaître à nos représentants au gouvernement, à ceux de la presse et des autres services d'information, les vérités suivantes:

a) On ne peut, à cause de son caractère même, transiger avec le communisme soviétique au moyen de «conférences au sommet», car ses représentants ne sont pas de bonne foi. A cause de la nature même du communisme, nous ne pouvons nous «laisser endormir» par les stratagèmes de la «coexistence pacifique», des visites de Khrushchev, ou les «échanges culturels.»

b) Nous devons nous méfier constamment des tactiques communistes. Actuellement, on cherche à nous plonger dans la torpeur et l'apathie. Entre-temps, le Kremlin poursuit sa politique de révolutions cn Amérique latine, dans les pays du sud-est de l'Asie et au Moyen-Orient.

c) Nous devons absolument faire la différence entre le communisme et les «réformes». D'une part, il nous faut continuer à faire obstacle aux visées et à la stratégie du Kremlin; d'autre part, nous devons promouvoir de toutes nos forces les intérêts et les aspirations légitimes des syndicats ouvriers, faire respecter les droits des Noirs et travailler à faire disparaître l'anti-sémitisme.

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