LA NOUVELLE ÉGLISE
Hors de Rome, sans Rome, malgré Rome, contre Rome.
(ex-chanoine Roca)
Il n'y a pas de problèmes à résoudre avec les églises protestantes, pas plus qu'il ne s'en pose entre la Maçonnerie et la Synagogue. Les difficultés n'existent qu'avec la seule Église romaine.Nous assistons à un assaut plus violent que jamais et qui ne fait pas plus de doute que les persécutions exercées jusqu'ici contre l'Église. Seulement, à la violence extérieure on tente pour l'instant de substituer des foyers de désagrégation interne destinés, pense-t-on, à la faire tomber comme un arbre vermoulu. Nous ne croyons pas un instant à la réussite de ce dessein mais il nous faut bien convenir qu'il existe. Il ressort assez des intentions déjà signalées que l'on cherche à instaurer une NOUVELLE ÉGLISE (Roca F.A.M. p. 37) et à éliminer L'EMPEREUR CLÉRICAL, LE PAPE, sinon dans sa personne du moins dans sa fonction. Ce complot, assorti d'ailleurs de menaces fait l'objet du présent chapitre où nous allons citer des textes en réduisant au minimum les commentaires. Toutefois présentons tout d'abord quelques-uns des procédés, parmi les plus spectaculaires dirigés contre l'Impérialat latin. (S.-Y. d'A.)
(Frère-Maçon Marsaudon - Le Temple - Sept.-Oct. 1946, p. 34)
LE TRIOMPHALISME
Lui reprocher un triomphalisme qui n'est au fond que l'expression sur terre de la Royauté du Christ et de la Maternité Universelle de l'Église vise au double but de montrer celle-ci perdue au milieu d'un luxe insultant pour les pauvres et imposant des prétentions politiques. L'Eglise a toujours été l'Église des pauvres par ses œuvres, ses dévouements obscurs son action au cours de l'histoire en faveur des déshérités. De cette mission séculaire proclamons la réalité, l'étendue, le mérite en face d'entreprises moins surnaturelles et surtout d'institutions où l'étatisme cache ses projets d'avenir, plutôt que de faire de la Pauvreté, la fausse fenêtre symétrique au triomphalisme à travers lequel on vise le Pontife romain, son prestige, son autorité en l'accusant de Césarisme, en le présentant comme un noir conspirateur politique.
C'est la Synarchie qui, pour des motifs de POLITIQUE INTERNATIONALE (31), s'est promis de le combattre. Le Frère-Maçon Marsaudon par exemple, relatant la Semaine Oecuménique protestante de 1946, nous conte la simplicité des manifestations. En revanche:
C'est remarquablement déduit! Aussi lisons-nous la conclusion en 1934:À Rome la splendeur des cérémonies fut aussi éclatante que naguère. Vingt-huit des trente-deux nouveaux cardinaux étaient
présents.Le caractère politique de l'événement est indéniable.
Nous souhaitons que nos amis catholiques se détournent à tout jamais des lambris dorés de Rome, des préoccupations politico-financières de la Curie, enfin, pour parler comme l'auteur de la "Révolution de Jean XXIII" des bureaux du Vatican.Allons! Allons! Le Frère-Maçon excitateur de l'oecuménisme devra encore manger de la soupe pour atteindre à la verdeur du Chanoine de Perpignan lorsqu'il s'en prenait au riche manteau de l'ultramontanisme:
(L'Oecuménisme... p. 120)
Le Christ du Vatican royal a dressé des bûchers... Quoi! ce Christ gorgé d'or et de sang, couvert de pourpre et de pierreries fait rafle de millions! ... Mais qui pourrait énumérer tout? Qui oserait?... Et vous voulez que les honnêtes gens, que les consciences droites qui forment la grande masse de l'Humanité prennent ce Christ pour un dieu... Moi je m'étonne qu'on le prenne encore pour un homme... Il a plutôt l'air d'un démon. (32)
LA DÉMOCRATIE
Nous savons que le dieu de Roca est celui du 18e dogme de la Kabbale, il l'a écrit à Stanislas de Guaïta. Il n'en reste pas moins que l'appel à la conscience de la Grande Masse de l'humanité correspond au plus près à l'atmosphère démagogique d'aujourd'hui et dont le sens antiromain ne peut échapper:
Je crois que la démocratie de nos jours est la fille légitime de l'Église Catholique, fille issue de l'Union de Jésus-Christ avec l'Église.
(Roca - Credo de l'Abbé Gabriel)
A l'ère des nations adultes, l'autorité dans l'Église doit donc être démocratique, l'opinion devient reine et maîtresse, le journaliste un père de l'Église et le peuple de Dieu la Révélation.
Quiconque a reçu le baptême a été par là même sacré prêtre, adepte et roi. (G.C. p. 458)
C'est par le peuple que le Christ triomphera; c'est par le peuple qu'il règnera. (C.P.D. p. 129)
César (le Pape) est virtuellement dompté.
Notes:
(31) Cf. notre étude: "Le Gouvernement mondial et la contre-Église" - (Buenos-Ayres, éditions Cruz y Fierzo) - Traduction française ronéotypée aux Éditions Saint Michel à Saint-Cénéré (Mayenne).
(32) Comparez Jean VllI. 52 :
Nous voyons maintenant qu'un démon est en vous.