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samedi, juillet 12, 2008

LES SPÉCIALISTES À SE CRÉER DES EMPLOIS BIEN RÉMUNÉRÈS

Voici un exemple du manque du rigueur intellectuelle de plusieurs journalistes qui se lancent sur la nouvelle comme une yenne sur sa victime. Ces scientifiques sont la risée du monde scientifique. Il sont merveilleux pour se créer des emplois. C'est la création athée... Ils n'ont jamais prouvé quoi que ce soit à l'heure actuelle, mais comme pour les communistes, le paradis terrestre est remis toujours à plus tard, comme l'arrivée des extra-terrestres du grand prêtre raël. Un extra-terresre l’a baptisé dans les nuages lors d’une orgie dans sa secte.

LE DEVOIR

Le cosmologue Brian Greene, spécialiste de la théorie des cordes.
L'ENTREVUE
Réaliser le rêve d’Einstein


Brian Greene s'acharne a comprendre l'univers par la théorie des cordes

Orateur charismatique et brillant vulgarisateur, Brian Greene est un éminent spécialiste mondial de la théorie des cordes, l'une des hypothèses les plus sérieuses sur l'origine de l’univers. Ce professeur de physique et mathématiques à l'université de Columbia ne cache pas son ambition de réaliser le rêve d’Albert Einstein, celui d'une théorie unifié et «élégante» pouvant expliquer les forces de la nature.
LISA_MARIE GERVAIS
Il y a exactement un siècle, 1905 a été surnommée «l'année miracle» de la science grâce à trois essais que publiait Albert Einstein. Le premier sur les effets photoélectriques lui donné le Nobel de physique en 1921, le deuxième prouvant l'existence des atomes est l'un des plus cités au monde par les scientifiques, et le troisième, jetant les bases de la relativité générale, allait changer à jamais le cours de notre existence.
Dans un hôpital du New Jersey en 1955, Einstein a néanmoins rendu l'âme en échouant là où d'autres prétendent réussir aujourd'hui, en élaborant une théorie unique capable d'expliquer tous les phénomènes physiques.
C'est là que le cosmologue Brian Greene a repris le flambeau, rejetant pourtant toute comparaison ,avec le savant allemand. «Moi Einstein? Oh God, no! Je ne suis pas le seul à y travailler. Il y a des milliers de ercheurs partout dans le monde qui s'acharnent à comprendre l'univers par la théorie des cordes», lance_t-il, presque indigné. Le physicien de 42 ans ne nie cependant pas la fierté qu'il éprouve au sujet de ses recherches et découvertes, après 19 ans de dur labeur à décrypter l’infiniment petit.
Né à New York d'un père professeur de chant et d’une mère secrétaire, Brian Greene dit avoir connu une enfance «normale», bien que teintée de questionnements intérieurs plus profonds sur le cosmos et son existence. «En général, j’ai toujours été fasciné par le pourquoi de l’Univers. Quand j’ai compris qu’il y avait une manière de faire avancer les recherches, j’ai voulu m’y mettre. Je suis allé en physique parce que je suis de ceux qui croient que la science peut apporter des réponses», explique le diplômé d’Oxford.
Enfant prodige des mathématiques, à l’âge de cinq ans il multipliait des nombres de 30 chiffres le plus naturellement du monde. Un don qui l’amène à recevoir les enseignements privés d’un tuteur de l’université de Columbia, ayant déjà surpassé le niveau de mathématiques du secondaire V... à l’âge de 12 ans.
Un univers de cordes
Ce qui motive la grande majorité des physiciens, mathématiciens et autres cosmologues aujourd’hui est sans doute la foi inébranlable en l’existence d’une équation majeure qui mettrait en relation les quatre forces fondamentales et qui servirait à expliquer les phénomènes physiques tels que les trous noirs, la gravité, le big bang, etc. Cette élégante - ou arrogante - «théorie du tout» pourrait bien s’avérer être celle des cordes, défendue par Brian Greene et ses collègues aux quatre coins du monde.
Réconciliant la mécanique quantique, décrivant l’infiniment petit et la théorie de la relativité générale, expliquant le mécanisme de la gravité, la théorie des cordes postule que les particules composant l’univers, tels les électrons, ne sont plus des éléments fondamentaux. Elles seraient plutôt le résultat de la vibration de cordelettes infiniment minuscules qui, tout comme celles d’un violon qui produisent des sons et des harmonies lorsque frottées par l’archet, oscilleraient constamment pour former tout ce qui nous entoure.
Brian Greene dit souvent à la blague qu’il qu'il comprend les regards incrédules qu’on jette sur lui lorsqu’il tente d’expliquer que l’être humain est fait de minuscules bouts de corde de 10-33 centimètres de long. «L'infiniment petit... Who cares?», lance_t_il. Pourtant plusieurs raisons ont motivé ses ambitions au-delà des simples considérations esthétiques et du questionnement existentiel qui surgit à la vue époustouflante d'un ciel étoilé. A commencer par la recherche de la vérité. «Comme tout bon scientifique, j'ai ce désir de mathématiser nos observations pour pouvoir mieux les comprendre et les expliquer. Il n’y a rien de plus excitant que de travailler à une théorie qui pourrait s'avérer être la théorie finale, celle qui fournit toutes les réponses, souligne_t_il.
Une théorie de rien du tout?
Le cosmologue est toutefois conscient des limites de la théorie qui, jusqu'à présent, n'a jamais été expérimentalement vérifiée. A l'heure actuelle, il n'existe pas dans le monde d'accélérateurs de particules assez puissants pour tester concrètement ce qui permettrait de confirmer ou d'infirmer ne serait_ce qu'un tout petit morceau de la théorie. L’une des versions de l'hypothèse va même jusqu'à suggérer l’existence de 25 dimensions spatiales, alors que l’être humain ne sait en percevoir que quatre.
Du caractère incertain de sa théorie, Brian Greene ne se cache pas. Et comme chaque fois qu’il donne une conférence à un public profane, il répond à la question fatale, invariablement posée: «Et si tout était faux? Voilà des années que j’étudie une théorie qui n'a aucun support expérimental. Même si c'est une façon très précaire de vivra et de travailler, il faut vivre avec le doute», admet_il. Le cosmologue avoue puiser son optimisme vibrant à l’instar de toute une communauté de chercheurs, dans le réel désir de progresser, d'apporter une goutte d'eau claire dans l’océan de la compréhension de l'humanité. «Il faut être patient. À partir du moment où on a compris la mécanique quantique, ça a pris 50 ans avant d'en arriver à des applications. La théorie des cordes explique des phénomènes bien moins _accessibles. Qui sait, peut_être devra-t-on attendre 500 ans pour les applications», soutient M. Greene.
Malgré la difficulté d obtenir une vérification expérimentale de la théorie, il refuse d'y voir une perte de temps. «Il y a trop d'importantes retombées en mathématiques», indique_t_il.
Un vulgarisateur_né
Une telle passion pour le cosmos ne saurait se limiter à la formulation d’équations abstraites. Elle passe aussi, le soir, par le désir d'expliquer au monde entier l’état des recherches sur la compréhension de l’univers, ce que Brian Greene réussit très bien par l’écriture.
Son livre, The Elegant Universe, finaliste pour le Pulitzer dans la catégorie de «non_fiction», s'est vendu à plus de un million d'exemplaires et a fait l’objet d'une série télévisée, diffusée sur PBS, qui a connu un grand succès. Son dernier livre, paru en 2004, The Fabric of the Cosmos, a figuré pendant 25 semaines sur la liste des best_sellers du New York Times, faisant dire au Washington Post qu'il est aujourd'hui «le meilleur vulgarisateur de concepts abstraits au monde».
A ses détracteurs qui lui reprochent de trop simplifier la théorie, il répond du tac au tac: «Je ne fais pas de la science un cartoon. Mes livres ne sont pas faciles. Ils sont vrais à l'égard de la science et la science, c'est compliqué, dit_il. Je sens qu'il y a un véritable intérêt pour les sciences, les gens veulent comprendre d'où ils viennent et quelle est leur place dans le cosmos et dans le temps. Moi, je ne fais que combler ce besoin.»
Brian Greene était à Montréal à la fin de novembre à titre de professeur invité par le département de physique de l’université McGill pour donner une série de conférences sur la théorie des cordes.
Collaboration spéciale

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