PIE XI
18 Décembre 1924: Allocution prononcée au Consistoire:
NOSTIS QUA PRAECIPIRE:
31. «Que tous ceux qui se préoccupent de la paix et du bien public, que tous ceux qui ont à cœur la sainteté de la famille et la dignité humaine, unissent leurs forces pour se préserver, eux et leurs concitoyens, des périls très graves et très réels dont les menacent le SOCIALISME et le COMMUNISME, sans négliger toutefois l'obligation qui leur incombe de se préoccuper du relèvement de la condition des travailleurs et de tous les humbles en général.»
8 Mai 1928: Encyclique MISERENTISSIMUS REDEMPTOR:
32. «De partout, montent vers Nous les gémissements des peuples dont il est vrai d'affirmer que les chefs ou les gouvernants se sont dressés et ligués contre le Seigneur et son Église. En ces pays, tous les droits divins ou humains, se trouvent confondus. Les Églises sont abattues, ruinées de fond en comble, les religieux et les vierges consacrées sont expulsés de leur demeure, livrés aux insultes et aux mauvais traitements, voués à la famine, condamnés à la prison... le peuple entier des fidèles, terrorisé, éperdu sous la continuelle menace de renier sa foi ou de peur, parfois, de la mort la plus atroce.»
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15 Mai 1931: Encyclique QUADRAGESIMO ANNO:TRANSFORMATION DU SOCIALISME
33. «Non moins profonde que celle du reglme économique est la transformation subie depuis Léon XIII par le SOCIALISME, le principal adversaire visé par Notre Prédécesseur. Alors, en effet, le SOCIALISME pouvait être considéré comme sensiblement un; il défendait des doctrines bien définies et formant un tout organique; depuis, il s'est divisé en deux partis principaux, le plus souvent opposés entre eux et même ennemis acharnés, sans que toutefois ni l'un ni l'autre ait renoncé au fondement antichrétien qui caractérisait le socialisme.
a) Le parti de la violence ou COMMUNISME.
34. «Une partie, en effet, du socialisme a subi un changement semblable à celui que Nous venons plus haut de faire constater dans l'économie capitaliste, et a versé dans le communisme: celui-ci a, dans son enseignement et son action, un double objectif qu'il poursuit non pas en secret et par des voies détournées, mais ouvertement, au grand jour et par tous les moyens, même les plus violents: une lutte des classes implacable et la disparition complète de la propriété privée. À la poursuite de ce but, il n'est rien qu'il n'ose, rien qu'il respecte; là où il a pris le pouvoir, il se montre sauvage et inhumain à un degré qu'on a peine à croire et qui tient du prodige, comme en témoignent les épouvantables massacres et les ruines qu'il a accumulés dans d'immenses pays de l'Europe orientale et de l'Asie; à quel point il est l'adversaire et l'ennemi déclaré de la sainte Église et de Dieu lui-même, l'expérience, hélas! ne l'a que trop bien prouvé, et tous le savent abondamment. Nous ne jugeons assurément pas nécessaire d'avertir les fils bons et fidèles de l'Église touchant la nature impie et injuste du communisme; mais, cependant, Nous ne pouvons voir sans une profonde douleur l'incurie de ceux qui, apparemment insouciants de ce danger imminent et lâchement passifs, laissent se propager de toutes parts des doctrines qui, par la violence et le meurtre, vont à la destruction de la société tout entière. Ceux-là surtout méritent d'être condamnés pour leur inertie, qui négligent de supprimer ou de changer des états de choses qui exaspèrent les esprits des masses et préparent ainsi la voie au bouleversement et à la ruine de la société.»
b) Le parti plus modéré qui a gardé le nom de SOCIALISME.
35. «... Le socialisme, s'il demeure vraiment socialisme, ne peut pas se concilier avec les principes de l'Église catholique, car sa conception de la société est on ne peut plus contraire à la vérité chrétienne.»
36. «... Socialisme religieux, socialisme chrétien, sont des contradictions: personne ne peut être en même temps bon catholique et vrai socialiste.»
37. «... C'est Notre devoir pastoral de les avertir (ceux qui veulent fraterniser avec le socialisme) du péril redoutable qui les menace: qu'ils se souviennent tous que ce socialisme éducateur a pour père le libéralisme, et pour héritier le bolchevisme.»
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3 Mai 1932: Encyclique CARITATE CHRISTI:38. «Profitant d'un si grand malaise économique et d'un si grand désordre moral, les ennemis de tout ordre social, quel que soit leur nom, COMMUNISTES ou autres - et cela est le mal le plus redoutable de notre temps -, s'emploient avec audace à rompre tout frein, à briser tout lien imposé par une loi divine ou humaine, à engager, ouverte ou sournoise, la lutte la plus acharnée contre la religion, contre Dieu même, en exécutant ce programme diabolique: bannir du cœur de tous, même des enfants, toute idée et tout sentiment religieux, car ils savent fort bien qu'une fois enlevée du cœur des hommes la foi en Dieu, ils pourront faire tout ce qu'ils voudront. Et ainsi nous voyons aujourd'hui ce qui ne se vit jamais dans l'histoire: le drapeau de la guerre satanique contre Dieu et contre la religion effrontément déployé par la rage abominable des impies à travers tous les peuples et dans toutes les parties de l'univers.»
30. «Cet athéisme organisé et militant travaille inlassablement, par l'organe de ses agitateurs, au moyen de conférences et d'images, avec tous les procédés de propagande occulte et ouverte, dans toutes les classes, sur toutes les voies publiques; il donne à cette activité néfaste l'appui moral de ses propres Universités et enlace les imprudents dans les liens puissants de ses fortes organisations.»
40. «... De plus, les chefs de toute cette campagne d'athéisme tirant parti des crises économiques, cherchent AVEC UNE DIALECTIQUE INFERNALE à faire croire aux masses que Dieu et la religion sont la cause de cette misère universelle... comme si la religion était alliée à ces forces ténébreuses qui produisent tant de maux parmi les hommes.»
«Ils essayent ainsi, et non sans succès, d'unir la lutte contre Dieu à la lutte pour le pain quotidien. Pour comble de malice, les aspirations les plus légitimes et les plus nécessaires, comme les instincts les plus brutaux, tout sert à leur programme anti-religieux.»
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12 Mai 1936: Discours SIAMO ANCORA à la cérémonie d'inauguration de l'Exposition internationale de la presse catholique:41. «Le premier péril, le plus grand et le plus général, est certainement le COMMUNISME sous TOUTES SES FORMES ET À TOUS SES DEGRÉS; car il menace tout, s'empare de tout, s'infiltre partout, ouvertement ou sournoisement: la dignité individuelle, la sainteté de la famille, l'ordre et la sûreté de la société et surtout la religion, allant jusqu'à la négation ouverte de Dieu, et plus spécialement la religion catholique. Toute une littérature abondante et, hélas! trop répandue, met en pleine lumière semblable programme. Dans certains pays, les exemples appliqués ou seulement tentés (Russie, Mexique, Espagne, Uruguay, Brésil) viennent le confirmer.
42. «Péril d'une portée vraiment universelle: d'une universalité qui, continuellement et sans détours, est proclamée et invoquée, mise en pratique ensuite et développée à l'aide d'une propagande pour laquelle rien n'est épargné. Universalité plus périlleuse encore lorsque, et ce fut le cas tout dernièrement, elle prend des attitudes moins violentes et en apparence moins impies, afin de pénétrer dans les milieux moins accessibles et d'obtenir - comme elle y arrive effectivement - des CONNIVENCES INCROYABLES, ou tout au moins des silences et une tolérance d'un avantage inestimable pour la cause du mal et d'une conséquence des plus funestes pour la cause du bien.»
43. «... Vous direz (partout), que le Père commun ne cesse de signaler le péril que BEAUCOUP, BEAUCOUP TROP semblent ignorer, ou dont ils ne veulent pas reconnaître la gravité de l'imminence.»
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24 Décembre 1936: RADIO-MESSAGE DE NOËL:44. «Parmi ceux qui affirment être les défenseurs de l'ordre contre les forces subversives de la civilisation, contre les débordements du communisme athée, et qui vont même jusqu'à s'arroger la primauté sur ce terrain, Nous en voyons avec douleur un grand nombre qui, DANS LE CHOIX DES MOYENS et dans l'estimation même de leurs adversaires, se laissent dominer et guider par des idées fausses et funestes. Idées fausses et funestes, car, qui cherche à diminuer ou à éteindre dans le cœur des hommes, et spécialement de la jeunesse, la foi au Christ et à la révélation divine, qui ose représenter l'Église du Christ, dépositaire des divines promesses et éducatrice des peuples de par sa mission divine, comme ennemie déclarée de la prospérité et du progrès de la nation, non seulement n'est pas artisan d'un heureux avenir pour l'humanité et pour son propre pays, mais détruit les moyens de défense les plus efficaces et les plus décisifs qui soient contre les maux redoutés et collabore, sans en avoir même conscience, avec ceux qu'il croit et qu'il se fait gloire de combattre.»
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14 Mars 1937: Encyclique MIT BRENNENDER SORGE:Cette encyclique condamne le nazisme ou natiorw.lsocialisme dérivé de l'idéologie marxiste. On en trouvera des extraits au DOCUMENT II.
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19 Mars 1937: Encyclique DIVINI REDEMPTORIS:
Nous ne donnons pas ici d'extraits de cette Encyclique, tout entière destinée à la condamnation du communisme. On en trouvera le texte intégral au DOCUMENT II.