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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

dimanche, mai 18, 2008

CHAPITRE 15

Marie est trinitaire,
la fille parfaite du Père,
l’épouse de l’Esprit,
la Mère du Fils.


CHAPITRE 15
UNE FEMME LUI ÉCRASERA LA TÊTE


L'esprit qui anime le communisme est un esprit de haine et de destruction, et il ne saurait en être autrement. En effet, le communisme est primordialement une lutte contre Dieu, qui est tout amour et toute création.

Quand on prend partie contre l'Amour et la Création, on ne peut que lutter pour la haine et la destruction. Le soit-disant athéisme de prédication communiste n'est pas une simple négation de l'existence de Dieu ou une attitude d'indifférentisme, c'est une lutte rageuse, une révolte de haine aveugle, une furie exécratoire contre le règne de Dieu sur la terre.

Depuis que le Naturalisme a été déchaîné sur le monde avec la Révolution française, tous ses sous-produits, toutes les formules ou écoles qui en ont découlé, ont avec une ferveur constante poursuivi cette lutte au règne de Dieu sur le coeur des hommes, qu'il se soit agi du Rationalisme, du Matérialisme intégral, du Jacobinisme, du Syndicalisme, du Babouvisme, du Communardisme, de la Social-démocratie, du libéralisme intégral, du Spartakisme, de l'Anarchisme, du Nihilisme, du Menchevisme et du Bolchevisme que les communistes d'aujourd'hui acclament comme leurs ancêtres, leurs prédécesseurs. Cette lutte s'est faite ouvertement ou hypocritement, toujours sauvagement. Et quand on n'osait pas attaquer Dieu lui-même, on attaquait ce qui peut le suggérer à l'esprit humain: Vérité, Justice, Beauté, Vertu, Ordre, Autorité, Génie, Talent, Supériorité.
On est comme en présence d'un état de possession collective (le seul collectivisme qu'on ait encore constaté chez les marxistes), de satanisme véritable. Si, après leurs chefs, déchaînés en meute contre le Trône et l'Autel, les communistes répètent sans relâche: «Après avoir détrôné tous les rois de la terre nous ferons culbuter Dieu de son trône céleste», les ancêtres du marxisme ont presque toujours répété le même cri, sous une forme ou sous une autre. L'anarchiste Proudhon, qui avait répété le cri de Brissot «La propriété c'est le vol» et dont toutes les erreurs ont été appropriées par le communisme qui le cite sans relâche, n'avait-il pas hurlé sa phrase célèbre qui caractérise tout son combat: «Dieu, ce n'est que folie et lâcheté: Dieu, c'est la tyrannie et la misère; Dieu, c'est le mal. À moi donc Lucifer, Satan, qui que tu sois, démon que la foi de mes pères avait opposé à Dieu et à l'Église!» Et l'on sait comment, chaque fois que les démagogues rouges ont pu prendre en mains la direction des affaires, ils ont poursuivi cette guerre luciférienne, guerre larvée, indirecte ou détournée quand ils craignaient les contrecoups d'une opinion encore insuffisamment chloroformée, guerre ouverte et brutale chaque fois que l'occasion leur était propice.

Cette guerre contre Dieu ne pouvait que se généraliser contre l'ordre des choses voulu par Dieu, contre les concepts de Providence, création directe de l'homme, libre arbitre, chute originelle, révélation, rédemption, inégalité naturelle, propriété, famille, ordre social, autorité, moralité, tout ce qui peut suggérer de l'espoir à l'homme déchu et tout ce qui peut l'élever physiquement et spirituellement. Là encore la stratégie destructrice est constante, de génération rouge en génération rouge, d'auteur en auteur, car la révolution vers le chaos offre une «succession apostolique» ininterrompue.

Le premier manifeste de l'International Communiste réclame Babeuf comme l'un de ses pères spirituels, et avec raison. Ce furieux démagogue rouge, qui fait école à Moscou, avait écrit: «La Révolution française n'a été que l'avant-coureuse d'une autre révolution, beaucoup plus grande, beaucoup plus solennelle, qui sera la dernière... Finie, la propriété! Que s'évanouissent enfin les distinctions révoltantes de riche et pauvre, de grand et petit, de maître et serviteur, de gouvernant et gouverné... Nous aurons l'égalité à n'importe quel prix, et malheur à ceux qui s'interposeront entre elle et nous... Pourquoi parler de lois et de propriété? La propriété est la part des usurpateurs, les lois sont l'oeuvre des plus forts... Allez donc, mes amis, dérangez, renversez, bouleversez cette société qui ne vous convient pas. Prenez-y tout ce qui vous plaît. Le superflu appartient de droit à celui qui n'a rien. Mais ce n'est pas tout, amis et frères. Si des barrières constitutionnelles s'opposent à vos généreux efforts, renversez sans scrupule barrières et constitutions. Massacrez sans pitié tyrans, patriciens, propriétaires, ces êtres immoraux qui s'opposent à votre bonheur commun». Cent ans plus tard, en notre époque, une autre idole intellectuelle du Kremlin, le syndicaliste américain Jack London écrivait: «C'est une révolution qui bouleversera le monde, une révolution à laquelle aucune autre ne peut se comparer, qui n'est limitée que par les limites de notre planète... Le cri de cette armée révolutionnaire est «Pas de quartier! Nous voulons tout ce que vous possédez, nous voulons dans nos mains les rênes du pouvoir et les destinées de l'humanité... Nous vous arracherons vos gouvernements, vos palais, votre aisance dorée. La révolution est arrivée, arrêtez-la si vous en êtes capable».

Dès 1880, le cri jacobin de «mort aux aristocrates!» avait été remplacé, dans toutes les organisations gauchistes rouges, par celui de «mort à la bourgoisie, aux classes moyennes!» Le «bourgeois», dans le langage gauchiste, c'est quiconque a pu, par son travail, son talent, sa persévérance, ses économies, devenir propriétaire d'un terrain, d'une maison, d'un restaurant, un magasin, un garage, une manufacture, une boutique, un atelier, une usine, une terre, une ferme. Ayant gagné et protégé ce qu'il possède, le «bourgeois» croit à la propriété; c'est donc un contre- révolutionnaire, un homme dangereux pour tout régime communiste; il faut l'abattre sans discussion, le «liquider» sans procès, car il pourrait causer du trouble au régime en essayant de ravoir sa propriété confisquée. Les tueries de «bourgeois», les hécatombes de possédants qui ont eu lieu et se poursuivent encore derrière le rideau de fer, atteignent des chiffres fantastiques dont on ne pourra jamais connaître l'exactitude. Dans son journal «Freiheit», Johann Most avait donné le mot d'ordre: «Ce n'est plus l'aristocratie et la royauté qu'il faut détruire. C'est toute la classe moyenne qu'il faut anéantir. Exterminez toute cette engeance répugnante! La science nous donne maintenant les moyens de poursuivre la destruction générale de ces brutes de façon parfaitement silencieuse et coordonnée».

Bakounine, une autre idole des communistes, enseigne comment assassiner les bons et sauvegarder les méchants. Il faut tuer un bon chef d'État, dit-il, justement parce qu'il est bon, et laisser survivre le méchant afin que, par ses méchancetés, il pousse plus vite les masses à la révolte. «Si vous tuez un juge injuste, écrit-il, on peut croire que vous voulez que les juges soient justes; mais si vous tuez un juge juste, on comprendra mieux que vous ne voulez pas du tout de magistrature. Si vous tuez un mauvais père, l'acte, quoique méritoire, ne conclut pas à grand'chose.

Mais si vous tuez un bon père, vous frappez à sa base ce système pestilentiel d'affection familiale, de bonté aimante et de gratitude sur lequel le système actuel est échafaudé».

Après Dieu, religion, propriété, ordre, justice, famille, le gauchisme rouge s'en prend aussi à toutes les oeuvres humaines qui peuvent élever l'homme et l'anoblir.

Avant que Lénine et Trotsky ne s'emparassent du pouvoir en 1917, il y avait en Russie une nombreuse et brillante classe instruite que l'on nommait Intelligentsia, formée de savants, de chercheurs, de professeurs à célébrité mondiale. Tous furent assassinés, exilés ou condamnés à mourir de faim parce que, n'étant pas de la classe prolétarienne, ils constituaient un danger contre-révolutionnaire. Depuis ce décapitement, la Russie est restée un corps sans tête, et ce qui a pu être fait d'imposant comme usines, centrales hydro-électriques, organisations industrielles, l'a été par des ingénieurs anglais, français, américains, suédois importés à haut prix, ou par des ingénieurs allemands «kidnappés» depuis 1945.

Le gauchisme rouge a toujours eu horreur de la science. Quand Robespierre envoya le grand chimiste Lavoisier à la guillotine, il s'écria: «La science est aristocratique; la République n'a pas besoin de savants». Un savant est un cerveau supérieur, et la supériorité est un crime contre «l'égalité naturelle», contre «l'esprit prolétaire»! C'est contre la civilisation elle-même qu'il faut s'armer jusqu'au dents, hurlait Proudhon. «Détruisons tout, lui renchérit Gregory Zilboorg, car la civilisation européenne est devenue insupportable». Lunatcharsky de même affirme que la culture actuelle n'est qu'un héritage des classes bourgeoises et qu'il va falloir l'effacer du monde. Les camarades Eden et Cedar Paul, piliers du communisme anglais écrivent un livre sur le même sujet. Cet ignoble esprit de destruction n'est pas seulement prêché, il est mis à exécution dès que les déments de l'anti-création peuvent le faire. Un cas typique de la sauvagerie bestiale déchaînée contre la culture est celui du professeur Florinsky, de l'Université de Kiev, autorité internationale en histoire et jurisprudence slaves, qui fut cité devant le tribunal révolutionnaire de Kiev, en 1917, pour y être interrogé. Parmi les «juges» de ce tribunal se trouvait la juive Rosa Schwartz, une ancienne prostituée publique de malodorante notoriété. Elle était presque ivre- morte quand elle monta sur le banc. Elle posa au professeur Florinsky une question idiote à laquelle le savant répondit fort intelligemment; là-dessus la Schwartz dégaina son revoler et tira à bout portant sur le professeur, qui tomba foudroyé. La culture avait été jugée et justice était rendue!

«Que périssent tous les arts, s'il le faut, pourvu que l'égalité nous reste», avait crié Babeuf dans son «Manifeste des Égaux». La «Proletarskaia Kultura» prononce avec emphase que toute production artistique jusqu'à ce jour n'a été qu'une infâme production bourgeoise parce que faite «individuellement par des individus»; elle annonce que, bien qu'un prolétaire n'ai pas besoin de culture ni de beaux-arts, toute production future devra être collective; ainsi pour qu'un roman soit «collectif», un membre du groupe romancier imaginera le sujet, un autre développera les détails de la trame, un autre écrira les descriptions, un autre rédigera les dialogues, et enfin un autre révisera l'ensemble pour que le tout ait de la consistance. Ainsi, l'oeuvre ne sera plus personnelle, individuelle, bourgeoise, ce ne sera plus une oeuvre de classe, mais bien enfin ce que le monde avait vainement attendu jusqu'à ce jour: la collective anonyme! Et, pour que les «groupes collectifs» ne soient plus tentés de revenir à l'art bourgeois, de le copier ou de s'en inspirer, on détruira au moment convenable toute production artistique et culturelle du passé, suivant l'axiome de Georges Sorel dont on se gargarise quotidiennement en Soviétie: «L'homme n'a du génie qu'en autant qu'il ne pense pas». Et «Proletarskaia Kultura», pour mieux souligner ce grand travail nécessaire, publie les stances d'un de ses poètes bolcheviques favoris:


«Au nom de notre demain, nous brûlerons Raphaël,
Nous détruirons les musées et piétinerons la fleur de leurs arts».



Voilà l'esprit réel du gauchisme rouge, qui hait de la haine la plus féroce tout ce que l'esprit humain a fait de beau et de grand, surtout l'esprit chrétien, l'esprit occidental, contre lequel sont exaltés tous les fanatismes de l'Asie. Rage de destruction, hystérie de nihilisme, frénésie de chaos qui ne doivent jamais s'arrêter, parce que cet esprit vraiment satanique ne peut ni ne veut permettre d'ordre d'aucune sorte; sitôt qu'une accalmie se fait ou qu'une habitude routinière est prise, il faut encore tout chambarder, au nom du dynamisme, comme le démontrent les «purges» constamment répétées de l'enfer soviétique. Il ne faut pas que dans cet enfer, plus que dans l'autre, il n'y ait d'ordre, de coutume, de repos, de répit ou de paix.

Comme l'écrivait Georges Sorel: «Violence, lutte de classes sans quartier, état de guerre en permanence» et, avec lui, le syndicaliste Pouget: «La révolution est un travail de tous les instants, d'aujourd'hui comme de demain, une action continue, une lutte de chaque jour sans trêve ni repos». Car la Révolution est une fin par elle- même, un état de chose qui ne doit jamais cesser. Comme dans le «paradis» à Lucifer!

L'esprit général du rougisme s'explique fort bien quand on considère toute la lignée des «grands chefs», qui se sont tous faits les apôtres de la haine, l'envie, les passions mauvaises, le crime, le vol, l'assassinat, le massacre à froid, la destruction délirante de tout ce que l'idée de Dieu, la sagesse et l'éthique humaine ont pu inspirer. Comme disait Lénine avec justesse à la Troisième Conférence Soviétique: «Sur cent soi-disant bolcheviks, il y a un bolchevik réel, avec trente-neuf criminels et soixante fous». Le record de l'immense majorité des chefs et prophètes gauchistes depuis deux siècles fournit une liste énorme de tarés, déments, drogués, criminels à dossiers chargés, sadiques, vicieux, ivrognes, vagabonds, déclassés, syphilitiques. La grande majorité de ces meneurs du prolétariat n'ont jamais eu de métier ni travaillé honorablement de leurs efforts physiques ou intellectuels. Leur unique occupation a toujours été de faire le mal, prêcher la destruction de tout ce qui peut se détruire, faire l'apologie du terrorisme, de la cruauté, du bain de sang, du renversement, de l'écroulement, de l'anéantissement.

C'est l'esprit du mal, l'esprit du chaos, l'esprit du néant, l'esprit de la révolte rugissante et incurable, l'esprit de Lucifer auquel ils se sont voués dans leur insurrection contre Dieu et l'ordre qu'II a établi. La faible humanité aurait bien peu d'espoir, devant l'infernale marée montante, si elle n'avait eu une promesse formelle, dès son origine première: la promesse que, si habile et si puissant que fût Satan, une Femme lui écraserait la tête et le vaincrait.

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