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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

lundi, novembre 13, 2006

LES SOPHISMES

SOPHISME: Raisonnement spécieux, éblouissant, dont on sent bien la fausseté, quoiqu’on puisse être embarrassé de la démontrer et de dire précisément pourquoi ce raisonnement est faux et captieux. Livre plein de sophismes. Prenez garde à cet argument, c’est un sophisme. Découvrir, développer, réfuter un sophisme. Combattre des sohismes. Entre deux hommes d’avis contraires, ce que l’on croit démontré n’est souvent qu’un sophisme pour l’autre. (J.-J. Rousseau.) On est désolé de voir les sophismes qu’emploie la cruauté. (Montesq.) Quand on n’est pas sans reproche l’on s’abuse par des sophimes. (Le Mont.)
Et sans peine, au travers des sophismes de Claude, Armand, des novateurs tu découvriras la fraude. (Boil.)
On distingue en général huit sortes de sophismes, dont l’usage est le plus fréquent:
Le sophisme provenant de l’ignorance du sujet. C’est prouver contre son adversaire ce qui’il ne nie pas ou ce qui sort de la question.
Le sophisme résultant de l’ambiguité des termes. Il a lieu quand on passe du sens collectif au sens distributif et réciproquement.
La répétition de principe, qui répond en termes différents la même chose que ce qui est en question.
Le sophisme qui prend sa source dans l’ignorance de la cause; c’est lorsqu’on prend pour cause ce qui ne l’est pas.
Le dénombrement imparfait. Ce sophisme a lieu lorsqu’on tire une conséquence générale d’une division incomplète.
Le sophisme d’après lequel on juge d’une chose par ce qui ne lui convient qu’accidentellement; c’est lorsqu’on veut conclure du particulier au général, comme J.-J. Rousseau qui condamnait la médecine à cause de l’ignorance de quelques médecins.
Le sophisme par lequel on passe de ce qui est vrai à quelques égards à ce qui est vrai simplement; c’est conclure du relatif à l’absolu.
Le sophisme par lequel on passe du sens composé au sens divisé et du sens divisé au sens composé. Le sens composé est le sens complet et rigoureux d’un mot; le sens divisé c’est le sens accidentel et restreint de ce mot.
On peut dire que tout sophisme est un faux raisonnement. Or, comme tout faux raisonnement vient de ce que la conséquence n’est pas contenue dans les prémisses, il s’ensuit qu’il n’est qu’un seul moyen de résoudre les sophismes, c’est de rapprocher la conclusion du principe, de réduire les raisonnements suspects de syllogismes; alors les sophismes paraissent à découvert.
SOPHISTE. Nom que l’on donnait chez les anciens aux philosophes et aux rhéteurs. Chez les Grecs, le nom de sophiste fut d’abord un tire honorable. Mais dans la suite, les rhéteurs ayant mis toute leur étude à décevoir et à fasciner les peuples par des distinctions frivoles, de vains raisonnements et des discours impudemment captieux, le nom de sophiste ne se prit plus qu’en mauvaise part et devint synonyme de Trompeur et de charlatan. Du temps de Platon il se prenait déjà en ce sens, car on voit ce philosophe faire un guerre opiniâtre à Gorgias et à Protagoras, les deux coryphées des sophistes de ce temps.
Aujourd’hui, il ne se prend qu’en mauvaise part, et signifie Celui qui fait des arguments captieux. Sophiste adroit. Froid sophiste. J’ai toujours regardé les athées comme des sophistes impudents. (Voltaire.)Le plus grand sophiste qu’ait eu la France, c’est sans contredit le célèbre citoyen de Genève. (Sallent.) Ce qui de tout temps a le plus contribué à accroître le nombre des sophistes, ce sont les disputes des écoles de philosophie, où l’on enseignait à obscurcir la vérié à l’aide de termes barbares et inintelligibles. (Id.)
Adj. La justice n’étant que la raison pratiquée, les conquérants qui ne peuvent pas être logiciens se font sophistes. (Salvandy.) Nul esprit plus sophiste que l’esprit de parti; par lui le mal devient le bien; le faux, le vrai; l’esclavage, la liberté. (Boiste.)
SOPHISTICATION. Opération qui a pour but d’altérer la nature d’une substance n y ajoutant d’autres substances qui sont d’un prix bien inférieur à celui de la substance pure. La sophistication des drogues, de liqueurs, du vin.
Chose sophistiquée. Ne boire que des sophistications.

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