La League of Empire Loyalist en Angleterre, qui compte Chesterton dans son comité exécutif, a publié voici quelques années, une brochure sur les congrès et manifestations des partisans du Gouvernement mondial. Tout y est assez bien résumé, en une douzaine de pages: création d'une Autorité ayant à sa disposition les ressources mondiales pour le progrès économique et social de tous les peuples, d'une Armée internationale remplaçant les armées nationales et d'une Cour de Justice devant laquelle pourrait être déféré tout individu conspirant contre la paix du monde.
Voilà qui va loin... Beaucoup plus loin que la République universelle des Frères de la Maçonnerie bleue si l'on songe qu'en Synarchie, l'Autorité occulte entre les mains d'un petit nombre, doit se tenir au-dessus du pouvoir visible... C'est l'arbitraire de la dictature.
Mais on dit, et la League of Empire Loyalist n'est pas seule à l'affirmer, car nous en rencontrons le témoignage un peu partout, même chez Monsieur Spaak, synarque d'importance, que la chose se fera autant que possible par transformation de l'O.N.U.
La nécessité de la révision de la Charte (des Nations Unies) doit sembler logique à ceux qui, maintenant, réalisent que la notion de souveraineté n'est pas seulement dépassée mais est un non-sens et que le fédéralisme est la seule option.
(Lord Beveridge - Conf. of organisation on Revision of the
U.N. Charter (26-2-55)
C'est aussi l'opinion soviétique, si tant est qu'on puisse accorder à celle-ci une stabilité certaine. Mais, sur le Gouvernement mondial, tout le monde est d'accord et d'accord pour y participer:
Est-ce que les Nations Unies peuvent être une organisation effective, si la souveraineté nationale n'est pas limitée? Les nations doivent sacrifier une part de leur souveraineté si les Nations Unies doivent devenir un réel et effectif organisme.Le 27 juin 1958, Le Figaro annonçait que M. Buron, ministre des Travaux Publics, avait expliqué les buts que se propose l'Association Universelle pour un Gouvernement mondial et qu'un congrès allait se tenir à Versailles. On comptait sur la présence de Madame Roosevelt, veuve du Président, Sœur-Maçonne et théosophe. De son côté, le Süddeutsche Zeitung du 12 juillet, écrivait:
(Wichinsky)
COMMENT NOUS DEVONS NOUS ARMER.Dans l'état actuel des choses, il ne reste qu'à placer nos espérances dans une instance supérieure, c'est-à-dire le forum de la puissance mondiale qui décidera, en fin de compte, ce que chacun de nous doit faire et
(Cité par "C'est-à-dire")