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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

vendredi, août 22, 2008

UN CONGRES À VERSAILLES

Monsieur Buron avait précisé, lui aussi, que ce qui manquait à l'O.N.U. c'était la possibilité de faire exécuter ses décisions.

Le Congrès eut donc lieu à Versailles. Y assistaient Lord Atlee et des scandinaves dont on ne donne pas les noms. Les "Nouvelles de Versailles" du 18 Septembre 1958 en ont fait le compte rendu qui suit:

La Charte de Versailles a été signée par 38 pays. Son ambition: remplacer l'O.N.U.

C'est un document d'une exceptionnelle importance qui a été signé, lundi 8 septembre 1958, dans la Galerie des Batailles, par des hommes d'État, ambassadeurs et parlementaires de 38 pays, sous le titre in-extenso, qui fut commenté, approuvé et applaudi par une assemblée pleine d'optimisme, à part quelques réserves du délégué américain, qui, néanmoins, plaida avec vigueur pour
un gros effort de propagande sous la forme de "public relations".

Et beaucoup se montreront sans doute, après les expériences de la S.D.N. et de l'O.N.U., quelque peu sceptiques sur la durée et l'efficacité du nouveau pacte.
Mais qui sait? L 'histoire nous apprend que les grandes idées font lentement leur chemin dans l'esprit et le cœur des hommes. Puisse cette nouvelle tentative
marquer un nouveau progrès dans la voie de la paix universelle. Nous le souhaitons d'autant plus ardemment, que cette Charte ajouterait ainsi une gloire nouvelle à notre Cité qui lui a donné son nom.

La Charte de Versailles.

L'étape de l 'histoire de l'humanité vient d'être atteinte où
les peuples, les parlements, les gouvernements du monde doivent décider de supprimer la menace de la guerre qui, entre autres maux, inclut à notre époque la possibilité de l'extinction totale de la race humaine.

Les peuples, parlements et gouvernements du monde entier doivent décider l'établissement d'une autorité mondiale chargée de la responsabilité du maintien de la
paix.

L'autorité mondiale doit détenir les pouvoirs nécessaires et les moyens pour accomplir cette tâche.

Nous, parlementaires de nombreux pays, réunis dans la Galerie des Batailles du palais de Versailles, ce 8 septembre 1958, nous consacrons à la réalisation d'une paix mondiale durable et à l'abolition totale de la guerre.

Nous promettons solennellement que, par le canal de nos parlements et de nos gouvernements, nous chercherons à réaliser notre but pour pouvoir sauver les hommes, femmes et enfants du monde, de la destruction nucléaire qui les menace.

Ayant reçu des premiers ministres, ministres des affaires étrangères et gouvernements de nombreux pays, l'assurance solennelle qu'ils acceptent complètement les principes sur lesquels repose cette politique, nous leur demandons de réunir une conférence mondiale des Nations, parlementaires et gouvernements, pour étudier comment créer:

1° - Un parlement mondial pour établir des lois mondiales en vue d'assurer et de maintenir une paix durable;

2° - Un pouvoir exécutif pour appliquer ces lois;

3° - Des Cours internationales de Justice ayant pouvoir de juridiction pour tous les conflits concernant ces lois mondiales;

4° - Une force de police mondiale chargée de faire respecter ces lois universelles par tous ceux qui commettent ou risquent de commettre une violation de ces lois universelles et de rendre ainsi possible le désarmement universel, simultané et total de toutes les nations.

La critique des transcendantes pauvretés d'un pareil texte nous entraînerait trop loin. Contentons-nous de poser une question:

Et si cette police internationale est battue?

Les réserves du délégué américain sont explicables. Depuis la fin du siècle dernier, l'antagonisme souligné déjà par Saint-Yves d'Alveydre oppose, au sein de la Synarchie, certains partenaires européens aux États-Unis qui, après l'Angleterre et l'Allemagne impériale, sont devenus la nation-pilote pour l'avancement du Grand-Oeuvre des Hautes Maçonneries. La déclaration de Grant, citée plus haut, témoignait déjà de ce choix qui n'ira probablement pas sans susciter de nouveaux drames dans la quête de la prépondérance, avant la fin commune escomptée. Les structures internationales envisagées de l'autre côté de l'Atlantique ne sont pas, en tous points, les mêmes que les projets européens.

Mais le désir se montre unanime de transformer l'O.N.U. en gouvernement du monde. Et quelle transformation! Abandon des souverainetés, armée internationale moins symbolique que les Casques bleus, lois mondiales qui, imposées sans examen de leur objet ni de leurs limites et soutenues par l'unique force d'une armée apatride, feraient peser sur les peuples une dictature occulte, c'est-à-dire arbitraire, dissimulée sous les prétextes d'une adaptation permanente.

Ainsi apparaît le mondialisme futur, par transformation de plus en plus maçonnisante de l'O.N.U., entrevue par le Grand-Orient lui-même en son convent de septembre 1963:

... l'organisation internationale actuelle est très loin d'être satisfaisante; il importe, non pas de la raser et de reconstruire de nouvelles Nations Unies sur des bases entièrement originales présumées plus rationnelles, mais il importe de saisir les Nations Unies telles qu'elles ont été créées dans un moment d'élan et de ferveur universels, de les transformer, de les réformer, pour les adapter à la situation politique, scientifique et technique du monde, pour les doter de structures enrichies par l'expérience et de procédures toujours mobiles en évolution permanente, centrées sur une conjoncture toujours mouvante.
(Bulletin juillet-octobre 1963)


La transformation, cependant nécessaire et plus rationnelle, serait celle qui, basée sur le droit naturel et, à plus forte raison, sur le droit chrétien, ne tendrait pas délibérément à y constituer une majorité de nations nouvelles, sous-évoluées, travaillées de surcroît par le communisme, afin d'ÉTOUFFER AVEC LA CIVILISATION OCCIDENTALE, L'ÉGLISE ELLE-MÊME, sous la masse de paganismes barbares. C'est celle qu'entendait de l'OTAN, le Président Salazar critiquant, dans les premiers mois de 1964, la politique américaine et disant que, si l'OTAN n'est pas modifiée dans son organisation et ses objectifs, elle se transformera en organisme inutile. On peut en dire autant de l'ONU.

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