Quand la réalité dépasse la fiction
Une ménagère a été emprisonnée pour avoir fait une insulte ethnique dans une conversation privée avec sa mère au Michigan, dans la ville de Manistee.
À New York, un petit groupe d'amis, qui prennent leur petit déjeuner ensemble dans un café du voisinage, ont été arrêtés pour discours de haine public.
La condamnation de la ménagère de Manistee a été en fin de compte renversée, mais c'est loin d’être certain que le groupe d’amis de New York sera aussi chanceux. Ils sont accusés d'avoir discuté de l’émission du commentateur sportif Rush Limbaugh à une de leurs réunions au café du coin.
Les amis de New York sont les premiers à être accusés sous le «Big Apple Hate Speech Code (BAHSC)», une loi dont s’inspire le projet de loi C-250, qui exige que toute personne évite n'importe quel sujet de conversation sur la place publique qui pourrait offenser quelqu’un dans un rayon de 5 280 pieds (un mile).
Sam Spieker, Vic Parlatore, Alex Plauderer et Bob Bavard étaient à leur table habituelle au café du coin, quand Walter Libby, un militant de la gauche communautaire, a exigé qu'ils cessent de parler du commentateur sportif bien connu parce que l’évocation même de Limbaugh le rendait malade.
Les témoins ont dit que les quatre hommes ont commencé à rire de la demande, sur quoi M. Libby a appelé la police, qui les a arrêtés pour discours de haine et de rire «d’une façon qui aurait tendance à minimiser l'importance du sujet.»
Si reconnus coupables, ils font face à six ans de prison et des amendes allant jusqu'à 500 000 $. Ils sont actuellement en liberté sous caution en attente de leur procès qui doit avoir lieu en juillet. Leur défense va probable dépendre du fait que Libby ne les a pas avertis qu’il n’aimait pas Limbaugh avant de leur demander de changer de sujet de conversation.
La victime, Libby, insiste qu’il n’était pas obligé de les avertir oralement parce que son apparance physuqque était suffisant pour avertir les copians qu’il méprisait Limbaugh. «Ils ne pouvaient pas ne pas m'avoir remarqué. Il y avait seulement trois autres personnes dans le café et j'étais le seul avec une barbe avec Doc Martres qui lisait aussi le New-York Times. Le fait est qu’ils n’auraient jamais dû avoir cette conversation n'importe où près du West Side.»
Quand on a demandé à Libby s'il était n'été pas excessivement plus zélé depuis l’adoption de la loi, il a répondu: «Non. Les gens comme moi doivent être capables de manger leur petit déjeuner en paix. Oh, ils essayeront de se cacher derrière quelque boniment simpliste de la liberté de parole, mais ils auraient dû savoir qu’il y avait quelqu'un dans le rayon qui trouverait leur discours offensant. J'espère qu'ils en feront un exemple.»
Dans le West Side, Libby est devenu un cataliseur politique. Il y a un an qu'il a commencé sa campagne pour le passage du grand code du discours de haine. Il a réussi à faire faire passer son projet en moins d’un an, moins de temps que Svend avec C-250. «Il était temps que quelqu'un mette fin à tout ce discours de haine en nos places publiques. Si une ville peut arrêter les gens de fumer, elle peut les arrêter de polluer l’atmosphere avec le discours de haine. Les études ont montré que le discours de haine secondaire est aussi mortel que la fumée secondaire.»
Comme à l'origine proposé, le Code aurait interdit seulement l'utilisation de mots offensants, comme des insultes ethniques, mais au temps où le vote a été pris, une nouvelle catégorie de discours avait été incluse qui, tandis que pas offensante en soi, pourrait avoir le même effet sur des auditeurs que le discours de haine évident, comme un sujet répugnant. De là la référence de M. Libby à discours de haine d'occasion.
Les partisans de la loi ont été étonnés de voir que le BAHSC semble avoir le fortuit mais désirable effet de faire baisser le niveau de décibels dans les endroits publiques.
Puisque les Fressers sont les premiers à être accusés sous le BAHSC, les partisans du Code voient cela comme un procès important, comme la seule disposition intensément débattue du Code était la disposition même que les quatre contestent: celui exigeant d’un plaignant qu’il fasse connaître son mécontentement avant de faire appel aux autorités. S'il s'avère que les chaussures d'un plaignant constituent un avertissent suffisant d’une possible offense, les économistes craignent qu'il puisse avoir un impact négatif sur l'industrie de la mode de la ville.
M. Libby a longtemps été un militant inlassable d'améliorer le niveau de politesse dans une ville légendaire pour sa grossièreté. Il est responsable du «Public Odiousness Abatement Initiative» de la ville qui a placé des haut-parleurs dans 468 stations du métro de la ville rappelant aux passagers de sourire en remerciant les autres passagers pour ne pas les avoir pousser sur les rails du train. Il a aussi fait pression, bien que sans succès, pour une subvention afin de financer l’affichage d'autocollants de «smiley-face» sur des panneaux d’affichage.
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