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lundi, février 18, 2008

LE JOURNAL DE MONTRÉAL
LUNDI 18 FÉVRIER 2008
PAGE 10
NUOVO RENCONTRE
FRANCP NUOVO

Le combat de Françoise David
(Une autre perle du Journal vient de tomber. En bon gauchiste, le Journal encense une autre féministe de la gauche caviard, Françoise David, qui, finalement, n’a rien accompli dans sa vie, sauf oeuvrer pour la desctruction de notre société et notre culture, et tout cela avec notre argent. Au fait, combien a-t-elle d’enfant?

Son discour mielleux et velouté ne leurre pas celui qui connaît la nature du communisme. Cette femme est pour l’avortement et jamais elle ne dénoncera les avortements basés sur le genre qui ont lieu ici même à Montréal et dans son paradis terrestre comme la Chine communiste. Elle ne parle pas de son Castro et de ses crimes. Ç’a ne fait rien, nous allons en parler en long et en large...)


Il y a deux ans, à quelques jours près, «Option citoyenne», dont elle était la porte-parole, fusionnait avec «L'Union des forces progressistes». Naissait alors un nouveau parti de gauche et souverainiste : Québec solidaire.

Depuis deux ans donc, Françoise David est la porte-parole avec Amir Khadir de ce parti sans chef.

Son parcours, peut-être pas des plus simples, est néanmoins cohérent. Baccalauréat en service social, militante marxiste-léniniste, ex-présidente de la Fédération des femmes du Québec, instigatrice de la marche des femmes contre la pauvreté, «Du pain et des roses», en 1995, et de la marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence en 2000, féministe, gauchiste, alter mondialiste... Elle continue aujourd'hui à mener son combat.

Elle m'avait donné rendez-vous dans un petit café rue Saint-Zotique, pas très loin de Christophe-Colomb. Le Café Mille Gusti, qui veut dire «mille saveurs» en italien. L'espresso y est délicieux et les biscotti fameux.

C'est à cet endroit situé juste en face de l'immeuble où siégeait son local électoral pendant la dernière campagne qu'elle réunissait ses troupes. Et ça discutait; entre deux pannini et un cappuccino.

J'ai eu envie de rencontrer Françoise o{)avid après l'avoir entendue à la radio, en entrevue avec Christiane Charette.

C'était il y a quelques semaines. Cette femme brillante, à n'en pas douter, qui est beaucoup moins extrémiste que certains le supposent ou que d'autres veulent nous faire croire, qui est animée par un souci de justice sociale, on l'entend bien peu. Trop peu peut-être.

Surtout à cette époque où la gauche et la droite ne sont plus ni l'une ni l'autre aussi significatives, où l'une apporte quelquefois les solutions qu'on espérait de l'autre. Une époque où il est réconfortant d'entendre un discours humaniste pour contrer, au moins un peu, le vent de conservatisme moraliste qui souffle sur toute l'Amérique du Nord.

Q Dans la campagne américaine, la féministe que vous êtes est-elle plus Obama ou plus Hillary?

R Dans un premier temps, je dirais q que s'il pouvait y avoir une voix plus à gauche, j'aimerais don' ça. Cela dit, je dirais Obama.

Q Pourquoi?

R Je sens chez lui quelque chose de différent de madame Clinton, que je respecte néanmoins pour ce qu'elle a essayé de faire dans la santé. La féministe que je suis devrait souhaiter plus que tout la présence d'une femme à la Maison-Blanche, mais je souhaite aussi l'élection d'un Noir.

Ce qui me fait hésiter par rapport à elle, c'est que je la sens tellement carriériste. li y a eu aussi sa position par rapport à l'Irak. Obama, je le trouve plus clair sur l'Irak, mais on aimerait bien connaître sa pensée véritable sur un ensemble de questions éc0nomiques, politiques, sociales. Il a visiblement beaucoup de charisme, mais je n'arrive pas tout à fait à décoder ses propos.

Q Alors, c'est Obama?

R Oui, c'est un petit peu Obama, mais j'aimerais bien savoir ce qu'il a dans le ventre ce gars-là, et dans la tête aussi. Qu'est-ce qu'il va faire comme président des États-Unis? Qu'est-ce qu'il va faire en appui à la Palestine pour qu'elle puisse avoir un pays? Et qu'est-ce qu'il va faire pour son propre peuple, pour les millions et les millions de pauvres, de sans-emploi, de travailleurs à statut précaire?

Or, pour le moment, on a l'impression s que ça se joue plus sur les personnalités.

Q Et la larme de madame Clinton?

R Non, ça non! Ça pourrait arriver à n'importe qui. À moi aussi. J'ai déjà vu des politiciens très émus parler des difficultés avec leurs enfants. On est humain. En fait, j'en suis juste pas revenue qu'on en parle pendant une semaine.

Q Vous considérez-vous toujours comme une militante, au même titre e que vous l'étiez au départ?

R Oui, tout à fait. Honnêtement, je ne crois pas avoir changé d'un pouce. Si je n'étais pas une militante, je ne ferais pas ce que je fais.

C'est pas reposant. Les réslÙtats électoraux ne sont pas encore au rendez-vous. On travaille fort.

Si je faisais ça juste pour la carrière, le fric, le pouvoir, ça fait longtemps que j'aurais arrêté. Je continue parce que je crois aux valeurs que je défends depuis l'âge de 12 ans. J'ai changé de stratégies, mais sur le fond des choses, ç'a l'air que ça va être comme ça jusqu'à la fin.

Q Comment va le Québec?

R Bien et mal. Quand on se compare, on se console. Je reviens du Mali et bien sûr il n'y a pas de comparaison. Ici, il y a une vraie classe moyenne. Je crois qu'on ne réalise pas que pour les deux tiers de l'humanité, une vie comparable à la nôtre est inatteignable.

Ici, il y a des créations d'entreprises, le début d'une économie environnementale. Les gens comme moi ne sont pas emprisonnés. Ça bouge. Même en régions, il y a un dynamisme, une énergie. Et cela sans parler de nos artistes.

Mais tout ne va pas bien non plus. Depuis quelques années, on remarque une intolérance à la différence, un fossé entre les grands centres urbains et les régions, un grand consumérisme qui fait qu'on est extrêmement endetté, et les problèmes croissants de santé mentale. Beaucoup de solitude aussi et une insécurité palpable dans la classe moyenne, qui voit les usines fermer. Le malaise linguistique et identitaire existe bel et bien et en conséquence, un certain nombre se retourne vers les valeurs faciles d'une droite moraliste.

Q Vous pensez aux accommodements raisonnables et à la commission?

R À certains moments, je n'étais pas fière de ce que j'entendais. Et vers les derniers temps de la commission, un discours plus positif et moins xénophobe est apparu. Ça m'a rassurée sur nos capacités de vivre ensemble.

Q Vous étiez d'accord avec la démarche?

R J'étais d'accord quand M. Charest a décidé d'instaurer cette commission. Parce qu'à entendre ce qui se disait, c'était comme si le Québec subissait les invasions barbares. Et c'était sage de sa part de ne pas en faire un débat électoral.

Remarquez, je préfère connaître le pouls de la population. Et à partir de là, se questionner et agir. Je préfère savoir s'il y a du racisme au Québec. TI y a six mois, j'aurais été plus inquiète: Aujourd'hui, je suis plus sereine. Pour résumer, on vit dans un Québec pas tellement différent du reste de l'Occident.

Q Que pensez-vous du débat sur la langue?

R Pas étonnant. Au Québec, c'est cyclique. TI est réapparu à cause du débat sur les accommodements et, oui, c'est vrai que dans la région montréalaise, il est plus facile de travailler en anglais.

Maintenant, je ne veux pas m'attarder aux moyens, mais l'idée générale, c'est que nos jeunes doivent sortir du secondaire avec une parfaite maîtrise du français et une connaissance fonctionnelle de l'anglais. Et pourquoi pas d'autres langues?

Q Enfin, où en est Québec solidaire?

R À une période de consolidation. C'est un immense travail de faire vivre un parti. TI faut se préparer aux élections même si on croit qu'il n'yen aura pas tout de suite. Nous tenons donc un congrès les 29 février, 1er et 2 mars à l'UQAM.

Notre objectif: augmenter le résultat national, celui aussi dans les villes centres et les circonscriptions et faire élire au moins deux députés. Vous devinez lesquels?

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