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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

jeudi, novembre 06, 2008

DOCUMENT III

TACTIQUE RÉVOLUTIONNAIRE




Le chrétien... devrait considérer comme une honte le fait de se laisser dépasser par les ennemis de Dieu en ardeur au travail, esprit d'entreprise et même de sacrifice.
PIE XII, Radio-Message de Noël 1957.




AVERTISSEMENT




Ces extraits ne constituent pas un recueil de morceaux choisis du marxisme. Ils comprennent un petit nombre de textes qui mettent sa tactique en lumière.

Et comment ne pas évoquer, en voyant l'habileté des «enfants de ténèbres», les avertissements, mises en garde de l'Église et pressantes exhortations à tout mettre en œuvre pour ne pas se laisser dépasser par l'ennemi? (1)


LA PENSÉE RÉVOLUTIONNAIRE DE DESCARTES À THOREZ

«Nous sommes, nous communistes, les disciples de Marx et Engels, de Lénine, de Staline... des partisans convaincus du matérialisme dialectique, théorie d'avant-garde du prolétariat révolutionnaire.

Nous sommes les héritiers authentiques et les continuateurs de la pensée révolutionnaire des matérialistes français du XVIIIe siècle, des grands Encyclopédistes, eux-mêmes fils spirituels de cet autre philosophe français Descartes.


Les communistes donnent une explication rationnelle scientifique du monde et de son évolution».


M. THOREZ - Discours du 28 Oct. 1937
(Éditions du Comité populaire de propagande, p. 13)


«Cependant, à côté et à la suite de la philosophie française du XVIIIe siècle, la philosophie allemande moderne était née et avait trouvé son achèvement en Hegel. Son plus grand mérite fut de revenir à la DIALECTIQUE comme à la forme suprême de la pensée.»


F. ENGELS Socialisme utopique et socialisme scientifique
in Marx et le Marxisme - Éditions Sociales, Paris, p. 58.


«Notre doctrine n'est pas un dogme, mais une RÈGLE D'ACTION» ont toujours dit Marx et Engels, se moquant, à juste titre, des «formules» apprises par cœur et répétées telles quelles, capables tout au plus d'indiquer LES BUTS GÉNÉRAUX NÉCESSAIREMENT MODIFIABLES PAR LE CARACTÈRE CONCRET, ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE DE CHAQUE PHASE DU PROCESSUS HISTORIQUE.»

LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. XXIV 1re Partie - p. 26-37 Édit. russe.

«Le marxisme doit tenir compte de la VÉRITÉ VIVANTE, des faits précis, de l'ACTUALITÉ et non se cramponner à la théorie d'hier qui, comme toute théorie, est capable tout au plus d'indiquer l'essentiel et le général, d'approximer seulement la complexité du réel.

«La théorie, mon ami, est grise, ce qui est vert c'est l'arbre éternel de la vie.» (Faust, de Gœthe).

LÉNINE - Œuvres Complètes, T. XXIV, ibid.

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LA LUTTE DES CLASSES

«Les contradictions ne peuvent jamais être estompées pour longtemps. Elles se règlent par la LUTTE.»

MARX-ENGELS - Archives I. I. - p. 371.


«C'est Marx qui démontra que, jusqu'à nos jours, toute l'histoire est une histoire de lutte de classes, qu'il ne s'agit dans toutes les luttes politiques, multiples et complexes, que de la domination sociale et politique de telle ou telle classe, que pour la classe ancienne, il s'agit de maintenir cette domination et pour les classes qui s'élèvent de dominer le pouvoir.»

F. ENGELS, «Almanach populaire de M. Bracke» (1878)
in: Karl Marx, homme, penseur et révolutionnaire
Éditions sociales - Paris, 1928, p. 20.

«Toute l'histoire a été une histoire de lutte de classes... mais cette lutte a actuellement atteint une étape où la classe exploitée et opprimée (le prolétariat) ne peut plus se libérer de la classe qui l'exploite et l'opprime sans libérer, en même temps et pour toujours, la société tout entière de l'exploitation, de l'oppression et des luttes de classes.»

Karl MARX et F. ENGELS,
Manifeste du Parti Communiste, 2e Préface, 1883.

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LA LUTTE DANS LA FAMILLE

«Sur quelle base repose la famille bourgeoise d'à présent? Sur le capital, le profit individuel. La famille, dans sa plénitude, n'existe que pour la bourgeoisie; mais elle a pour corollaire la suppression forcée de toute famille pour le prolétaire et la prostitution publique.

La famille bourgeoise s'évanouit naturellement avec l'évanouissement de son corollaire, et l'une et l'autre disparaissent avec la disparition du capital.

Nous reprochez-vous de vouloir ABOLIR L'EXPLOITATION DES ENFANTS PAR LEURS PARENTS? Ce crime-là, nous l'avouons.»

K. MARX et F. ENGELS,
Manifeste du Parti Communiste,
Éditions Sociales, Paris, 1951.
(Texte conforme à l'édition du centenaire.)

Cette exploitation des «contradictions internes» dans la famille s'est réalisée dans tous les pays communistes, et spécialement en Chine (2). Ce qui ne veut pas dire que le marxisme n'utilisera pas les vertus familiales quand elles serviront la Révolution.

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LA RÉVOLUTION PERMANENTE

«Pour le réformiste, la réforme est tout...

Pour le révolutionnaire, au contraire, le principal c'est le travail révolutionnaire et non la réforme; pour lui, la réforme n'est que le produit accessoire de la Révolution. C'est pourquoi, avec la tactique révolutionnaire, dans les conditions d'existence du pouvoir bourgeois, une réforme devient naturellement un instrument de renforcement de la Révolution, un point d'appui pour LE DÉVELOPPEMENT CONTINU DU MOUVEMENT RÉVOLUTIONNAIRE

STALINE - Des principes du Léninisme, p. 100.

«La transformation de la guerre des peuples en guerre civile est l'unique travail socialiste à l'époque du choc impérialiste entre les bourgeoisies armées de toutes les nations.

À bas les niaiseries sentimentales et les soupirs imbéciles après la paix à tout prix! Levons l'étendard de la guerre civile.»

LÉNINE - Œuvres Complètes, T. XII, p. 12 et 17.



«Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une Révolution communiste! Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous.»


Karl MARX et F. ENGELS,
Manifeste du Parti Communiste,
Éditions Sociales, Paris, 1951.
(Texte conforme à l'édition du centenaire.)

«En somme, les communistes appuient en tous pays tout mouvement révolutionnaire contre l'ordre social et politique existant.»

Karl MARX et F. ENGELS - Ibid.

«La victoire du socialisme dans un seul pays n'est pas une fin en soi. La Révolution victorieuse dans un pays ne doit pas se considérer comme une grandeur se suffisant à elle-même, mais comme un auxiliaire, comme un moyen pour accélérer la victoire du prolétariat dans tous les pays. Car la victoire de la Révolution dans un seul pays, la Russie en l'occurrence, n'est pas seulement le fruit du développement inégal et de la désagrégation progressive de l'impérialisme. Elle est, en même temps, le commencement et les prémices de LA RÉVOLUTION MONDIALE

J. STALINE - Les Questions du Léninisme,
T. I. pp. 111 et s. Éditions Sociales, Paris, 1947.

«Notre Révolution est différente des autres révolutions de l'histoire. La révolution bourgeoise, par exemple, est généralement achevée par la prise du pouvoir d'État. Mais pour le prolétariat, la libération et la victoire politique signifient seulement le commencement de la Révolution.»

LIOU-CHAO-TCHI,
Pour être un bon communiste,
p. 49, Éditions Sociales, Paris, 1955.


«Nous, Communistes, nous devons montrer le plus grand courage et incarner la volonté révolutionnaire de l'humanité.»

LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 51.

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ÉDUQUER LES FORCES RÉVOLUTIONNAIRES

«Les partisans des réformes et améliorations seront toujours dupés par les défenseurs du passé, tant qu'ils n'auront pas compris que toute vieille institution, si barbare et pourrie qu'elle paraisse, est maintenue par les forces de telles ou telles classes dominantes. Et pour briser la résistance de ces classes, il n'y a qu'un moyen, trouver dans la société qui nous entoure, puis éduquer et ORGANISER POUR LA LUTTE, les forces qui peuvent - et doivent de par leur situation sociale, balayer le passé et créer du nouveau.»
LÉNINE - Karl Marx et sa doctrine,
Article de «Prosvechtchénié» (l'Éducation), p. 45,
No. 3 - Mars 1913 - Éditions Sociales, Paris, 1953.


«La tâche pratique la plus urgente est de créer une organisation de révolutionnaires capables d'assurer à la lutte politique un caractère énergique, ferme et suivi.»
LÉNINE - Œuvres Complètes, T. IV, p. 506.
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NÉCESSITE DE L'IDÉOLOGIE

«Seul un parti guidé par une théorie d'avant-garde peut remplir le rôle de combattant d'avant-garde.»
LÉNINE - Œuvres Complètes, T. IV, p. 433,
Éditions Sociales, Paris.

«SANS THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE, PAS DE MOUVEMENT RÉVOLUTIONNAIRE, on ne saurait trop insister sur cette vérité à une époque où l'engouement pour les formes les plus étroites de l'action pratique va de pair avec la propagande de l'opportunisme.»
LÉNINE - Œuvres Complètes, T. IV, p. 432,
Éditions Sociales, Paris.


«Comme vous le savez, camarades, toutes les actions de l'homme sont guidées par son idéologie. Tout homme possède d'ailleurs une conception de la vie et du monde qui est le guide général de ses idées et de ses actes. En poursuivant notre éducation idéologique, nous devrons donc avant tout, nous, communistes, définir clairement NOTRE CONCEPTION DE LA VIE ET DU MONDE, puisque toutes nos idées et toutes nos activités s'y rattachent.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 42.

«Il importe d'obtenir que tous les communistes élèvent avec persévérance leur niveau idéologique, assimilent le marxisme-léninisme. L'amélioration du travail idéologique, de l'ÉDUCATION POLITIQUE des communistes, est une condition très importante de la consolidation continue des partis communistes et ouvriers, du renforcement de leurs liaisons avec les larges masses populaires, de la réalisation victorieuse des tâches historiques d'importance mondiale qui se posent devant eux.»
Éditorial de Paix et Démocratie du 11-9-1953.

On voit le souci de synthèse des marxistes. L'idéologie doit inspirer toute la vie, apporter une vue générale qui permette de résoudre tous les problèmes dans cette perspective. Et pourtant l'audace des affirmations masque seule la fragilité rationnelle de leurs fondements.

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ÉDUCATION IDÉOLOGIQUE - La «prise de conscience du monde moderne», de la «lutte» à organiser entre les «contradictions» qu'il contient (3).


«Qu'est-ce qu'on entend... par éducation idéologique? Je considère quant à moi qu'il s'agit essentiellement d'une LUTTE dans nos esprits: LUTTE entre l'idéologie du prolétariat et les autres idéologies, LUTTE entre la conception communiste de la vie et du monde d'une part, et toutes les autres conceptions d la vie et du monde d'autre part, LUTTE enfin entre deux concepts: les intérêts et les visées personnels des membres du Parti, les intérêts et les buts du Parti et du peuple.»
LIOU-CHAO-TCUI - Opus. cit., p. 41.

«Si on veut parler du mouvement spontané, c'est bien dans le mouvement gréviste qu'il faut le voir avant tout. On sait qu'il prit en 1896 un caractère général en Russie - mais on sait aussi que ces grèves spontanées sont souvent accompagnées de «destructions spontanées de machines» et autres exemples... Cela nous prouve que le «spontané» n'est au fond que la forme embryonnaire du CONSCIENT. Les émeutes primitives exprimaient déjà un certain éveil de conscience... pourtant c'était bien plus une manifestation de désespoir et de vengeance qu'une lutte.

Les grèves de la fin du siècle révèlent beaucoup plus d'éclairs de CONSCIENCE - les grèves systématiques représentaient déjà des embryons - rien que des embryons de la lutte de classe.

Prises en elles-mêmes, elles étaient encore une lutte trade-unioniste ou économique, non encore social-démocrate (4) révolutionnaire. Elles marquaient l'éveil de l'antagonisme entre ouvriers et patrons, mais les ouvriers n'avaient et ne pouvaient pas avoir encore la CONSCIENCE de l'opposition irréductible de leurs intérêts avec tout l'ordre politique et social contemporain, c'est-à-dire LA CONSCIENCE SOCIAL-DÉMOCRATE, et c'est dans ce sens que les grèves de la fin du siècle restaient un mouvement purement spontané. Les ouvriers ne pouvaient pas posséder encore LA CONSCIENCE SOCIAL-DÉMOCRATE qui ne pouvait leur être apportée que de l'extérieur.

L'histoire de tous les pays atteste que, livrée à ses seules forces, la classe ouvrière ne peut arriver qu'à la conscience trade-unioniste, c'est-à-dire qu'il faut s'unir en syndicats, mener la lutte contre les patrons, etc...

LA CONSCIENCE SOCIALISTE OU RÉVOLUTIONNAIRE ne pouvait venir que de la classe bourgeoise, des INTELLECTUELS, des fondateurs du SOCIALISME SCIENTIFIQUE: Marx et Engels étaient des intellectuels bourgeois.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, pp. 437 et 438,
Éditions Sociales, Paris.

«Cela nous montre que toute soumission à la spontanéité du mouvement ouvrier, toute restriction du rôle de l'élément CONSCIENT, du rôle de la sociale-démocratie (des INTELLECTUELS socialistes) signifie par là même, qu'on le veuille ou non, un renforcement de l'influence de l'IDÉOLOGIE bourgeoise sur les ouvriers.

Tous ceux qui parlent de «surestimation de l'IDÉOLOGIE», d'exagération de l'élément CONSCIENT se figurent que le mouvement ouvrier est par lui-même en état de s'élaborer - et s'élabore en réalité - une idéologie indépendante, à condition seulement que les ouvriers prennent eux-mêmes leur sort en mains sans se soucier de leurs dirigeants... Mais c'est une erreur profonde.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, pp. 443, 444, 445 - Éditions Sociales, Paris.


«La CONSCIENCE SOCIALISTE contemporaine ne peut se constituer que sur la base d'une profonde CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE. Le porteur de la science n'est pas le prolétariat, mais la catégorie des INTELLECTUELS bourgeois. C'est en effet dans le cerveau de certains individus de cette catégorie, qu'est né le socialisme contemporain et c'est par eux qu'il a été communiqué aux prolétaires intellectuellement les plus développés qui l'introduisirent ensuite dans la lutte de classe partout où les conditions le permettaient. Ainsi donc LA CONSCIENCE SOCIALISTE est un élément importé du dehors et non quelque chose qui surgit spontanément.»
KAUTSKY cité par LÉNINE,
Œuvres Complètes,
T. IV, p. 446, Éditions Sociales, Paris.


«En fait, l'ouvrier arriéré s'en tient à la lutte économique; l'ouvrier révolutionnaire (dont le nombre ne cesse de croître), repoussera avec indignation tous les raisonnements sur la lutte pour les revendications promettant des résultats tangibles» - «car il comprendra que ce ne sont que des variations sur la vieille chanson du kopeck d'augmentation par rouble.» (5)
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, pp. 476-477, Éditions Sociales, Paris.


«Le Parti Communiste est une fraction de la classe ouvrière. C'est la portion la plus avancée, LA PLUS CONSCIENTE et partant, LA PLUS RÉVOLUTIONNAIRE
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. XXVI, p. 636, Éditions Sociales, Paris.


«Et voilà que la sociale-démocratie s'est chargée de guider ce mouvement inconscient, spontané, inorganisé. Elle s'est efforcée de DÉVELOPPER LA CONSCIENCE DES OUVRIERS, de COORDONNER LA LUTTE ÉPARSE, décousue, qu'engendraient les différents groupes isolés, de les FONDRE DANS UNE LUTTE DE CLASSE commune, afin que cette lutte fût celle de la classe ouvrière russe contre la classe des oppresseurs de la Russie, en s'attachant à CONFÉRER À CETTE LUTTE UN CARACTÈRE ORGANISÉ
J. STALINE - Les questions du Léninisme,
T. I, p. 11 et s. - Éditions Sociales, Paris, 1947.



«Notre éducation idéologique se propose de nous amener à ADOPTER CONSCIEMMENT la conception prolétarienne et communiste de la vie et du monde...»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 81.


«La doctrine triomphante de Marx, Engels, Lénine, Staline arme les partis communistes et ouvriers de la connaissance des lois du développement de la société, des lois du développement de la lutte des classes, elle leur permet de s'orienter dans une situation donnée, de prévoir le déroulement des événements et de déterminer une juste politique, elle encourage les membres du parti à lutter activement et avec abnégation pour les intérêts vitaux de la classe ouvrière et de tout le peuple travailleur.

«Sans une théorie claire et exacte, il ne peut y avoir de pratique exacte.» (Lénine).»
«École Élémentaire du P.C. Français».
Cours no. 6, janvier 1955.
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SOUCI TACTIQUE - Utiliser les circonstances favorables pour faire passer les idées.

«Le social-démocrate saura profiter de la moindre occasion pour exposer devant tous ses convictions socialistes... , pour expliquer à tous l'importance historique mondiale de la lutte émancipatrice du prolétariat.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, pp. 483-484 - Éditions Sociales, Paris.


«Les partis révolutionnaires doivent parachever leur instruction. Ils ont appris à mener l'offensive .. Ils doivent comprendre maintenant qu'il est indispensable de compléter cette science de battre en retraite dans les règles. Il faut comprendre qu'il est impossible de vaincre sans avoir appris la science de l'offensive et de la retraite opérées dans les règles.»
LÉNINE - Maladie infantile du Communisme,
Œuvres Complète., T. XXV, p. 211.


«Il ne suffit pas d'être révolutionnaire, et partisan du socialisme et du communisme en général... Il faut savoir trouver à chaque moment donné cet anneau particulier de la chaîne qu'il importe de saisir de toutes ses forces pour tenir la chaîne entière et préparer solidement le passage à l'anneau suivant.»
LÉNINE - Œuvres Complètes, T. XXVII, Édition russe,
cité par Staline, Principes du Léninisme, p. 98.


TRAITER TOUTES LES QUESTIONS EN COMBATTANT DE LA CAUSE COMMUNISTE

«Le devoir permanent de chaque membre du Parti est d'élever en lui-même et chez ses camarades l'esprit de parti qui consiste, notamment, à traiter de toutes les questions en combattant de la cause communiste, à agir avec dévouement et sans présomption, à être fidèle au Parti en toutes circonstances, à défendre avec une FERMETÉ INTRANSIGEANTE la politique du Parti en toutes occasions, à organiser et éduquer le Parti avec initiative, à élever sans cesse son niveau théorique et politique, à organiser politiquement la classe ouvrière, en premier lieu dans les usines, à prendre une part directe à l'action et au rassemblement des forces populaires pour l'action, à rester attaché aux positions de l'internationalisme prolétarien.

«C'est le Parti qui fait du communiste un acteur conscient de l'histoire. C'est l'amour du Parti qui donne un sens à la vie de chaque communiste.»
«École élémentaire du P.C. français».
Cours no. 6, janvier 1955.

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LA TACTIQUE COMMUNISTE APPLIQUÉE CONTRE LE CATHOLICISME

«L'anarchiste qui prêcherait la guerre contre Dieu à tout prix aiderait, en fait, les curés et la bourgeoisie.»
LÉNINE - Pages choisies, T. II, p. 315.



«Le marxisme, c'est le matérialisme. Comme tel, il est tout aussi impitoyable envers la religion que le matérialisme des Encyclopédistes du XVIIIe siècle ou de Feuerbach. Mais le matérialisme dialectique de Marx et d'Engels va plus loin que celui des Encyclopédistes et de Feuerbach, car il s'applique à l'histoire et aux sciences sociales. Nous devons combattre la religion, c'est l'a. b. c. de tout matérialisme et, par conséquent, du marxisme. Mais le marxisme n'en reste pas à l'a. b. c. Il va plus loin. Il dit: il faut savoir combattre la religion et pour cela il faut expliquer en matérialiste les sources de la foi et de la religion dans le peuple. La lutte antireligieuse ne peut se borner à des prêches abstraits, elle doit être liée à la pratique concrète du mouvement de classe qui tend à SUPPRIMER LES RACINES SOCIALES DE LA RELIGION.

La propagande de l'athéisme (dans le cas d'une grève par exemple) peut être inutile et nuisible, non du point de vue banal, pour ne pas effaroucher les gens arriérés, pour ne pas perdre un siège aux élections, etc., mais au point de vue du progrès réel de LA LUTTE DE CLASSE, qui, dans la société capitaliste actuelle, AMÈNERA CENT FOIS MIEUX LES OUVRIERS CHRÉTIENS À LA SOCIAL-DÉMOCRATE ET À L'ATHÉISME qu'une propagande antireligieuse toute nue...
Le marxisme doit être matérialiste, c'est-à-dire ennemi de la religion, mais matérialiste dialectique.»

LÉNINE - Parti ouvrier et religion,
Pages choisies, T. II, p. 315.

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THÉORIE ET ACTION - THÈSE ET HYPOTHÈSE

«Le devoir d'un parti véritablement révolutionnaire n'est pas de proclamer son refus, impossible à réaliser, de toute espèce de compromis, mais de savoir à travers tous les compromis, dans la mesure où ceux-ci sont inévitables, garder la fidélité à ses principes, à sa classe, à son but révolutionnaire: la préparation de la Révolution et l'éducation du peuple pour la victoire.»
LÉNINE - Œuvres Complètes, T. XIV, p. 97.
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SE MENAGER DES ÉTAPES
«Lors de la réforme agraire, nous avons employé la tactique qui consiste à disperser, ou si possible, à neutraliser l'ennemi: c'est la raison pour laquelle nous fixâmes à deux cents arpents les limites de la réforme agraire, qui ne s'appliqua pas ainsi à la majorité des Koulaks, ce qui en facilita l'exécution rapide. De même, au début de la reconstruction, nous accordâmes notre appui à la partie de la bourgeoisie qui y prit part provisoirement: la reprise du travail par les techniciens et intellectuels qui étaient alors bourgeois s'en trouva grandement facilitée...»

«Chaque fois que nous présentions des revendications, NOUS EXAMINIONS SOIGNEUSEMENT LES RÉPERCUSSIONS qu'on pouvait en attendre, et si cela nous paraissait POSSIBLE, nous nous engagions prudemment, de façon à rendre plus difficile à l'ennemi la concentration et la mobilisation de toutes ses forces. Ensuite nous accroissions nos revendications, et quand il n'y avait pas d'autres possibilités, nous acceptions des expédients temporaires.

«C'est ainsi, par exemple, que nous demandâmes d'abord un contrôle de l'État sur les banques puis la nationalisation des trois plus grandes d'entre elles. De la même façon, nous demandâmes que les mines fussent gérées par l'État, puis, PROGRESSIVEMENT, nous développâmes nos demandes en réclamant la gestion par l'État des hauts-fourneaux et des industries mécaniques. Enfin nous exigeâmes la nationalisation.

«Ainsi, en quatre ou cinq étapes, réparties sur plusieurs années nous parvînmes à socialiser l'industrie.»
RAKOSI - Discours de 1952.

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LES CONTACTS HUMAINS

«Pour chaque camarade qui assure une responsabilité à quelque échelon que ce soit, signalons quelques défauts redoutables:

- la tendance à vouloir tout exécuter et tout résoudre soi-même, alors que le rôle du militant responsable est d'entraîner les autres au travail en les aidant et en les conseillan t;

- le train-train routinier, la quiétude, l'insouciance qui empêchent de voir le sérieux et l'évolution des situations, et prendre, en conséquence, les mesures indispensables;

- la bureaucratie qui noie le travail le plus simple sous un fatras inextricable de détails, de paperasses et de difficultés d'exécution, et remplace par des lettres les cinq minutes de CONVERSATION qui régleraient la situation;

- la lenteur qui freine le travail et empêche la réalisation des décisions du Parti.»
«École élémentaire du P.C. français»,
Cours n̊ 6, janvier 1955.
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FORMER DES CADRES, UNE ÉLITE

«L'organisation des révolutionnaires ne doit pas être très étendue.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, p. 512, Éditions Sociales, Paris.



«Certes, notre mouvement est indestructible parce qu'il y a des centaines et des centaines de milliers de racines en profondeur (la Masse) - mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit.

Car j'affirme qu'il ne saurait y avoir de mouvement révolutionnaire solide sans une organisation stable de dirigeants qui en maintiennent la CONTINUITÉ DANS LE TEMPS.

Que plus la masse entraînée spontanément dans la lutte, formant la base du mouvement et y participant, est nombreuse, plus une telle organisation est urgente et doit être solide »
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, p. 523, Éditions Sociales, Paris.



«La lutte spontanée du prolétariat ne deviendra une véritable lutte de classe que lorsqu'elle sera dirigée par une forte organisation de révolutionnaires.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, p. 532, Éditions Sociales, Paris.


«On ne peut organiser des centaines de milliers d'hommes; il faut donc créer une organisation qui soit comme un FERMENT AGGLUTINANT et qui groupe autour d'elle ces centaines de milliers d'hommes au moment de la Révolution.»
PARVUS, cité par LÉNINE
in: STALINE, Principes du Léninisme, p. 109-110.


«Le parti communiste ne peut grouper que la minorité de la classe, de même que dans toute société capitaliste les ouvriers vraiment conscients ne forment que la minorité de tous les ouvriers. Aussi sommes-nous obligés de reconnaître que seule cette minorité consciente peut diriger les grandes masses ouvrières et les entraîner à sa suite.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. XXV, pp. 412-413, Éditions Sociales, Paris.
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POLYVALENCE - Pénétrer partout, surtout aux «postes-clés»

«Il faut que nous ayons PARTOUT «nos hommes» à nous, des social-démocrates, dans les couches sociales, sur toutes les positions permettant de connaître les ressorts du mécanisme de l'État. Et il nous faut de tels hommes, non seulement pour la propagande et l'agitation, mais encore et surtout pour l'ORGANISATION.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, p. 489, Éditions Sociales, Paris.

«L'État-major révolutionnaire est profondément intéressé à avoir dans les institutions parlementaires de la bourgeoisie des éclaireurs qui faciliteront son œuvre de destruction.»
2e CONGRÈS DE L'INTERNATIONALE COMMUNISTE,
Le P.C. et le parlementarisme, p. 66.


«Nous devons aller dans toutes les classes sociales comme théoriciens, comme propagandistes, comme agitateurs et comme organisateurs.»
LÉNINE - Que faire?
Œuvres Complètes, T. IV, p. 485.



«La classe révolutionnaire pour accomplir sa tâche doit savoir mettre la main sur toutes les formes, et sur tous les côtés sans la moindre exception, de l'activité sociale.»
LÉNINE - Maladie infantile du Communisme,
Œuvres Complètes, T. XXV, p. 281.


«Les communistes peuvent et doivent... militer dans des organisations étrangères au Parti, mais englobant de grandes masses prolétariennes, telles que les associations de mutilés de la guerre, les comités «Ne touchez pas à la Russie», en Angleterre, les Syndicats prolétariens de locataires, etc... Les communistes ne s'écartent jamais des organisations englobant la masse des ouvriers sans parti, même dans certains cas, quand elles revêtent un caractère manifestement réactionnaire, voire ultra-réactionnaire (syndicats jaunes, ASSOCIATIONS CHRÉTIENNES, etc.)»
RÉSOLUTION DU IIe CONGRÈS
DE L'INTERNATIONALE COMMUNISME
LÉNINE - Œuvres Complètes, T. XXV, p. 639.


«Les communistes considèrent comme leur tâche principale de poursuivre au sein de ces vastes groupements, un TRAVAIL SYSTÉMATIQUE D'ORGANISATION ET D'ÉDUCATION
LÉNINE - Œuvres Complètes, T. XXV, p. 633.


«Il faut simplement que les membres du Parti adhérant à ces organisations où ils jouissent d'une INFLUENCE incontestable, emploient tous les moyens de PERSUASION pour que les organisations sans parti se rapprochent DANS LEUR TRAVAIL (6) du parti du prolétariat, et en acceptent de plein gré la direction politique.»
STALINE - Des principes du léninisme.
Extrait de Le Parti Communiste.
«École élémentaire du Parti Communiste français».
Cours no. 6. Éd. P.C.F., 44, rue Le Pelletier, Paris (9e).
Janvier 1955.
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UNITÉ D'ACTION N'EST PAS UNIFORMITÉ - Rester soi-même pour être efficace
«Nous ne pouvons que nous réjouir si la social-démocratie réussit à diriger chaque grève... mais nous serions des suiveurs, si nous admettions l'identification d'une forme de lutte si primaire et tout au plus trade-unioniste (voir Remarques au bas des Notes) avec la lutte sociale-démocrate générale et consciente...

Donner le nom de membres à tous les ouvriers grévistes ou syndiqués est une absurdité manifeste qui menacerait de causer un double préjudice. D'une part de réduire l'étendue du mouvement syndical et d'affaiblir la solidarité des ouvriers sur cette base.

D'autre part, de permettre à la confusion et à l'hésitation de pénétrer dans le parti social-démocrate.»
LÉNINE - Un pas en avant. deux en arrière,
Bureau d'Éditions, 1928, pp. 85, 86, 89.

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LA CELLULE - Par sa simplicité, son unité intellectuelle, les affinités psychologues des membres, elle est la méthode la plus efficace.

«Aujourd'hui le prolétariat allemand n'a plus besoin d'organisation officielle ni publique, ni secrète, la simple réunion naturelle de camarades de classe, ayant les mêmes idées, suffit sans statuts, comités, décisions et sans autres formes palpables, à ébranler l'Empire allemand tout entier.»
F. ENGELS,
Appendice au Manifeste du Parti Communiste.


«Il faut organiser des CERCLES ouvriers avec un but bien net: préparer les masses à l'insurrection, les rassembler pendant l'insurrection et commencer au mot d'ordre donné...» (7)
PARVUS, cité par LÉNINE
in: STALINE: Principes du Léninisme, pp. 109-110.


«Au début, la social-démocratie ne pouvait étendre son activité au sein de la masse ouvrière: aussi se contentait-elle d'agir dans des CERCLES de propagande et d'agitation. L'étude dans les cercles constituait alors sa seule forme d'activité. Ces CERCLES avaient pour objet de créer parmi les ouvriers eux-mêmes UN GROUPE CAPABLE DE DIRIGER par la suite le mouvement. Aussi, étaient-ils composés d'ouvriers avancés: une ÉLITE ouvrière avait seule la possibilité d'y étudier.»
J. STALINE - Les questions du Léninisme,
T. I. pp. 111 et s. - Éditions Sociales, Paris, 1947.

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L'ÉTUDE INDIVIDUELLE
«Elle nécessite que chaque camarade se réserve quelques heures par semaine pour étudier.
Sous la direction de la cellule, des camarades peuvent accepter d'être les conseillers d'étude d'autres membres de la cellule, afin de leur faciliter cette tâche indispensable: l'étude.»
«École élémentaire du P.C. Français»
Cours no. 6 - janvier 1955.

LES PERMANENTS ET LES ANIMATEURS

«L'organisation des révolutionnaires doit englober avant tout et principalement des gens dont la profession est l'action révolutionnaire».
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, pp. 511 et 512 - Éditions Sociales.


«Il nous faut former des hommes qui ne consacrent pas seulement à la Révolution leurs soirées libres, mais toute leur vie... Il nous faut avoir une organisation assez considérable pour permettre la division du travail.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. IV, p. 58 - Éditions Sociales - Paris.


«Quant aux cadres et aux dirigeants du Parti, il est nécessaire à plus forte raison qu'ils deviennent les vivants représentants des intérêts généraux du Parti et du prolétariat et qu'ils fondent complètement leur intérêt et leurs buts personnels dans l'intérêt et les buts généraux du Parti et du prolétariat.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 61.

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POUSSER LES MEILLEURS, LES SUSCITER, LES ANIMER

(Le P.C.) «... se crée par la SÉLECTION des travailleurs les meilleurs, les plus conscients, les plus dévoués, les plus clairvoyants.»
LÉNINE - Œuvres Complètes,
T. XXV, p. 208 - Éditions Sociales - Paris.
«Il faut que le Parti absorbe tous LES MEILLEURS ÉLÉMENTS de la classe ouvrière, leur expérience, leur esprit révolutionnaire, leur infini dévouement à la cause du prolétariat.»
STALINE - Des principes du Léninisme, p. 104.


«Les cadres existent. Le problème n'est pas de les inventer, mais de savoir les découvrir, les former et les promouvoir hardiment.»
«Le Parti Communiste». Cours no. 6 de «L'école
élémentaire du P.C. Français», janvier 1955.
Édit. P.C.F. 44, rue Le Pelletier, Paris (9e).

«À l'heure présente nous avons encore vraiment beaucoup trop peu de héros et de dirigeants révolutionnaires ayant du prestige. Nous avons encore besoin de tremper et d'éduquer un grand nombre de héros et de très bons dirigeants communistes révolutionnaires sur tous les terrains. C'est là un point très important de notre cause qu'il ne faut absolument pas négliger. Quiconque le dédaigne ne comprend absolument rien à la façon de faire progresser la cause communiste. Nous devons donc rehausser encore, parmi les membres de notre Parti, l'ardeur et les aspirations au progrès dans la cause révolutionnaire. Dans le moment présent nous n'en faisons pas assez sous ce rapport. Cette lacune se révèle, par exemple, dans le fait que certains membres du Parti N'ÉTUDIENT PAS AVEC ASSEZ D'ASSIDUITÉ et ne marquent pas pour la politique et LA THÉORIE un intérêt assez profond. C'est pourquoi NOUS NOUS OPPOSONS À LA BRAVADE ET À LA PARADE, mais nous ne nous opposons certes pas à la véritable aspiration au progrès parmi nos membres: c'est là une des qualités les plus précieuses des membres du P.C.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. Cit., p. 70.

BIEN CONNAÎTRE LES HOMMES

«Pour découvrir ces hommes et ces femmes, pour les placer au poste où ils peuvent le mieux servir le Parti, il faut connaître les hommes dans la vie, AVEC LEURS QUALITÉS ET LEURS DÉFAUTS, leurs difficultés familiales ou autres, leurs aptitudes et leurs goûts.

On peut ainsi savoir sur lesquels on s'appuiera pour réaliser telle ou telle tâche et la promotion des cadres du Parti se fera d'une façon intelligente et humaine.»
«École élémentaire du P.C. Français»
Cours no. 6, janvier 1955.
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LE BON COMMUNISTE

Les textes qui précèdent rappelaient:
- les aspects essentiels de la dialectique marxiste;
- le souci des maîtres marxistes de faire passer la dialectique en actes;
- les méthodes qu'ils préconisent pour cela.

Le marxisme était vu, en quelque sorte, PAR EN HAUT. Les textes qui suivent montrent avec quel soin l'organisation du Parti ne dédaigne pas d'examiner l'application de la méthode par les HOMMES.

Presque tous les passages cités sont tirés de:
«POUR ÊTRE UN BON COMMUNISTE».

C'est un petit ouvrage, très clair, essentiellement pratique, destiné à de jeunes cadres du marxisme chinois. Il nous a semblé qu'il y avait maintes leçons à y prendre dans l'ordre des méthodes légitimement utilisables et de la psychologie d'une action efficace.

LIOU-CHAQ-TCHI est Vice-Président du gouvernement central de la République populaire de Chine et Secrétaire du Comité central du P.C. chinois. Il est né en 1898 et a pris part à toute l'action du Parti en Chine.
- Les sous-titres et paragraphes sont de la Cité Catholique.
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1. - EN VUE DE L'ACTION
on total des meilleurs
Humble formation
Réformation constante...
... et pour tous.

LES QUALITÉS DES CADRES, de ceux qui «animent» le P.C.

«Cela (l'imitation de Marx, Engels, Lénine et Staline) exige une VOLONTÉ de fer, une résolution ferme dans l'âpre lutte pour la cause du prolétariat. Cela exige un DÉVOUEMENT de toute la vie à l'étude du marxisme-léninisme et à sa mise en pratique au cours des luttes révolutionnaires des masses. Cela exige une FORMATION et une ÉDUCATION sous tous les aspects.»
LIOU-CHAO-TCHI - Pour être un bon communiste, p. 28,
Éditions Sociales - Paris, 1955.

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DÉTACHEMENT PERSONNEL POUR LE SERVICE DU PARTI

«Certes, un membre du Parti a son intérêt personnel et son développement personnel. Or, cet intérêt personnel peut, à certains moments, entrer en conflit avec l'intérêt du Parti et lui devenir antagoniste. Dans ce cas, tout membre du Parti est dans l'obligation de SACRIFIER INCONDITIONNELLEMENT SON INTÉRÊT PERSONNEL: il ne doit, sous aucun prétexte, sacrifier l'intérêt du Parti pour se conformer à son intérêt personnel.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 60.

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SOUCI DE SE TRANSFORMER SANS CESSE: lutte intérieure en: vue de résoudre ses propres contradictions (contradictions internes):

«Un membre du Parti communiste se transforme lui-même au cours de la lutte qui le met aux prises avec la contre-Révolution sur des terrains variés... Passer de la condition d'un apprenti à celle d'un révolutionnaire mûr et expérimenté, capable de faire face à n'importe quelle situation, exige un très long travail de formation révolutionnaire et d'éducation, c'est-à-dire un long travail de réformation.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 13.
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FORMATION MAXIMA: l'exemple des grands maîtres

«Le but des membres du Parti en ce qui concerne la formation et l'éducation ne devrait pas être au niveau des qualités minima: il devrait être au niveau des qualités maxima. Nous avons sous les yeux, comme des exemples, comme le critère de notre éducation, les paroles et les actes, les réalisations et les vertus dont Marx, Engels, Lénine et Staline ont rempli leur vie.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 21.

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SE CORRIGER SOI-MÊME EN VUE D'UNE ENTIÈRE SOUMISSION A L'IDÉOLOGIE DU PARTI (8)

«Nous devons essayer AVEC MODESTIE de comprendre le point de vue, la méthode et l'aspect du marxisme-léninisme... Ces notions comprises, nous devons immédiatement les appliquer à notre propre pratique, c'est-à-dire à notre vie, à nos paroles, à nos actes, à notre travail. Ces notions il nous faut y adhérer, il nous faut CORRIGER et chasser sans réserve tout ce qui, dans notre idéologie, va à leur encontre.

C'est sur cette base que nous devons juger si notre compréhension du marxisme-léninisme est correcte, SI NOUS AVONS CORRECTEMENT APPLIQUÉ LA MÉTHODE DU MARXISME-LÉNINISME, si nous avons découvert nos imperfections et nos erreurs et si nous les avons CORRIGÉES
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 31.

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HABITUDE DE L'AUTO-CRITIQUE

«Reconnaître ouvertement son erreur, en découvrir les causes, analyser la situation qui lui a donné naissance, examiner attentivement les moyens de corriger cette erreur, voilà la marque d'un parti sérieux, voilà ce qui s'appelle pour lui, remplir ses obligations, éduquer et instruire la CLASSE et puis les MASSES.»
LÉNINE - La maladie infantile du communisme, p. 44.
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PAS DE POUDRE AUX YEUX

«Le militant capable est celui qui réalise. Contrôler les militants, c'est les contrôler non d'après leurs promesses et déclarations mais d'après les résultats de leur travail. Vérifier l'exécution des tâches, c'est vérifier non seulement dans les bureaux, non seulement d'après les compte-rendus officiels, mais avant tout sur les lieux de travail, d'après les résultats EFFECTIFS de l'exécution.»
STALINE - Pour une formation bolchevik.
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ÉCARTER LES «TROP FORTS» ET LES BAVARDS

«Pour faciliter l'accès des meilleurs aux postes responsables (par exemple à la direction de la cellule ou au comité de section) il faut écarter démocratiquement, au cas où ils s'y trouveraient, d'une part ceux qui, se croyant supérieurs à tous les autres, veulent tout faire et découragent les bonnes volontés, d'autre part les bavards, c'est-à-dire, ceux qui font de longs et brillants discours mais ne réalisent pas dans la pratique la politique du Parti.»
«École élémentaire du P.C. Français»
Cours no. 6 - janvier 1955.

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PAS DE LIBÉRALISME QUANT À L'IDÉOLOGIE

«Nous n'adoptons pas une attitude libérale, mais nous poursuivons une lutte irréconciliable contre les différentes idéologies et opinions qui sont fausses dans leur principe et contre tous les phénomènes indésirables dans le Parti pour essayer sans cesse de triompher de telles erreurs et de tels phénomènes. Nous NE TRANSIGEONS PAS: nous ne permettons pas que le développement de ces erreurs et de ces phénomènes mette en péril l'intérêt du Parti.»
LIOU-CHAO-TcHI - Opus. cit., pp. 92-93.
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IDÉOLOGIE OBLIGATOIRE ET OPINIONS LIBRES

«Ce qui ne veut pas dire qu'en l'absence de divergences de principe et d'opportunisme dans le Parti, nous devions essayer de grossir subjectivement une divergence d'opinion entre camarades sur certaines affaires purement pratiques, de tenir cette divergence d'opinion pour une «divergence de principe» et de faire délibérément la «chasse» à certains camarades en tant qu'«opportunistes» en les considérant comme des «cibles» dans la lutte à l'intérieur du Parti.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit.
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II - DANS L'ACTION

De la formation à l'action
Formation et action simultanées
Périls à éviter dans l'action
LES DIRIGEANTS TIENDRONT COMPTE DES PROBLÈMES PERSONNELS DES MEMBRES (9)

«Chaque fois que ce sera possible, le Parti sauvegardera les intérêts personnels de première nécessité de ses membres: par exemple, il leur donnera l'occasion de recevoir un enseignement et d'étudier; il les aidera à résoudre leurs problèmes domestiques et leurs problèmes de santé, et si c'est nécessaire, il renoncera même à certains travaux pour le Parti afin de soulager des camarades, etc...

Cependant, toutes ces mesures ne sont prises que dans le dessein de sauvegarder les intérêts du Parti dans son ensemble.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cil., p. 62.
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NE PAS PRENDRE SES DÉSIRS POUR DES RÉALITÉS: ÊTRE SANS ILLUSIONS, QUOIQUE BIEN DÉCIDÉS

«Ici j'aurai à critiquer quelques erreurs fréquemment commises par certains jeunes camarades: leurs tentatives de s'échapper de la réalité ou de la méconnaître. Il est très bien qu'ils aient un idéal élevé. Mais ils se plaignent souvent que cet endroit-ci n'est pas bon et que cet endroit-là n'est pas meilleur, que tel genre de travail ne leur convient pas et que tel autre genre ne leur convient pas non plus. Ils sont tout le temps à la recherche de l'endroit idéal, du travail idéal qui leur donneront la possibilité de tout doucettement «changer le monde». Cependant, ni cet endroit, ni ce travail n'existent ailleurs que dans leur pensée et leur désir.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 53.

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LAISSER DIRE... ÊTRE PATIENT - TENIR

«Il est inévitable que chacun, au cours de la lutte à l'intérieur du Parti, reçoive des critiques, fondées ou non fondées, subisse des attaques et même parfois des injustices et des humiliations (l0). Tout camarade doit en passer par là.»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus. cit., p. 105.
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PAS D'INQUIÉTUDES VAINES
«Il est inévitable que chacun de nous commette quelques erreurs dans son travail. Si nous ne tolérons pas, si nous n'excusons pas, si nous repoussons absolument et même si nous éliminons tous les camarades qui, à un degré quelconque, reflètent les idéologies non prolétariennes de la société et commettent quelques erreurs, mais ne sont pas des éléments incorrigibles, nous ne pourrons jamais bâtir notre Parti!»
LIOU-CHAO-TCHI - Opus cit. p. 98.

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Notes:


(1) Sur cette nécessaire préparation des catholiques à l'aclion politique et sociale cf. Verbe nos 95 à 104 et la 4e partie de Pour qu'Il Règne.

(2) Cf. Document V. Le marxisme en Chine.

(3) Cf. supra 1re Partie, ch. I.

(4) Social-démocrate, parti révolutionnaire devenu le P.C. Certains partis non-communistes ont gardé cette terminologie dans quelques pays, mais elle n'a plus le même sens.

(5) Environ 10 %.


(6) «Dans leur travail... », cf. ce que nous avons dit sur les caractères dialectique et pratique du marxisme, dans les parties II et III.

(7) On notera ce qu'il y a de spécifiquement marxiste dans cette formation en vue de l'agitation et toujours suspendue au dernier mot d'ordre. «Le parti communiste», écrivait LÉNINE, «ne peut remplir son devoir que s'il est organisé de la façon la plus centralisée.» Là est la faiblesse du parti communiste. Et cependant LÉNINE et ses successeurs croient à l'efficacité de la «cellule», du petit «cercle d'étude». Quel profit ne tirerait pas la doctrine sociale de l'Église, si les catholiques mettaient un MOYEN si puissant au service de la Fin que leur propose cette doctrine!

(8) Toujours la singerie de l'universalisme catholique. On croirait lire les conseils de saint IGNACE ou de saint VINCENT DE PAUL pour méditer avec fruit et s'amender!


(9) À l'encontre des catholiques, les marxistes ne mettent aucune CHARITÉ dans celle attitude. Ils n'y voient qu'un meilleur RENDEMENT des membres pour le Parti. Il reste vrai qu'une action pour être efficace doit tenir compte de l'aspect humain.

(10) Étranges rapprochements de vocabulaire avec le christianisme malgré l'opposition radicale des réalités. Les humiliations n'ont aucune valeur dans le marxisme. On ne les considère toujours qu'À TRAVERS L'INTÉRÊT DU PARTI.


Remarques:


Trade-union, 1876, mot anglais de trade (métier) et union (union). En Grande-Bretagne, syndicat ouvriers groupant les professionnels d’une même branche d’activité.



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