Et à propos de la nation québécoise:
Donnez-moi 5% de la population du Québec, et je la conduirai où je veux car je conduirai 95% d'endormis. Pierre Bourgault à Alma, sous-sol de l'église St-Sacrement le 2 novembre 64
Bourgault savait que tout un chacun dans l’assistance allait regarder son voisin en pensant que ce voisin fait partie des 95% d’endormis, et lui faisant partie des élus du 5%. Ce qui le réconforte et lui donne une fierté en se voyant comme d’une classe supérieure. Ce que personne ne savait, c’était que tous étaient des endormis.
Bourgault avait besoin lui-même de ce sentiment de dominer.
Un fraudeur a toujours plus de jouissance provenant de cette sensation d’être plus intelligent que ceux qui tombent ses victimes. Le RIN «né de nouveau» n’a pas changé de tactique. Un bon pourcentage des séparatistes et des communistes ne se rendent pas compte de ce qui se passe réellement.
Petit rappel historique pour les esprits lents:
Car les partis réellement socialistes n'ont pu prendre ie pouvoir en quelque Pays que ce soit, que pendant une guerre civile, précise la revue Parti-Pris.
Redisons-le clairement, Parti-Pris était une revue communiste. D'ailleurs ils ne le cachaient pas et écrivaient ouvertement dans leur numéro de septembre 1964:
Le Marxisme, dont nous nous réclamons n’est pas un catéchisme, mais avant tout une méthode d’analyse et de travail qu’il s’agit pour nous de mettre en oeuvre au Québec.
Pourquoi donc monsieur Bourgault, président du RIN, publia-il son "programme politique et électoral" dans une revue qui s’affichait ouvertement marxiste-léniniste?
Cet idéal de rupture du spirituel et du temporel est l’âme de la Révolution (avec un grand "R". il est très instructif de lire ce que Staline écrivait à ce propos:
En réalisant une telle séparation (de l'Église et de l'État) et enOn le voit de mieux en mieux, le RIN-PQ-BQ et le Parti communiste convergent vers un seul et même but: la Révolution.
proclamant ta liberté de religion nous avons en même temps réservé à tout citoyen (entendez: au Parti Communiste)le "droit" de lutter, au moyen de la conviction de la propagande et à travers l'agitation... contre toute religion (Voprosy Léninisme, Léningrade 1932, pp- 285-286).
Le lundi 29 octobre 2001
Chirac et Landry discutent ralentissement économique
Agence France-Presse
Paris
Le premier ministre Bernard Landry à l’Élysée, lundi
Le premier ministre québecois Bernard Landry a déclaré avoir évoqué lundi, au cours d’un entretien avec le président français Jacques Chirac, la situation économique internationale après les attentats du 11 septembre et les risques de ralentissement en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest.
«Le ralentissement économique est moins prononcé ici et la prévision est qu’il le sera moins», a déclaré devant la presse le Premier ministre du Québec, à sa sortie de l’Elysée.
Soulignant que depuis le 11 septembre, «toutes ces prévisions peuvent être bouleversées», il a toutefois estimé que «la situation, en apparence, est un peu moins critique que celle de l’Amérique du Nord». En Europe, c’est «l’Allemagne qui est la préoccupation principale», a-t-il souligné.
Bernard Landry a aussi fait le point devant le président français des mesures prises au Québec compte tenu de la nouvelle conjoncture.
Mais l’entretien a aussi porté sur la sécurité dans le monde, les relations culturelles franco-québecoises, la francophonie et l’avenir institutionnel du Québec.
Jacques Chirac s’est félicité «du dynamisme de la coopération franco-québecoise qui connaît un développement exemplaire sur tous les plans», a-t-on indiqué à l’Élysée. Il a évoqué le lancement de la saison de la France qui se déroule cet automne dans tout le Québec et connaît un grand succès populaire, a-t-on ajouté.
600 artistes français participent à «cette manifestation qui privilégie l’expression moderne et contemporaine, et est un excellent moyen d’approfondir nos racines», a dit Jacques Chirac.
Après le report du sommet de la Francophonie, qui devait avoir lieu à Beyrouth fin octobre, MM. Chirac et Landry ont insisté sur «la contribution majeure que les francophones apportent pour la diversité culturelle dont le monde a plus que jamais besoin», a-t-on indiqué à l’Élysée.
Le président français a souhaité que «la réflexion s’engage sur les moyens de concentrer les interventions de la francophonie dans les domaines de l’éducation et de la culture et de rechercher davantage de financements internationaux».
S’agissant de l’avenir institutionnel du Québec, brièvement évoqué par les deux dirigeants, Bernard Landry a reconnu devant la presse que, dans le contexte international, ce n’était «pas un sujet d’une brûlante actualité».
«Le Québec est une nation qui cherche sa place dans le contexte des nations suivant un modèle de type confédéral à l’européenne. Pour la suite, quand le temps sera venu. Chaque chose en son temps», a-t-il dit.
Cet entretien avait lieu à l’occasion du 40ème anniversaire des «relations directes et privilégiées» entre la France et le Québec. Bernard Landy effectue une visite de travail, la première depuis son investiture en mars.
André Malraux avait inauguré en octobre 1961 la Maison du Québec, transformée plus tard en Délégation générale du Québec. Représentation diplomatique du gouvernement québécois, la Délégation générale dispose de certains pouvoirs réservés généralement aux ambassades.