Les pourrisseurs à l’oeuvre
La Renaissance, qui tenta de ramener l'ancien paganisme olympien et sa «moralité» dans le sillage de la Réforme, ne fut vaincue que par le «vieux gagné» légué par le moyen-âge, l'ère de sainteté la plus frappante de toute l'histoire humaine. Puis devait arriver la judéo-maçonnique et libérale Révolution Française, dont le premier acte fut de placer une prostituée nue sur le maître-autel de Notre-Dame de Paris (pour y remplacer la statue de la Madonne renversée), à l'instar de l'antique cheftaine dictériade sur Le maître-autel dans le temple lupanar de Vénus Érotique. Les influences d'une race toujours identiquement matérialiste et apostate ramenaient, au sein de la chrétienté trop tolérante, le même combat, sur un plan social et public, de l'animalité sur l'animité!
Les deux Juifs qui, au siècle dernier, dirigeaient la Haute Vente maçonnique sous les noms de Nubius et Piccolo Tigre, avaient fait circuler dans toutes les loges des instructions détaillées sur la façon de détruire la chrétienté. Ces instructions se résumaient à trois moyens principaux: «rendre les chrétiens impurs, ce qui fera qu'ils ne seront plus chrétiens», puisque c'est surtout la pureté qui doit distinguer le vrai chrétien du païen; «corrompre la femme par tous les moyens imaginables, ce qui corrompra en même temps la chrétienté et fera tituber l'Église», «intéresser le prêtre à toutes sortes d'occupations qui l'éloigneront du sanctuaire». Nubius, dans un esprit de véritable Juif babylonien, insistait surtout sur la directive suivante: «Voyez à ce que le chrétien prenne goût au vice, voyez à ce qu'il y revienne toujours, à ce qu'il l'absorbe par les cinq sens, à ce qu'il le respire par tous les pores de la peau; à ce qu'il en soit saturé». Une littérature décadente et vicieuse, orchestrée par une main invisible et couvrant tous les pays de l'Occident, toujours plus audacieuse et pruriteuse, soutenue par le théâtre puis le cinema juifs, par une orientation progressive du vêtement vers le nudisme, déferla peu après sur les masses chrétiennes; en même temps l'amusement public des endroits contrôlés par les fidèles ou les copistes de l'idée talmudico-babylonienne prit l'allure des divertissements et rites vénusiens des vieilles époques païennes. Malgré tout ce que nous pouvons condamner dans la province de Québec, sur ce sujet de haute importance pour la survie de notre culture, notre petite patrie apparaît encore comme un cloître en comparaison de la dégénérescence morale constatée en certains autres pays. C'est dire à quel point le néo-paganisme voulu et planifié par l'ennemi anti-chrétien a fait son oeuvre.
L'être humain, par les penchants et concupiscences consécutifs à la chute originelle était déjà accablé, incapable de se relever par lui-même. Mais à ces penchants naturels si puissants, quoiqu'ils fussent de nature intime et personnelle, une conspiration hardie a ajouté l'incitation puiblique, sociale, institutionnelle, massive et universelle pour contrebalancer les effets publics et institutionnels de la Rédemption.
Si, au moyen-âge, les rois et princes chrétiens auraient pendu haut et court, sans aucune hésitation, les pourrisseurs de leurs peuples, les chefs d'État modernes, surtout parce qu'ils sont francs-maçons, parfois Juifs ou marxistes, et qu'ils sont soumis aux ordres de pourrissage de leurs maîtres inconnus, ont toléré au nom de la «liberté de parole» l'océan de boue dans lequel leurs maîtres ont voulu submerger leurs peuples-victimes. Si, à Fatima, la Vierge éplorée a fait voir à ses jeunes protégés une vision de l'enfer dans lequel les âmes perdues tombaient plus druement qu'en la pluie la plus torrentielle qu'ils eussent jamais vue, ne peut-on conclure que ces chefs d'État au service de l'égale «latitude pour l'erreur et le mal», en portent leur grande responsabilité?
À l'époque la plus décadente de l'avant-guerre, en 1937, alors que sévissait la guerre civile d'Espagne, le Juif sioniste, franc-maçon et marxiste Léon Blum était premier ministre de France. En même temps qu'il encourageait les grèves ouvrières «sur le tas», qui devaient se répercuter jusque sur notre continent, il faisait publier par centaines et centaines d'éditions son fameux livre: «Du Mariage», édité dans presque toutes les langues. Ce livre dépassait en pourrissement tout ce que l'antiquité païenne avait pensé jamais oser le dire, tout ce que le Talmud babylonien a gardé de fange irreproductible. Il y donnait le code de moralité sexuelle qui devra prévaloir dans la Cité Moderne. Ce Léon Blum, chassé de l'École Normale de Paris pour pédérastie, cassé de son doctorat sorbonnien pour plagiat constaté après coup, avait pour mentor et chef de cabinet le mystérieux Juif Georges Boris, qui semble préparer la venue d'un autre Juif aussi théâtral, Pierre Mendès-France, comme chef politique de notre ancienne mère-patrie. Le livre de Blum est une apologie passionnée de l'adultère; il recommande que la jeune mariée ait eu plusieurs amants; il demande que l'écolière, dès sa puberté, «rejette de bonne heure et gaiement la virginité» et soit initiée aux secrets de la lubricité par un noceur parvenu à la cinquantaine; que, entre l'âge de fillette et de jeune fille, l'occidentale fasse un fréquent noviciat de la couche nuptiale, «revenant de chez son amant avec autant d'aisance qu'elle revient de prendre le thé»; il exalte et glorifie l'inceste, qu'il trouve naturel et non-repoussant, précisant: «Je trouve tout à fait normal qu'un jeune frère aime d'amour sa jeune soeur.» Pourtant, à cette époque, bien des notables de nos élites chrétiennes allaient baiser les pieds de ce charognard, ce sépulcre ambulant rempli de pourriture, parce qu'il était, dit-on, «le chef officiel de la France». Saint Ambroise, médusant l'empereur d'Occident au parvis de sa cathédrale, parce qu'il trouvait indigne qu'un pareil scandaleux en franchisse le portail, avait une autre conception - la même que saint Jean Baptiste - de la moralité publique! On nous dit aujourd'hui, sur un ton de suffisance victorieuse, que ces temps sont devenus légendaires et désuets, comme si le mal pouvait s'améliorer avec l'âge et la vertu perdre sa valeur par vétusté.
Tout ce que le charognard juif Léon Blum a déversé dans le coeur et les sens des jeunes chrétiens de sa génération, par millions de copies de son livre, toujours en vente, était en parfait rapport avec l'école de Sigmund Freud, son congénère sioniste. Le freudisme est devenu, par l'imposture de sa psychanalyse, le «confessionnal du matérialisme». C'est à ses adeptes que les âmes incroyantes, sentant le besoin d'un dégagement, vont vider leur conscience. Curieux adeptes! En effet l'ambassadrice américaine Clare Boothe Luce, avant sa conversion au catholicisme, était allée consulter un psychanalyste après l'autre; et, dit-elle dans ses mémoires sur sa conversion, chacun de ces psychanalystes réputés, après avoir entendu ses problèmes intimes, avait voulu «rétablir son équilibre psychique» avec une proposition d’adultère au profit, naturellement, du psychanalyste!
Une logique implacable
Le freudisme, théorie non-prouvée que presque toutes les universités du monde ont gobée et érigée en science académique afin d'émarger aux budgets nourrissants des plantureuses Fondations matérialistes américaines, ramène à une origine sexuelle toute manifestation humaine. Il a, à cette fin, imaginé un lexique impressionnant. Celui qui veut rester chaste devient victime de refoulement, frustration, complexe, inhibition, sublimé, etc., car il violente la Nature et ses nécessités. S'il allume un incendie, commet un vol, assomme ou tue, c’est uniquement parce que ses «fonctions naturelles refoulées» explosent soudainement malgré lui et, dans une manifestation de désordre ou de violence dont il n'est nullement responsable, trouvent un exeat, une échappée qui doit rétablir l'équilibre normal de l'individu. Il y a quelques semaines à peine, un magistrat ontarien, à la suite d'autres juges américains, affirmait que les contempteurs des lois ne sont pas des criminels mais des refoulés, des frustrés, des névrosés. Il n'est donc pas surprenant qu'on ait entendu le matérialiste Dr Brock Chisholm, sous-ministre fédéral de l'Hygiène, puis membre de la Commission mondiale d'hygiène aux Nations-Unies, enseigner que «la notion du bien et du mal, et les légendes chrétiennes, sont des mythes dont l'enseignement détraque le cerveau des enfants». Ce sont donc la pureté, la chasteté, la victoire sur la tentation, qui sont un mal, un attentat contre la Nature; et c'est la luxure, le vice, la «satisfaction des fonctions naturelles» qui sont un bien! Exactement comme aux temps des Assyriens décadents, lorsque le prophète Isaïe écrivait de ses congénères: «Ils ont atteint les limites de l'abomination... ce qui est bien ils le nomment le mal, ce qui est mal ils le nomment le bien».
À en croire ces moralistes de l'immoralité, le paganisme a raison et le christianisme a tort, la responsabilité personnelle ou notion du bien et du mal n'existe pas, la vertu est un désordre et le mal est un bien, la subjugation des sens est une erreur qui détraque l'équilibre nerveux. Il faut aussi conclure logiquement que l'âme humaine et le libre arbitre, que la divinité et la révélation sont des mythes superflus; que la Juive Kroupskaya, épouse du demi-juif Nicolas Lénine, avait raison quand elle affirmait dans son journal que même le viol, passible chez-nous de la peine de mort, doit être ignoré par la loi puisqu'il n'est pas un crime mais simplement un accomplissement normal de la loi naturelle. C'est dommage que, dans nos monastères chrétiens où l'on pratique le «refoulement», la «frustration», on trouve encore plus de paix intérieure, d'équilibre nerveux, d'ordre et de sagesse qu'en tout autre endroit du monde! Probablement parce que cet état de choses contredit factuellement l'enseignement du bestialisme s'acharne-t-on à «liquider» les monastères et leurs occupants partout où le judéo-communisme réussit à usurper le pouvoir. La conspiration démoniaque a au moins cette logique implacable - supérieure à l'indifférentisme libéral - de détruire sans hésitation tout ce qui peut prouver la fausseté de ses enseignements.
Le vice, produit de la vertu!
Plus le freudisme s'est répandu, d'abord dans la tête du corps social, puis, dans ses membres par voie d'adaptation littéraire et de vulgarisation, plus se sont répandues la dépravation de la jeunesse, la criminalité précoce, les maladies nerveuses, les maladies vénériennes, les manifestations de violence, la multiplication des hôpitaux, asiles et prisons, les élites chrétiennes furent prises de panique et ne purent trouver qu'une solution: faire «du bon freudisme». Solution aussi idiote que celle toute récente consistant à faire du «bon communisme», en commençant par admettre l’existence d'un certain bien dans la quintessence du mal!
Docteurs, moralistes, sociologues, médecins se lancèrent furieusement dans la rédaction de manuels, traités et formulaires de «bonne sexualité». Comme les forces du mal, ne fallait-il pas être modernes et suivre le «progrès»? Cette littérature devint instantanément très payante, car l'ennemi antichrétien fut le premier à la promouvoir et la répandre; pour lui, tout ce qui importait, c'était de créer un monde nouveau sexe-conscient en permanence. Librairies et bibliothèques furent remplies de ces montagnes de livres que la jeunesse de tous les pays chrétiens dévorait avec avidité. Quel mal y avait-il à cela? N'étaient-ce pas des livres de tel médecin catholique, de tel bon père, de tel grand savant chrétien qui, tous, avaient écrit uniquement pour le «bien»?
Ce qui, depuis dix-neuf siècles, avait appartenu à la conscience, au confessionnal ou au bureau de consultation médicale, fut jeté en pâture à la foule des jeunes. On vit la candeur, la modestie, la pudeur disparaître cinq ans plus tôt sur les beaux visages de la jeunesse. La vie et tout ce qui s'y rapporte n'était plus un mystère, c'était maintenant une science explicable par la raison humaine et que la raison devait apprendre dès l'âge le plus tendre. Ce premier et réel mystère de la vie, n'étant plus un mystère, est-ce que les autres mystères ne devaient pas être aussi explicables ou avoir à disparaître?
L'immense succès pécuniaire de cette littérature chrétienne de «bonne sexualité» dégénérera en concours, en compétition. Parmi les auteurs «éminents», ce fut à quel médecin exposerait un plus grand nombre de cas cliniques, à quel physiologiste décrirait le mieux les sites d'excitation organique, à quel pathologiste détaillerait le mieux l'effet psychique des manoeuvres physiques, à quel docteur décrirait le plus minutieusement les mille sensitivités charnelles et leurs rapports avec l'esprit. Autant de choses que la jeunesse d'autrefois, avec un minimum d'enseignement moral, savait parfaitement et appréciait moralement par l'unique jeu de la présence ou l'absence du remords. Mais cette ancienne jeunesse encore pure, ou du moins modeste, impressionnée qu'elle était par le mystère, était bien retardataire en regard de celle qui doit être moderne et guidée par la «science», qui doit se débarrasser des termes réactionnaires «gentilhomme» et «grande dame».
Elle n'avait pas dévoré, même avant l’âge critique, à l'insu des parents, l'immense amas de prose de «bonne sexualité» dont se gave la jeunesse moderne qui, pour mieux exercer sa raison, va fouiller dans l'«autre» littérature du même genre afin de voir la différence! Triomphe du freudisme sur toute la ligne, victoire de Nubius et ses loges! Par «bonne» ou mauvaise littérature, par émulation entre les deux écoles qui se ressemblent tant dans leur complaisance langoureuse à décrire les mêmes détails et les mêmes sensations, dans le solennel langage de pédants Diafoirius, le but est atteint: la sexualité est étalée au grand jour dans la Cité Moderne, érigée en science obligatoire, agissant puissamment comme soutien du divorce et du nudisme, comme oxydation des sixième et neuvième commandements. Dix-neuf siècles d'expérience de la vie et d'application de la Révélation avaient eu tort, cinquante ans de «modernisme» et de progrès «scientifique» ont remis les choses à leur place! Histoires de possession démoniaque? Légendes que tout œla! La «science» des hommes connait mieux: la libido est une condition purement pathologique, l'exhibitionnisme n'est qu'un effet de la frustration, l'assaut indécent n'est qu'une conséquence du refoulement, le vice n'est qu'un produit de la vertu!
Ce qu'enseignaient Freud et ses co-juifs maçons est aujourd'hui enseigné en toutes lettres par le communisme. Il faut lire ce qu'ont écrit là-dessus les chefs communistes dégoûtés du parti concernant l'incroyable corruption propagée parmi les Jeunesses Communistes, la dépravation obligatoire des filles et fillettes non seulement derrière le rideau de fer, mais même dans les écoles primaires de communes italiennes et françaises sous contrôle communiste. Comme pour Sigmund Freud, l'école marxiste enseigne que tout ce qui concerne le sexe en imagination, en désir ou en acte n'est que fonction naturelle, normale, nécessaire, à tout âge et dans n'importe quelle condition. La notion de péché doit en être complètement écartée, de même que toute idée de scrupule avant l'acceptation et tout sens de remords après la commission. Là encore, c'est la négation de l'âme humaine chez les victimes du freudisme juif ou du communisme juif; conclusion normale puisque le non-juif, ou goy, est du bétail, un animal créé pour être conduit par le peuple-élu (seul humain doté d'une âme) et l'enrichir. Le goy doit décrasser son cerveau de ses «préjugés» chrétiens et se soumettre au Talmud!
Contredire la Révélation
L'évolution ou transformisme de Darwin est une autre théorie dont on a gangrené la cervelle des élites chrétiennes et qui conduit infailliblement à la même appréciation du goy tel que le Talmud babylonien le définit: un animal sans âme. Les universités de toute l'Occident font à cette idiotie l'honneur de s'en occuper pompeusement et les grandes Fondations américaines paient de fortes sommes pour sa dissémination. Darwin fut le seul personnage non-juif auquel les «Protocoles» ont fait la faveur d'une mention particulière, en soulignant qu'il fallait propager son enseignement, ce qui est très significatif.
On peut difficilement comprendre, en notre époque de rigorisme scientifique qui n'admet que des preuves concluantes, des faits irréfutables, une mathématique implacablement précise, qu'on puisse élever au rang des sciences réelles de simples théories qui ne s'appuient que sur des suppositions, comme la psychanalyse et le transformisme darwinien. Qu'il s'agisse de jongleries mentales sur l'interprétation des rêves ou de certains désordres psychiques, qu'il s'agisse d'élucubrations pompeuses sur le mystère de la vie et ses origines, on s'empresse de les ériger en divinités dans l'église du matérialisme, sous la pression de la propagande sophistique et les grasses prébendes des Fondations milliardaires du matérialisme judéo-américain. Même que certaines institutions se prévalant de l'inébranlable scolastique ont cédé à la tentation des gratifications, avec une timide pudibonderie il est vrai, mais n'en ont pas moins semé ces germes nocifs dans les jeunes cerveaux placés sous leur protection. L'église du Veau d'Or, là encore, a amplement prouvé la justesse du principal axiome de son credo: «Du moment qu'on y met le prix, on peut acheter des hommes et imposer des idées, avec de l'argent». Petite putasserie que le Seigneur pardonnera, sans doute, même si le trafic implique surtout le domaine de l'Esprit. Il y a eu de robustes et consolantes oppositions à ces foutaises du matérialisme, mais c'est plutôt leur rareté qui a été frappante.
Comme l'âme et son origine, la vie et son origine, indépendantes de la raison de l'homme, ont été, sont et resteront toujours des mystères. Lorsque l'homme aura réussi à créer tout simplement - et de rien - un brin d'herbe vivant et capable de se reproduire, alors il aura compris la vie et en sera le maître. De même pour l'âme et ses secrets. Mais jusqu'à ce que cet impossible instant n'arrive, l'homme et sa pauvre science s'empêtreront dans des labyrinthes toujours plus compliqués s'ils veulent essayer de comprendre uniquement par leur raison ce qui est la jalouse prérogative de Celui qui, seul, a pu lui dire sur cette terre: «Je suis la Vie» parce qu'elle n'a pu surgir sans Lui.
La théorie du transformisme a subi plusieurs mutations et changements depuis ses originateurs Lamark et Darwin, mais elle n'a pas encore pu prouver une seule mutation d'espèce dans la nature. Si on a constaté la disparition fortuite et la déchéance graduelle de certaines espèces vivantes, on n'a pas encore été capable de prouver un seul cas d'évolution d'une espèce en une autre de catégorie supérieure. Le modeste ver de terre ou les humbles infusoires sont restés, depuis toujours, plus constamment identiques à eux-mêmes que la théorie des transformistes.
L'unique but du transformisme est de contredire la Révélation. Celle-ci nous enseigne que le Créateur, après avoir créé TOUS les animaux marins, aériens et terriens (même les singes), couronna Son oeuvre par la création particulière et intentionnée de l'homme, qu'Il fit à Son image, lui donnant une âme douée d'intelligence consciente et de libre arbitre. Cette définition de l'homme par la Révélation est la seule - à l'exdusion de toute autre - sur laquelle peuvent s'appuyer la dignité et la fraternité des êtres humains. Mais il ne faut plus croire que l'homme est sorti directement des mains de Dieu ni qu'il ait été animé de Son souffle. On doit plutôt croire que l'homme et son frère le singe sont les rejetons d'un ancêtre commun qui n'était ni exactement un homme ni exactement un singe. Et d'où venait ce charmant grand-père, contre la parenté duquel le singe semble protester vivement quand il regarde la conduite de certains hommes? Il remonte lui-même à une cellule primitive générée spontanément dans la boue et qui est devenue la mère de tout ce qui a eu vie depuis sur notre planète. Et cet enseignement repose uniquement sur des suppositions, des présomptions, des approximations, des spéculations. Paléontologie et ethnologie jouent avec les milliers et les centaines de siècles comme un enfant avec ses jouets; leurs théories toujours changeantes additionnent 25,000 années ou en soustraient 40,000 à la découverte du moindre ossement. Trouve-t-on un crâne isolé quelque part, il faut immédiatement conclure à une race, une espèce, une époque, même si on est en présence de ce qui a pu être un monstre exceptionnel. Rien ne rebute les «savants» de ces «sciences». Sont-ils plongés dans le ridicule, comme l'ancien professeur Jean Béringer, ou nos grands «spécialistes» modernes par la fumisterie du crâne de Piltdown, ils n'en continuent pas moins, avec un acharnement vraiment édifiant, à chercher une origine de l'homme qui soit différente de celle que nous enseigne la Révélation. De toute évidence, le Saint Esprit s'est amusé à ne révéler que des casse-têtes et des devinettes; nos savants, eux, pourront mieux nous éclairer!
Du «bon transformisme»
Comme d'autres avaient imaginé, pour sauver l'ordre chrétien, de faire «du bon communisme» et du «bon freudisme», chose décidément plus facile que de détruire l'erreur, de vaillants croisés ont imaginé de faire «du bon transformisme». La formule est simple et permet d'être en bons termes avec tout le monde, de satisfaire en même temps à l'erreur autant qu'à la Vérité! Nos universités québécoises, catholiques et protestantes, nous ont en conséquence présenté à la télévision, l'hiver dernier, d'impressionnants graphiques démontrant que le singe et l'homme descendent d'un ancêtre commun. Pour rendre nos enfants mieux réceptifs à ces savantes imaginations (car il faut que les jeunes chrétiens y croient aussi fermement que les jeunes athées de Soviétie), on leur a imposé un catéchisme supérieur nouveau, bien «moderne», importé de Belgique, qui admet «la lente évolution des animaux vers leur état actuel«. Il est vrai que ce catéchisme «supérieur» parle de théories, hypothèses, etc., mais il les recouvre des termes de «savant, science, scientifique»: il admet «l'homme de Néandertal (plus près de l'animal)» comme prédécesseur de l'«homo sapiens»; il jongle avec la préhistoire et toutes les fantaisies historiques suscitées par l'imagination. De la création directe, immédiate et intentionnée d'un premier homme, de l'extraction de la femme de cet homme, d'une défense de désobéissance faite par le Créateur, d'une déchéance originelle qui seule peut justifier une rédemption ultérieure, il n'en est plus question, ni de près ni de loin. Vraiment, c'est du progrès moderne dans la formation de la jeunesse chrétienne! C'est «scientifique»! Jésus-Christ, la Toute-Science, a bien parlé du «juste Abel», fils du premier homme, mais le catéchisme progressiste corrige avec le Néandertal et ses sous-produits cette triste erreur du Prédicateur de Galilée!
Les conséquences d'un transformisme qui aurait produit l'être humain sont incalculables. En admettre le point de départ, comme pour le freudisme et le marxisme, c'est aboutir aux mêmes conclusions finales, sombrer dans le matérialisme après une négation progressive de tous les éléments du spiritualisme, quelles que soient les arguties ou finasseries qu'on veuille injecter dans le débat. Rien, dans toutes les sciences positives connues, n'a encore pu contredire la Révélation; seules les théories spéculatives faussement et follement acceptées comme certitudes, ont tenté la contradiction en produisant polémiquement un homme guère plus digne, plus libre et plus responsable que l'animal. Comment, alors, expliquer les compromissions faites à leur sujet, les concessions et capitulations?
Saint Pie X avait déjà écrit que «la force des méchants réside
dans la lâcheté et la mollesse des bons» mais ce n'est peut-être pas encore la réponse. En attendant de la trouver, contentons-nous de constater que le transformisme a fait dans le monde d'énormes ravages et souhaitons que sa propagation dans nos cercles chrétiens n'en fasse pas autant chez nous.
Le scientisme, plus brutal que la théorie du transformisme, est moins dangereux chez-nous, bien qu'il ait supplanté la Révélation dans une vaste partie du monde et soit devenu la religion du vingtième siècle dans les écoles d'outre-rideau de fer. C'est la prétention que la Science peut tout expliquer, peut tout faire, peut seule suffire à l'homme, sans besoin d'un Dieu spirituel qui, d'ailleurs, ne saurait être scientifiquement démontré.
Qu'est donc cette Science qui doit déterminer le sort de l'humanité? C'est l'ensemble des constatations faites par l'homme dans la nature, la découverte d'une partie des lois permanentes qui la régissent, des forces qui y règnent; à cette science de constatation que l'on peut appeler supérieure, s'ajoute celle de la technologie, qui consiste à appliquer les lois et utiliser les forces découvertes en vue de certaines fins. Aujourd'hui, science et technique progressent de pair, à la même vive allure, le développement de l'une appelant le développement de l'autre; elles se complètent, parfois se compénètrent, au point qu'en certaines circonstances il est presque impossible de les différencier.
La science est une affaire essentiellement humaine; elle n'existe que de l'homme, par l'homme, pour l'homme. Si l'homme constate, découvre et applique, il n'est pour rien dans la réalité de lois qu'il n'a pas promulguées, de forces qu'il n'a pas créées et auxquelles il est lui-même soumis. Production humaine, la science est au-dessous de l'homme, qu'elle doit servir. En faire l'objet d'un culte, c'est simplement remplacer une divinité spirituelle par une divinité matérie1le, ce qui démontre encore qu'il faut une religion, quelle qu'elle soit, à l'être humain, même si c'est une idole sortie de ses propres mains.
Deux seules phases
Le scientisme, produit de l'observation et de la raison humaine, ne devint réellement une école qu'avec les encyclopédistes ou faux philosophes, ou encore si on le préfère les sophistes Rousseau, Diderot, Condorcet, Voltaire et les beaux esprits qui gravitaient autour d'eux, presque tous chrétiens au début mais ensuite graduellement déformés dans les loges judéo-maçonniques. Le scientisme, devant les découvertes soudaines, surprenantes et toujours plus nombreuses des lois de la nature, crut pouvoir tout expliquer sans Révélation et même se passer de la Révélation complètement. Même s'il avait fallu à la pauvre raison humaine des milliers d'années pour constater et appliquer les principes de la gravitation, la vapeur, l'électricité, le magnétisme, etc., principes aussi vieux que le monde, n'était-ce pas suffisant pour que l'homme n'eût besoin d'autre lumière que la sienne? Pourtant, quand on contemple en raccourci l'Histoi re de la race humaine - avec ou sans paléontologie - on ne peut que la diviser en deux parties très distinctes: deux phases scientifiques qui ne sont, en somme, que les reflets physiqu,es de deux phases métaphysiques et théologiques.
Toutes les cultures et toutes les civilisations qui ont précédé le christianisme se distinguent (sauf en de rarissimes exceptions individuelles contredisant leur époque) par une constance théologique qui contraste avec la luxuriante explosion théologique du christianisme. En effet, de toute antiquité connue jusqu'à l'arrivée du Christ, la contemplation philosophique et théologique ne s'est occupée que d'un domaine: celui de la substance et l'essence de la divinité et des choses créées. C'est la période statique de l'esprit humain, l'ère de la contemplation immobile, de la mystique purement analytique. Substance et essence semblent être les seuls ultimes champs d'exploration. Aussi, toutes les autres spéculations de l'esprit humain s'en ressentent, tant au point de vue scien'tifique que d'inspiration artistique. Mathématique, géométrie, astronomie, physique, «chimie», physiologie sont comme des choses inertes. L'architecture est sans mouvement. Les arts plastiques et pictoriaux, s'ils atteignent une extrême fidélité, sont sans expression intérieure. L'histoire et la tragédie apparaissent comme des images figées de stéréoscope. L'antiquité tout entière n'a vécu que son présent, émanant rarement de faibles lueurs sur les possibilités d'avenir, ne s'en préoccupant même pas.
Comme un coup de tonnerre sur l'esprit humain, le christianisme lance les âmes et les coeurs dans un éveil et une voie qui constituent une véritable révolution. Si saint Jean l'Évangéliste, le Doux, donne une solution définitive au problème de la substance et l'essence avec son «In principio erat Verbum», saint Paul le violent pénètre au-delà de la substance et catapulte l'esprit humain dans le problème du mouvement de l'énergie, de la dynamique divines. Il met fin à la longue époque pré-chrétienne de la statique spirituelle, de cette «inertie du présent», de «l'attente passive», de la «contemplation de la promesse réalisable à n'importe quel moment», pour plonger dans les eaux torrentueuses de la «réalisation commencée et qui doit se propager». La notion essentiellement chrétienne de la grâce sanctifiante, ou partage de la vie divine, crée une vision spirituelle entièrement neuve tout en produisant une sensation de vie intérieure jamais connue auparavant. L'âme humaine n'est plus contenue, fixe et immobile, dans une simple vision de béatitude ou de nirvana; elle est lancée dans un impétueux mouvement de vie trépidante dont le dynamisme n'a plus de bornes. Quinze siècles de cette 'activité spirituelle, qui finit par imprégner tout l'Occident, devaient infailliblement déterminer une action parallèle dans l'observation du monde matériel. S'il est vrai que l'homme est à l'image de Dieu, il pouvait être également vrai que les lois de la nature peuvent être une image d'autres lois opérant dans le monde surnaturel. C'est cette assomption, consciente ou subconsciente émanée du christianisme, qui est à la base de tout le courant scientifique mouvement-énergie-dynamique du monde moderne et qui ne serait jamais venu sans le christianisme. D'ailleurs, la notion des formidables énergies de la grâce, les phénomènes de télépathie, télécommunication et télévision spirituelles n'ont-ils pas été expérimentés par l'homme avant leurs contre-parties physiques?
Mouvement qui anime tous les domaines
Avec le christianisme, tout devient vivant, mobile et dynamique. La vieille mathématique sort de son sommeil et s'anime en des formules que l'antiquité n'aurait jamais pu soupçonner; la primitivité de l'astronomie s'élance dans des développements complexes et éblouissants; la géométrie se met en marche, la mécanique capte ct maîtrise les forces vives; la chimie court de secret en secret. La science de l'homme, devenue presque vivante par l'homme qui enfin peut avoir de la vraie vie, génère d'autres sciences, les techniques enfantent de nouvelles techniques. Et cela jusqu'à ce qu'on en arrive à la vision de l'énergie pure, derrière le sceau de laquelle on ne pourra trouver que Dieu. Dans les arts, même intensité, même effervescence de l'âme libérée. La longue ogive, comme deux lignes parallèles se rencontrant à l'horizon, reproduit l'élan vers l'infini et donne aux masses de pierre un mouvement jusque-là inconnu. La musique monte à des hauteurs inouïes et, avec la fugue d'esprit uniquement chrétien, accède à une fluidité insaisissable. La conception chrétienne de la justice échafaude un droit commun et une jurispudence d'une incomparable beauté, Peinture et sculpture ne se contentent plus de simplement reproduire l'aspect extérieur avec fidélité, c'est l'âme et le pathos intérieur qu’elles arrachent et révèlent. Toute la splendeur de la philosophie vivante prend corps dans l'inébranlable scolastique que 'toutes les oppositions ultérieures ne pourront jamais même ébrécher. Puis, comme apothéose du génie humain qui se baigne avec une joyeuse exaltation dans la lumière de Dieu, c'est la somme de la théologie catholique et de ses fastueux commentaires qui répond à toutes les questions, calme tous les doutes, anéantit toutes les abjections. Et tout cela parce que le monde occidental, grâce au christianisme, peut vivre la vie nouvelle de l'humanité en partageant de la vie de Celui qui a vaincu la mort. S'il y a donc seulement deux phases dans toute l'histoire spirituelle des hommes: phase de mort ou de fixité de l'humanité non-rédimée, puis la phase de vie et mouvement de l'humanité rachetée, de même l'histoire du développement scientifique et du développement artistique démontre aussi deux phases parallèles. Ce sont la phase de statique et Inertie de l'ère pré-chrétienne, et la phase de mouvement et dynamisme de l'ère chrétienne. C'est une question de faits réels, bien au-dessus des opinions ou des préjugés personnels.
Jamais l'homme n'a monté plus haut ni n'a fait de plus grandes choses. Lorsque la longue gestation de la contemplation chrétienne impose son impérieuse manifestation dans le monde matériel avec ses données de mouvement et de dynamique, la Nature forcée par l'Esprit ne peut que livrer ses secrets l'un après l'autre. C'est exactement au moment de cette manifestation que se déchaîne, au sein même du monde chrétien, le Naturalisme aux mille tentacules contre le Spiritualisme aux mille activités. L'abbé Joseph Lemann, Juif converti au catholicisme, attribue à l'émancipation des Juifs d'Europe cette déviation soudaine de la course poursuivie par la civilisation occidento-chrétienne ou gothique. Oscar Lévy, Marcus-Elie Ravage, Bernard Lazare, Benjamin Disraeli, Adolphe Crémieux, Maurice Samuels et cent autres Juifs éminents écrivent dans le même sens à des dates différentes.
La culture-civilisation chrétienne immerge l'Europe, les Amériques, influe sur l'Islam, pénètre l'Afrique et fait adopter sa conception du jus gentium par l'Asie. Car, qu'on ne s'y trompe pas, comme il n'y a pour l'Occident qu'un seul culte: le culte chrétien, il n'y a qu'une seule culture, la culture chrétienne. Parler de culture française, culture anglaise, culture allemande, culture italienne, culture espagnole, etc., c'est se gaver de mots ou de chauvinisme. Il n'y a eu et n'a encore, pour tout l'Occident, qu'une seule et unique culture: la culture chrétienne, qui prend des variantes ou aspects différents suivant le tempérament des peuples et les vieilles traditions des milieux. Car c'est l'esprit qui fait la culture, et non les manifestations extérieures. Et, malgré les formidables oppositions suscitées à cette culture par les immenses moyens matériels de l'ennemi antichrétien toléré dans le grand corps chrétien, c'est seulement par cette culture qu'il peut y avoir encore de l'ordre dans notre monde moderne. Un humanité désaxée par des forces parasitaires qui cherchent à la faire dévier de son but réel s'y accroche toujours et ne pourrait rien sans elle.