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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

mercredi, octobre 15, 2008

Je ne savais pas sous quel discussion je devais mettre ces deux textes forts différents, l’un traitant du totalitarisme de l’Ordre du Canada, l’autre du soi-disant diktat des évêques.

Finalement, j’opte pour Franc-Maçconnerie, le deuxième texte étant franchement de la secte satanique.



LE JOURNAL DE MONTRÉAL MARDI LE 14 OCTOBRE 2008 PAGE 21

LE COURRIER


Morgentaler «décoré»


Malgré la division évidente démontrée par les protestations de 56 % de la population canadienne et de 105 députés fédéraux, le retour de 11 médailles et une pétition de 30 000 signatures, l'Ordredu Canada a été décerné à M. Henry Morgentaler vendredi dernier.

La cérémonie s'est déroulée à Québec, berceau de la civilisation nord-américaine, que M. Morgentaler a aidé à détruire à coup de
plusieurs milliers d'avortements par année depuis plus de 40 ans.

Quelle honte, quelle tristesse! Tellement de femmes sont aux prises avec toutes les graves séquelles de l'avortement, tant sur le plan physique que psychologique, comme le démontrent des centaines d'études scientifiques au
www.droitdesavoir.org.

Le pays, en bonne partie grâce à M. Morgentaler, est en crise de dénatalité, en pénurie de main-d'œuvre. Tellement de femmes demandent en vain du soutien à l'adoption, étant alors forcées de «choisir» l'avortement parce que c'est le seul choix soutenu par l'État, et ce à coups de centaines de millions de dollars chaque année. Tellement de couples cherchent désespérément à adopter ces enfants. Ne pourrions-nous pas favoriser un arrimage entre la demande immense pour l'adoption tant des parents biologiques que des parents adoptifs?

Isabelle Bégln, Gatineau

Le texte ci-haut est très bien structuré, chiffré, et ne sort pas du sujet. Devant faire court, l’auteur n’a probablement pas mis tous les autres facteurs,comme par exemples que les principaux journaux anglophones, dans leurs nombreux sondage sur la pertinence de décorer l’exterminateur d’enfants, fermaient les sondages quand les résultats indiquaient de 85 à 90 % contre décorer le faiseur d’anges.Les conséquences de la dénatalité sont beaucoup plus nombreuses et destructrices de la société que l’auteur n’avait pas le loisir d’étayer étant donné les paramètres à respecter.Le texte suivant, qui est à la droite du texte du haut dans la page du journal, est d’une toute autre nature.


Évangélisons l'Église!

Une fois de plus, dans sa mayonnaise milanaise, le cardinal Ouellet fait la preuve que les dirigeants de l'Église catholique du Québec en sont restés au temps «béni» du duplessisme. Nous avons affaire, au niveau bassement manipulateur, à des évêques déconnectés de cette société désormais affranchie du pouvoir et des manigances ecclésiastiques d'un temps heureusement révolu. Les problèmes que vi vent les citoyens ne sont d'aucune façon liés à l'abandon d'une pratique religieuse d'une autre époque et qui a fait elle-même, en son temps, sa part de martyrs et de désespérés.

Nous sommes à un autre niveau de préoccupa tion, là où se joue l'avenir d'une civilisation ouverte sur le monde, aux préoccupations désormais plané taires et aux combats quotidiens pour sauver ce qui peut l'être encore d'un déséquilibre continuel face à l'accès à une vie décente et à la protection d'un en vironnement soumis aux excès des assoiffés de pouvoir et de gros sous.

Cette bataille n'a rien à voir avec les désolants diktats des élites religieuses mais tout à voir avec les nouvelles solidarités laïques et civiles, qui essaient difficilement de reconstruire les chemins du respect et du partage des sources de vie.

Jacques Léger, Montréal



Ce texte est dans la plus pure tradition synarchique rosicrucienne. L’auteur utilise les mêmes mots, les mêmes accusations fausses, et les mêmes conclusions qui n’ont rien à voir avec le titre de son texte.

Il est évident que l’auteur a bien étudié les textes de l’ex-abbé Roca et sa cohorte d’anticléricaux.

Le premier texte détruit le second de façon flamboyante. Les nouvelles solidarité dont il parle n’eistent pas, sauf dans le royaume des rêves.

J’espère qu’en tant que dictateur, il se reconnaît.

Aussi, le lapin Duceppe devra prendre sa pilule en ce qui concerne l’Opus Dei. Le lapin a le même discour haineux et malhonnête envers l’Opus que les Francs-Maçons qui sont ses modèles.


CORRUPTION ET VICTIMISATION DES ADVERSAIRES AU PARLEMENT EUROPÉEN.

Anonyme,

«Heal Thyself»,

The Economist, 13 avril 1991, pp. 48-50.


TRADUCTION

Le Parlement européen


Soigne-toi


Notre correspondant de Bruxelles soutient que le Parlement européen doit mettre de l’ordre dans sa maison pour mériter désormais plus de pouvoir.

Le Parlement est souvent son pire ennemi. Il sollicite plus d’influence, encore se comporte-t-il parfois de façon qui le fait sembler indigne des pouvoirs qu'il a déjà: amender la législation et approuver le budget de la Communauté européenne. Ce n'est pas juste son inclination pour des résolutions de secours sur des événements éloignés. Les 518 euro-députés, qui se rencontrent pendant une semaine par mois à Strasbourg, sont servis par une bureaucratie de 3 600 fonctionnaires qui coûtent plus que 500 000 000 d’écus (600 000 000$) l’an à gérer. L'efficacité est sapée par les rivalités nationales, la partisannerie politique et les manoeuvres de groupes obscures comme les francs-maçons .

Le Parlement n'est comme aucun autre dans le monde. Il n'a ni majorité, ni opposition. Ses membres viennent de 66 partis, qui se combinent en 10 groupes. Ces groupes ont des représentants au Bureau, le comité d’euro-députés qui dirigent les affaires parlementaires. L'existence parlementaire ambulante - les comités se rencontrent à Bruxelles mais la plupart des fonctionnaires sont basés au Luxembourg - n’aide en rien à la bonne gestion. Les hauts fonctionnaires font souvent des aller retour du Luxembourg à Bruxelles plusieurs fois par jour. Le coût pour dédoubler ou tripler certains emplois et bureaux équivaut à 15 % du budget parlementaire. La plupart des euro-députés veulent demeurer à Bruxelles, mais les gouvernements du Luxembourg et de la France insistent pour que le Parlement reste un cirque ambulant. Travailler en neuf langues ne fait qu’ajouter à la confusion. La masse salariale des interprètes et traducteurs compte pour 35 % des salaires.

Les hauts fonctionnaires parlementaires, les directeurs-généraux, gagnent chacun 350 000 francs belges (10 000$) par mois (presque entièrement exempt d'impôt) pour diriger un « conseil d’administration ». Beaucoup d'entre eux n’ont pas le pouvoir de leurs équivalents dans la Commission européenne. Tandis que dans la commission les nominations des cadres supérieurs dépendent de la nationalité et de la compétence, dans le Parlement, la politique complique les affaires. Les décisions du Bureau sur les emplois reflètent souvent une entente entre des groupes politiques: un fonctionnaire socialiste, par exemple, prendra un poste et un démocrate chrétien un autre. Les groupes politiques influencent les nominations jusqu’en bas de l’échelle connue comme A3 (A7 étant la catégorie administrative la plus basse et Al la plus haute, un directeur général).

Fréquenter la salle des pas perdus de la Chambre en quête de nouvelles et de généreux contrats pour les intérêts du parti national ou de la nation, quoique préjudiciable à la saine gestion, est au moins ouvert et visible à tous. L'influence des francs-maçons est plus insidieuse. Beaucoup de fonctionnaires prétendent que les francs-maçons ont trop d'emprise sur les nominations et promotions. Une tentative, cette année, d’expulser par la force le contrôleur financier parlementaire a ranimé des querelles sur la franc-maçonnerie qui remonte à une décennie.


L’affaire de Compte

En 1982 la Cour des vérificateurs, le chien de garde financier de la CE, a découvert que 4 000 000 francs belges avaient disparus de la caisse du bureau des euro-députés. En juillet 1980, Henri de Compte, qui dirigeait la caisse, avait transféré 400 000 francs belges (valant alors 950 000$ en devise américaine) du compte parlementaire courant à un compte de dépôt non déclaré à la Midland Bank de Londres. En septembre et novembre 1981, M. de Compte a essayé d'encaisser deux chèques valant 52 000 livres sterling sur le compte de dépôt (la somme des intérêts qui s'étaient accumulés et l'équivalent de quelque 4 000 000 francs belges de l’époque).

Mais les banques britanniques n’ont pas permis les retraits en chèque des comptes de dépôt. Ainsi, bien que M. de Compte ait pu encaisser les chèques, la Midland débitait le compte courant. N’eut été de cet incident, la Cour des vérificateurs n’aurait jamais pu découvrir le problème, car ces transactions n'avaient pas été enregistrées dans les livres parlementaires à l'époque. À ce jour, les comptes parlementaires annuels montrent un trou de 4 100 000 francs belges.

Il n'y avait aucune preuve pour prétendre que M. de Compte avait commis un délit. Mais Piet Dankert, alors le président parlementaire, l'a muté et à porté des plaintes disciplinaires contre lui pour avoir excédé ses responsabilités et enfreint aux principes de la saine gestion financière. Il y a eu une forte résistance à la punition de M. de Compte : parmi ses défenseurs, il y avait des fonctionnaires et des euro-députés des loges maçonniques françaises. M. Dankert était incapable de le mettre à la porte.

En 1985 la Cour des vérificateurs a produit un rapport détaillé sur les 4 100 000 francs belges manquants. Il n'a jamais été publié. Ayant décrit le comportement d’« irrégulier » et de « sérieuse négligence » dans la gestion de la caisse, il remarque que « la tentative de cacher le déficit par la manipulation va à l’encontre de toute gestion financière régulière. » Le rapport conclut: «L'autorité responsable de la comptabilité, M. de Compte, et le titulaire du compte d'avances de caisse, Klaus Offerman, doivent être tenus responsables.»

Armé de ce rapport, Lord Plumb, qui était à ce moment-là le président, a enfin réussi à rétrograder M. de Compte d'A3 à la catégorie A7 en 1988. Mais M. de Compte a fait appel au Palais de justice européen et après sa retraite en 1989, retirait une pension A3. Le tribunal de première instance a entendu son appel en mars, mais n'a pas encore décidé.

M. de Compte prétend que quand il a encaissé les deux chèques, il a mis l'argent directement dans le coffre-fort du bureau, bien qu'il n'y ait aucune entrée dans les livres jusqu'à février 1982, (la Cour des vérificateurs dit que l'entrée a été faite après qu'elle eût vérifié les livres en mars 1982). La défense de M. de Compte repose sur la revendication que les deux chèques qu’il a encaissés et le 4 100 000 francs belges manquants sont totalement sans rapport. Il dit que les pertes proviennent de la mauvaise gestion accumulée au cours des années et que, s'il y avait des méfaits, il est injuste de le choisir comme bouc émissaire plutôt que ses subalternes. Il signale aussi qu'en 1984, le Parlement a voté pour approuver son traitement des comptes 1981.

Sa rétrogradation a irrité ses partisans. Plusieurs d'entre ceux qui ont lutté contre lui prétendent que leurs carrières ont par la suite souffert de représailles par les maçons. Deux loges maçonniques principales de la France sont bien représentées dans le Parlement : le Grand Orient, qui penche à gauche et la Grande Loge qui penche au centre-droit . Les maçons de toutes les couleurs et nationalités semblent de temps en temps collaborer.

Depuis que la franc-maçonnerie a été inventée , en Grande-Bretagne au 17ième siècle, comme une société secrète consacrée à la fraternité universelle et la vérité, beaucoup de maçons ont enrichi le monde - Wolfgang Amadeus Mozart et George Washington parmi eux. Mais quelques maçons n’ont pas respecté les hauts idéaux et ont employé la fraternité secrète comme une voie d'enrichissement pour eux-mêmes.

L'influence maçonnique dans le Parlement européen est particulièrement forte dans le conseil d'administration. Il est responsable des bâtiments et du développement de la propriété, qui représente un cinquième du budget parlementaire. Les critiques des maçons estiment que trois directeurs sur neuf sont des maçons. Des trois, deux ont dit à «The Economist» qu'ils ne l’étaient pas et un a décliné une entrevue.

Parmi les euro-députés européens, la maçonnerie est la plus commune dans les partis avec des origines anticléricales . Un membre haut placé du parti socialiste français estime qu'environ un tiers de ses euro-députés sont des maçons . Plusieurs euro-députés disent que les maçons sont inoffensifs. Lord Plumb a dit : « Il y a beaucoup de maçons au sommet de l'administration, mais puisqu'ils n'emploient pas leur influence incorrectement, ce n'est pas un problème.» Marijke Van Hemeldonck, un socialiste flamand, a dit que la franc-maçonnerie est insignifiante dans le Parlemen . Ce qui m'inquiète, c’est l'influence de l'agriculture et des groupes de pression industriels, l'Opus Dei et Oxbridg »


La croisade d'O'Hannrachainchain

Eoghan O'Hannrachain est un pointilleux officieux irlandais, dont le travail, comme contrôleur financier, est de mettre son veto aux dépenses quand les règlements financiers n'ont pas été suivis. Plusieurs fois par an il exerce son veto, souvent seulement pour être cassé par le Baron Enrique, le président parlementaire actuel.

La Cour des vérificateurs n'aime pas cela. Elle a fait des remarques dans un rapport publié en décembre dernier que les six cassations de 1989 «ont autorisé le maintient de mesures qui n'observaient pas les règles en vigueur». Une des six concernait une conférence à la Barbade, où des fonctionnaires et des euro-députés rencontraient les représentants des pays du Tiers-Monde. M. O'Hannrachain avait refusé son approbation parce que les dépenses dépassaient le budget de 300 000 écus de 30 %. Sa décision a été cassée pour que les hôteliers barbadiens puissent être payés; tels aspects pratiques rendent parfois la cassation nécessaire.

Cette année, on a donné la permanence à trois contractuels à temps partiel de la cantine et de la librairie. M. O'Hannrachain a refusé son autorisation parce que les procédures de recrutement normales n'avaient pas été suivies, mais sa décision à été cassée.

M. O'Hannrachain s’était fait des ennemis quand, en 1987, il avait refusé d'autoriser les dépenses sur un entrepôt dans Zaventem, une banlieue de Bruxelles. Le directeur général, Jean Feidt, un socialiste français, avait été en pourparlers pour louer l'entrepôt pendant trois ans comme un dépôt pour la papeterie parlementaire; deux sites alternatifs meilleur marché étaient à l'étude. À cause des erreurs cléricales, la facture estimée pour le loyer de l'entrepôt était trois fois ce qu'elle aurait dû être et la facture pour le gaz et l'électricité avait décuplé. Mais le Parlement était pris avec le contrat.

La résistance à M. O'Hannrachain a augmenté l'année dernière quand il a pris la ligne dure sur les dépenses d’ordinateurs. Un projet connu sous l’acronyme BUDG était supposé fournir un système de gestion de l'information pour le Parlement. Après que 3 000 000 d’écus eurent été dépensés sans que le système ne soit livré, M. O'Hannrachain a refusé de sanctionner de nouveaux paiements. BUDG a dû être abandonné.

Un autre projet, OVIDE 2, était supposé donner accès aux membres à de l'information utile comme les ordres du jour et les résolutions, mais était des années en retard sur le programme. Le directeur de l’informatique, Girard Bokanowski, a renégocié le contrat lui-même pour que certaines clauses de pénalité pour livraison avec retard soient renoncées. M. O'Hannrachain est intervenu et on a finalement donné à M. Bokanowski un autre travail de rang équivalent.

Les sympathisants de M. Bokanowski - incluant les compatriotes français et quelques maçons - accusèrent M. O'Hannrachain de prendre des décisions politiques plutôt que simplement vérifier si les gens suivaient les règles. Yves Galland, un vice-président du Parlement, a écrit au président, M. Baron, mentionnant douze cas où, a-t-il allégué, M. O'Hannrachain avait fait des erreurs. Le contrôleur financier, disait la lettre, était coupable «de maccarthysme financier». Quand on l’a questionné à propos de la franc-maçonnerie, M. Galland a répondu: «Je n'ai jamais entendu parler de l'influence maçonnique dans le Parlement - quoique je sois le premier président du Parti Radical français à ne pas être un maçon.»

John Tomlinson, un député travailliste européen, a écrit un rapport pour le comité de contrôle budgétaire qui repousse les plaintes contre M. Ohannrachain. «On doit percevoir le contrôleur financier comme indépendant de l'administration», a dit M. Tomlinson. Il suggère que toute cassation soit faite par le conseil du comité de contrôle budgétaire et non, comme à présent, par le conseil du secrétaire général. M. Tomlinson a été déconcerté par des cambriolages dans son bureau. Des fichiers avaient été mis sens dessus dessous, mais les objets précieux étaient restés intacts. Il dit des maçons: «Ils pourraient prouver qu'ils sont aussi innocents qu'ils disent qu'ils sont, en étant d'accord avec un registre des intérêts maçonniques pour les membres et les fonctionnaires.»


Avec un peu d’aide de quelques amis

Le Parlement est un piètre gérant de personnel. Ses procédures d’embauche et de promotion sont encombrantes. Beaucoup d’employés travaillent beaucoup moins que les 37.5 heures prescrites par semaine. Personne ne peut se rappeler un renvoi, à part le cas d'un huissier qui buvait régulièrement en service.

«Les hauts fonctionnaires restent trop longtemps au même poste », dit Diemut Theato, un député allemand démocrate chrétien. Elle est concernée par le sureffectif, mais ajoute: «Combien d'administrations nationales pourraient faire face au déplacement entre trois sites et toujours accorder la flexibilité avec les besoins des membres?»

Enrico Vinci, le secrétaire général, est un maître de l'improvisation qui s’assure que les travaux administratifs, dans le sens que les comités produisent leurs rapports et que membres reçoivent les documents justes au bon moment dans la bonne langue. Son sens de l’organisation, une mémoire d’éléphant et le charme sicilien l’aident dans son travail. Mais il ne peut pas diriger les choses comme il veut. Comme il est sous la pression constante des groupes politiques. Même les admirateurs de M. Vinci estiment qu'il tolère de temps en temps trop la faiblesse humaine.

La méthode de recrutement est trop ouverte à l’abus. Les candidats qui passent un examen sont mis sur une liste dont ils peuvent plus tard être choisis pour un travail. Un comité de sélection des employés juge chaque examen. Les membres du comité sont parfois influencés par la nationalité ou le parti. Selon Peter Price, un conservateur britannique qui préside le comité de contrôle budgétaire, c'est l'exception plutôt que la règle q’un membre du comité favorise un individu, «mais cela arrive trop souvent

L'année dernière, un examen a eu lieu pour recruter dix administrateurs. Le comité de sélection a évalué des candidats et il est apparu que, puisque quatre candidats avaient fini dixième ex-aequo, la liste finale comporterait 13 noms. L’un de ceux ajoutés sur la liste était un ami intime d'un membre du comité de sélection. Certains membres du comité étaient gênés du grand écart entre les résultats des examens oraux et écrits de certains candidats et ont mis en doute les résultats dans un rapport minoritaire. Les hauts fonctionnaires ont maintenant une entente tacite que seulement ceux qui finissent dans les neuf premières places seront considérés pour des emplois.

Beaucoup de fonctionnaires parlementaires essayent d'améliorer la gestion. Les directions du personnel et des finances travaillent sur le personnel, la mobilité et le respect des règles financières : M. O'Hannrachain met maintenant son veto sur des dépenses environ dix fois par an, comparé avec trente il y a quelques années. Mais il reste beaucoup à faire.

La racine du mal réside dans le laxisme budgétaire du Parlement. En théorie, le Conseil des ministres doit approuver le budget chaque année. Mais selon une entente verbale entre le Parlement et le conseil, personne ne pose de question sur le budget de personne d’autre. Le Parlement peut dépenser autant que cela lui plaît tant qu'il se tient sous les plafonds de généreux budgets quinquennaux convenus en 1988.

Chaque année, le secrétaire général propose un projet de budget et le Bureau, qui aime être généreux envers les membres et le personnel, essaye de l'augmenter. Le comité du budget essaye de le réduire, mais le budget final - voté sur par une pleine session du Parlement - est toujours plus élevé que le premier projet.

La proposition de 1992, du secrétaire général, est de 580 000 000 d’écus, comparés avec 510 000 000 cette année. Ce saut reflète les demandes des euro-députés pour de meilleures gratifications. Ils reçoivent chacun déjà 2 500 écus par an pour leurs dépenses pour les billets aériens partout où ils veulent aller (les voyages d’affaire parlementaire sont payés de toute façon), mais ils veulent 4 000 écus. Ils veulent des leçons gratuites de traitement de données pour leurs aides - qui sont déjà 1 200 sur les listes de paye parlementaires. Et ils demandent une caisse de retraite qui coûtera 6 000 000 d’écus.

Environ la moitié des dépenses excédentaires de la prochaine année sera sur la propriété. De la part du Parlement, des promoteurs privés construisent 360 000 mètres carrés (468 000 verges cubes) d'espace de bureau à Bruxelles, incluant une chambre pour l'assemblée. Pour pacifier le groupe de pression Strasbourg, le Parlement construit aussi une nouvelle chambre et 1 825 bureaux à Strasbourg. On n'a pas consulté les gouvernements de la CE sur ces décisions.


Qu'est-ce qui doit être fait?

Les euro-députés doivent prendre plus d'intérêt à l'administration parlementaire et moins à leur propre confort. Pourquoi, par exemple, ne peuvent-ils pas utiliser des taxis à Strasbourg et Bruxelles au lieu du service de chauffeur spécial qui coûte au Parlement plus que 2 000 000 d’écus par an ? Les groupes politiques doivent promettre de ne pas s'immiscer dans les nominations des directeurs administratifs. La politique de personnel doit obliger les fonctionnaires à changer de poste après quelques années et des règles équitables doivent être rédigées pour les comités de sélection.

Le Parlement et le conseil doivent déchirer leur accord tacite sur les dépenses, qui tient plus d'une charte de criminels. Par dessus tout, la France et le Luxembourg doivent permettre au Parlement de s’établir à Bruxelles. Seulement alors le Parlement pourrait-il commencer à convaincre le monde que c'est un corps responsable, digne de ses revendications pour plus de pouvoir.

The Economist, le 13 AVRIL 1991


European Parliament

Heal thyself

Our Brussels correspondent argues that the European Parliament needs to put its house in order if it is to deserve any more power

The parliament is often its own worst enemy. It craves more clout, yet sometimes behaves in ways that make it seem unworthy of the powers it already has: to amend some EC legislation and to approve the Community's budget. It is not just its penchant for emergency resolutions on distant events. The 518 Euro-MPs, who meet for one week a month in Strasbourg, are served by a bureaucracy of 3,600 officials which costs more than 500m ecus ($600m) a year to run. Efficiency is sapped by rivalries of nationality and party politics, and by the manoeuvrings of shadowy groups such as the freemasons.

The parliament is like no other in the world. It has neither majority nor opposition. Its members come from 66 parties, who combine into ten groups. These groups have representatives on the Bureau, the committee of senior Euro-MPs which runs the parliament’s affairs. The parliament's peripatetic existence - committees meet in Brussels but most officials are based in Luxembourg - does nothing to help good management. Top officials often travel from Luxembourg to Brussels and back several times in a day. The cost of having to duplicate or triplicate some jobs and offices is equivalent to 15% of the parliament's budget. Most Euro-MPs want to settle in Brussels, but the governments of Luxembourg and France insist that the parliament remains a travelling circus. The practice of working in nine languages only adds to the confusion. Interpreters and translators make up 35% of the payroll.

The parliament's top officials, the directors-general, each earn about BFr350,000 ($10,000) a month (mostly tax-free) for running a "directorate". Many of them lack the forcefulness of their equivalents in the European Commission. Whereas in the commission senior appointments depend on nationality and ability, in the parliament politics is a further complication. The Bureau's decisions on jobs often reflect a deal between political groups: a Socialist Official, for example, will take one post and a Christian Democrat another. The political groups influence appointments down to the level known as A3 (A7 being the lowest administrative grade and Al the highest, a director-general).

Lobbying on behalf of national or party interests, although damaging to good management, is at least open and visible to all. The influence of freemasons is more insidious. Many officials claim t hat freemasons have too much sway over appointments and promotions. An attempt this year to force out the parliament's financial controller has revived rows over freemasonry that go back a decade.


The de Compte affair

In 1982 the Court of Auditors, the EC's financial watchdog, discovered that BFr4.1m had gone missing from the Euro-MPs' cash office. In July 1980 Henri de Compte, who ran the cash office, had shifted 400,000 pounds sterling (then worth $950,000) from the parliament's current account to an undeclared deposit account at the Midland Bank in London. In September and November 1981 Mr de Compte tried to cash two cheques worth 52,000 pounds sterling on the deposit account (the amount of interest that had accrued, and equivalent to some BFr4.1m at the time).

But British banks did nor allow cheque withdrawals from deposit accounts. So, although Mr de Compte succeeded in cashing the cheques, Midland debited the current account. But for that quirk, the Court of Auditors might never have sported the problem, for these transactions were not recorded in the parliament's books at the time. To this day the parliament's accounts each year show a gap of Bfr4.1m. There was no evidence to suggest that Mr de Compte had committed a criminal offence. But the parliament's then president, Piet Dankert, moved him to another post and laid disciplinary charges against him for exceeding his responsibilities and for breaching principles of sound financial management. There was strong resistance to punishing Mr de Compte: among his defenders were officials and Euro-MPs from French masonic lodges. Mr Dankert was unable to sack him.

In 1985 the Court of Auditors produced a detailed report on the missing BFr4.1m. It has never been published. Having described “irregular” behaviour and “serious negligence” in the cash office, it comments that “the attempt to conceal the deficit by manipulation runs counter to any regular financial management.” The report concludes: The accounting officer [Mr de Compte] and the imprest holder [Klaus Offerman] must be held responsible.”

Armed with this report, Lord Plumb, who was by then president, at last managed to demote Mr de Compte from A3 to A7 grade in 1988. But Mr de Compte appealed to the European Court of Justice, and after his retirement in 1989 drew an A3 pension. The Court of First Instance heard his appeal in March but has not yet ruled on it.

Mr de Compte claims that when he cashed the two cheques he put the money straight into the cash office's safe, although there is no entry in the books until February 1982 (the Court of Auditors says chat entry was made after it checked the books in March 1982). Mr de Compte's defence rests on the claim that the two cheques he cashed and the missing BFr4.lm are totally unrelated. He says the loss stems from accumulated mismanagement over the years and that, if there was wrongdoing, it is unfair to single him out as a scapegoat rather than his subordinates. He also points out that in 1984 the parliament voted to approve his handling of the 1981 accounts.

His demotion angered his supporters. Several of those who battled against him claim that their careers have subsequently suffered from victimisation by masons. France's two leading masonic lodges are well represented in the parliament: the Grand Orient, which leans to the left, and the right-of-centre Grande Loge. Masons of all hues and nationalities appear at times to collaborate.

Ever since freemasonry was invented , in Britain in the late 17th century, as a secret society dedicated to universal brotherhood and truth, many masons have enriched the world - Wolfgang Amadeus Mozart and George Washington among them. But some masons have failed to keep to high ideals and have used the secret brotherhood as a way of enriching themselves.

Masonic influence in the European Parliament is especially strong in the directorate for administration. Among its responsibilities are buildings and property development, which account for a fifth of the parliament's budget. The masons' critics reckon that, of nine officials of director-general rank, three are masons. Of the three, two told The Economist they were not and one declined an interview.

Among Euro-MPs masonry is commonest in parties with anticlerical origins . One senior member of the French Socialist Party estimates that about a third of its Euro-MPs are masons. Several Euro-MPs describe this as harmless. Says Lord Plumb: “There are a lot of masons at the top of the administration, but since they do not use their influence improperly it is not a problem.” Marijke Van Hemeldonck, a Flemish Socialist, says that freemasonry is insignificant in the parliamen t. “ What worries me is the influence of the farming and industrial lobbies, and Opus Dei and Oxbridge. ”


O'Hannrachain's crusade

Eoghan O'Hannrachain is an officious, pernickety Irishman whose job, as financial controller, is to veto items of spending when the financial regulations have not been followed. Several times a year he wields his veto, often only to be overruled by Enrique Baron, the parliament's current president.

The Court of Auditors does not like this. It commented in a report published last December that the six overrulings in 1989 “authorised the maintenance of measures which did not comply with the rules in force.” One of the six concerned a conference in Barbados, where officials and Euro-MPs met representatives of third-world countries. Mr O'Hannrachain had withheld approval because costs overran the 300,000 ecus budget by about 30%. He was overruled so that the Barbadian hoteliers could be paid; such practicalities sometimes make an overruling necessary.

This year three staff from the canteen and the bookshop with part-time contracts were given permanent status. Mr O'Hannrachain withheld authorisation because normal recruitment procedures had not been followed, but he was overruled.

Mr O'Hannrachain had made enemies when, in 1987, he refused to authorise spending on a warehouse in Zaventem, a suburb of Brussels. The director-general of administration, Jean Feidt, a French Socialist, had negotiated to rent the warehouse for three years as a store for the parliament's stationery; two alternative sites under consideration were cheaper. Because of clerical errors, the estimated bill for the warehouse's rent was three times what it should have been, and bills for gas and electricity were inflated by ten. But the parliament was stuck with the contract.

Resistance to Mr O'Hannrachain grew last year when he took a stem line over spending on computers. A project known as BUDG was supposed to provide a management-information system for the parliament. After 3m ecus had been spent without the system being delivered, Mr O'Hannrachain refused to sanction further payments. BUDG had to be abandoned.

Another project, OVIDE 2, was supposed to give members access to useful information such as agendas and resolutions, but was years behind schedule. The director of computing, Girard Bokanowski, re-negotiated the contract himself so that some penalty clauses for late delivery were waived. Mr O'Hannrachain intervened, and Mr Bokanowski was eventually given another job of similar rank.

Mr Bokanowski's sympathisers - including French compatriots and some masons - accused Mr O'Hannrachain of taking policy decisions rather than merely checking that people were following the rules. Yves Galland, a vice-president of the parliament, wrote to the president, Mr Baron, mentioning 12 cases where, he alleged, Mr O'Hannrachain had made mistakes. The financial controller, said the letter, was guilty of “financial McCarthyism”. When asked about freemasonry, Mr Galland replies: “I have never heard about masonic influence in the parliament - though I am the first president of the French Radical Party not to be a mason.”

John Tomlinson, a Labour Euro-MP, has written a report for the budgetary-control committee which rebuffs the complaints against Mr Ohannrachain. “The financial controller must be seen to be independent of the administration,” Mr Tomlinson says. He suggests that any overrulings should be on the advice of the budgetary-control committee and not, as at present, on the advice of the secretary-general. Mr Tomlinson has been baffled by break-ins to his office which have disturbed files but left valuables untouched. Of the masons he says: “They could prove they are as innocent as they say they are by agreeing to a register of masonic interests for members and officials.”


With a little help from some friends

The parliament is a poor manager of staff. Its procedures for hiring and promoting are cumbersome. Many staff work much less than the prescribed 37.5 hours a week. Nobody can remember a sacking, except for the case of one usher who was regularly drunk on duty.

“Senior officials stay too long in the same job,” says Diemut Theato, a German Christian Democratic Euro-MP. She is concerned about overstaffing, but adds: “How many national administrations could cope with moving between three sites and still deal flexibility with members' needs?”

Enrico Vinci, the secretary-general, is a master of improvisation who helps ensure that the administration works, in the sense that committees produce their reports and members receive the right documents at the right time in the right language. His flair for organisation is aided by an elephantine memory and Sicilian charm. But he cannot run things the way he wants, as he is under constant pressure from the political groups. Even Mr Vinci's admirers feel that he is at times too tolerant of human frailty.

The method of recruiting is too open to abuse. Candidates who pass an exam go forward to a list, from which they may later be chosen for a job. A selection panel of staff members judges each exam. Panel members sometimes allow nationality or party to influence their judgment. According to Peter Price, a British Conservative who chairs the budgetary-control committee, it is the exception rather than the rule for a panel member to favour an individual, “but there are too many cases of that happening.”

Last year an exam was held to recruit ten administrators. The selection panel interviewed candidates and it emerged that, since four candidates had finished tenth-equal, the final list would carry 13 names. One of those who scraped on to the list was a close friend of an official on the selection panel. Some panel members were uneasy about the large gap between the written and the oral marks of certain candidates, and questioned the results in a minority report. Senior officials now have a tacit understanding that only those who finished in the first nine places will be considered for jobs.

Many parliamentary officials are trying to improve management. The directorate for personnel and finance is working on both staff mobility and respect for financial rules: Mr O'Hannrachain now vetoes an item of spending about ten times a year, compared with 30 times a few years ago. But there is a lot more to be done.

The root of much that is wrong with the parliament lies in the lax way it sets its own budget. In theory the Council of Ministers has to approve the budget every year. But under a “gentlemen's agreement” between the parliament and the council, neither asks the other any questions about its budget. The parliament can spend as much as it likes so long as it keeps within the generous five-year budget ceilings agreed upon in 1988.

Every year the secretary-general proposes a draft budget and the Bureau, which likes to be generous to members and staff, tries to increase it. The budget committee tries to trim it back, but the end result - voted on by a full session of parliament - is always larger than the first draft.

The secretary-general's proposal for 1992 works out at about 580m ecus, compared with 510m this year. That jump reflects Euro-MPs' demands for better perks. They each already get 2,500 ecus a year to spend on air tickets to wherever they like (travel on parliamentary business is paid for anyway), but they want 4,000 ecus. They want free lessons in data processing for their assistants - of whom there are 1,200 on the parliament's payrolls. And they insist on a pension scheme that will cost 6m ecus.

About half of next year's extra spending will be on property. On behalf of the parliament, private developers are building 360,000 square metres (3.9m square feet) of office space in Brussels, including a chamber for the assembly. To pacify the pro-Strasbourg lobby, the parliament is also building a new chamber and 1,825 offices in Strasbourg. EC governments have not been consulted on these decisions.


What is to be done?

Euro-MPs should take more interest in the parliament's administration and less in their own cosiness. Why, for instance, can they not use taxis in Strasbourg and Brussels instead of the special chauffeur service that costs the parliament more than 2m ecus a year? The political groups should pledge not to interfere in senior appointments. Personnel policy should oblige officials to move around every few years, and right rules should be drawn up for selection panels.

The parliament and the council should tear up their “gentlemen's agreement” on spending, which is more of a rogues' charter. Above all, France and Luxembourg should allow the parliament to settle in Brussels. Only then might the parliament begin to convince the world that it is a responsible body, worthy of its claims for more power.

THE ECONOMIST APRIL 13TH 1991



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