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Schéma historique du communisme
1 - DU COMMUNISME DE MARX À LA «RÉVOLUTION D'OCTOBRE».
Karl Marx naquit en 1818 à Trèves (Prusse Rhénane). Son père, avocat ismaélite, se convertit en 1824 au protestantisme.
En 1841, ses études faites, Marx rejoignait à Berlin le cercle des «hégéliens de gauche» qui tiraient de la philosophie de Hegel des conclusions athées et révolutionnaires.
Friedrich Engels, né en 1820 à Barmen (prusse Rhénane), adopta aussi la philosophie de Hegel. Venu à Paris pour quelques jours en 1844, il Y rencontra Marx dont il devint l'ami le plus intime.
À partir de 1844-1845, années où se formèrent ses idées, Marx fut matérialiste et adepte de Ludwig Feuerbach.
Depuis 1836 Feuerbach critiquait la théologie et s'orientait vers le matérialisme, qui en 1841 l'emportait définitivement chez lui («L'Essence du Christianisme»); en 1843 paraissaient ses «Principes de la philosophie de l'avenir». «Il faut avoir éprouvé soi-même l'action libératrice de ce livre», écrira plus tard Engels. «Nous fûmes tous momentanément des feuerbachiens».
Marx voyait la portée historique mondiale de l'œuvre de Feuerbach qui «fit époque», précisément dans sa rupture décisive (et logique), avec l'idéalisme de Hegel et dans son affirmation du matérialisme. Cependant il jugeait ce matérialisme insuffisant dans sa logique et dans son ampleur.
Dès cette époque, Marx et Engels prirent une part active à la vie fiévreuse des groupes révolutionnaires en France, Angleterre, Belgique, Allemagne. Dans ses articles, Marx apparaissait déjà comme un révolutionnaire qui proclame «la critique impitoyable de tout ce qui existe».
Engels était devenu socialiste en Angleterre, où il écrivit en 1845 «La situation des classes laborieuses en Angleterre». Marx l'était devenu à Paris, sous l'influence des socialistes français et de la vie française. Il concluait à la transformation inévitable de la société capitaliste en société socialiste dans laquelle l'État disparaîtrait.
De 1844 à 1848, Marx et Engels élaborèrent la théorie et la tactique du socialisme prolétarien révolutionnaire, ou communisme.
À la demande du deuxième Congrès de la Ligue des communistes à Londres, ils rédigèrent le texte du célèbre «Manifeste du Parti Communiste» publié en février 1848. Cet ouvrage exposait avec une clarté et une précision géniales la nouvelle conception du monde, le matérialisme conséquent qui embrasse aussi le domaine de la vie sociale, la dialectique, science la plus vaste et la plus profonde de l'évolution, la théorie de la lutte des classes et du rôle révolutionnaire joué dans l'histoire mondiale par le prolétariat, créateur d'une société nouvelle, la société communiste. (Lénine, Karl Marx 1915).
Après les événements révolutionnaires de 1848-1849, Marx, expulsé successivement de Bruxelles, de Cologne, de Paris, se fixa à Londres. À cette époque l'idéologie de Marx était encore loin d'être dominante. Elle n'était que l'une des très nombreuses fractions ou tendances du socialisme. Marx et Engels engagèrent la lutte contre le proudhonisme, critiquant les partis et les doctrines qui se manifestèrent pendant la tourmente de 1848.
En 1864 fut fondée à Londres la célèbre «Première Internationale» dont Marx fut l'âme (1). En combattant les théories des socialismes anglais, Marx forgea une tactique unique pour la lutte prolétarienne de la classe ouvrière dans les différents pays. Le bakouninisme fut chassé de l'Internationale.
En 1867, Marx fit paraître le premier livre de son ouvrage «Le Capital», où il prétendait dévoiler la loi économique du mouvement de la société moderne (2).
L'année 1871 vit le grand soulèvement ouvrier de la Commune de Paris. Marx n'y était pour rien, mais il le salua comme «le premier gouvernement de la classe ouvrière». La Commune devint le modèle de toutes les révolutions socialistes.
«La Commune, écrivait Engels en octobre 1884, a été le tombeau du vieux socialisme français. Mais elle a été en même temps le berceau du communisme international, nouveau pour la France».
Après l'échec de la Commune, la Ire Internationale prit fin pratiquement en 1872, et fut dissoute officiellement en 1876. Karl Marx se retira pour un temps aux États-Unis. Le centre de l'activité révolutionnaire se transporta en Allemagne et en Russie. L'Allemagne devint la patrie des sociaux-démocrates qui constituèrent depuis, la «IIe INTERNATIONALE». Fondée en 1889, elle disparut pendant la guerre de 1914 et reprit son activité en 1923 au congrès de Hambourg. Le proudhonien Muehlberger, puis le positiviste Dühring réussirent, quelque temps, à se faire valoir. Mais, à partir de 1890, le marxisme l'emporta.
Même dans les pays latins, où les traditions proudhoniennes s'étaient maintenues le plus longtemps, les «partis ouvriers» édifièrent leur programme et leur tactique sur la base marxiste.
Son activité intense et ses travaux théoriques ébranlèrent définitivement la santé de Marx. La maladie l'empêcha de terminer «Le Capital». Il mourut en 1883 et fut enterré au cimetière de Highgate à Londres. (voir: Remarques (1) au bas des notes.)
Engels entreprit la lourde tâche de mettre au point et de faire paraître la suite du «Capital». Il édita le deuxième livre en 1885 et le troisième livre en 1894. Il écrivait à un de ses vieux amis: «J'ai toujours été deuxième violon auprès de Marx». Engels mourut à Londres en 1895, sans avoir eu le temps de mettre au point le quatrième livre du «Capital».
Son éloge funèbre fut prononcé par VLADIMIR ILITCH LÉNINE, de son vrai nom OULIANOV, Russe d'ascendance mongole, né en 1870 à Simbirsk, en Sibérie (aujourd'hui Oulianovsk). Lénine a complété au point de vue tactique la théorie de Marx, principalement de 1905 à 1917.
En 1893, Lénine s'installa à Saint-Pétersbourg. Le premier cercle marxiste y fonctionnait depuis 1883. En 1895, il en existait une vingtaine et d'autres se fondaient dans les grandes villes.
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Lorsque le marxisme eut supplanté les théories adverses tant soit peu cohérentes, commença à partir de 1890 la lutte du courant anti-marxiste au sein du marxisme, courant principalement composé de ceux qui cherchent à améliorer la situation de la classe ouvrière.
Lénine maintint la ligne marxiste en abattant, sur le plan idéologique, les «populistes» et les «marxistes légaux», puis un courant opportuniste: «l'économisme». Les deux idées fondamentales de Lénine étaient:
- L'importance de la théorie en tant que force révolutionnaire (3).
- La nécessité de porter la lutte sur le plan politique et de prendre le pouvoir. Il le répète inlassablement contre les «économistes» qui ne veulent pas de la dictature du prolétariat.
Le parti dont il jeta les bases en Russie devint l'instrument de cette prise du pouvoir politique. Le premier congrès du parti se tint en 1898, le second à Londres en 1903. Les partisans de Lénine y furent appelés «bolcheviks» (c'est-à-dire majoritaires au congrès), ses adversaires «mencheviks» (minoritaires). La dictature du prolétariat y fut décidée contre l'avis des mencheviks «opportunistes»; le programme et les statuts du parti y furent arrêtés.
Pour prendre le pouvoir, Lénine misait sur la guerre étrangère et la défaite. En 1904, le Japon attaquait la flotte russe à Port-Arthur, et en 1905 la Russie était battue à Moukden et à Tsou-Shima. La révolution éclata, s'étendit à la campagne puis à l'armée et à la flotte menée par l'équipage du cuirassé «Potemkine». Après avoir signé la paix avec le Japon, le Tsar rétablit la situation grâce, en partie, aux divisions entre bolcheviks et mencheviks, les premiers menant campagne pour renverser le tsarisme, les seconds n'ayant pas compris la nécessité d'incarner la théorie dans un pouvoir politique.
Les bolcheviks tirèrent les leçons de cet échec et profitèrent des années de réaction qui le suivirent pour compléter l'éducation du parti révolutionnaire. Lénine lutta contre deux mouvements opportunistes: les «liquidateurs» et les «otzovistes». À ce moment commença également la lutte entre Lénine et Staline d'une part, et Trotsky, Kaménev, Zinoviev, Rykov d'autre part, qui prétendaient occuper une position «centriste» entre bolcheviks et mencheviks. À la conférence de Prague en 1912 les mencheviks furent expulsés du parti qui ajouta à son titre, entre parenthèses, le mot bolchevik. Il s'agissait de ne pas dégénérer en un parti de réformes sociales comme les partis sociaux-démocrates d'Europe occidentale après la mort d'Engels.
À partir de 1912 recommença l'agitation sociale en Russie, et les bolcheviks lancèrent le journal «La Pravda».
En 1914, les bolcheviks, fidèles à leur plan de la révolution par la défaite, formulèrent le mot d'ordre de «transformation de la guerre impérialiste en guerre civile». En 1916, Lénine écrivait en Suisse son ouvrage «Impérialisme, stade suprême du capitalisme». Il y exprimait une théorie nouvelle sur la possibilité de la victoire du socialisme limitée à un seul pays; la victoire simultanée du socialisme dans le monde était jugée impossible.
En 1917, la révolution éclatait, sous le coup des défaites et des privations de la guerre. En février à Pétrograd les troupes se joignaient aux ouvriers insurgés. Les Soviets, dominés par les mencheviks (Lénine émigré, Staline exilé), laissaient le pouvoir au gouvernement provisoire de Kerensky. En avril, les puissances occultes internationales s'intéressant à la victoire du marxisme, Lénine était ramené de Suisse en Russie à travers l'Allemagne en guerre dans un wagon plombé. Il publiait ses «thèses d'avril», dans lesquelles il proposait de remplacer la république parlementaire (jusqu'alors préférée par les théoriciens marxistes) par la république des soviets, de demander la paix, de reconquérir contre les mencheviks la majorité dans les soviets par un travail patient d'endoctrinement des masses, de remplacer l'appellation de «Parti social-démocrate» par celle de «Parti Communiste (bolchevik)», de fonder la IIIe Internationale communiste.
En mai, Lénine s'opposa au renversement immédiat du gouvernement provisoire, ce qui aurait gêné le Parti dans son action idéologique contre les mencheviks pour faire passer de son côté la majorité des soviets.
En juillet se tint le VIe congrès du Parti, qui comptait alors 240 000 adhérents. Les progrès parurent suffisants pour s'engager dans l'insurrection armée.
À cette même époque, le 13 juillet 1917, à Fatima, au cours d'une des six apparitions qui eurent lieu du 13 mai au 13 octobre, Notre-Dame du Rosaire annonçait que, si on n'écoutait pas ses demandes, la Russie répandrait ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église.
En octobre les bolcheviks obtinrent la majorité dans les soviets de Moscou et de Petrograd. Le 24 octobre 1917 ils déclenchaient l'insurrection et le 25 ils ouvraient le II' congrès des soviets de Russie, qui établissait le premier gouvernement entièrement formé de bolcheviks. D'octobre à février, le pouvoir des soviets s'étendit au pays entier. La guerre empêchait les autres pays de s'ingérer sérieusement dans les «affaires russes» et de se dresser activement contre la Révolution d'Octobre.
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II - LE COMMUNISME DE LA «RÉVOLUTION D'OCTOBRE» À LA 2e GUERRE MONDIALE.
En février 1918, la république soviétique signait avec les Allemands la paix de Brest-Litovsk. Lénine et Trotsky mettaient leur confiance dans le prochain déclenchement de la révolution allemande pour neutraliser la puissance militaire de l'Allemagne. Effectivement, la défaite militaire puis la révolution allemande de novembre libérèrent la Russie de ce danger.
Mais des armées «blanches» s'étaient formées sous les commandements des généraux Youdénitch, Dénikine, Wrangel, et de l'amiral Koltchak. Trotsky fut nommé général en chef et conduisit la lutte sur les différents fronts. La guerre fut menée avec la plus extrême férocité et dura jusqu'en 1920. Les armées blanches furent successivement battues. Koltchak fut livré aux bolchevistes par les Tchéco-Slovaques et fusillé à Omsk, en Sibérie, en 1920.
À l'intérieur s'élevèrent de nombreux noyaux d'opposition dans les différentes couches sociales; pour asseoir son pouvoir, Lénine avait besoin de la terreur.
La voie de la terreur, disait-il, est la seule qui s'ouvre à nous et nous ne pouvons l'éviter. Vous imaginez-vous que, sans la terreur révolutionnaire, brutale et sans ménagements, il nous soit possible de vaincre?
En 1917 Lénine signa le décret qui instituait une commission extraordinaire (en russe: Tcheresvitchaïnaïa Komissia, d'où l'abréviation de Tchéka), pour combattre «la contre-révolution, le sabotage et tous manquements au service». Elle fut dirigée d'abord par Ouritsky, qui suppléa au manque de technique de l'organisation naissante par des exécutions en masse, et qui déchaîna dans le peuple une telle haine qu'on l'abattit d'un coup de revolver. Lénine fut aussi l'objet d'un attentat. Un Polonais, Djerjinski, fut chargé de la répression. Sur ses ordres toutes les tchékas de province durent verser un «impôt de sang» supplémentaire en réparation. Dès cette époque il n'y eut plus le moindre attentat. Les fonctions de la Tchéka étaient simplifiées par les dénonciations qui arrivaient au courrier de chaque jour.
En 1918 une insurrection des socialistes non bolcheviks, qui avaient jusqu'alors participé au gouvernement ou aux organismes officiels, donna occasion de les liquider: les bolcheviks et la Tchéka devinrent maîtres absolus de la Russie.
Un des épisodes de la Terreur fut le massacre de la famille impériale en 1918 et 1919.
Entre 1917 et 1921, d'après les statistiques officielles, la Tchéka a exécuté 1 760 000 victimes, dont 25 évêques, 1 200 prêtres, 20 000 fonctionnaires, 190 000 ouvriers, 815 000 paysans.
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Pendant ce temps, une grande vague révolutionnaire, partie de Russie où fut fondée en 1919 la IIIe Internationale communiste (Komintern), passait sur l'Europe et il s'en fallut de peu que le bolchevisme ne régnât jusqu'aux bords du Rhin.
En Hongrie, Bela-Kun instaura une dictature sanglante qui dura plusieurs mois.
En Allemagne des soulèvements très violents balayèrent le pays sous la direction du Parti Communiste, alors qualifié de Spartakiste, et dont les principaux chefs à Berlin étaient Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg. À Munich, Kurt Eisner et Lévine furent successivement maîtres du pays. Dans la Ruhr, le soulèvement était dirigé par Max Hölz. La révolution dura de longs mois, même plusieurs années, mais en fin de compte ne réussit pas à prendre définitivement le pouvoir. Ses chefs furent tués, fusillés, ou bien se réfugièrent en Russie où ils disparurent dans les épurations ultérieures.
En Autriche, les marxistes de la deuxième Internationale régnèrent sans conteste jusqu'à leur écrasement par le chancelier Dollfuss en 1934.
En Italie, le drapeau rouge flottait un peu partout mais le socialisme eut plutôt une forme anarchiste et syndicaliste. Il fut écrasé en 1921.
En France, les socialistes qui comptaient six fractions en 1900, deux en 1901, avaient réalisé leur unité en 1905 par la fusion des groupes de Jean Jaurès et Jules Guesde. En 1920 une scission se produisit au congrès de Tours, d'où naquit le parti communiste, section française de l'Internationale Communiste (S.F.I.C.).
Les effectifs du parti socialiste étaient passés de 34 000 en 1918 à 168 000 en 1920. De longs débats eurent lieu sur l'alternative de reconstruire la IIe Internationale, interrompue par la guerre, ou d'adhérer à la IIIe Internationale. On envoya à Moscou Marcel Cachin et L.-O. Frossard, secrétaire général du parti. Les deux délégués, enchantés de leur réception, télégraphièrent: «L'adhésion à la IIIe Internationale est nécessaire.» Ils rapportèrent un document fort intéressant, contenant les «21 conditions» auxquelles devait se soumettre tout parti socialiste ou communiste sollicitant l'adhésion à l'Internationale, parmi lesquelles celle-ci: les partis communistes devaient procéder à des épurations périodiques de leurs organisations. Finalement l'adhésion fut votée, et les minoritaires socialistes immédiatement exclus du parti communiste.
En 1924, le parti fut réorganisé sur la base des cellules d'entreprises, se combinant avec l'ancienne organisation sur la base territoriale.
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Mais, dans l'après-guerre, le Komintern ne remporta de succès complet qu'en Mongolie extérieure (1921).
En Russie régnaient la misère et la famine. «Tout le système du communisme en guerre, indiquait Lénine, était entré en collision avec les intérêts de la paysannerie.» L'État soviétique s'était vu obligé de prendre au paysan, par voie de prélèvement, tous ses «excédents». La vague de mécontentement avait gagné aussi la classe ouvrière, sur laquelle influait le profond délabrement économique. Le Xe congrès du Parti mit sur pied la «nouvelle politique économique» (Nep). C'était un recul momentané pour préparer l'offensive contre le capital privé dans l'économie.
Il permit au pays de supporter l'épouvantable famine provoquée par les mauvaises récoltes de 1920 et 1921. Cinq millions d'êtres périrent, des milliers d'enfants furent sans abri.
En 1922 Lénine tomba malade, puis mourut en 1924. La lutte s'engagea entre Staline (Joseph Djougachvili, né en 1879 en Géorgie), nouveau secrétaire général du Parti, qui poursuivait «la victoire du socialisme dans un seul pays», sous les deux aspects intérieur et international, et Trotsky, Zinoviev, Kaménev, qui lui opposaient «la théorie de la révolution permanente».
En 1927, le Comité Central exclut Trotsky et Zinoviev du Parti, ainsi qu'une centaine d'opposants. Trotsky fut exilé; il se réfugia au Turkestan, en Turquie, en France, et finalement au Mexique où il fonda la IVe Internationale.
Il Y fut assassiné en 1940, vraisemblablement à l'instigation de Staline.
En 1929 une nouvelle lutte politique donnait à Staline la victoire sur Boukharine. À partir de ce moment, Staline fut le dictateur incontesté.
Il fit adopter au Parti le célèbre premier plan quinquennal de construction du socialisme, de 1928 à 1933. D'énormes usines furent construites dans le Donetz, en Oural et en Sibérie. Cette industrialisation, qui devait favoriser le socialisme, fut accompagnée de la collectivisation forcée des campagnes sous forme de kolkhozes et de sovkhozes. Cette transformation se heurta à une vive opposition des paysans qu'on réduisit par une répression terrible et des déportations en masse dans les régions glacées du Nord.
Jusqu'en 1929, le pouvoir des soviets avait appliqué une politique de «limitation» des koulaks, ou paysans propriétaires (impôts majorés, etc.). Fin 1929, il passa à la politique de «liquidation» des koulaks comme classe. «Les koulaks furent expropriés comme les capitalistes l'avaient été en 1918. Ce fut là une transformation révolutionnaire des plus profondes, équivalant par ses conséquences à la Révolution d'octobre 1917.» On vit se manifester un sérieux mécontentement de la paysannerie. Les koulaks réussirent même à provoquer parmi les paysans une action directe contre le pouvoir soviétique. Le Comité Central dut faire preuve de «la plus grande fermeté».
Les paysans ayant réagi en massacrant leur propre bétail, la déportation et la disette de 1931-1932 firent tomber le nombre de feux paysans de 25 800 000 en 1929 à 20 600 000 en 1936.
Depuis 1923, la Tchéka était remplacée par le Guépéou.
Le rôle de celle-là avait culminé après l'évacuation de la Crimée par les débris de l'Armée Blanche. Dans cette seule péninsule, Bela Kun, un des chefs de la Tchéka, avait fait exécuter 120 000 hommes.
Il fallait supprimer le nom sanglant de Tchéka. En le faisant, le Comité Central lui vota cet ordre du jour:
Elle n'a pas tenu assises contre l'ennemi: elle l'a anéanti. Elle n'a fait grâce à personne. Elle a réduit en poudre quiconque était de l'autre côté de la barricade.
Puis le Comité central promulgua le règlement de l' «Administration Politique étatiste-unifiée», par abréviation O.G.P.U. (ou Guépéou). La direction en resta à Djerjinsky. Sous ses ordres travaillaient 2 500 employés dans le lugubre bâtiment de la Loubianka de Moscou.
Chacun en U.R.S.S. doit vivre avec l'idée qu'il peut chaque jour être fusillé, et le Guépéou a créé et entretenu dans tous les milieux la psychose du Guépéou.
Plus tard, il changera encore de nom et deviendra le N.K.V.D.
En 1934 l'assassinat de Kirov donne prétexte à une série de terribles «épurations». 117 exécutions capitales sont ordonnées, 100 000 Pétersbourgeois déportés.
En 1934-35-36, trois épurations successives chassent du Parti UN MILLION D'ADHÉRENTS SUR TROIS.
En 1936, Maxime Gorki puis Khandjian se suicident.
Un procès public est intenté à 16 accusés dont Zinoviev et Kaménev, aussitôt exécutés. Trois mois après, un autre procès aboutit à six exécutions. En 1937 c'est le tour de 17 accusés dont Piatakov, Radek et Sokolnikov. Les arrestations en masse et les exécutions en série font revivre en pire les heures les plus sombres de la guerre civile. En juin on décapite l'État-Major et le pays est frappé d'épouvante. Le maréchal Toukhatchevski et huit généraux, tous «héros de la guerre civile» et plusieurs fois décorés du Drapeau Rouge, sont jugés à huis clos, sans témoins ni défense, et exécutés en quarante-huit heures. L'année 1937 est le point culminant d'une terreur sans précédent dans l'histoire. La liste des suicidés s'allonge. Des exécutions capitales sont faites sans procès.
En 1938 un nouveau procès est intenté à 21 accusés. 18 sont exécutés, dont Boukharine, Rykov, Jagoda. On apprend l'existence au Kremlin de «l'assassinat médical», ce qui jette un doute même sur les morts «naturelles».
Vingt ans après la Révolution, il ne reste des dirigeants du Parti au temps de Lénine que Trotsky (à Mexico) et Staline. Ont disparu la plupart des proches auxiliaires de Staline, membres du Politbureau et des organismes centraux; presque tous les 80 membres du Conseil de la Guerre; 30 000 victimes dans l'armée et la flotte; tous les chefs successifs du Guépéou (Djerjinski mort de façon bizarre, Menjinski tué par Jagoda, lequel fut tué par Ejov, lequel fut tué par Béria, lequel fut «liquidé» à son tour); la plupart des ambassadeurs; ceux qui ont mis en œuvre les plans quinquennaux; les derniers survivants de l'Internationale Communiste; les dirigeants de toutes les républiques fédérées (42 rien que pour la Géorgie). Liouchkov, chef du Guépéou de Sibérie Orientale témoigne que 40 000 personnes ont été exécutées au cours de la période où a été votée «la Constitution la plus démocratique du Monde». La grande majorité des membres de la commission qui a préparé cette constitution a disparu. En 1938, le «Courrier socialiste» estimait à 7 millions le nombre des détenus dans les camps de concentration. Selon les statistiques de la police, en cinq ans 37 millions de personnes ont été arrêtées.
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À l'extérieur, le Komintern dirigé par le Bulgare Dimitrov inaugure en 1935 la tactique du Front Populaire (alliance du communisme et de la maçonnerie). En France, les effectifs du Parti Communiste passent de 80 000 en 1935 à 275 000 en 1936. La Révolution progresse sous la présidence de Léon Blum.
En Espagne, le Front Populaire aboutit rapidement à une sanglante guerre civile qui dure deux ans et demi, de 1936 à 1938, laissant le pays ruiné. De juillet 1936 à février 1937 sont massacrés 16 750 prêtres et 11 évêques. Pour l'ensemble de la guerre, 500 000 Espagnols sont massacrés en haine de la foi, avec des raffinements de tortures effrayants (4).
Le communisme en Espagne cherché à détruire par le plus cruel terrorisme non pas telle église, tel couvent, mais toutes les églises, tous les couvents et toute trace de religion, en massacrant des milliers de prêtres et un nombre plus grand de laïques de toutes classes mis à mort en masse pour le seul fait d'être de bons chrétiens. (5).
La conspiration du silence, due à la collusion avec la franc-maçonnerie, camoufle efficacement ces atrocités aux yeux du monde.
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III. LE COMMUNISME DEPUIS LA 2e GUERRE MONDIALE.
La guerre mondiale fortifie la position du communisme dans tous les pays libérés.
En 1945, se tient la conférence de Yalta, en Crimée, où Roosevelt, accompagné, comme conseillers, de Harry Dexter White et Alger Hiss, abandonne à Staline une partie de l'Europe, et lui ouvre les portes de la Chine.
Peu après, le communisme s'empare du pouvoir en Yougoslavie, en Pologne, en Bulgarie, puis en Hongrie, en Roumanie, en Tchécoslovaquie, mais échoue en Grèce. Il enregistre des succès en Corée du Nord, en Chine où la guerre civile lui donne la victoire sur le Kuomintang (1949). Il se fortifie en Indochine, en Indonésie.
Le Komintern, supprimé en 1943, se trouve remplacé en 1947 par le Kominform.
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La Lituanie, la Lettonie et l'Estonie ont été annexées dès 1940, une partie de la Finlande conquise en 1941 par l'U.R.S.S. qui «épura» les populations. Ces pays furent ensuite occupés par les Allemands qui épurèrent de leur côté; puis, en 1944, les soviétiques revinrent et épurèrent à nouveau. Il en résulta que des centaines de milliers de personnes furent déportées, déplacées, réfugiées.
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La Yougoslavie fut occupée par les Allemands en 1941.
Le roi Pierre II, réfugié à Londres, se faisait représenter clandestinement sur le territoire national par le général Mikhaïlovitch. À partir de la conférence de Téhéran (1943), les alliés cessaient de soutenir ce dernier au profit du mouvement de Josip Brosz Tito, qui fit en 1944 sa jonction avec les troupes soviétiques. En 1946, la Yougoslavie devint une fédération de six républiques populaires. En 1948, elle fut expulsée du Kominform pour sa politique trop indépendante.
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En Bulgarie, les élections de 1919 sont marquées par une forte poussée communiste. En 1925, un attentat communiste à la cathédrale de Sofia coûte la vie à 200 personnes. En 1946, la Bulgarie devient une république populaire.
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L'Albanie est occupée par l'Italie en 1939. Elle devient une république en 1946, sous la présidence d'Enver Hodja, malgré les protestations de l'ancien roi, exilé depuis 1939.
De 1948 à 1956, plus de 5 000 catholiques de tous les milieux sont morts des suites des mauvais traitements subis dans les prisons marxistes.
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La Roumanie est envahie par les armées soviétiques en 1944. En 1945, Petru Groza, leader paysan communiste, constitue le gouvernement et applique la réforme agraire. Les élections de 1946 assurent le triomphe des partis d'extrême-gauche (Anna Pauker). Les mesures de répression à l'égard de l'opposition s'intensifient. En 1947, le roi Michel est contraint d'abdiquer, la république populaire est proclamée. Monseigneur Suciu et Monseigneur Aftenie meurent en prison en 1951, Monseigneur Wladimir Ghika en 1954.
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Depuis la création de la Tchéco-Slovaquie, la traditionnelle russophilie des Tchèques donne des inquiétudes à ses voisins. En 1934, le président Bénès reçoit la Russie (Dimitrov) à la S.D.N., inaugurant ainsi la politique d'alliance de la maçonnerie et du communisme, qui allait déclencher la guerre et livrer au communisme de nombreux pays.
En 1944, de Londres, Bénès donne l'ordre à la résistance tchèque de passer à l'action pour aider l'avance russe. En 1945, il revient dans sa patrie. En 1946, le Front National dirigé par Gottwald l'emporte aux élections, et accentue l'évolution marxiste. En 1948, la nouvelle constitution de la république populaire est proclamée.
Les évêques sont internés ou emprisonnés. Un grand nombre de prêtres ont subi le même sort; tous les ordres et toutes les congrégations religieuses sont liquidés; en 1950 on a déporté tous les· religieux dans des «couvents de concentration» pour les «ramener à leur vocation primitive».
Les relations avec le Saint-Siège sont rompues et tout contact avec lui est presque impossible. La presse catholique est supprimée; les écoles libres aussi; les organisations religieuses dissoutes. Chaque manifestation de la vie religieuse est contrôlée par l'État.
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Les divergences qui opposèrent les alliés après l'armistice empêchèrent la rédaction des traités de paix concernant l'Allemagne et entraînèrent même, en 1948, le blocus de Berlin par l'U.R.S.S. pendant treize mois. En 1949 fut proclamée la république populaire dans l'Allemagne de l'Est, sous la présidence de Wilhelm Pieck. Otto Grotewohl forma le gouvernement et signa, en 1950, avec la Pologne un accord par lequel la ligne Oder-Neisse fut reconnue comme frontière entre les deux états.
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La Pologne est partagée entre l'Allemagne et la Russie en 1939. Dès leur entrée en lutte contre l'U.R.S.S., les Allemands occupent tout le territoire de la Pologne, déportant et massacrant la population. Ils découvrent à Katyn un charnier contenant 10 000 officiers polonais assassinés par les Russes.
La résistance polonaise s'organise. En 1944, alors que les Russes avancent sur Varsovie, le général Bor-Komorowski soulève la ville. Mais les troupes soviétiques s'arrêtent devant celle-ci, attendant que l'insurrection soit écrasée après une lutte héroïque.
Un gouvernement provisoire est constitué en 1945, reconnu par les États-Unis et l'Angleterre, malgré les protestations du gouvernement polonais de Londres. Les élections de 1947 assurent la victoire du bloc gouvernemental, dominé par les communistes. Le nouveau régime est caractérisé par la réforme agraire, la nationalisation de l'industrie, et le déplacement vers l'ouest des frontières de la Pologne.
En 1945, le gouvernement polonais avait provoqué la rupture du Concordat avec le Saint-Siège et ouvert l'ère des persécutions.
En 1950, un «accord» est signé entre l'Épiscopat et le gouvernement. Les persécutions reprennent aussitôt.
En 1953, le Cardinal Wyszinski est arrêté et les progressistes, avec à leur tête Boleslaw Piasecki, prennent en mains une université catholique, toute la presse et toutes les éditions catholiques.
En 1956, le Saint-Office met à l'index l'ouvrage de Piasecki intitulé «Problèmes essentiels» et sa revue «Dzis i Jutro».
À la suite de la «déstalinisation» et des mouvements populaires en Pologne, le cardinal Wyszinski et cinq évêques polonais sont libérés.
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En 1944, les armées rouges entrent à Budapest, et en 1946 la Hongrie devient une république. De 1946 à 1952, 3 147 écoles catholiques sont supprimées par ordre du ministre de l'instruction publique. Les mesures coercitives de l'État atteignent 119 congrégations religieuses. En 1950, 1 100 membres de divers ordres religieux sont arrêtés et déportés, 67 congrégations religieuses supprimées. Toutes les imprimeries catholiques sont supprimées.
En 1948, le cardinal primat Mindszenty est emprisonné. Huit ans après, en 1956, il est déclaré innocent et libéré à l'occasion d'une révolte du peuple contre le régime communiste, que les troupes soviétiques noient ensuite dans le sang.
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Le parti communiste chinois, né en 1921, pactisa d'abord avec le Kuomintang. En 1927, il rompit avec Tchang-Kaï-Chek dont l'évolution politique s'écartait trop de la ligne soviétique. Mais, dépourvu d'armée, il dut se réfugier dans la clandestinité. Ses membres constituèrent plusieurs noyaux dans les régions montagneuses de la Chine du Sud, y formèrent, en 1930, la première république communiste chinoise. Mais, encerclés, ils décidèrent, en 1935, de se joindre, dans la Chine du Nord, à un autre centre communiste dans le Chensi, au voisinage de la frontière soviétique. Cette «Longue Marche» de 8 000 kilomètres dura une année. Les 140 000 combattants qui l'entreprirent sous la conduite de Mao-Tse-Toung, étaient réduits à l'arrivée à 40 000 hommes. La seconde république communiste chinoise s'organisa à Yenan.
Le parti communiste profite de la longue guerre contre le Japon pour se développer et s'organiser puissamment. Maître de la Chine du Nord dès 1947, il oblige, en 1949, Tchang-Kaï-Chek, lâché par les Américains, à se réfugier à Formose. La république populaire est proclamée. En 1950, les communistes s'emparent de Haï-Nan. Ils entreprennent la réforme agraire, accompagnée de la terreur et d'une épidémie de suicides. On a cité le chiffre de 40 millions de morts en trois ans, dont 10 millions de suicidés.
En 1954, il reste en Chine 5 évêques étrangers (sur 114 en 1949), dont 3 en prison; 73 prêtres (sur 3 015), dont 20 en prison; 48 religieuses (sur 3 000). Tous les autres ont été expulsés ou sont morts pour la Foi. Quant au clergé chinois, on compte 23 évêques (sur 30), dont 3 en prison, 1 000 prêtres en «liberté limitée», 300 en exil, 600 sans nouvelles, 500 en prison. 4 000 religieuses sur 5 000 ont été dispersées.
7 évêques, 300 prêtres ou religieuses, tant chinois qu'étrangers, sont morts en prison, fusillés ou torturés.
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La Corée fut divisée en deux zones par le 38e parallèle à la suite des accords de Yalta (1944). En 1950, cinq divisions de la république populaire de la Corée du Nord franchissent le 38e parallèle et s'emparent de Séoul et d'une grande partie de la zone sud. Les Américains de Mac-Arthur débarquent à Fusan, avancent en Corée du Nord et approchent de la frontière mandchoue. La Chine entre en action en 1951, et reprend Séoul. Mac-Arthur réoccupe à nouveau Séoul, mais il est remplacé par Ridgeway, et les opérations se réduisent à une guerre de position. Les pourparlers laborieux de Pan-Mun-Jom aboutissent, en 1953, à l'armistice et à l'échange des prisonniers.
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En Indochine, dès 1940, les partis nationalistes, notamment le Viet-Minh, créèrent un mouvement d'indépendance, et, en 1945, fut proclamée une république, le Viet-Nam, groupant les trois KY (Annam, Tonkin, Cochinchine). En 1946, les Français ayant repris pied en Indochine signèrent avec Ho-Chi-Minh un accord reconnaissant un Viet-Nam indépendant, dans le cadre de l'Union française. L'accord fut rompu par l'attaque des Viet-Namiens contre les Français au Tonkin. Les accords de 1949 aboutissent au retour en Indochine de Bao-Dai, ancien empereur d'Annam, comme chef de l'Etat associé du Viet-Nam.
En 1949, la Chine, puis l'U.R.S.S. reconnaissent Ho-Chi-Minh comme chef de la république populaire du Viet-Nam, et lui fournissent des instructeurs et du matériel. En 1950, nos troupes évacuent Cao-Bang, Langson et plusieurs postes.
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En 1954, nous perdons la bataille de Dien-Bien-Phu et nous devons abandonner l'Indochine du Nord. 900 000 catholiques se réfugient dans le sud pour fuir le régime communiste.
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Dans tous les pays occupés par les communistes, de nombreux réfugiés ont abandonné leurs foyers: en Europe 27 millions, en Corée 3 millions, en Chine 30 millions. En Grèce, la guerre civile contre le communisme a provoqué l'expatriation de 700 000 personnes. 400 000 Finlandais ont abandonné les provinces de Carélie, cédées à la Russie.
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En Russie, comme conséquence de la tension croissante avec l'Occident, Staline renforça, après-guerre, les mesures de rigueur. Désireux de s'appuyer sur les États arabes contre les nations occidentales, il entama une action contre les Juifs de l'Union soviétique, en même temps qu'il semblait décidé à ressusciter les grands procès d'avant-guerre en faisant arrêter un groupe de sommités médicales accusées de complot et d'assassinat de hautes personnalités, notamment de Jdanov (en 1948). La mort inopinée de Staline (1953) provoqua une lutte d'influence entre hauts dignitaires, notamment Malenkov et Béria, ministre de la police, qui fut exécuté. Écarté à son tour, Malenkov laissa la place à Krouchtchev. Ce dernier tente par la «déstalinisation» d'innocenter le marxisme des atrocités commises par les soviétiques. Cependant, il n'annonce pas la fermeture prochaine des camps de travail forcé, dont la guerre a permis une connaissance détaillée. En particulier, les témoignages des 14 000 Polonais internés par les Russes en 1939, dispersés dans les camps soviétiques et libérés en 1941 à la suite de l'accord Sikorski-Staline pour constituer l'armée Anders, qui s'est battue en Italie, ont permis, complétés depuis par le témoignage d'autres rescapés, d'établir l'existence sur le territoire soviétique de plus de trois cents camps de travail forcé, peuplés de 15 à 20 millions d'esclaves et contrôlés par le MVD (Ministère de la Police). Le taux de mortalité moyen y est de 12 % par an, c'est-à-dire que la durée moyenne de la vie y est de huit ans. Le recrutement permanent des esclaves est exécuté par l'OSSO (Ossoboi Soviechtchanie), section du ministère de la police. L'administration est faite par le Goulag, abréviation de «Glavnoïe Lepravlenie Laguereï» (administration des camps de travail forcé), qui est également une section du ministère de la police.
Par la publication du règlement, qui en a été faite, on sait que des camps de travail forcé ont été également établis en Chine.
Pour l'ensemble de l'Église du silence, en 1956, 76 % des évêques ont été emprisonnés, déportés ou exilés, 8 % sont morts en prison.
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Telles sont, rapidement esquissées, les étapes du communisme dans le monde. La suite de guerres civiles et étrangères, les massacres sans nombre, les déportations, la misère et le désespoir qu'elle a provoqués ne sont-ils pas la preuve par les faits de la satanique malfaisance de la Révolution marxiste?
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Notes:
(1) Cf. la partie 2 de ce Document IV.
(2) Cf. supra 4e Partie: Applications économiques et politique du marxisme-léninisme; Communisme, Bolchevisme, Titismes...
(3) Cf. supra Document III : Tactique Révolutionnaire.
(4) «Peut-être ne trouverions-nous pas, dans le Martyrologe romain, une forme de martyre non employée par les communistes, sans en excepter la crucifixion... Les formes assumées par la profanation ont été si invraisemblables qu'on ne peut pas les concevoir sans supposer une suggestion diabolique.» (Lettre collective des évêques espagnols à ceux du monde entier à propos de la guerre d'Espagne, 1er juillet 1937). Cf. Document V.
(5) Pie XI, Divini Redemptoris, 19 mars 1937).
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Remarques:
(1). L’auteur ne semble pas connaître plus loin la vie étriquée que fut celle de Karl Marx.
Dans KARL MARX ET SATAN, l’auteur a fouillé plus en profondeur la vie personnelle et familiale de Karl Marx. Il y a trouvé des souvenirs intéressants.
Je laisse le lecteur savourer ces détails juteux. Ce qui est intéressant à souligner, c’est que la vie personnelle de Victor Hugo, grand écrivain devant Satan, a connu une vie qui ressemble étrangement à celle de Marx. Nous en avons d’autres exemples avec des penseurs du vingtième siècle qui aussi ont vu leurs familles se disloquer.
Voir dans 2 DE LA THÉOLOGIE LIBÉRALE AU COMMUNISME
Tous les adeptes militants de Satan ont des vies privées tourmentées. C'est également le cas de Marx. Arnold Kunzli dans son livre Karl Marx - A psychogram (Europa-Verlag, Zurich 1966), raconte sa vie qui mena au suicide deux de ses filles et un gendre. Trois enfants moururent de malnutrition. Sa fille Laura, épouse du socialiste Lafargue, dut aussi conduire au cimetière trois de ses enfants après quoi elle se suicida avec son mari. Une autre de ses filles, Eleanor, décida avec son mari d'en faire autant; elle mourut mais lui, à la dernière minute, renonça à son projet. Les familles des adeptes de Satan sont maudites. Marx ne se sentait aucune obligation de travailler pour gagner le pain de sa famille. Il aurait pu facilement le faire, doué comme il était pour l'étude des langues, mais il préférait vivre aux crochets d'Engels. Il avait eu de sa domestique un enfant naturel dont il attribua plus tard la paternité à Engels. Ce dernier accepta de jouer là comédie. Il buvait énormément. David Riazanov, directeur de l'Institut Karl Marx à Moscou, y fait allusion dans son livre: Karl Marx le penseur, l‘homme et le lutteur. (International Publishers, N. Y., 1927).